humeur

Publié le 14 Avril 2020

Confinement. J+30. Voilà donc un mois qu'on essaie tant bien que mal de s'adapter. Et, à titre personnel, je dois commencer par reconnaître que je suis un privilégié. A ce jour, je n'ai pas de proche mis en difficulté par le Covid-19, j'ai la chance d'être moi-même en bonne santé, d'habiter en "pseudo-campagne" qui me permet de prendre mon déjeuner au soleil, faire de petites balades quotidiennes avec les filles dans la nature au milieu du chant des oiseaux, d'avoir beaucoup de publications prévues dans un futur proche et donc, du travail à la maison en plus de mon métier principal d'enseignant. Bref, peu de temps pour m'ennuyer. Et puis, qu'est-ce que 30 jours ? Et même 30 de plus ?

Balades quotidiennes
Balades quotidiennes
Balades quotidiennes
Balades quotidiennes
Balades quotidiennes

Balades quotidiennes

Apus melba, tous les soirs

Apus melba, tous les soirs

Cependant, on est en droit de se poser des questions sur la légitimité de certaines mesures. Loin de moi l'idée de remettre en cause la distanciation sociale indispensable qui a motivé le confinement. C'est sans aucun doute incontournable. Mais actuellement, un certain nombre d'incohérences commencent à faire monter la tension chez les uns et les autres. Et ce sont clairement les limites du système. Quelques exemples de ce "deux poids, deux mesures" au niveau des déplacements. En théorie (mais encore une fois, il faudrait porter cela en justice si procès verbal afin d'avoir la véritable réponse), je n'aurais pas le droit d'exercer l'activité complémentaire de mon temps partiel d'enseignant qui consiste, en rémunération de droits d'auteurs, en publications pédagogiques multiples. Cette activité demande (et j'ai plusieurs dossiers sous le coude d'ici cet automne qui, de ce fait, sont décalés donc un manque à gagner) un peu de travail sur le terrain pour a minima photographier et tester du matériel. Si les restrictions techniques semblent indispensables afin de ne pas se mettre en danger et ne pas surcharger les hôpitaux (ni ski, ni escalade, ni parapente...), faire une demi-journée de marche sur sentier à vaches et seul est probablement moins risqué question Covid que d'aller travailler dans un bureau avec d'autres collègues quand bien même on serait seul dans son bureau. Deux poids deux mesures donc et cela commence à devenir pesant.

Bien évidemment, on est tous dans le même bateau. Nombreux sont ceux qui doivent faire face à un manque à gagner, qui ne se rattrapera probablement pas. Heureusement, nous consommons moins et de ce fait, avons moins de dépenses. Et en toute honnêteté, je serais prêt à faire l'impasse provisoirement sur ce revenu complémentaire s'il n'y avait pas de traitements de faveur ou, en tous cas, de traitement différent selon les uns et les autres concernant ces déplacements. Malheureusement, on se rend compte que le confinement est loin d'être appliqué pour tout le monde pareil. Quelques exemples parmi d'autres :
- Des vacanciers passés dans les mailles du filets sur des centaines de kilomètres non renvoyés chez eux et non verbalisés une fois arrivés.
- Les louvetiers, non professionnels, non rémunérés (généralement des chasseurs ayant envie d'aller tuer du loup et assermentés) autorisés à être dans la nature pour tuer des loups (cf les 3 dont deux femelles alpha dans la Drome).

- Pour acheter "la paix sociale", une certaine tolérance (variable selon les endroits j'imagine) dans les quartiers difficiles, en laissant parfois les regroupements de population. En parallèle, on envoie les hélicos pour traquer un pauvre randonneur isolé.
- Encore la chasse, et celle-là elle est énorme, autorisée par utilité publique (oui, vous avez bien lu). L'attestation est datée du 3 avril ; ce n'est pas un poisson. Il suffit pour cela d'être inscrit sur le tir de ce qu'ils nomment les nuisibles (renard, corbeaux...).

Deux poids, deux mesures ?

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

Repost0

Publié le 8 Avril 2020

Quand je revois les publications de mon ami Eric qui sonnait l'alerte dès la fin janvier, je me dis qu'il avait vraiment bien analysé la situation. Et rares sont ceux qui avaient vu juste. Du citoyen lambda au plus haut responsable politique. A commencer par moi-même. Le 21 février dernier, je m'envolais pour la Norvège avec Nicolas. Dans l'avion, deux Françaises portent un masque et pas typées asiatiques (on sait que l'utilisation du masque est répandue depuis longtemps en Asie). Cela nous fait sourire. On trouve cette précaution exagérée. Dans l'avion du retour, on rigolait déjà beaucoup moins. En parallèle, les politiques ne font pas mieux. Jusqu'au 12 mars (inclus !!!!!), le soir d'annonce de la fermeture des écoles par Macron, le ministre de l'éducation nationale Jean-Michel Blanquer annonçait que la fermeture des écoles n'était pas envisagée et que la France ne changeait pas de stratégie (!!!). Depuis, ce champion du monde continue d'émettre des annonces démontant systématiquement les précédentes. N'a-t-il pas compris qu'on était loin de tout savoir de ce virus et que le mieux était probablement de se taire et d'agir au fur et à mesure (comme il le fait) en fonction ? Je lance un hashtag #tagueuleblanquer. Après, je pense toutefois qu'il est battu par celle qui est si bête...

Ceux qui avaient aussi tout faux, ce sont les consommateurs qui se sont rués dans les rayons des supermarchés juste avant le confinement pour faire le plein, croyant qu'on aller manquer. Résultat : des mouvements de foule qui ont causé beaucoup de contaminations et au final, sans aucun intérêt puisque dans les premiers jours du confinement, les magasins étaient approvisionnés à peu près normalement et il n'y avait personne. Ironie du sort, ceux qui s'y sont rendus à ce moment-là, se sont du même coup retrouvés en "avance" sur les autres. A ce propos, il faudra qu'on explique l'histoire du PQ. Autant les pâtes, je veux bien. La denrée peu chère et facile à préparer. Mais le PQ... Au pire, il y a l'eau et les doigts non ? 

En parallèle, cette crise met en évidence les défauts de notre système et ça, en revanche, beaucoup l'avaient déjà pointé. Le système de santé par exemple, fracassé d'années en années par nos gouvernements successifs. Mais aussi la mondialisation qui consiste à ne pas être autonome. Alors certes, si un habitant de Tromsø ne doit manger que du local, il risque de se toucher pour manger des fruits. Mais sans aller jusqu'à ces extrêmes, on prend aujourd'hui toute la mesure des délocalisations de production, souvent à des fins financiers. Attention, il s'agit bien de souvent. A titre d'exemple et j'aurai l'occasion de revenir dessus, je viens de recevoir la nouvelle tente Samaya à tester. C'est un produit ultra haute gamme qui vient occuper une place jusqu'à présent laissée libre. La (toute nouvelle) petite entreprise annécienne qui en est à l'origine et qui prend par ailleurs de plein fouet la crise sanitaire fait fabriquer le produit en Chine. Mais pas pour des raisons financières. La seule boite capable de fabriquer cette tente en respectant le cahier des charges technique s'avère être chinoise. Mais bon, ne nous voilons pas la face ; bien évidemment la délocalisation de production est bien souvent dans une optique économique.

Par ailleurs, ces déplacements sont aussi vecteurs des virus. Voilà donc que les avions, déjà coupables de nombreux maux environnementaux et sanitaires (pollution), perdent encore un point dans le sanitaire... Ne faudra-t-il pas revoir notre mode de vie, notre façon de travailler ? Pour le travail, cette crise devrait nous en apprendre sur les possibilités de développer le distanciel. Mais pour nos loisirs ? Est-on prêt à changer nos habitudes ? Au retour d'une très belle sortie dans Belledonne je ressens les mêmes émotions qu'au fin fond des fjords de l'Arctique mais pourtant, le besoin de découvrir de nouveaux paysages reste présent. Alors ? On a pu voir à quel point ce n'est pas gagné. Il suffit de suivre un peu l'actualité (au moins le factuel, parce que l'interprétation...) et voir qu'il y a des Français qui sont quand même partis en voyage lointain (hors Europe) trois jours avant le confinement et qui, aujourd'hui sont coincés avec des conditions similaires à la prison (confinement dans leur location avec livraison de repas et interdiction de sortir). Eux-aussi ils avaient tout faux mais là pour le coup, c'était sacrément risqué de partir quand même.

Et la météo ? Depuis quatre semaines, nous avons un début de printemps magnifique. Cela est ressenti comme une frustration pour les uns (qui ne peuvent pas sortir) et une aubaine pour les autres (cela rend le confinement moins pénible). Pour ma part, je me situe dans les seconds. Franchement, tant qu'à être confiné, autant que ce soit sous un soleil radieux. Rien n'empêche de passer la tête par la fenêtre et même d'aller faire quelques pas. Et puis, concernant le ski, au moins, on n'est pas nargué par la poudre : il n'y en a pas. Et la neige transformée, pour moi, ça va cinq minutes. C'est sympa de temps en temps mais ce n'est quand même pas l'enthousiasme de la neige froide. Bon par contre pour la grimpe, ça commence à démanger. A ce sujet, j'essaie d'entretenir des exercices trois fois par semaine. Entre autres celui-ci (déjà évoqué sur ce blog), sur une poutre ou une barre de traction (voire une branche), le tout est de n'utiliser que les phalanges (sur les deux premières je trouve que c'est pas mal) et pas toute la main, et en pronation :
- 1er minute : 8 tractions
- 2è minute : 30 sec suspension
- 3è minute : 20 sec blocage à 45°
- 4è minute : 8 tractions
- 5è minute : 35 sec suspension
- 6è minute : 25 sec blocage à 90°
- 7è minute : 6 tractions
- 8è minute : 20 sec blocage à 135°
- 9è minute : tractions max
- 10è minute : suspension max
- repos 5 minutes puis répéter 3 fois l'opération (donc 4 séries) soit 55 minutes d'exercice.

Bon, pour en revenir à la météo, elle pourrait aussi avoir tout faux si, comme ces dernières années, on aurait un mars-avril plutôt clément et un mois de mai dégueulasse, au moment du déconfinement présumé.

Reste à voir quand aura lieu ce déconfinement et surtout quels changements de vie vont s'opérer à ce moment-là. Et il faut s'attendre à ce qu'il y en ait. Il faudra probablement faire une croix sur certaines vacances non soldées avant le mois de mai. Pour ma part, j'ai déjà fait une croix sur celles qui approchent. Mais en même temps, il va aussi falloir redresser les entreprises qui seront en difficulté et chacun devra s'y mettre. Il y a aussi une grande inquiétude pour les professionnels du tourisme. Qu'en sera-t-il de l'été ? En toute logique, si le virus nous laisse un peu tranquille et que certaines mesures ( + conditions météo ?) lui sont défavorables, on devrait pouvoir prendre un peu de temps pour "s'évader" mais il faut garder en tête qu'on ne pourra peut-être pas partir aussi longtemps que d'habitude et aussi loin qu'on le souhaite. L'occasion aussi de redécouvrir la nature proche de chez nous. A ce sujet, je travaille sur la réédition de mon topo Belledonne Escalade pour ce début d'été. J'y reviendrai très bientôt.

En attendant, de mon côté, j'en profite pour avancer toutes ces publications, en parallèle de la gestion de mes classes et de la maison. Fort heureusement, j'ai de la chance d'avoir deux filles parfaitement autonomes. Quant au dehors, nous avons de la chance d'être à la quasi campagne et d'avoir de la verdure boisée autour de la maison. On redécouvre la nature autrement.

Bon courage à tout le monde. Prenons soin de nous et laissons faire les choses. D'autres temps meilleurs viendront. Armons-nous de patience et de grâce, cessons d'être trop tranchés dans nos prises de position. Comme dit, les événements se chargent de nous faire comprendre qu'on a tout faux dans nos certitudes.

Montage de la tente Samaya. Prise en main intra muros en attendant mieux. Tente 4 saisons. 2-3 places, 1600 g.
Montage de la tente Samaya. Prise en main intra muros en attendant mieux. Tente 4 saisons. 2-3 places, 1600 g.

Montage de la tente Samaya. Prise en main intra muros en attendant mieux. Tente 4 saisons. 2-3 places, 1600 g.

"Coincés entre la gare et le Vieux Port, on n'est pas les plus à plaindre" disait Bouga. Je préfère la version : "Coincés entre la plaine et la Dent..."
"Coincés entre la gare et le Vieux Port, on n'est pas les plus à plaindre" disait Bouga. Je préfère la version : "Coincés entre la plaine et la Dent..."
"Coincés entre la gare et le Vieux Port, on n'est pas les plus à plaindre" disait Bouga. Je préfère la version : "Coincés entre la plaine et la Dent..."

"Coincés entre la gare et le Vieux Port, on n'est pas les plus à plaindre" disait Bouga. Je préfère la version : "Coincés entre la plaine et la Dent..."

Les oiseaux chantent dans tous les sens. Ici, une fauvette à tête noire.

Les oiseaux chantent dans tous les sens. Ici, une fauvette à tête noire.

Lever de Lune sur le télésiège du Gypaète et sa fermeture anticipée cette année

Lever de Lune sur le télésiège du Gypaète et sa fermeture anticipée cette année

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

Repost0

Publié le 28 Mars 2020

Pourquoi five et pas cinq ? Je suis le premier à pester contre l'abus de la langue de Shakespeare mais une fois n'est pas coutume, je cède à la mode de ce qu'on appelle le "top five".

Pourquoi cinq et pas trois ? Trois serait trop réducteur. Imposerait des choix trop difficiles à faire. Et cela correspond plutôt à un classement : médaille d'or, d'argent, de bronze. Là, pas de classement. Juste mes cinq préférés. Et il fallait bien s'imposer un choix déjà très restreint. Au-delà de cinq, cela n'aurait plus de sens.

Cinq quoi ? La liste est ouverte. J'ai dû faire quelques choix.


Cinq sommets

- Le puy Gris 2908 m, Belledonne
Parce que ce fut mon premier grand sommet à l'âge de 12 ans. Un brin d'alpinisme. 1800 m de dénivelé d'une traite. Avec mon grand-père qui a beaucoup compté. Dans "mon" massif de Belledonne. Il reste un tas de caillou insignifiant pour le commun des mortels. Qu'on se le dise ! Mais pas pour moi.

- Le mont Blanc 4809 m.
Quand même. Le point culminant des Alpes. Sur lequel j'ai fait quelques facéties que je ne suis pas prêt d'oublier : pilier du frêney, solo en traversée à skis au mois de juillet (bien avancé), solo intégral en express (AR en 10h) depuis Saint-Gervais. Et toujours la même émotion là-haut.

- La Meije 3982 m, Ecrins.
Gravie à plusieurs reprises dont la Pierre Allain, c'est quand même une sacrée montagne. Un clin d'oeil à Georges Froment, qui disait que c'était la plus belle montagne du Monde. Un bivouac inoubliable là-haut. Un sommet mythique, engagé ; une fois au sommet, il faut en redescendre et ce n'est pas une mince affaire. J'aurais pu citer aussi le dôme des Ecrins, mon premier 4000. Avec mon ami Philou.

- La dent de Crolles 2062 m, Chartreuse. Certes parce qu'elle est au-dessus de la maison et que j'en ai fait mon jardin ; mais aussi parce que c'est peut-être la "meilleure" montagne du monde. J'ai déjà dû disserter là-dessus. Personne n'a réussi à me contredire depuis. Basé sur des arguments factuels. Sans aucun chauvinisme. J'aurai l'occasion d'y revenir très bientôt.

- Le Grand Pic de Belledonne 2977 m
Soyons clair dès le début : il a une belle gueule d'où qu'on le regarde mais probablement moins qu'un mont Aiguille, qu'une aiguille Verte, qu'un Matterhorn... Oui mais voilà, "derrière" un sommet, il y a aussi une histoire. La mienne. Point culminant de Belledonne, j'y ai fait une belle palette de choses différentes. Ski, solo, face nord-ouest... Il me manque le bivouac au sommet. Il viendra.

*NB : Si je l'avais gravi (pour le skier), il en est un qui m'aurait posé de gros problèmes de sélection car il aurait fallu enlever un des cinq nominés ; une des plus belles pyramides du monde : l'Ober Gabelhorn
 

Le mont Blanc

Le mont Blanc

Cinq chansons

- Né en 17 à Leidenstadt, Jean-Jacques Goldman
D'abord parce que c'est Goldman. Au risque de paraître ringard. Je vais m'étaler un peu plus sur ce personnage, à part dans le monde du show-business. Discret, généreux (Restos du Coeur), talentueux. Certes, on pourra tergiverser sur sa voix, encore que, à se meilleure époque bien échauffé... A part ça, compositeur, arrangeur, auteur, guitariste, violoniste, pianiste et j'en oublie. Et des textes forts. Né en 17 dans la ville imaginaire de la lumière, n'est sans doute pas mon tube préféré. J'aurais pu citer "on ira", "tout était dit" et tant d'autres repris maintes fois à la guitare du temps où j'envisageais (en vain) d'imiter les talents d'un Clapton mais je citerai "né en 17" parce que quand même, quand on est juif, qu'on a subi (indirectement certes) l'holocauste et qu'au lieu d'entretenir la haine comme le font certains aujourd'hui, on écrit ça, alors tout simplement chapeau et merci. Sans doute l'artiste qui me fera la plus de mal quand il partira (et j'espère le voir partir quand même...). Sans oublier de rajouter "quand la musique est bonne", pas forcément majeure, mais qui m'a marquée à l'âge de dix ans, en classe de neige, à Serre Chevalier, en montagne dans les Ecrins donc, avec Froment... la boucle est bouclée.

- Can't stop loving you", Toto
On entre dans le pop. Plus le même registre. Quoique, très rock. Bon, les paroles, très basiques. Mais quel groupe ! Une musique qui a bercé mon adolescence avec "hold the line", "Africa" puis, plus tard, moins connus mais que j'adore "the road goes on" avec un titre évocateur, au même titre que "the show must go on". Petit clin d'oeil à Freddy qui ne fera pas partie de ce top 5. Et pourtant, une voie inégalée. Un monument. Mais top 5. Faut bien choisir. je ne me laisse pas aller à une critique objective d'un morceau mais c'est bien de subjectif dont il s'agit ici. Il y a une part de moi dans ces choix ; sinon, c'est pas marrant. Toto donc. Vu plusieurs fois en concert. De sacrés musiciens. On n'oublie pas Simon Philips, un des plus grands batteurs de tous les temps. Can't stop loving you parce que typique de cette époque des années 80 avec la fameuse "montée en accords" du groupe. Et la voie de Joseph Williams. Que j'ai toujours préférée à celle de Bobby. Fils de John Williams, auteur-compositeur de toutes les grandes musiques de film de science-fiction. Clin d'oeil au maître aussi.

- Thriller, Mickael Jackson
Peut-être pas ma préférée non plus au regard d'autres morceaux de l'artiste mais un monument, de par l'album généré et le début de la grande époque des vidéos clips. Le court métrage était absolument révolutionnaire en 1983. John Landis aux manettes. Jackson le visionnaire mais aussi l'immense artiste, musicalement mais aussi sur scène. L'occasion de revisionner les "smooth criminal" en live. De vraies comédies. Un psychopathe comme on n'en a pas refait depuis. Je l'ai toujours préféré à Prince mais le recul aidant, je prends l'habitude de moins en moins hiérarchiser les choses. J'ai récemment découvert l'immense talent de celui que je considérait alors comme le petit second.

- La mauvaise réputation, Georges Brassens
Ah, et lui ? Tout petit, les cassettes de Brassens peuplaient mon univers. "Non les gens n'aiment pas que..." Aujourd'hui encore, je prends le temps d'en écouter. Une guitare, une voix banale (mais bien reconnaissable) mais putain quels textes ! Je me marre en imaginant le nombre de séances qu'il faudrait pour que mes élèves de seconde comprennent toutes les subtilités de "la mauvaise réputation" et tant d'autres. Pourquoi celle là ? Parce que je me retrouve bien dans ce texte, moi qui n'aime pas suivre les sentiers battus même si, pour une fois, je suis bien docile avec cette histoire de confinement. Qui aurait pu dire mieux sur le sujet ? Clin d'oeil aussi à mes origines, ma bonne vieille ville de Grenoble, berceau du groupe Sinsemilia qui a repris ce morceau. Morceau appris avec des élèves de CM2, votre serviteur à la guitare. On a pris du temps pour qu'ils comprennent le sens. On s'est bien marré aussi. Sacré Georges !

- Nothing else matters, Metallica
Parce qu'il me fallait bien un morceau d'un grand groupe américain à spectacle. J'aurais pu choisir Gun's n roses qui a "excité" mes années de début de majorité, ou encore "Rage against the machine" que j'ai apprécié avec du retard, de même que ACDC. Mais c'est le groupe de métal qui retient mon attention. Parce que ça "envoie". Parce que j'ai passé des heures sur ce "black album" et notamment "nothing else matters", connaissant l'arpège du bout des doigts. Parce que ça me rappelle aussi Nico, parti trop vite. Putain quel con ! Et Gigi... Des gens à qui on n'a pas eu le temps de dire combien ils comptaient.

Cinq pentes raides à skis

- L'Infernet, Taillefer (5.3/E4).
Mythique Infernet, mythique Volo. Deux mythes qui resteront à tout jamais. Ca commence par le "89..." bouquin visionnaire des années 80. En avance sur son temps. La poudre, les couloirs en poudre. La rencontre, les Toponeige et tout ce qui a suivi. Un jour au téléphone avec Volo "On va à l'Infernet demain, tu viens ?". Rencontre aussi avec Jean Bouchet. J'en ai déjà parlé. Un immense lien depuis. Le mythe tombe. C'est pas si dur finalement. Une porte ouverte. 1700 m de haut quand même la bête. Et à côté de la maison. Depuis, je n'ai toujours pas fait plus long.

- Bishorn, face nord-est, Valais (5.3/E3)
Une grande face d'altitude. Il en fallait une. C'est vraiment classe. Un grand moment. Réalisé d'une traite, en juillet (2002), après plus de 1000 m de portage. Complètement en décalé. C'est ça qui est bon. Clin d'oeil aussi à mon ami Serge, avec qui j'ai partagé pas mal de ces conneries. Même si ce jour-là il jette l'éponge à la rimaye. Pas en forme. Vaut mieux plutôt que mal finir. Mais du coup, ça rajoute un peu de piment à l'ambiance du jour. Seul à remonter puis descendre les 600 mètres de cette face glaciaire. Dément !

- Les Chourums, Grand Ferrand, Dévoluy (5.2/E4)
Du ski atypique. Partagé avec David. Peut-être la première intégrale à skis mais limite on s'en moque. Du ski-canyon : on passe deux fois à l'intérieur de la montagne. Où retrouver une telle ambiance ? Peu importe la raideur ; ce n'est point extrême ici. Mais on ne retrouve cela nulle part ailleurs (clin d'oeil à Antoine, j'adorais aussi) !

- Grand Charnier d'Allevard, face ouest (5.2/E3)
Parce que c'est un clin d'oeil à mes grands-parents qui m'ont sans doute fait aimer la montagne en me traînant sur ce sommet à l'âge de dix ans. Parce que c'est dans le massif de Belledonne. Parce que j'y ai sans doute descendu de nouveaux itinéraires avec des gens qui comptent (Nico Mossière, Sergio, Zavidd...). Parce que c'est la plus haute face du massif dans cette raideur. Et aussi parce qu'elle a de la gueule.

- Store Kjostindane, kilometer couloir (5.1/E3)
Grosse hésitation avec le fameux coup de Sabre réalisé dans les Ecrins lors de la mythique année 2001 avec Jean Bouchet. Mais cet hiver et mon précieux ami étaient déjà présents avec l'Infernet. Et parce que l'aventure continue, qu'elle ne se résume pas en une cotation (le Sabre est bien plus dur que le Kilometer), que l'adore la Norvège et son mélange mer et montagne, alors ce monument skié il y a tout juste un mois, fera partie de cette sélection.

 

David dans les chourums

David dans les chourums

Cinq longs métrages

- Titanic, James Cameron
Eh oui. Il y a tout dans ce film. La réalité de l'histoire, l'idée lumineuse d'y rajouter deux personnages fictifs pour la raconter. La lutte des classes qui n'a cesser d'être le fil conducteur de l'humanité. La toute puissance de l'homme sur la nature mais au final, c'est la nature qui gagne. Les effets spéciaux. Le travail d'historien inégalé de Cameron allant jusqu'à chercher des acteurs ressemblant comme deux gouttes d'eau aux vrais protagonistes ou encore fabriquer un sous-marin capable de filmer l'épave. Et un final à couper le souffle. On s'y croirait. Vu et revu. Un monument dont les chiffres (budget et recettes) confirment mon jugement.

- La vita é bella, Roberto Benigni
Celui-là, il m'a marqué. Quel contraste ressenti entre le début et son côté paisible puis le stress de la grande guerre ! Un film émouvant, un scénario qui laisse pantois. Et l'idée lumineuse du jeu de cache-cache avec l'enfant. "Cache-toi, si tu gagnes, tu auras un char". Le char qui survient ensuite lors de la libération. On n'échappera pas aux larmes aux yeux. Pas besoin de grands effets spéciaux. Tout y est. Clin d'oeil aussi à l'Italie. Pays de mes origines. Qui en bave actuellement.

- La liste de Schindler, Steven Spielberg
Parce que c'est vraiment une période de l'histoire qui m'intéresse. Parce que je ne pouvais ignorer Steven qui m'a fait faire des (vrais !) cauchemars avec ses "dents de la mer" (qui me font marrer aujourd'hui tant les effets sont mauvais avec le requin de carton-pâte) mais m'a aussi promis d'autres grands moments de cinéma (E.T., Jurassic park...). Parce que Liam Neeson est au top. Parce que dans la crise actuelle, certains doivent rigoler dans leurs tombes, en voyant ô combien nous râlons pour de petites privations provisoires. Parce que je crois que j'aurais aimé être quelqu'un comme Oskar. Reste à savoir si j'en aurais été capable. Mieux vaut ne pas être né en 17 à Leindenstadt.

- Star wars, George Lucas
Bon, je ne suis pas très original. Mais une saga lumineuse qui reprend les ingrédients de l'espèce humaine en mode futuriste. Et du grand spectacle sur grand écran. Les gentils qui gagnent. Très manichéen mais efficace. Même si les 7/8/9 manquent d'originalité. L'idée de départ est lumineuse. Et pas si démodé contrairement à d'autres. Et Lucas, c'est aussi les Indiana Jones, Willow (avec Howard)... depuis quelques jours que mes filles l'ont découvert, elles adorent. D'où ce choix.

- Taken, Olivier Megaton
Ca peut faire sourire. Mais ce choix est avant tout un symbole, un clin d'oeil. Une allusion au cinéma français qui n'est pas en reste et à Luc Besson qui a su, dans les premiers, faire un peu comme les américains dans la démesure et la méga-production. Le cinéma, c'est aussi un moyen de se détendre et de débrancher le cerveau (pour moi). Par forcément toujours des scenarii ultra recherchés avec moult subtilités. Alors, de temps à autre, je me mets derrière l'écran et je me délecte de voir une star casser la gueule à de gros connards, parce qu'il n'y a pas pire que le trafic d'enfants et d'humain en général dans ce monde. Vous aurez échappé à Terminator mais j'en parlerai quand même. Le 2 est d'une pure merveille (la suite, j'aime nettement moins). Schwarzi à son top niveau. "Tu ne peux pas tuer tous les gens que tu n'aimes pas !". "Pourquoi ?" hahahaha !!! N.B. J'avais déjà cité Cameron, parce que sinon, il n'y aurait peut-être eu que lui !! (Avatar, True lies... j'adore...)

 

Cinq grandes voies d'escalade (équipées)

- Bleu comme la mer rouge, cap Canaille (7a+ max)
Un véritable bijou du sud. Tout y passe. Tous les types de grimpe, presque tous les rochers. Du gaz. Il fallait en choisir une pour marquer le sud, là où j'ai commencé à grimper (les Calanques). J'aurais pu citer la traversée "sans retour" pour se rappeler de cette époque avec mon ami Jean Périé ou avec Cédric. Ou une autre grande voie des vraies Calanques. Mais Canaille, c'est aujourd'hui ce que je préfère, question gestuelle/ambiance/rapidité d'accès.

- L'hirondelle des faubourgs, Omblèze (6c max)
Clin d'oeil à Candice et à toutes ces voies partagées. Cette hirondelle est un bijou qui me correspond parfaitement. Pile dans mes cordes sans trop se faire mal et sans se faire peur. Une voie très soutenue dans le 6b/6c, homogène. C'est ce que j'aime aujourd'hui.

- Bal Masqué, Presles (7b max)
Il paraît que toutes les voies se ressemblent à Presles. Peut-être un peu ! C'est pourquoi il m'a été difficile d'en choisir une mais c'est bien celle-ci qui se démarque des autres. J'ai vraiment adoré du début à la fin. Partagée avec Cyril, c'était deux ou trois jours après la mort d'un certain Patrick Edlinger. Tout un symbole. Et puis Presles, c'est pas trop loin de la maison donc une destination régulière pour moi ; que je ne pouvais ignorer.

- Bille de Clown, rochers du Midi (7b max)
La plus belle face de la Chartreuse pour l'escalade. Juste au-dessus de la maison. Une voie un peu mythique, ouverte par le non moins mythique et regretté Bruno Martel, accompagné de mon ami Damien Borroch. J'en faisais tout un plat. Je ne pensais jamais y aller. C'était sans compter sur la mort de Beloie. Mon ami Daniel qui manque énormément aujourd'hui. Lors de son enterrement, je croise Julien, un fort grimpeur qui connaissait Daniel. Daniel lui avait parlé de moi. La suite est connue. Merci Ju' pour m'avoir trainé ici. Finalement, c'est passé ; et j'ai même assumé mes longueurs en tête.

- Rackham le Rouget, tête du Rouget (6c max)
Impossible de ne pas citer une voie Cambon. Encore plus en ce moment, qui fait suite à sa tragique disparition. J'ai déjà dit pas mal de choses à ce sujet. Rackham est une voie majeure dans le 6a, avec quelques pas plus durs. Du plus beau granit des Ecrins. Un grand souvenir avec l'ami Etienne, à la journée depuis la Bérarde et le socle. C'est bien comme cela qu'il faut y aller. Une dimension montagne bien protégée. Merci jean-Mi !

Candice dans "l'hirondelle..."

Candice dans "l'hirondelle..."

Cinq villes

- New York (Etats-Unis d'Amérique).
Je ne suis pas un grand voyageur. Je n'ai mis les pieds ni en Asie, ni en Afrique. Mais il est une ville qui m'a marqué : New York. Tout un symbole. Les taxis jaunes, les bateaux-mouches, Wall-Street, Broocklyn ou encore le World Trade Center. Le symbole de la toute puissance américaine, quelle vue de là-haut (1993), détruit par deux clampins qui s'entraînaient comme on imite Maradona dans un bidonville avec des canettes de coca. J'exagère volontairement. Ville de la démesure. J'ai adoré.

- Copenhague (Danemark).
Une ville pour témoigner de ma sympathie pour les villes scandinaves. Leur côté paisible, sécuritaire, calme. Leur avance sur les déplacements ; la voiture qui n'est plus toute puissante. Sans parler de l'architecture. Dure de choisir. Toutes les capitales sont belles : Prague, Rome, Stockholm... Mais il fallait en choisir une. D'autant que le Danemark est, à mon goût, un modèle mondial pour pour mal de choses dont l'empathie, la qualité de la vie, l'éducation...

- Venise (Italie).
L'Italie, pays de mes origines aux villes toutes plus belles les unes que les autres : Rome évidemment, Florence, Turin, Vérone... Mais quand même, Venise. Malgré le manque d'originalité. Une des attractions touristiques les plus fréquentées au monde. J'aimerais être une mouche et m'y balader aujourd'hui. Pour la voir différemment. Venise toute proche du lieu de naissance de mon grand-père.

- Tokyo (Japon)
Ah, celle-là, je ne l'ai point visitée. Mais la plus grande agglomération mondiale me fascine. Je ne ferais le déplacement que pour aller la voir. Exit la poudre d'Hokkaïdo. Elle serait secondaire au regard d'une semaine à Tokyo, sans doute très insuffisante pour en avoir un tout petit aperçu.

- Grenoble (France)
Je voulais citer Paris, sans doute une des plus belles capitales du monde. Mais je n'ai que trop peu d'attache à cette ville. Alors j'en choisis une autre. Laide en comparaison. Petite. Ecrasée au pied des montagnes. Chicago française (pour la drogue) paraît-il. Une ville insignifiante pour qui viendrait la visiter. Mais c'est la mienne. Et en plus, il s'y passe de belles choses. C'est là que je suis né et que je me suis construit. Et surtout elle est au pied et au coeur des montagnes. Aucune autre en France ne rivalise pour cela. Sans ça, j'aurais sans état d'âme écarté la ville qui a été mon berceau.

Venezia

Venezia

Cinq aliments

- Le saucisson
Du gras, du cochon (gruik gruik fait le skieur). On l'emporte partout. Un couteau et un saucisson : la base en montagne. Certes, pas très diététique. Mais j'aurais du mal à m'en passer. Tout est bon dans le cochon !

- Le pain
C'est la base. Un bon pain. Le meilleur pain du monde ? Celui de Saint-Hugon paraît-il ! Bon ok, c'est à côté de la maison. Mais quand même... Le bon pain, j'ai essayé de m'en passer. Il paraît que le gluten ne fait pas bon ménage avec les tendinites. J'ai tenu quelques mois, pas plus.

- L'avocat
Il parait qu'il faut cinq fruits et légumes par jour. Voilà mon légume. Je ne sais pas si c'en est vraiment un. C'est plutôt du gras. Du bon gras. Un sacré produit que j'aime de plus en plus. Dommage qu'il ne soit pas local. On peut toutefois éviter de le faire venir du Pérou.

- Le Comté
Et plus généralement le fromage. Saucisson + pain + fromage = un repas. Encore du gras et des protéines. Le Comté n'est encore pas trop gras. Le vrai, le bon, avec le petit sel qui craque sous la dent. Made in Mure-Ravaud.

- La fraise
Cinq fruits et légumes on vous dit. Donc un fruit. Pas le plus facile à récolter. Les fruits rouges en général mais quand même, la fraise, la bonne fraise (française of course). J'en mangerais des kilos tous les jours. 

La fraise, sa "déclinaison" sauvage

La fraise, sa "déclinaison" sauvage

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

Repost0

Publié le 3 Janvier 2020

Marchons avec les loups, mais les vrais ! Car les autres, les loups "humains", nous marchons avec eux depuis la nuit des temps...
Ciel voilé +(donc) pas de transformation + petites contraintes personnelles + sorti 7 jours sur 7 précédemment = pas de sortie ce vendredi. L'occasion de vous parler une nouvelle fois de notre planète qui souffre. Le loup, le vrai, ajoute dans certaines circonstances, des difficultés aux éleveurs/bergers. Beaucoup s'en sortent, n'étant pas touchés ou mettant en place les mesures préconisées de protection. Parfois, cela ne fonctionne pas comme on aimerait. L'état français, a minima soucieux de notre biodiversité, les aide et les indemnise correctement. Pour toutes ces raisons, les agriculteurs, les éleveurs, les ruraux, ne sont pas tous remontés contre le loup. Loin de là. Ils essaient de faire de leur mieux comme beaucoup essaient de diminuer l'emploi de pesticides et de trouver des solutions alternatives efficaces pour pouvoir continuer à travailler en respectant la Terre. De même que je connais des chasseurs qui estiment n'avoir aucune priorité sur la grand canidé et n'ont rien à reprocher à sa présence.

Mais il y a aussi les autres. Et parmi eux, de grandes instances qui beuglent plus fort que tout le monde, faisant beaucoup de mal et donnant, en sus, l'impression que c'est toute une corporation voire tout un département qui pense comme eux. En première ligne de ce billet, la FDSEA05 (fédération des syndicats agricoles des Hautes Alpes) qui appelle à manifester ce dimanche 5 janvier contre... la projection d'un film. Un film qui n'est pas du tout tourné contre les agriculteurs mais qui parle du loup. Un film qui essaie de comprendre comment vivent les loups et comment on pourrait essayer de vivre avec les loups.

Le loup n'est pas un problème en soi pour le biodiversité. On doit pouvoir continuer à vivre sans les loups. Le problème, c'est que notre impact n'est pas que sur les loups mais sur toutes les espèces. "On" ne veut pas de loup pour ne pas trop gêner les éleveurs. "On" accepte de détruire les abeilles et les insectes parce qu'on ne veut pas se passer de pesticides. "On" détruit le blaireau parce que parfois, il cause quelques dégâts sur les cultures... Plus près de chacun d'entre nous, nos voitures écrasent les hérissons, nos chats détruisent les petits passereaux... A bien y regarder, chacun d'entre nous est responsable de la destruction de la biodiversité. La cause à la conjonction de deux facteurs : notre empreinte écologique personnelle grandissante du fait de la technologie disponible et la démographie. Les conséquences sont désormais bien visibles sauf à avoir de grandes oeillères : incendies massifs en Australie (allez voir les images, c'est assez impressionnant), températures en hausse extrêmement rapide, fonte du permafrost... Sans parler de l'air que nous respirons. Le loup, les abeilles, les oiseaux, les hérissons, les blaireaux... tous les animaux doivent, parmi tant d'autres choses, avoir toute notre attention. Et c'est à chacun de faire de petites gestes à son niveau. C'est tout. Aucune dérogation ne doit être accordée ; sinon, par enfantillage et jurisprudence, on n'en sortira pas ("Maîtresse, lui il a droit, pourquoi pas moi ?").

Honte à la FDSEA05 qui, je l'espère, ne s'attirera que du mauvais en appelant au boycott d'un film apportant une richesse culturelle. Nous y croyons à en voir leur page Facebook plombée de messages contre eux et à regarder l'appel au soutien de Jean-Michel Bertrand que j'ai lancé sur ce même réseau social : déjà près de 150 partages et likes en à peine 12h dont une nuit ! On ne lâche rien. Et au passage, un très grand soutien à tous les nombreux agriculteurs qui, dans le silence et la douleur de leur métier, essaient chaque jour tant bien que mal de subvenir dans ce système douloureux, en essayant de faire de leur mieux pour limiter leur impact. Il ne faut pas hésiter à en parler également car c'est vraiment un métier difficile et l'amalgame est très facile de nos jours.

En résumé, allons voir le film "Marche avec les loups" qui sort en salles le 15 janvier (et courage à Jean-Michel qui le projète dans une énième avant-première ce dimanche 5 à Gap et qui sera confronté à cette manifestation) : c'est de loin la meilleure réponse à faire.

 

Le passage des loups. Image d'avant Noël, lors de mon dernier relevé de caméras.

Le passage des loups. Image d'avant Noël, lors de mon dernier relevé de caméras.

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #loup, #humeur

Repost0

Publié le 30 Novembre 2019

Il fallait profiter de l'unique demi-journée potable entre les chutes de neige survenues depuis mercredi dernier et les prochaines qui commencent cette nuit. Ce sera la reprise en station pour les filles après deux petites randonnées. Chamrousse ouvrant une partie de son domaine, c'était l'occasion d'en profiter, cela ne m'ayant coûté que 30 euros les quatre heures pour nous trois !

Lors de cette sortie, deux points ont attiré mon attention. Tout d'abord le peu de skieurs alpins sur les pistes. Nous sommes en week-end, le tarif est exceptionnellement bas (et ce sera très vite 250% plus cher), le tout avec des conditions très bonnes malgré des quantités de neige encore un peu justes. Les skieurs n'ont pas encore l'envie ? J'en doute. Sont-ils mal informés ? Probablement. Pourtant, avec le réseau d'information dont nous disposons, ce tarif était connu facilement de tous. Les conditions également.

Le second point concerne les skieurs de randonnée : ils étaient plus nombreux que les possesseurs d'un forfait y compris sur les pistes. Il y a quelques années, une polémique avait enflé entre les responsables de station et les skieurs de randonnée sur les pistes. Je m'étais positionné pour les seconds, argumentant avec la liberté d'aller et venir et la non appartenance du domaine à l'exploitant. Ces arguments restent valables mais la pratique a beaucoup changé. Il y a dix ans, il s'agissait de défendre la pratique du ski de randonnée de partout y compris sur les pistes mais dans les cas suivants :
- domaine skiable fermé (début de saison ou hors horaires)
- ou itinéraire de bord de piste type accès Casserousse par les Pourettes pour aller plus loin

Depuis, il y a eu quelques évolutions dont la création par les stations (Chamrousse donc pour le cas présent) très fréquentées, d'un ou plusieurs itinéraire(s) d'accès à la montagne "libre". C'est également le cas des Houches, Chamonix... C'est donc une raison de plus de ne pas emprunter les pistes n'importe comment. Mais en parallèle, de plus en plus de pratiquants prennent du plaisir à faire du ski de randonnée... sur les pistes. Pas comme un accès, pas comme une sortie occasionnelle mais comme une pratique habituelle. Et sans trop se soucier de l'accès emprunté. Comme le nombre de skieurs de randonnée explose, on peut considérer, et je l'ai vérifié aujourd'hui, que la remontée de pistes ouvertes commence à poser un réel problème. Si encore, tous les skieurs empruntaient la même montée... Mais non. A Chamrousse, ça part de Recoin, de Roche Bé, de Bachad... et ça monte par toutes les pistes. A gauche et à droite de celles-ci. Bref, ça monte de partout et ça devient franchement dangereux. Cela est dû au manque de neige en moyenne montagne limitant les accès skis aux pieds dans le secteur certes, mais aussi à l'arrivée de ces "skieurs-fitness". On avait bien quelques (beaucoup même) skieurs partant crayonner les Vans, l'Eulier ou la Botte ce matin mais surtout beaucoup de skieurs restant sur les pistes du domaine. On retrouve dans ce type de ski la même approche que dans le trail ou l'escalade en salle : absence de risque objectif, absence d'engagement, compétences montagnardes non nécessaires, travail uniquement "physique" et plaisir (technique facultative car on peut descendre sans souci sur des pistes vertes/bleues damées). Il ne s'agit pas d'en faire une critique péjorative, bien que ce ne soit pas ma tasse de thé, mais de pointer qu'il y a une forte "demande" dans ce domaine et qu'il va bien falloir y répondre. Tôt ou tard, un gros carton viendra mettre en place une législation ; d'autre part, certains doivent commencer à penser qu'il y a un moyen de ramasser quelques sous. A titre personnel, je ne serais pas choqué. Comme en ski de fond on fait payer (modestement au regard du ski alpin) le damage des pistes, on pourrait imaginer une petite contribution (avec contrôles volants) sur un domaine défini comme "pseudo aménagé" (par les dameuses). Tout en laissant un accès libre possible au reste de la montagne : à Chamrousse, ce serait un corridor à Casserousse vers les Pourettes d'un côté et l'accès au lac Achard de l'autre. Mais entre les deux cela commence à faire désordre. Va-t-on voit fleurir entre et/ou à côté des pistes de descente, le balisage de multiples corridors de montée avec éventuellement un péage ? Affaire à suivre.

Ski fitness et péage

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #ski-glisse, #Belledonne

Repost0