humeur

Publié le 8 Novembre 2019

Petit clin d'oeil au roman de Michelet et à la série télévisée qui en a été tirée et que mes grands parents regardaient. Je trouvais cela déjà vieillot à l'époque... Vieillot, c'est aussi le mot qui me vient à l'esprit quand je pense à une certaine catégorie de gens. Il ne faut pas y voir forcément du "méchant" derrière ces mots et j'aurais même envie de dire que quand toute sa vie on a été bercé par des idées, des pratiques, il est difficile pour ne pas dire impossible d'en sortir. Je n'arriverai pas à les faire changer d'avis et ce n'est limite pas le but ici. En revanche, les nouvelles générations, les gens encore neutres, ouverts d'esprits car moins pris dans une quelconque idéologie, bref, une grande majorité d'entre nous, pourra comprendre que nous devons changer certaines choses.

Je suis tombé sur cette vidéo mettant en avant une chasse traditionnelle : la tendelle. Je l'ignorais. Je ne pensais pas qu'on pouvait encore promouvoir de telles choses. Alors certes, c'est moins destructeur qu'un fusil (en quantité s'entend), ça demande tout un apprentissage, une connaissance du milieu et ça peut paraître en harmonie avec la nature. Mais quand même, si on veut être en harmonie avec la nature aujourd'hui, on sort avec ses bras pour grimper, ses jambes pour marcher ou courir, ses yeux pour observer (avec des jumelles pour aider), ses oreilles pour écouter. Son appareil photo aussi pourquoi pas. On n'est pas obligé de tendre des pièges avec des cailloux pour piéger les grives. Cette pratique, d'un autre temps, peut ne pas paraître si pire. D'autant plus qu'elle demeure marginale et probablement condamnée à s'essouffler. Définitivement. Il suffirait donc de la laisser telle quelle. Mais cette vidéo a été en partie financée par le conseil départemental de la Lozère. C'est assez incroyable que des fonds publics servent à promouvoir ce genre de pratique. Qu'il y ait des gens nommés responsables donner du crédit à cela. C'est là que le bât blesse. Cette pratique tend à disparaître et donc, les autorités de notre pays essaient de la dynamiser à nouveau. Incroyable.
Depuis quelques années, j'ai l'impression qu'on assiste en France, à un retournement de situation, en parallèle de la prise de conscience écologique. En fait, je pense que c'est lié. Nous savons aujourd'hui que l'homme est en grande partie responsable des changements climatiques et de la perte rapide de biodiversité. Des changements dans le même sens, il y en a déjà eu. Mais jamais aussi rapidement dans l'histoire, ou alors d'un coup d'un seul (météorite...). Penser que l'homme n'y est pour rien, c'est, passez-moi l'expression, avoir de la merde de poule devant les yeux. Ce qu'on ne sait pas encore, c'est si tout cela n'est pas cumulé à d'autres causes naturelles mais dans tous les cas, on y est. Je ne reviens pas ici sur les multiples constats présentés par ceux qui savent mieux que moi (à ce propos, c'est très actuel que chacun donne un avis sur tout - pour ma part, je m'en réfère aux constats des spécialistes, corroborant mes propres observations locales). Bref ; depuis quelques années donc, une certaine catégorie de gens pratiquant une activité professionnelle ou de loisirs allant à l'encontre de ce qu'il faudrait faire pour limiter notre impact tente de reprendre du poil de la bête comme pour sauver leur pratique. Au lieu d'en changer. Et comme très souvent, il y a de l'argent en jeu, nos gouvernements n'hésitent pas à les soutenir. Cette chasse à la tendelle en fait partie.

Ainsi, nous sommes en 2019. On piège les grives sous des cailloux. On déterre (légalement toujours) des blaireaux qu'on achève à coup de pelle, on court après les cerfs pendant des heures bien assis sur des chevaux pour les égorger ou les noyer dans un lac (mais il parait qu'on ne tue pas l'animal, on le sert - on sert le cerf quoi)... Pratiques d'un autre âge, que notre pays devrait bannir définitivement. Point. Et ce ne sont pas les chasseurs qui vont me contredire. A chaque fois que j'en parle avec l'un d'entre eux, il est d'accord avec moi. Je discutais même récemment avec un chasseur très actif du bassin grenoblois. Actif au sens "très présent en montagne sous tous les plans". Il me confiait que s'il en avait le pouvoir, il interdirait tout simplement la chasse aux gallinacés de montagne. Car parmi d'autres aberrations, nous avons en France la liste des espèces que l'on peut tirer. Une liste bien trop longue. Un des derniers exemples récents assez marquant quoique anecdotique, est l'abattage d'un courlis cendré en France mais qui avait été relâché en Pologne, pays où les populations accusent de lourdes pertes. Triste exemple du saccage de notre nature. Certains s'évertuent à protéger et d'autres ruinent leur travail. Je ne rejette pas tout en bloc dans la chasse, je l'ai déjà dit. Je ne suis pas chasseur et ne le serai jamais sauf par nécessité mais je conçois que cette activité perdure, par exemple pour les grands ongulés dans le cadre de plans de chasse bien ficelés et respectés. Mais la liste est à revoir. Parmi les initiatives à soutenir, la demande de la LPO (et peu importe que ce soit la LPO, qu'on l'aime ou l'aime pas - je dis ça parce que la Ligue de Protection des Oiseaux n'est pas toujours bien vue par les grimpeurs que je fréquente autant que les naturalistes - il ne faut pas s'arrêter à cela car ici, ça relève du bon sens) d'arrêt total de la chasse au lagopède. Même si les prélèvements sont mineurs, cette chasse existe toujours et pour le coup, voici un oiseau dont personne ne conteste la diminution drastique des populations. Non seulement nous avons envahi son territoire mais en plus, le réchauffement climatique joue contre lui. J'espère que cette demande sera enfin entendue.

Quant au loup, le ministre de l'agriculture Didier Guillaume promet de doubler les tirs de prélèvement. Alors, cela veut-il dire que 200 loups devraient être menacés de mort en 2020 ? Pas tout à fait. Il existe plusieurs gradations de tirs :
- les tirs d'effarouchement, destinés, comme leur nom l'indique, à faire fuir le prédateur
- les tirs de défense, destinés à abattre un ou plusieurs loups, théoriquement en situation d'attaque (autour d'un troupeau, suite à une attaque constatée)
- les tirs de prélèvement, destinés à abattre un ou plusieurs loups sur un territoire plus vaste, même sans troupeau et sans attaque constatée à cet endroit.

Ce serait donc cette dernière catégorie qui devrait être pondérée d'un coefficient double. Est-ce que ces tirs s'ajouteront aux autres ou serait-ce à la place de tirs de défense, sans augmenter le nombre total de loups à tirer ? Pour le moment, nous n'avons pas encore toutes ces informations mais on s'oriente peut-être en 2020 vers une augmentation du massacre. Le mot est bien pesé parce que depuis que ce processus (de tirs de loups) a été mis en place, on a massacré des loups, c'est sûr mais on n'a pas non plus stoppé les attaques sur les troupeaux qui ont augmenté chaque année. On continue donc à massacrer une profession qui doit être revue en profondeur, nous l'avons déjà évoqué avec les constations sur le pastoralisme intensif qui détruit nos alpages alors qu'on pourrait avoir autant de bêtes qu'actuellement, mais mieux réparties en petits troupeaux, plus faciles à surveiller, et à une altitude plus basse où ils pourraient participer à une réouverture des clairières subalpines.

De gros chantiers nous attendent en 2020. A chacun d'apporter comme il le peut sa petite pierre à l'édifice.

Archives. Lagopède alpin. 2018

Archives. Lagopède alpin. 2018

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #loup, #animaux

Repost0

Publié le 22 Octobre 2019

Fenêtre météo à saisir en ce mardi et j'en profite pour faire un petit tour en baskets. Mon topo Belledonne Escalade paru en 2010 est épuisé et je suis en plein travail de réédition. Des photos à (re)faire et tout ça... En montant par le pas de la Coche pour faire le tour des arêtes du Pin par l'Aigleton, je me suis encore interrogé sur l'état du vallon d'Aiguebelle suite à la rénovation du refuge...

Rappel : au printemps 2018, un nouveau refuge est sorti de terre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, remplaçant l'ancien habert en pierres. Point positif : une remise à neuf est un confort non négligeable ; points discutables : qui dit nouveau refuge (privé) dit fermeture en période de non gardiennage et on peut également s'interroger sur la pertinence d'une cabane moderne (quoique plutôt jolie) au regard de l'ancienne qui s'inscrivait dans une architecture locale.

Mais s'il n'y avait que ça, je serais sans doute passé rapidement sur les faits. Ici, il y a d'autres points dérangeants et j'apprends, en soulevant le problème, que beaucoup de randonneurs se sont faits la même réflexion :
- construction d'un chemin d'accès selon le tracé du précédent dans le vallon du Muret. Ce nouveau chemin a été taillé à la hache. Etait-on obligé d'en faire ainsi ? Probablement non si on avait pris un peu plus le temps. L'ancien sentier n'avait pas autant érodé les bords et était carrossable. Pourquoi ne pas en avoir fait de même ? Les amoncellements de blocs sur le côté du chemin donnent également une impression de "carrière". Enfin, le chemin venant du pré de l'Arc arrive à faible distance du refuge. Pourquoi ne pas avoir simplement prolongé le morceau manquant ? Les refuges de montagne sont rénovés/alimentés par hélicoptère. Pourquoi ne pas avoir choisi cette solution ? On parle  de reverdissement naturel du chemin mais il semblerait qu'il soit désormais systématiquement utilisé par le propriétaire pour se rendre sur place. Circulation régulière = pas de reverdissement.
- Abords du refuge dans un état pitoyable de type "travaux" depuis un an et demi sans que l'on voit réellement les travaux continuer. En particulier : engins de chantiers permanents (pelle mécanique, Algeco, tonneaux, palettes, détritus en tous genre), terrassements importants (bon, pour ça, la nature devrait reprendre peu à peu ses droits et reverdir tout doucement), grosse cicatrice dans le talus pour soit-disant construire un merlon de protection (vs blocs et avalanches) probablement imposé par la législation (mais pour le moment, toujours pas de merlon et le refuge a été bien ouvert pendant deux étés)

On sait bien que tout travail nécessite ce genre de désagréments mais on a de quoi être inquiet pour ce vallon du Vénétier :
- disparition d'un petit refuge d'hiver qui, bien que malheureusement souvent utilisé auparavant pour venir faire la fête, permettait aussi des randonnées hivernales d'initiation, en particulier avec des enfants. On pouvait envisager la cime de la Jasse au départ de la barrière en deux étapes de 700 m de dénivelé environ.
- site dénaturé comme expliqué mais surtout réponse inquiétante du propriétaire à plusieurs de mes connaissances "je suis chez moi ; je fais ce que je veux" ; "si vous n'êtes pas content, vous n'êtes pas obligé de monter"... laissant entrevoir que ça pourrait rester ainsi.
- projet d'aide à l'accès hivernal (câbles voire échelles) de la cime de la Jasse via l'arête nord (actuellement un peu technique donc relativement peu pratiquée mais qui deviendrait sans doute un boulevard avec des aménagements) depuis le proche col du Pouta accessible par télésiège. Le habert d'Aiguebelle pourrait alors devenir une grosse buvette/restaurant d'altitude avec retour sur Prapoutel via navettes depuis Prabert ou taille de deux courtes sections de pistes (une entre le habert d'Aiguebelle et celle du jas des Lièvres ; l'autre pour entrer dans la combe de Bédina, soit sous le Gros Caillou, soit en direction des pistes de fond). Cela signifierait purement et simplement l'annexion d'un nouveau domaine hors-piste pour la station, le pendant des vallons du Pra, et la perte de ce même vallon pour les skieurs de randonnée.

​​​​​​​J'adore la station des Sept-Laux pour des tas de raisons et n'hésite pas à leur faire une promotion car elle a beaucoup apporté au "ski de montagne" grenoblois. Les aménagements récents sur les pistes et le renouveau du parc de remontées mécaniques a permis de la dynamiser et c'est très bien. Mais compte tenu de la conjoncture environnementale actuelle, je reste opposé à tout agrandissement spatial des domaines "mécanisés" et donc, à cette possible extension vers le Vénétier.

A surveiller également :
- Le (vieux) projet de route reliant la vallée du Haut Bréda au Grésivaudan. Il y a deux projets dans les cartons. L'un depuis Pinsot vers Allevard ou Saint-Pierre via le jeu de Paume et l'actuel système de pistes forestières. Il semble qu'aujourd'hui on n'en parle plus trop. L'autre qui revient à nos oreilles et qui passerait par Pincerie ou le Merdaret depuis le Pleynet et rejoindrait Pipay facilement, en suivant grosso modo les pistes actuelles déjà empruntées l'hiver par les skieurs. Ce que l'on sait aujourd'hui c'est que la première partie entre le Pleynet et le habert des Fanges vient d'être goudronnée. Il ne reste pas grand chose pour rejoindre la crête. Il faut rester vigilant car il faut avoir présent à l'esprit que pour un habitant du Grésivaudan, cette route n'apporterait aucun gain de temps. Pour aller skier, on continuerait à entrer sur le domaine par Prapoutel et Pipay. Pour aller à Fond-de-France ou en aval, l'accès par Allevard resterait nettement plus rapide. Et même pour aller au Pleynet, un calcul ne semble donner aucun gain. Cette route aurait donc probablement un intérêt touristique. Avec, on peut le craindre, un restaurant sur la crête vers le Merdaret. Vue superbe sur le massif, campings-cars etc.

Restons sur nos gardes !!!​​​​​​​

En rouge : section à aménager pour accès à la cime de la Jasse ;
En vert : itinéraire actuel ski de randonnée entre habert d'Aiguebelle et cime de la Jasse, devenant alors un hors-piste ;
En jaune : pistes déjà tracées pour le retour de basse altitude
En bleu clair : jonctions de pistes restant à faire si ce choix était retenu
En bleu foncé : retour navette Prapoutel

Détériorations et menaces
Le chantier d'Aiguebelle... + tout ce qu'on ne voit pas sur une telle photo prise à distance.

Le chantier d'Aiguebelle... + tout ce qu'on ne voit pas sur une telle photo prise à distance.

L'état du chemin

L'état du chemin

Ambiance d'automne au départ

Ambiance d'automne au départ

De belles vues depuis le GR738
De belles vues depuis le GR738
De belles vues depuis le GR738

De belles vues depuis le GR738

Quelques acrobaties... repérages d'escalade

Quelques acrobaties... repérages d'escalade

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #escalade-alpi, #humeur, #Belledonne

Repost0

Publié le 29 Septembre 2019

J'ai passé mon dimanche après-midi dehors, jusqu'à la nuit noire. Après trois heures de marche, je suis allé me poster sur une zone régulièrement fréquentée par les loups et les cerfs. J'étais en place à 15h et je n'en suis parti qu'à 19h30 avec encore 1h30 de marche pour rentrer. Durant cette immersion au coeur de la nature sauvage, j'ai eu le temps d'observer le paysage, d'écouter et observer les cerfs, d'observer également d'autres animaux (sangliers, aigles royaux, renard, martre...), de voir évoluer l'inclinaison et l'orientation de la lumière, d'observer le décor... mais aussi de penser à des tas de choses.

J'ai été partagé entre bons sentiments et colères. Les récentes déclarations anti-loup ont sans doute fait déborder une coupe déjà bien pleine. J'entends encore raisonner dans ma tête certaines paroles : "le loup, c'est la mort de l'élevage en montagne, et du même coup, la fin de la biodiversité dans les alpages". Que ne faut-il pas entendre ! En regardant Belledonne, je me suis rendu compte à quel point un alpage c'est laid au regard de la végétation de premier étage ici présente : des arbustes à myrtilles, des rhododendrons, des genévriers, des fougères. Une palette de couleurs de fou !!! A côté de ça, de l'autre côté du massif, plus une fleur sur le col du Glandon. De herbe, que de l'herbe, et des crottes de moutons. Par millions. Des zones piétinées, ravagées, des torrents souillés. On commence de plus en plus à en parler. Un ami de retour des Pyrénées me parlait d'habitants de villages qui commencent à être remontés contre ces dégradations. Voilà, "l'entretien" des montagnes dont on voudrait nous faire croire l'utilité. Allez vous promener en Belledonne en automne. Et demandez-vous si le massif a besoin d'être tondu par un animal domestique ! Notre chaîne n'est-elle pas magnifique telle qu'elle ? Qu'il y ait quelques moutons par-ci par-là, pourquoi pas. Des zones d'herbes sont peut-être nécessaires pour entretenir une certaine variété de paysages mais elles existent déjà, à l'altitude à laquelle les petits arbrisseaux pré-cités ne peuvent pas exister. Il faut se battre contre ces idées reçues.

Et sans vouloir établir des clichés, ce sont souvent ces mêmes personnes (bénéficiant d'une législation complice établie sur des pratiques d'un autre temps) qui aujourd'hui causent beaucoup de tort à la biodiversité. En effet, beaucoup d'habitants des campagnes ne voient dans la nature que le profit qu'on peut lui retirer et n'hésitent pas à la détruire lorsqu'elle leur met des bâtons dans les roues. Si on écoute ces multiples échos, les exemples ne manquent pas et se cumulent pour porter au final un grave préjudice :
- Les renards détruisent les petits animaux et s'attaquent aux poules : il faut les zigouiller. 30€ par queue rapportée
- Les blaireaux, martres et autres mustélidés sont des nuisibles : faisons appel aux piégeurs
- Les vautours s'attaquent aux vaches vivantes et aux jeunes chamois : c'était mieux avant (leur retour)
- Les sangliers, cerfs, chevreuils causent de gros dégâts : il faut maintenir la pression de chasse
- Les étourneaux sont trop nombreux : vite, des plombs
- Le loup détruit la biodiversité et mange trop de moutons : éradiquons-le !
- L'ours fait peur aux troupeaux : organisons des chasses sauvages !
- Les cormorans piquent les poissons aux pêcheurs : classons-les nuisibles !
- Les nids d'hirondelles, ça fait des crottes sur les perrons : délogeons-les !
- Les lapins c'est joli mais ils viennent bouffer les salades dans les potagers : ça se règle à la 22 LR
- Les chouettes et les hiboux ça porte malheur : clouons-les à côté de Jésus !
- ... (liste interminable)
En gros, on aime la nature, mais faut pas qu'elle vienne nous emmerder.

Pourtant, le renard débarrasse essentiellement des micro-mammifères porteurs (entre autres) de la maladie die de Lyme ; les vautours sont uniquement des équarrisseurs de la nature ; les loups entretiennent la bonne santé des population de cerfs ; les mustélidés ne gênent personne...

En parallèle, les oiseaux disparaissent à vitesse grand V et mérite(raient) pourtant toute notre attention.

STOP au carnage !!! A toutes celles et ceux qui ne jurent que par la destruction dès qu'un problème se pose, nous sommes de plus en plus nombreux à le déplorer et à souhaiter nous-aussi nous faire entendre. Nous ne laisserons pas la nature aux mains de ceux qui ne la méritent pas. Je fais partie de ceux-là et sachez que notre réseau de communication sera de plus en plus utilisé pour contrer vos mauvaises actions. Ce qui était acceptable il y a encore quelques années ne l'est plus dans l'urgence environnementale d'aujourd'hui. Au lieu de tergiverser et parfois fermer les yeux sur certaines exactions, l'état français devrait être impitoyable avec ceux dont les actions ont un finalement impact négatif pour toute la population.

Bon, et sinon, deux cerfs sont venus "jouer" à proximité de mon affût mais sans sortir dans la bonne trouée. Mais ce n'est pas grave, l'essentiel était ailleurs.

Ambiances de brame (je vous laisse deviner quelle image est une capture de piège photo)
Ambiances de brame (je vous laisse deviner quelle image est une capture de piège photo)
Ambiances de brame (je vous laisse deviner quelle image est une capture de piège photo)
Ambiances de brame (je vous laisse deviner quelle image est une capture de piège photo)

Ambiances de brame (je vous laisse deviner quelle image est une capture de piège photo)

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf, #humeur, #animaux, #randonnée sportive, #Belledonne

Repost0

Publié le 21 Septembre 2019

En passant près du lac Achard récemment, j'ai observé un peu plus attentivement les dégâts occasionnés par les feux. Et je dois dire que c'est catastrophique. Faire un feu est toujours un moment sympa. Loin d'être extrémiste, je pense qu'un feu "bien choisi" demeure acceptable. C'est-à-dire, un feu réalisé par exemple devant une cabane à un emplacement prévu et perpétué, ou au niveau d'un parking à proximité d'une forêt d'épicéa où le bois mort est abondant (et toujours au même endroit). Pourquoi pas ! Mais c'est tout ! Certes, en fouinant sur ces pages, vous trouverez quelques (rares) images de feux réalisés hors de ces conditions. Mais ça c'était avant. Comme souvent, il faut observer pour prendre conscience et c'est ce que j'ai fait. Désormais, je m'interdis les feux dans la nature. Autour du lac Achard, c'est une véritable catastrophe. Des foyers (vous savez, des ronds de pierres tout noirs à l'intérieur) par dizaines et surtout, un carnage sur les pins à crochets. Le site, classé Natura 2000, est assez unique en Belledonne. Il subit une pression exceptionnelle en raison de sa beauté et de sa proximité. Il sera difficile de lutter contre le piétinement mais de grâce, laissons les arbres tranquilles ! La plupart des pins sont mutilés sur leurs premiers deux mètres quand ce n'est pas davantage. Pour quelques minutes de flammes et quelques saucisses souvent de premier prix de supermarché, on détruit ce que la nature a mis des dizaines voire des centaines d'années à fabriquer. C'est complètement irresponsable.

Le pire dans tout ça, c'est que la majorité de ces foyers sont réalisés à la belle saison à des altitudes où les températures sont alors clémentes. Une micro doudoune suffit pour le confort dans ces conditions. Certains vont jusqu'à faire des feux au-dessus de la limite des derniers arbres, détruisant les quelques arbustes alors présents à ces endroits-là.

Faire un feu en montagne doit être désormais pris comme un acte destructeur. Au-delà du fait que c'est généralement interdit, il faut garder présent à l'esprit que lorsqu'on fait un feu, on oeuvre contre la nature. Et c'est bien pire que ce que l'on croit. Cela fait quelques années que cette alerte me trottait dans la tête. Voilà qui est fait : plus de feux en montagne ! Merci !

Un aperçu (capture geoportail) du piétinement autour du lac Achard

Un aperçu (capture geoportail) du piétinement autour du lac Achard

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #Belledonne

Repost0

Publié le 2 Septembre 2019

Des rivières et des hommes ; des villes et des hommes etc.

Plus de sept milliards d'être humains. Soixante-dix millions de Français. Plus d'un million d'isérois. etc

Le vivre ensemble est au coeur de tous les programmes et y'a du boulot. On peine à prendre exemple sur les pays du nord et pour en avoir visité quelques uns, le Danemark me semble le modèle à suivre sur de nombreux points. Comme évoqué dans le précédent billet, "des loups et des hommes", je suis toujours en recherche de solutions, d'idées, de fonctionnements... pour que l'homme trouve sa meilleure place sur la planète. L'actualité, l'histoire finalement, est indispensable pour nous amener à réfléchir sur ce qui fonctionne et ce qu'il vaut mieux éviter.

- La semaine dernière, j'ai partagé deux images sur les réseaux sociaux suite à une petite virée de quarante kilomètres à vélo avec les filles, depuis notre domicile. Un aller-retour à Grenoble en essayant de découvrir de nouveaux axes cyclables sécurisés. Nous sommes "tombés" sur les nouvelles voies cyclables "Chrono vélo" mises en place à Meylan et sur le boulevard Agutte Sembat. Si ces voies prêtent à discussion sur certaines portions où elles incitent à rouler vite tout en traversant de nombreux passages piétons, il est regrettable que ma publication ait reçu autant de critiques. Elle ne visait qu'à évoquer des améliorations en cours même si Grenoble reste encore très loin d'Amsterdam ou Cophenague qui doivent absolument être nos modèles en la matière. Et ces axes séparés des chaussées pour véhicules motorisées et des aménagements piétonniers, tout en étant bien identifiables grâce à leur marquage, sont pour moi indiscutablement une avancée pour favoriser les déplacements à vélo. Qu'il reste des tas d'autres problèmes à Grenoble - insécurité, vols de vélos, section de pistes cyclables en piteux état, bandes cyclables dangereuses - est un faudrait et il faut évidemment les corriger au plus vite. Mais systématiquement critiquer tout ce qui se fait de bien en montrant ce qui ne va pas en parallèle est pour moi la meilleure des choses pour mettre un frein à ces avancées positives. Il faut savoir ce que l'on veut. A mon sens, le temps des véhicules dans les villes petites et moyennes doit être révolu, d'autant plus quand elles sont parfaitement plates comme Grenoble et avec l'avènement du vélo à assistance électrique. Bravo à Grenoble et son agglo pour ce travail. Mais il faut continuer et ne rien lâcher.

- De la plaine à la montagne. A l'opposé de Grenoble, presque quatre-mille huit-cents mètres plus haut, le mont Blanc a lui aussi son lot de mots, de maux. Par monts et par maux pourrais-je dire !!! Après les tentatives d'imposer une liste de matériel aussi incomplète que ridicule (voir en 2017, lettre à JM Peillex), le premier élu de la commune de Saint-Gervais a réussi à imposer une restriction d'accès avec délivrance d'une attestation de réservation en refuge (ou d'une feuille "d'autonomie" pour les prétendants à la journée) aux ascensionnistes du toit des Alpes. A l'opposé de la plaine où le besoin de protection des personnes doit être maximum, la montagne doit, à mon sens, rester un espace de liberté et d'autonomie, la protection devant se faire par la formation et l'information et non par les aménagements. Mais les événements donnent parfois raison aux administrés quand on voit une des dernières anecdotes relatant un anglais monté au sommet avec un rameur de vingt-six kilos (!) et l'abandonnant au retour à Vallot pour cause de grosse fatigue. Bien sûr, l'occasion n'a pas été manquée par M. Peillex pour faire le buzz et peut-être que l'intéressé a déjà programmé une remontée là-haut pour récupérer son outil et mettre fin à la polémique. Il n'en demeure pas moins qu'on peut s'interroger sur la place de ces animations sur nos montagnes. Un concert de Zaz, un rameur, un VTT. Bientôt une descente en overboard ? Si la montagne doit rester plurielle et les activités en perpétuelle évolution, elle doit aussi garder sa place de sanctuaire de nature et notre intrusion en son sein en tenir compte en limitant les nuisances visuelles, sonores et j'en passe. A nous d'y réfléchir avant de partir.

Bonne rentrée à toutes et à tous.

Les pistes Chronovélo
Les pistes Chronovélo

Les pistes Chronovélo

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #vélo

Repost0