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Publié le 11 Février 2023

Le forfait randonneur est un forfait proposé par certaines stations de ski et qui permet de gagner le sommet du domaine aménagé via une oui plusieurs remontées mécaniques pour partir de cet endroit à peaux vers d'autres sommets. Il est avantageux à plus d'un titre :
- Pour les moins entraînés, il donne accès à de nombreuses randonnées impossibles en partant du bas
- Pour les autres, il permet de partir frais et d'en faire plus au-delà du domaine aménagé
- Pour tous (et pour les skieurs de la station), il réduit le nombre de skieurs qui remontent les bords de piste et donc, le risque de collisions.
- Pour les stations, il permet quelques euros de plus dans leur chiffre d'affaires et attire une autre clientèle.

Le tarif du forfait randonneur est toujours démesuré au regard de celui qui permet de skier toute une journée sur ces mêmes remontées : on est en moyenne du simple au double. En résumé, si vous skiez la journée pour 30 euros sur l'intégralité du domaine, il vous faut débourser 15€ pour une seule montée jusqu'au sommet des pistes. C'est toutefois généralement un compromis acceptable qui permet de gagner du dénivelé sans trop se ruiner et qui permet à la station de vivre un peu car les stations qui proposent ce type de forfait sont souvent des petites et moyennes stations dont certaines survivent grâce aux subventions. Compromis acceptable systématiquement ? Pas toujours. Il y a certains forfaits randonneurs vraiment peu chers et d'autres qui apparaissent purement et simplement comme du racket. J'ai regardé les prix de ceux-ci sur certaines stations et ramené ces derniers au prix pour le dénivelé "mécanisé" proposé car c'est bien là le seul critère objectif influant sur le tarif.

station tarif dénivelé prix/100 m
Chamonix - aiguille du Midi 54 € 2760 m 1,96 €
Chamonix - La Flégère 17 € 1340 m 1,27 €
Seythenex 7 € 660 m 1,06 €
Arêches-Beaufort 17,40€  1070 m 1,63 €
Pralognan-la-Vanoise 12 € 600 m 2 €
Aussois 19 € 1350 m 1,41 €
Les Sept-Laux 15 € 1860 m 0,81 €
Chamrousse 11 € 850 m 1,29 €
Lans-en-Vercors 4,20 € 380 m 1,11 €
Pelvoux - Vallouise 13 € 980 m 1,33 €
Molines-en-Queyras 20,40 € 1650 m 1,24 €
Ceillac 18,80 € 770 m 2,44 €
Abriès 18,80 € 800 m 2,35€

Chamonix à réputation de station "de riches" est loin d'être mal placée pour la Flégère et les Sept-Laux offrent un forfait sans égal.  Arêches-Beaufort a dégradé son image (et notamment en supprimant l'offre Piapollet + Combettes qui donnait accès à un bien plus beau domaine que celui du Grand Mont) et certaines petites stations du Queyras méritent un carton rouge. Tous les randonneurs présents lors de notre passage à Ceillac durant ces vacances ont exprimé leur impression d'être rackettés. A noter que beaucoup de stations proposent un forfait piéton pour rejoindre le haut du domaine (souvent équipé d'un restaurant d'altitude) soit-disant interdit aux skieurs (en gros, autorisé sans matériel de ski). Ce forfait piéton (un aller-retour) est nettement moins cher que le même aller simple pour le randonneur !!! Cette différence n'est pas seulement injuste ; elle n'est probablement pas valide juridiquement parlant. Si on considère qu'elle fait payer la descente (on peut imaginer que le randonneur empruntera le domaine aménagé au retour de sa rando) ce qui est déjà discutable, on pourra arriver en équipement de ski et avancer qu'on vient pour un shooting photo au sommet des pistes (qui de plus, fera de la promo de la station) mais qu'on ne skiera pas et qu'on redescendra en siège (ou cabine). C'est donc bien un forfait piéton dont on a besoin dans ce cas. 

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Rédigé par lta38

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Publié le 7 Avril 2022

Le premier (ou le second, cela dépend du sens de circulation) des deux ponts successifs formant ce que je nomme depuis des années comme le passage le plus dangereux de France pour un cycliste vient d'être incendié. Il s'agit du pont enjambant l'Isère entre les communes de Crolles et de Villard-Bonnot. Contrairement à l'enjambée de l'autoroute qui dispose de plusieurs ponts, le passage de la rivière n'est pas possible qu'au niveau des sorties d'autoroutes et ne dispose pas de passerelles sur de petites routes secondaires.

Fragilisé par l'incendie, ce pont datant d'avant-guerre pourrait au mieux nécessiter de lourds travaux de réhabilitation, au pire une démolition suivie (donc) d'une reconstruction. Probablement de longs mois de galère à venir pour les travailleurs ayant besoin de traverser l'Isère, qu'ils soient en voiture, à vélo ou même en train + vélo.

A titre personnel, l'impact est important en proportion (de l'ordre de + 100% - 30 minutes au lieu de 15 à vélo et 20 minutes au lieu de 10 en voiture) mais limité en valeur absolue. En revanche, c'est très problématique pour les habitants de la rive gauche en direction de Grenoble ou Crolles (et inversement) puisque l'autoroute se situe sur la rive droite. On observe donc un report de trafic soit sur la rive gauche jusqu'à Lancey, soit sur la rive droite à partir de la Terrasse avec des traversées de communes déjà pas commodes en temps normal. Les ralentissements occasionnés sont énormes. On est passé parfois de 30 minutes à 2 heures de voiture pour se rendre sur son lieu de travail. Le rail ne solutionne pas tout puisque de nombreux travailleurs sur la zone de Crolles, qu'ils viennent de Grenoble ou de Chambéry, optent pour l'option train + vélo qui n'est plus possible puisque le traversée entre la gare et Crolles se fait via le fameux pont. Il en découle un report de ces déplacements sur la voiture et donc, encore des véhicules en plus.

Parmi les solutions envisagées, il est demandé une gratuité de l'autoroute entre le Touvet et Crolles ce qui permettrait à de nombreuses personnes de l'emprunter chaque jour, y compris quitte à faire quelques kilomètres supplémentaires pour aller la chercher car il est bien peu probable, à juste titre, que personne n'ait envie de faire à la fois 10 kilomètres de plus et payer l'autoroute en sus, soit sortir environ 100€ supplémentaires par mois (et encore, en ne comptant que l'essence en plus du péage, calcul bien loin du véritable kilomètre roulant). Une pétition circule ici pour demander cette gratuité. Bien que non concerné pour des raisons professionnelles, j'ai bien évidemment signé cette pétition pour cette mesure qui me semble s'imposer. Cependant, elle serait à mon sens insuffisante.

A l'heure où on ne parle que de mode de déplacement doux, il paraît impensable de ne penser qu'aux automobilistes et pas aux piétons et aux cyclistes. Si la réouverture du pont tel qu'il est paraît improbable pour les véhicules à moteur, elle pourrait l'être comme simple passerelle piétons et vélos voire deux roues. Nous sommes déjà nombreux à demander cette réouverture après l'expertise et un réaménagement qui ne prendrait que quelques jours afin de sécuriser le passage. Cela permettrait à tous les utilisateurs de train + vélo ou de vélo tout court de passer, neutralisant du même coup la dangerosité du passage sus-nommé "le + dangereux de France". Ce serait tout bénef' pour ces utilisateurs là (nombreux) dont bibi.

Reste qu'il est possible que pour se couvrir, selon le compte-rendu de l'expertise, le pont ne soit absolument pas rouvert y compris à ce public-là. Dans ce cas, il faut s'attendre à des mois de galère. Des mois ? Pas sûr !

Il reste une solution. On se souviendra (ou pas) du réaménagement de la circulation de Grenoble suite à la création des lignes de Tram3 au début des années 2000 et la location à l'armée du pont de Chartreuse, installé en deux temps trois mouvements. Un pont provisoire qui, après avoir prouvé son efficacité, pour la petite histoire, aura finalement été définitivement acheté et laissé en place. Ici, c'est encore plus simple, d'autant plus qu'une passerelle pour vélos et piétons est déjà prévue à l'horizon 2024 (enfin !). C'est le moment de montrer que la France n'est pas un pays du tiers-monde. Deux années pour réaliser une petite passerelle ? Messieurs les élus, il y a urgence et pas seulement pour les futurs utilisateurs de cette passerelle mais pour tous ceux qui pâtissent aujourd'hui des embouteillages, d'autant qu'il serait assez facile d'organiser un système de navettes de part et d'autre de l'Isère, notamment pour les lycéens qui subissent de plein fouet cette fermeture. Réaliser un bout de piste en stabilisé (100 m sur terrain plat) et tendre une passerelle provisoire d'une centaine de mètres de long. Un défi que les chinois relèveraient en quelques jours. En sera-t-on capable ? Si le pont ne rouvre pas, je militerai pour que cette solution soit mise en place et j'invite les personnes concernées à se regrouper pour donner du poids à l'idée.

En jaune, le tracé actuel ; en bleu, les voies existantes (rien à aménager) ; en noir, la passerelle à placer et en turquoise, le bout de piste à créer.

En jaune, le tracé actuel ; en bleu, les voies existantes (rien à aménager) ; en noir, la passerelle à placer et en turquoise, le bout de piste à créer.

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Rédigé par lta38

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Publié le 14 Juin 2021

Depuis une semaine, on peut enfin légalement profiter des couchers de soleil en montagne. Celui-ci était fort joli, du haut de l'échine du Grand Rocher et face au Mustagh Ata local. Légalement, tant il est vrai que le couvre-feu du soir et encore plus celui du matin ne semblent pas respectés par les "montagnards", sans compter les dérogations des uns et des autres. Notre activité demeure trop marginale pour que nos politiques aient pensé l'intégrer dans leurs mesures. La faute également aux montagnard eux-même, non regroupés en une fédération solide comme le sont les chasseurs par exemple. Car "faire de la montagne" est tout autant (voire davantage) d'utilité publique que la chasse (autre débat : la chasse est-elle vraiment d'utilité publique ?). "Faire" de la montagne nous apporte un équilibre mental, un bien-être intérieur, un entretien physique, le tout, in fine, permettant de lutter plus efficacement contre les maladies et donc, favorable à tous de par l'allègement des contraintes sociales financières : assurance maladie, suivi de dépressions...

La lutte contre le coronavirus aura échoué sur au moins un point : celui de démontrer qu'être heureux, faire les choses qu'on aime faire ou encore prendre soin de son corps, étaient des facteurs importants de lutte contre cette nouvelle maladie. On aura désigné, au moins pour un temps, les libraires facultatives mais le Mac Do' indispensable. On aura autorisé la concentration dans les grandes surfaces commerciales mais interdit la dispersion dans la nature. Faute de mettre en place une formation, une information mais aussi un véritable contrôle des mesures sanitaires, on aura interdit de nombreuses choses qui n'auraient, au pire rien changé, au mieux, joué un rôle dans la lutte contre la maladie. Contre ce virus mais aussi contre d'autres maladies : cardio-vasculaires, cancers...

En attendant la suite des événements, on peut "voyager" officiellement dans nos montagnes jusqu'à 23h (enfin, heure de retour chez soi - à noter le coucher de soleil à 21h30 au solstice d'été dans nos Alpes). Et si on ne souhaite pas braver la loi, s'y poser et y dormir. C'est la bonne période pour fuir les chaleurs de la vallée.

Couvre-feu
Couvre-feu
Couvre-feu
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Couvre-feu
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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #humeur, #paysages

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Publié le 25 Novembre 2020

En annonçant une ouverture des promenades à 20 km, le président a fait plus que je ne l'espérais. On pourra s'éloigner dès samedi jusqu'à 20 km de son domicile au lieu d'un seul. A titre personnel, cela m'ouvre officiellement les portes d'une bonne partie de la Chartreuse et d'une partie de Belledonne. Je précise au passage que de par mes activités professionnelles, cela ne change pas grand chose pour moi : juste que sur cette portion congrue, je n'aurai plus à justifier (voire prouver selon les demandes du contrôleur) d'une sortie à des fins professionnelles. Les trois heures octroyées (au lieu d'une seule) sont loin d'être proportionnelles à l'allongement de la laisse et ne permettent pas d'en profiter réellement. Seulement, ne souhaitant pas systématiquement râler, je constate que c'est une avancée et qu'en plus, en contournant la législation, il est facile d'en profiter beaucoup plus longtemps sans que l'on puisse prouver quoi que ce soit si on ne s'éloigne pas trop du parking (étant donné qu'ils n'iront pas jusqu'à chercher à faire la preuve qu'on n'est pas des presque Kilian, cela ouvre les portes de sommets perchés 1200 m au-dessus de la voiture). De ce côté-là, on s'en contente largement, surtout que ce n'est que pour deux semaines. On retrouve donc un accès à la nature.

Toutefois, on ne peut pas cacher les interrogations autour de cette levée : est-elle due à la pression mise à ce sujet ou tout simplement à la régression du virus (ou les deux) ? Car ce que nous sommes nombreux à souhaiter, c'est que cette règle du kilomètre ne soit pas reconduite à l'avenir dans une situation similaire à celle de novembre ou d'avril derniers. Et on n'en a aucune certitude.

On peut donc commencer à farter les skis et de toutes façons, il ne semble pas y avoir de neige avant la mi-décembre ce qui devrait correspondre à la possibilité pour tout le monde de rejoindre les montagnes. Le dieu de la neige, s'il existe, aura été clément pour éviter les frustrations et les jalousies. En revanche, notre président a jeté une bombe concernant l'ouverture des stations de ski. Alors qu'on s'attendait à ce qu'il annonce leur ouverture tel jour, ou au contraire leur fermeture durant les vacances (voire que des discussions étaient encore en cours entre tous les acteurs) le voilà qu'il leur rejette la faute en les culpabilisant : "ce ne serait pas raisonnable d'ouvrir" a-t-il dit ! Hallucinant ! Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que pétitions, interviews et réactions s'enchaînent pour crier au scandale.

Que penser de l'ouverture des stations de ski ? On pourrait déjà les classer en deux catégories. D'abord les (souvent) grandes (mais pas que) dont la clientèle est majoritairement touristique. Dans la conjoncture actuelle (peu de réservations, bars et restaurant fermés etc), elles risquent d'afficher une forte baisse de fréquentation et encore plus pour celles qui sont tributaires de clientèle étrangère. Financièrement parlant, il faudrait voir si une ouverture serait rentable. J'imagine que les études ont déjà été faites. Et puis, il y a les autres, celles à proximité des grandes villes où une (parfois grosse) partie de la clientèle est à la journée. Celles-ci pourraient tourner à peu près normalement y compris sans les bars et restaurants.
Au-delà de cette fréquentation prévisionnelle, la question est de savoir quelles sont les motivations à ne pas ouvrir. Concernant le risque de contamination, on peut d'ores et déjà l'écarter : d'abord, on est en plein air. Ensuite, les professionnels ont réfléchi depuis plusieurs mois à un protocole sanitaire exigeant avec masques dans les files d'attente, un siège sur deux à la montée, réduction des capacités des cabines et désinfection régulière de celles-ci etc. Et bien sûr, nous sommes en pleine décrue de contamination. Le problème semble ailleurs à mon sens et provient des accidents.
Autant au niveau des activités de pleine nature "à artifice limité", les accidents, réels, demeurent très faibles au regard de tas de choses toujours autorisées et cet argument ne tient plus (pas ?), autant en station, les collisions et autres chutes génèrent une véritable traumatologie. A titre d'exemple, en haute saison, l'hôpital d'Albertville recense 200 entrées / jour d'accidentés sur les pistes. Le hic, c'est quand on voit l'emploi que les stations génèrent, on ne peut pas faire l'impasse sur cette question capitale : ouvrir quand même ou pas ?

Je n'oserai pas me prononcer car complètement partagé entre ma passion de la neige, ma compassion pour les professionnels de la neige et la réalité du problème. Mais il me semble que notre président a balayé un peu vite (et d'une vilaine manière) la possibilité d'ouvertures (partielles). Clairement, une petite station comme Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère) ou Cordon (Haute-Savoie) n'a pas les mêmes attentes ni le même impact en terme d'accidentologie qu'un grand domaine. D'autre part, la neige n'étant pas encore là et la décrue bien amorcée dans les hôpitaux, n'était-ce pas un peu prématuré d'annoncer qu'on ne pourrait pas ouvrir d'ici trois semaines et demi ? D'autant qu'il ne faut pas oublier que l'argument d'encombrement des dispositifs de soin est à tempérer par le fait que le véritable problème c'est bien la réanimation et pas le nombre absolu d'entrées. Aujourd'hui, la vie continue et une entorse, un doigt entaillé ou un petit trou sur le front après une chute à vélo sont pris en charge comme d'habitude par les services de soin car ces derniers n'ont évidemment pas été démantelés. Le problème numéro un reste le risque d'entrer en réanimation en cas d'accident grave, presque toujours dus à une vitesse excessive. N'est-ce pas l'occasion de se pencher sur ce problème réel qui, indépendamment du Covid-19, est l'argument premier pour ma part, à hésiter d'aller skier en station avec les enfants ? Là aussi, il y a sans doute des mesures à mettre en place. Clairement, les vitesses sont beaucoup trop élevées sur des pistes-boulevards parfois très fréquentées et l'activité ski doit rester un plaisir. Ou alors passer à la compétition (comme pour la voiture, il existe des circuits pour les férus de vitesse ; sinon, il y a le code la route). En attendant des mesures pérennes, il y a sans doute des choses à mettre en place pour du ski apaisé et moins dangereux durant ces prochaines vacances de Noël. Au final, il semble que mon côté "compassion pour les professionnels" l'emporte ; pour ma part, si échec, nous mettrons les peaux avec les filles en attendant.

Les stations attendent la neige... et l'ouverture

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Vivre 20 ans comme un lion ou 100 en mouton rappelait Antoine. Ce soir-là, les moutons étaient dans le ciel.
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L'écureuil fait ses réserves de noisettes. L'état aura-t-il assez de noisettes à distribuer ??

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Rédigé par lta38

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Publié le 24 Novembre 2020

On se souvient de la manifestation qui avait rassemblé plus de 600 "skirandonneurs" en mars 2016 au sommet des Vans en formant un coeur humain pour dire "non" au projet d'extension de la station de Chamrousse. Et de l'abandon du projet qui avait suivi.

Depuis plus d'une semaine, d'autres coeurs "fleurissent" dans nos montagnes. Des coeurs de lumière. Le mouvement a été initié par une poignée de montagnards le vendredi 13 novembre, une date qui n'est pas tombée au hasard car pouvant tout autant servir d'hommage aux victimes du bataclan attaqué il y a exactement cinq ans que de pied-de-nez à ce fameux vendredi 13 en le présentant comme un jour d'espoir plus que de mauvais augure. Une affaire menée dans le respect des gestes sanitaires (moins de 6 personnes), dans la sécurité (il s'agit de montagnards confirmés sur un itinéraire volontairement choisi car ne présentant pas le moindre danger et donc, de risque de finir à l'hôpital). Ce point est important car les militants pour l'abolition de cette stupide règle du "1 km / 1h" dont je fais partie ne réclament pas le droit de pratiquer leurs activités alpines préférées, certaines pouvant générer, bien que faiblement, des accidents et parfois des réanimations. Ils demandent simplement le droit d'accès à la nature, pas uniquement pour eux, pas uniquement pour les ruraux ayant la forêt derrière leur maison, mais pour tous les Français. Le droit d'aller "prendre l'air" comme on dit, ce qui est bon pour la santé, pour le moral et ne génère aucun risque de contamination. Et à ce jour, la France est un des rares pays au monde qui l'interdit ce qui provoque une incompréhension chez beaucoup de concitoyens.

Cette initiative, soldée par un magnifique coeur au sommet du Grand Colon, surplombant Grenoble, a été réalisée grâce à une quarantaine de lampes frontales collectées par les acteurs. Elle est le point de départ de plusieurs actions similaires, à la Tournette, à la pointe d'Andey, au Criou (Haute Savoie) mais encore en Isère (la Molière), au-dessus de Bourg-Saint-Maurice (Savoie), à Yzeron (Rhône) ou à Argelès dans les Hautes-Pyrénées !! Un mouvement qui pourrait/devrait prendre de l'ampleur si Emmanuel Macron n'annonçait pas un assouplissement de ladite règle ce soir.

En écoutant les médias ce matin, j'entendais que le président annonçait cohérence et clarté pour son discours de ce soir. Mieux vaut tard que jamais. Bien que de telles restrictions durant une crise comme nous la vivons aujourd'hui ne puisse être parfaite et fera toujours des grincheux, une ligne de conduite globalement cohérente demeure indispensable pour être comprise donc globalement acceptée... et appliquée par la majorité des Français !

Petite réaction personnelle au docteur qui réagit dans cet article : que sont les accidents dus aux activités de plein air au regard de tous les autres toujours possibles avec le confinement actuel ? Probablement une goutte d'eau en terme d'occupation des hôpitaux. Une goutte d'eau qui serait amoindrie du fait que la fréquentation de la montagne en novembre est à son plus bas niveau et qu'en plus, ce qui est demandé par ces manifestations est un accès responsable à la nature et pas le droit de "faire le zinzin sur un pic" comme disait Antoine Chandellier dans un billet récent. Ne nous trompons pas de cible. Si on veut vraiment limiter les entrées dans les hôpitaux, il y a d'autres combats à mener en urgence plutôt que de courir après quelques zigotos se baladant dans les forêts.

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Rédigé par lta38

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