humeur

Publié le 28 Avril 2020

Lorsqu'une forêt est coupée, lorsqu'un loup est tué, lorsqu'une rivière est polluée, c'est notre patrimoine qui est abîmé. Tout ce que la nature a conçu appartient par défaut à tout le monde et à personne. Bien évidemment chaque être vivant a son impact et au fur et à mesure du développement d'une espèce (ou de sa disparition), l'ensemble en est modifié. L'être humain a profondément marqué notre paysage. Jusqu'à quel point ? Quelles en sont les limites ? Il serait temps que nous les fixions. Jusqu'à quand peut-on continuer à exploiter la forêt tropicale ? Jusqu'à quand peut-on racler les fonds marins ?

Une de mes autres préoccupations est passée inaperçue et commence à surgir ces jours-ci. Il s'agit de la pollution de notre ciel nocturne par un projet faramineux : Starlink. Si vous n'en avez pas entendu parler, il s'agit d'un projet (et d'autres similaires se préparent) lancé par le mégalo Elon Musk visant à envoyer 42000 mini satellites à environ 550 km d'altitude afin de permettre d'avoir internet en tout point de la planète et avec un bon débit ! Actuellement, environ 400 satellites ont été lancés et si le projet est définitivement validé, le reste suivra. Je vous laisse imaginer ce que deviendra notre ciel... Voici une simulation qui fait froid dans le dos. Je ne comprends pas comment on peut donner l'aval d'un tel projet. Un jour viendra, il faudra prendre les armes et faire le ménage... En attendant, c'est à pleurer.

https://www.youtube.com/watch?v=LGBuk2BTvJE&feature=youtu.be&fbclid=IwAR3z3hpay40vvyN71HhLJw1cv4D3kRU7HQwaTmJVEO5b37deBc42e3CK8X0

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Rédigé par lta38

Publié dans #nuitée, #humeur

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Publié le 27 Avril 2020

On commence un peu à tourner en rond. La plupart des migrateurs sont arrivés (il en manque encore quelques uns quand même : guêpier, martinet noir...). Il me fallait trouver une activité intéressante durant le confinement. Ce fut chose faite mais maintenant, ça commence à bien faire. D'autres (activités, espèces...) nous attendent. On peut relire le billet de la veille sur ma vision des déplacements.

Cela devrait se décanter le 11 mai ; dans moins de deux semaines maintenant. On attend les déclarations d'Edouard Philippe. Une chose m'inquiète toutefois : la réaction des gens qui sont "morts de faim" de pouvoir bouger, ce qui paraît normal. J'espère que le gouvernement aura la présence d'esprit de ne pas passer de "rien" à "tout" ; i.e. du kilomètre au territoire national. Après avoir interdit aux Lozériens de sortir (rappel : département français n'ayant eu aucun cas de décès par le Covid-19), il serait bien mal avisé du jour au lendemain d'autoriser aussi bien ces derniers que les habitants de départements très touchés à se mélanger. J'ose donc espérer qu'on va y aller progressivement, histoire de voir comment les choses se passent. Un calendrier logique pourrait être le suivant : jusqu'à la fin mai, autorisation de déplacement dans son département, jusqu'à la fin juin, autorisation de déplacement dans sa région, et pour l'été, national, avec les précautions d'usage (distance, masques...) bien évidemment. Je croise les doigts.

En attendant, je poursuis mes petites sorties à observer les oiseaux. Toujours les huppes (3 chanteurs ce matin).

Houpoupou !
Houpoupou !

Houpoupou !

Rougequeue noir (femelle)

Rougequeue noir (femelle)

Chardonneret élégant

Chardonneret élégant

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #animaux

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Publié le 26 Avril 2020

Petite sortie de proximité le long du torrent de Craponoz

Petite sortie de proximité le long du torrent de Craponoz

Voilà six semaines que nous sommes confinés en France. A quinze jours d'une hypothétique "libération", il est temps de faire le point sur le sujet directeur de ce blog. Les activités de pleine nature, dites outdoor pour aller plus vite même si je n'aime pas ce recours systématique à la langue de Shakespeare, ne sont pas de première nécessité pour survivre mais pour certaines personnes dont je fais partie, demeurent un mode de vie, une osmose, un fil conducteur. Et c'est de cela dont je veux parler. Il y a des problèmes bien plus importants sur cette planète certes, et le Covid lui-même est dépassé par le cancer, la famine, les conflits qui perdurent dans certains pays, la crise climatique (pour laquelle on ne met pas la même énergie que le Covid mais qui risque d'avoir des conséquences plus grave à plus long terme)... Mais ce n'est pas parce qu'il y a des morts qu'on ne doit pas soigner sa bronchite...

Nos activités outdoor donc, ont été suspendues le 17 mars. Deux raisons sont avancées : éviter de se blesser et de finir aux urgences et réduire les interactions entre les uns et les autres. Si je veux bien entendre ce premier argument, le second me laisse perplexe. Si l'on exclut l'escalade où on touche tous les mêmes prises, on pourrait très bien skier (en rando s'entend), voler, sauter, rouler... seul. Mais effectivement, ce sont des sports dits à risque. Pas de chance, le seul qui demeure véritablement peu accidentogène reste l'escalade... Au début (i.e. le 16 mars), on ne savait pas. Ni Philippe, ni Véran, ni Raoult. Il m'est apparu indispensable d'imposer la prudence et d'interdire ces activités provisoirement. Durant les quelques jours qui ont suivi la mise en place du confinement, je me suis même accroché avec quelques amis qui poursuivaient le ski de randonnée depuis leur domicile (rares sont ceux qui le peuvent mais il en existe) en argumentant sur leur non prise de risque. Argument sans la moindre valeur : quand je sors, je fais en sorte de ne pas prendre de risque. J'essaie toujours de faire les meilleurs choix sur le terrain et j'imagine qu'on fait tous la même chose. Et pourtant, les accidents arrivent. Un caillou qui est à peine recouvert par la neige, une fixation qui déchausse ou casse voire une glissade imprévue... Bien présomptueux celui qui peut me dire qu'il est sûr à 100% de rentrer entier. D'ailleurs, certains se sont fait avoir durant le confinement et ont dû déclencher les secours. Il y a même eu des morts. Je ne leur jette pas la pierre. Paix à eux. Juste que l'accident est toujours possible. Mais quid de la randonnée "de base", i.e. sur sentier ? Elle a également été interdite et je dois reconnaître que par simplicité et aussi pour limiter les déplacements, c'était sans doute une bonne chose... au départ. Et puis, encore une fois, on ne savait pas. On attendait "la vague". On ignorait son ampleur, son timing, sa localisation...

Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Cette interdiction est-elle toujours justifiée ? Ne pourrait-on pas autoriser les gens à se déplacer seul dans la nature sans matériel ? Dans mon département de l'Isère (et dans d'autres), les urgences sont vides. Le personnel demeure a minima disponible car il faut bien maintenir ce service. Et puis, la randonnée demeure une activité peu accidentogène. Il y a fort à parier qu'autoriser les gens à sortir, et je pense notamment à ceux qui habitent en ville et sont totalement coincés, ne poserait pas de problème. En autorisant les sorties seul, sans matériel, et en restant dans son département, on aurait peut-être quelques entorses de la cheville et éventuellement quelques accidents de voiture mais aussi des coups de scie sauteuse en moins, des chutes d'échelle évitées, des postillons de la rue où tout le monde se croise esquivés. Bien malin celui qui pourrait dire dans quel sens la balance serait plus intéressante !

Soyons clairs, il ne s'agit pas d'aller s'entraîner. Excepté pour les athlètes, les vrais, encore qu'ils ont trouvé des solutions palliatives pour ne pas perdre le rythme, nous ne perdons rien physiquement à ne pas sortir pendant deux mois. J'en discutais avec une amie qui m'affirmait qu'elle allait perdre la caisse. Que nenni. C'est du pipeau. En quatre ou cinq sorties, le sportif lambda aura retrouvé son petit niveau habituel et puis c'est tout. Non, il ne s'agit pas de cela. Il s'agit simplement de pouvoir continuer à vivre, à être dans son mode de vie, totalement compatible avec la distanciation sociale et ça, c'est bon à la fois pour le moral et pour le Covid ! Alors pourquoi ne pas l'autoriser sur des secteurs définis (certains département donc ? certaines régions ?) là où le virus n'a pas d'impact trop important ? Pour l'égalité ? Faites-moi rire ! Nous ne sommes pas égaux. Nous essayons de l'être mais cela est impossible. Vous mesurez un mètre soixante ? Vous êtes exclu du basket. Vous gagnez le SMIC ? Laissez tomber le voyage en Australie. Vous êtes en vacances à Chamonix ? Dommage c'est la semaine où il pleut. Il aurait mieux valu réserver à Puy-Saint-Vincent : c'est grand beau. Et même quand on pourrait faire l'égalité, on ne le fait pas toujours (cf salaires hommes/femmes pour un même boulot). Alors, qu'on ne me parle pas d'égalité. Aujourd'hui, il serait tout à fait possible d'autoriser les gens à aller se promener sur les sentiers de leurs département en Isère, en Lozère, dans le Cantal, dans les Hautes-Alpes... Sans que cela ne remette en cause la gestion de la crise sanitaire. Et avec l'impact positif qu'on connaît. Et pour le coup, c'est finalement avec le système actuel qu'on accroît encore les inégalités. Les habitants des coteaux sortent. Bien au-delà du kilomètre autorisé. Et sur les sentiers, personne ne viendra les contrôler. Pour les autres, c'est ceinture.

Et je n'aborde pas les incohérences du confinement. Je laisse le soin à Jean-Pierre Pernaut de le faire. Je n'aurais pas dit mieux.

Alors, on redonne un peu de liberté intelligente au peuple ou on attend le 11 mai pour voir, le dimanche suivant, cinq-cents voitures au Charmant Som et au col du Coq ?

PS : A ce jour, seuls la France, l'Italie et l'Espagne interdisent encore les sorties outdoor en Europe. 

 

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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Publié le 23 Avril 2020

Confinement J+38, je ne sais plus trop. Enfin, il me semble. Je ne râle pas trop parce que j'imagine qu'une telle crise exceptionnelle est compliquée à gérer et que chaque jour nous en apprend un peu et oblige à modifier nos prévisions. Bien malin celui qui aurait tout fait tout bien dès le départ, en étant "validé" par près de soixante-dix millions de Français. Tout simplement impossible. Mais quand même, après presque six semaines, on constate que ce "confinement" ne rime plus à grand chose. Non pas qu'il faille le stopper ; je n'aurais pas cette prétention de l'affirmer et de toutes façons, je n'en sais rien, mais en tous cas tel qu'il est vécu aujourd'hui :
- On autorise les gens à se croiser par centaines dans les rues, pour peu qu'on soit à moins d'un kilomètre de chez soi.
- On autorise les gens à se rendre au Mac Do (drive) y compris s'il est situé à plus d'un kilomètre de chez soi alors que ce n'est pas une première nécessité.
- On autorise les gens à aller au supermarché s'ils n'ont que trois articles à acheter.
- On autorise certains déplacements professionnels à plusieurs dans une même voiture.

Mais :
- On interdit aux gens d'aller se promener loin des foules et seul ce qui serait très bon pour la distanciation. 
Autant il paraissait important au départ de fixer un cadre rigide (et limite, on aurait même pu être beaucoup plus sévère pendant deux ou trois semaines sur les sorties autorisées), autant être aussi laxiste aussi longtemps ça me dépasse...

En attendant que cesse cette mascarade, on poursuit l'inventaire de l'avifaune à côté de la maison. J'en suis à 58 espèces. Quelques images récentes, de qualité moyenne.

Rouge-queue noir devant le Grand Pic de Belledonne

Rouge-queue noir devant le Grand Pic de Belledonne

Verdier d'Europe, pas net
Verdier d'Europe, pas net

Verdier d'Europe, pas net

Fauvette à tête noire. Belle ambiance mais pas net, manque de piqué
Fauvette à tête noire. Belle ambiance mais pas net, manque de piqué

Fauvette à tête noire. Belle ambiance mais pas net, manque de piqué

Toujours la huppe...

Toujours la huppe...

Etourneau sansonnet au nid. Du bruit.

Etourneau sansonnet au nid. Du bruit.

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #humeur

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Publié le 14 Avril 2020

Confinement. J+30. Voilà donc un mois qu'on essaie tant bien que mal de s'adapter. Et, à titre personnel, je dois commencer par reconnaître que je suis un privilégié. A ce jour, je n'ai pas de proche mis en difficulté par le Covid-19, j'ai la chance d'être moi-même en bonne santé, d'habiter en "pseudo-campagne" qui me permet de prendre mon déjeuner au soleil, faire de petites balades quotidiennes avec les filles dans la nature au milieu du chant des oiseaux, d'avoir beaucoup de publications prévues dans un futur proche et donc, du travail à la maison en plus de mon métier principal d'enseignant. Bref, peu de temps pour m'ennuyer. Et puis, qu'est-ce que 30 jours ? Et même 30 de plus ?

Balades quotidiennes
Balades quotidiennes
Balades quotidiennes
Balades quotidiennes
Balades quotidiennes

Balades quotidiennes

Apus melba, tous les soirs

Apus melba, tous les soirs

Cependant, on est en droit de se poser des questions sur la légitimité de certaines mesures. Loin de moi l'idée de remettre en cause la distanciation sociale indispensable qui a motivé le confinement. C'est sans aucun doute incontournable. Mais actuellement, un certain nombre d'incohérences commencent à faire monter la tension chez les uns et les autres. Et ce sont clairement les limites du système. Quelques exemples de ce "deux poids, deux mesures" au niveau des déplacements. En théorie (mais encore une fois, il faudrait porter cela en justice si procès verbal afin d'avoir la véritable réponse), je n'aurais pas le droit d'exercer l'activité complémentaire de mon temps partiel d'enseignant qui consiste, en rémunération de droits d'auteurs, en publications pédagogiques multiples. Cette activité demande (et j'ai plusieurs dossiers sous le coude d'ici cet automne qui, de ce fait, sont décalés donc un manque à gagner) un peu de travail sur le terrain pour a minima photographier et tester du matériel. Si les restrictions techniques semblent indispensables afin de ne pas se mettre en danger et ne pas surcharger les hôpitaux (ni ski, ni escalade, ni parapente...), faire une demi-journée de marche sur sentier à vaches et seul est probablement moins risqué question Covid que d'aller travailler dans un bureau avec d'autres collègues quand bien même on serait seul dans son bureau. Deux poids deux mesures donc et cela commence à devenir pesant.

Bien évidemment, on est tous dans le même bateau. Nombreux sont ceux qui doivent faire face à un manque à gagner, qui ne se rattrapera probablement pas. Heureusement, nous consommons moins et de ce fait, avons moins de dépenses. Et en toute honnêteté, je serais prêt à faire l'impasse provisoirement sur ce revenu complémentaire s'il n'y avait pas de traitements de faveur ou, en tous cas, de traitement différent selon les uns et les autres concernant ces déplacements. Malheureusement, on se rend compte que le confinement est loin d'être appliqué pour tout le monde pareil. Quelques exemples parmi d'autres :
- Des vacanciers passés dans les mailles du filets sur des centaines de kilomètres non renvoyés chez eux et non verbalisés une fois arrivés.
- Les louvetiers, non professionnels, non rémunérés (généralement des chasseurs ayant envie d'aller tuer du loup et assermentés) autorisés à être dans la nature pour tuer des loups (cf les 3 dont deux femelles alpha dans la Drome).

- Pour acheter "la paix sociale", une certaine tolérance (variable selon les endroits j'imagine) dans les quartiers difficiles, en laissant parfois les regroupements de population. En parallèle, on envoie les hélicos pour traquer un pauvre randonneur isolé.
- Encore la chasse, et celle-là elle est énorme, autorisée par utilité publique (oui, vous avez bien lu). L'attestation est datée du 3 avril ; ce n'est pas un poisson. Il suffit pour cela d'être inscrit sur le tir de ce qu'ils nomment les nuisibles (renard, corbeaux...).

Deux poids, deux mesures ?

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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