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Publié le 15 Décembre 2015

Le visage de Chamrousse en 2030 ? (en jaune, les stations : Recoin et Roche Bé, Freydières, la Pra 2100 station "verte" accessible uniquement en RM ; en rouge et bleu les principales remontées mécaniques)

Le visage de Chamrousse en 2030 ? (en jaune, les stations : Recoin et Roche Bé, Freydières, la Pra 2100 station "verte" accessible uniquement en RM ; en rouge et bleu les principales remontées mécaniques)

1- TSD Bérangère

2- TC Croix

3- TSF Robert

4- TSD Vans

5- TSD Oursière

6- TSD Doménon

7- TC Freydières

8- TC Grand Colon

9- TSD Merlat

10- TSD Lauzière

11- TC Belledonne

12- TSF Grande Lance

13- Funiculaire (souterrain) de la Pra

La course est partout. Dans tous les domaines. La station de Chamrousse relance le projet d'équipement du sommet des Vans. Arguments : emploi, extension du domaine nécessaire pour plaire, pour aller plus haut en altitude chercher une neige qui fait parfois défaut en bas, ça n'empêchera pas les promeneurs de venir en été s'y balader...

Vu sous cet angle, on peut effectivement difficilement être contre... Mais regardons ça de plus près.

- Emploi. Il faudra construire un télésiège et modeler une piste, voire deux si on annexe aussi (probable) le vallon des Escombailles. Emploi temporaire donc. Il faudra ensuite trois/quatre (?) pisteurs de plus pour gerér ces nouveautés. Emploi à moyen terme. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Insuffisant pour "valider" le projet bien sûr.

La station de Chamrousse propose 80 km de pistes entre 1650 m (1400 même pour la piste de Casserousse) et 2250 m. Le dénivelé de ses pistes n'est pas son point fort mais un rajout des Vans ne changera rien (la piste des Vans ne fera que 400 m de dénivelé). On skie chaque année sans souci (disons que si y'a souci, y'a vraiment souci partout) de décembre à mi-avril car l'altitude moyenne est haute pour une "petite" station des Alpes du nord (2000 m). Certes, en cas de grosse disette, on pourra ouvrir la piste des Robert (au demeurant inintéressante) et celle des Vans (sans doute plus attrayante) avec retour station par la TC de la Croix mais ce sera surtout valable pour les débuts de saisons qui traînent un peu. De manière générale, les stations de basse altitude (1500 m max) tournent bien au moins un an sur deux actuellement en Isère donc a fortiori Chamrousse tourne normalement à peu près tous les ans. Au-delà de l'altitude sur un versant ouest bien ensoleillé et très caillouteux, une remodélisation (un engazonnement) des pistes actuelles du Recoin orientées au nord-ouest permettrait de commencer la saison avec des quantités plus faibles. A la fermeture de station en avril chaque année, les pistes restent pourtant skiables sur près de... 100% du domaine. L'argument du réchauffement climatique en cette période de COP21 était facile mais malheureusement fallacieux. En quand on utilise des arguments fallacieux, on perd en crédibilité.

- Pour plaire, on pourra, en trichant d'une grosse cinquantaine de mètres, annoncer 2500 comme altitude haute du domaine, et, avec quelques autres aménagements, parler de 100 km de pistes même on en sera sans doute bien loin en réalité. Mais côté ski, absolument rien d'intéressant ne nécessitant un tel "massacre".

- En été, les promeneurs qui trouvaient jadis un site sauvage aux lacs Robert ne pourront plus faire abstraction des pylônes. C'est déjà limite aujourd'hui mais là... Avec peut-être un confortable restaurant d'altitude au sommet des Vans ? L'intérêt du site sera vraiment diminué.

Les Vans depuis la croix de Chamrousse en début de saison (archives décembre 2006)

Les Vans depuis la croix de Chamrousse en début de saison (archives décembre 2006)

Et puis, tant qu'on y est, pourquoi ne pas modeler une piste descendant à l'Oursière ? Avec un télésiège à gros débit, on pourrait ensuite rejoindre la plaine de la Pra. Sur celle-ci, je verrais bien une station verte. La Pra 2100. Depuis Freydières, accessible désormais par une télécabine au départ de la nouvelle gare SNCF de Domène, un funiculaire sous le Grand Colon donnerait accès aux habitants. Sur le plateau, on pourrait s'y déplacer avec de petits véhicules électriques. L'été, piscine, golf (il y a déjà l'herbe). L'eau serait à volonté et gratuite. On pourrait même la mettre en bouteille et l'exporter dans le monde entier. La station pourrait s'étendre en direction de la Grande Lauzière, du Grand Colon et de la croix de Belledonne désormais dotée d'une piste noire sécurisée par de gros filets sous les Doménon et au-dessus du lac du Crozet. Avec des enneigeurs, on pourrait descendre toute la saison jusqu'à Freydières voire un petit extra plein nord jusqu'à Pont Rajas pour annoncer plus de 2000 m de dénivelé à faire pâlir les vallon de la Grave...

Bon arrêtons là les conneries.

Mais aménager, on ne sait jamais où ça va s'arrêter. Alors que l'offre française est déjà supérieure à la demande, une telle confisquation d'un domaine sauvage nous apparaît comme une violation pure et simple de notre nature.

Il va falloir rester vigilant et se mobiliser si le projet prenait de l'ampleur.

Car en toute objectivité, peut-on, pour la SEULE raison d'être un peu plus attractif sur le papier auprès de la clientèle, s'octroyer le droit de massacrer un pan de montagne, tout en ne sachant pas si ces retombées seront positives y compris à moyen terme ?

Nous devons rester vigilant car céder à cette extension, au-delà de cette première dégradation, est la porte ouverte à la suite.

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Rédigé par lta38

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Publié le 6 Décembre 2015

La dernière image que je publie ?

Cette photo prise hier soir au Charmant Som en Chartreuse serait-elle la dernière image que je partagerai ?

La question mérite d'être posée avec l'actualité.

Hier, un randonneur était attendu au retour de sa balade. Il n'est pas rentré et ne rentrera pas. Hier, une balle l'a touché. Mortellement. Mais ce n'était point à cause d'un terroriste, pour lequel on ne peut pas faire grand chose.

Je ne reviens en rien sur ce que j'ai écrit à ce propos le 13 octobre dernier. Force est de constater qu'un tel drame n'a pas d'incidence sur la suite. Le chasseur haut-savoyard d'hier ne connaissait sans doute ni son homologue isérois ni l'étudiant en ayant fait les frais. Et à partir de là, on a beau compatir avec la gravité de l'événement, cela ne modifie pas notre comportement de tous les jours et la vie continue. D'autres accidents arriveront malheureusement.

Quand je grimpe, je sais qu'une chute à certains endroits précis pourrait avoir de graves conséquences. Quand je skie, je sais que l'avalanche reste possible. Quand on randonne, on sait aussi que certains passages sont exposés. Ces risques, nous les acceptons. Mais il en est un que 100% des pratiquants outdoor n'acceptent pas : celui de prendre une balle de chasse.

Nous sommes trop nombreux dehors ; c'est un fait. Pour ne pas que cette photo soit ma dernière, pour ne pas que vous soyez le prochain sur la liste, par respect des victimes comme on ferme les gorges de la Bourne pendant dix ans pour y faire des travaux colossaux suite à un bloc s'étant abattu sur une voiture, il est temps que les autorités fassent preuve de compréhension. Les conditions de pratique de la chasse (que je ne remets nullement en cause ici) doivent être revues au plus vite.

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Rédigé par lta38

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Publié le 3 Novembre 2015

Allez, une petite réflexion alors qu'on n'a jamais été aussi près du démarrage de la saison de ski (une lapalissade certes).

Aujourd'hui, chaque marque essaie d’occuper tous les terrains et de concurrencer les produits phares du marché. Si on regarde les fixations, nous sommes nombreux à rechercher une fixation de ski de randonnée à inserts ayant les caractéristiques suivantes :

  • 500 g maximum (on ne demande pas la lune, les modèles les plus légers font 150 g)

  • 400 eur. maximum (c'est déjà un beau budget, l'entrée de gamme est à 200 eur.)

  • rail de réglage talon sur 30 mm (histoire de pouvoir changer de chaussures)

  • sécurité jusqu'à 10 DIN

  • cale de montée soit position à plat + 40-45 mm soit 35 mm + cale haute.

Ce dernier argument est primordial. Avec une cale 35 mm de type compet', on reste sur celle-ci à plat sans se faire mal aux genoux mais il faut une cale plus haute pour tracer dans la profonde. Avec une cale 40-45 mm c’est ok pour la profonde mais il faut la position à plat car sur les faux-plats, on se fracasse les genoux.

Eh bien cette fixation n’existe pas dans l’offre pourtant importante d’aujourd’hui !!! Seule la TLT Superlite pourrait convenir mais elle n’a pas de plaque de réglage arrière. Il faut la rajouter (ce qui est possible) mais cela réhausse la talonnière de 5 mm et ne remplit plus les critères (cale basse à 42 mm et pas de position à plat). Il faut alors rajouter une cale sous la butée avant mais celle-ci est fort difficile à trouver (en tous cas en ce moment), sans compter que l’on rajoute près de 100 g et 100 euro à l’ensemble (on reste sous les 500 g mais on passe à 500 eur.)

 

Alors je lance un appel aux fabricants : qui va me (nous) faire une fixations à moins de 400 euro et 500 g, avec un réglage arrière et deux positions de cales confortables pour toutes les situations ?????

 
La TLT Superlite (Dynafit). Elle serait nickel mais ne possède pas de réglage de pointure. Celui-ci est disponible en option avec les problèmes soulevés plus haut. Dommage !

La TLT Superlite (Dynafit). Elle serait nickel mais ne possède pas de réglage de pointure. Celui-ci est disponible en option avec les problèmes soulevés plus haut. Dommage !

La Raider 12 (ATK). Pourrait être une bonne alternative car on la trouve à moins de 400 euro chez certains revendeurs. Malheureusement, elle reste à presque 700 g et n'apporte pas d'avancée sur ce point par rapport à une TLT Speed. Dommage que le frein ski et le porte-couteaux ne soient pas amovibles ;on serait alors très proche du cahier des charges. Peut-être moyen de les faire sauter quand même ? Ceci étant, le frein-ski est intéressant car directement sur la butée avant. Lors d'une courte remontée peu raide où il faudrait soit passer à pied soit remettre les peaux, il doit pouvoir jouer le rôle d'anti-recul en l'activant.

La Raider 12 (ATK). Pourrait être une bonne alternative car on la trouve à moins de 400 euro chez certains revendeurs. Malheureusement, elle reste à presque 700 g et n'apporte pas d'avancée sur ce point par rapport à une TLT Speed. Dommage que le frein ski et le porte-couteaux ne soient pas amovibles ;on serait alors très proche du cahier des charges. Peut-être moyen de les faire sauter quand même ? Ceci étant, le frein-ski est intéressant car directement sur la butée avant. Lors d'une courte remontée peu raide où il faudrait soit passer à pied soit remettre les peaux, il doit pouvoir jouer le rôle d'anti-recul en l'activant.

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Rédigé par lta38

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Publié le 13 Octobre 2015

J'évite en général de commenter ce genre de "fait divers". D'abord par respect pour la famille, les amis des victimes. Aussi parce qu'il est toujours facile de juger derrière son clavier et d'avoir un avis sur tout. Sur le terrain, c'est foncièrement différent.

Mais aujourd'hui, je ferai une exception. Le sujet me concerne doublement : c'est en montagne et c'est "chez moi". Et aussi parce que je suis une personne à risque plus que les autres de par ma présence sur le terrain (ainsi que mon entourage). Et puis, les faits sont indiscutables si l'on en croit la relation des événements au travers des médias : comment peut-on confondre un humain avec un chevreuil ? (vous en avez vous des amis qui ressemblent à un chevreuil ?) Comment peut-on tirer en direction d'un chemin ultra fréquenté un week-end ? Je ne crois pas à une erreur : il s'agit de la même chose que ce que je ressens à la vue de cinquante centimètres de poudreuse, d'un cerf devant mon affût ou dans l'enchaînement de beaux mouvements d'escalade dans une voie difficile : l'adrénaline. Sous l'influence de ces émotions fortes, on ne prend parfois pas suffisament le temps d'analyser avec justesse la situation. Et dans la chasse, l'action doit être rapide.

Le problème c'est que si je rate ma photo de cerf, on s'en contrefiche ; si je prends des risques jugés a posteriori importants dans un contexte d'avalanche, je n'engage que moi (je ne rentre pas dans le débat de la mise en danger des secours parce qu'il faudrait dans ce cas-là mettre en parallèle le même risque pris par les pompiers pour les accidents domestiques, sur les autoroutes, etc...les secouristes aiment et ont choisi leur métier et ont envie de sauver des vies et sont payés, bref...). Par contre, le chasseur lui, il met en péril la vie de quelqu'un qui n'a absolument rien demandé. Et puis la voiture, le ski, ne sont pas des outils destinés à tuer. Le fusil, si. C'est toute la différence.

Revel, sous le Grand Colon, où a eu lieu l'accident du 10 octobre (archives lta38 2011)

Revel, sous le Grand Colon, où a eu lieu l'accident du 10 octobre (archives lta38 2011)

Pour que ce genre de situation n'arrive plus jamais (utopique) ou, à défaut devienne exceptionnelle, il nous faut agir. Le nombre de personnes fréquentant les milieux outdoor augmente sans cesse. Un certain nombre de mesures paraissent aujourd'hui indispensables. 

- Interdire définitivement la chasse sur des lieux ultra-fréquentés (chemins de randonnées fréquentés avec périmètres autour). En gros, créer de nouvelles réserves de chasse, non pas pour protéger la faune mais pour protéger les humains. Evidemment, il ne s'agit pas de fermer tous les espaces autour de tous les sentiers mais au moins les grands "réservoirs" d'aération des citadins, c'est-à-dire pas grand chose de moins pour les chasseurs au final.

- Diminuer le nombre de jours de chasse. Alterner les jours de chasse un jour sur deux sur deux semaines (donc un samedi sur deux, un dimanche sur deux...) est une première possibilité. L'information serait relayée sur le net et nationale afin de ne pas se prendre la tête d'un secteur à un autre. Ainsi, le randonneur occasionnel ou régulier (mais pas acharné soit la majorité) pourrait choisir ses journées de randonnées en éliminant le risque de se prendre une balle. Pour les autres dont je fais partie et qui sortent tout le temps, un jour sur deux resterait dans le contexte actuel avec les règles de prudence habituelles. Interdire la chasse le dimanche, personnellement, je serais pour (facile, n'étant pas chasseur) mais le chasseur n'est pas seulement un retraité disponible pour chasser n'importe quel jour mais aussi un salarié. Le dimanche reste le jour où il y a le plus de chasseurs ce n'est pas pour rien. Donc je comprends qu'ils défendent le droit de chasse ce jour-là. Cette mesure est toutefois à mettre dans la discussion, ou tout au moins un des deux jours du week-end. Supprimer un autre jour de la semaine serait insuffisant.

- Renforcer les contrôles et les examens (aptitudes diverses, vue, alcoolémie...). Créer des emplois pour le vérifier (éventuellement verbaliser) sur le terrain. Compte tenu de la gravité d'un accident de chasse (contrairement à de nombreux accidents de voiture qui sont bénins), une verbalisation ne peut être que sévère. Les chasseurs n'étant pas des délinquants (on a vu sur les délinquants que la peur d'être durement sanctionné ne dissuade pas), la perspective d'une sanction lourde (lors d'un contrôle hein, pas seulement après un accident) aurait à mon avis une certaine efficacité. Retrait du permis ET confisquation de l'arme + amende non négligeable.

- Sensibiliser davantage sur le tir fichant : on ne tire pas sur une crête, vers un bosquet ou une forêt, sur des blocs rocheux (ricochets)... On doit savoir où la balle va s'arrêter sinon on ne tire pas.

- Ne pas hésiter à interrompre une battue en cas de promeneurs s'aventurant sur la zone désignée. Les panneaux c'est bien mais comme on a pu le voir sur le massif du Bargy avec l'échec de l'opération d'abattage des bouquetins (un sujet sur lequel j'aurai peut-être l'occasion de revenir), il est complètement illusoire de croire que l'on peut, à l'aide de quelques panneaux et sentinelles, aussi nombreux soit-il, empêcher la pénétration dans un périmètre de nature, qui plus est, forestier.

Je me souviens d'un pique-nique dans le Trièves où, peu après notre arrivée dans une prairie accessible en voiture, un groupe de chasseurs s'approche : "vous ne pouvez pas rester-là, on va faire une battue". "Comment ça, vous voulez-dire que vous pourriez nous tirer dessus ? Ah si on va rester là et vous allez faire attention". Fin de la discussion. La journée se passa sans accroc. L'ouvreur en escalade va-t-il quand même nettoyer sa voie (i.e. envoyer vers l'aval les blocs douteux) sous prétexte qu'il a apposé des panneaux ("équipement en cours, chutes de pierres") alors qu'il a vu une cordée s'engager dans l'axe dangereux ? Assurément non. Parce que vous avez le feu vert, vous permettez-vous délibérément de foncer sur un piéton ne repectant pas la priorité ? Evidemment non ! Le chasseur représente le danger et en plus, contrairement à mon exemple "voiture/feu vert", n'a aucune priorité. Il ne s'agit pas ici de remettre en question l'existence même de la chasse mais de revoir la façon et l'éthique dont/dans laquelle elle est pratiquée.

En espérant que des mesures soit rapidement mises en place pour la sécurité de tous. Pour que cet accident serve. J'adresse toute ma sympathie aux proches de la victime, Samuel, un jeune homme de vingt ans qui aimait la vie et l'escalade et que je n'ai pas eu la chance de rencontrer.

 

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Rédigé par lta38

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Publié le 13 Septembre 2015

En une semaine. Ayant fait un peu de diésel cet été mais pas de "bourrinages", c'était l'occasion de tester la machine. Une première à 40' tout pile, une deuxième où j'explose mon propre record perso (38'20'') et une troisième plus cool sans chrono mais en forçant quand même un peu. Pour le record, deux facteurs que je n'avais pas eu jusqu'à présent : les copains en ligne de mire et le vent du sud plein dos. Dans les trente derniers mètres, il fallait s'accrocher pour ne pas basculer !

Point commun à toutes ces sorties et que je n'avais pas vu jusque là, les moutons présents dans la prairie par centaines. Personnellement, ça ne me dérange pas et à la limite, n'étant pas propriétaire du terrain, n'ai pas mon mot à dire. Ce qui fait tache c'est qu'on a refusé l'autorisation au DSA d'organiser une des manches des fameux Xpress, qui aurait emprunté l'itinéraire de la Gorgette. Au-delà du parc naturel de Chartreuse, cette décision est avant tout motivée par la réserve des Hauts, au statut de protection supérieur à celui d'un parc national il me semble. Quelles peuvent en être les raisons ? A priori, rien mis à part le piétinement par une centaine de bipèdes histoire d'un soir (allez deux-cents car on compte la descente) d'un itinéraire à mi-chemin entre un vrai sentier et rien du tout. Cette érosion (qui pourrait en attirer d'autres) est un critère qui a ses partisants et qui se défend. Sauf que cinq-cents moutons depuis dix jours (et plus) dans le secteur, c'est quand même autre chose. Ils ont vraiment abîmé la sente sur laquelle la course serait passée et tracé de véritables cicatrices dans la prairie. Autrement pire que la course des Xpress.

Un poids, deux mesures... On vit dans un drôle de monde.

Pourquoi les moutons auraient-ils la priorité sur le randonneur en vacances ? Sous prétexte que le berger travaille ? Et alors, le randonneur aussi. Et même s'il ne travaille pas sur place, il paie des impôts, achète des baskets pour aller courir et verse une TVA... En venant ici se ressourcer, il rentre avec le sourire et sera plus efficace au travail le lendemain... Il ne peut pas y avoir de différence.

La France est sans doute un des plus beaux pays du monde mais pour certaines mesures ponctuelles que l'on rencontre de plus en plus souvent, c'est aussi vraiment un pays de merde.

La quatrième dent de ce modeste essai sera donc une dent contre tous ces empêcheurs de tourner en rond, quels qu'ils soient.

Quatre DentsQuatre DentsQuatre Dents

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #humeur

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