paysages

Publié le 24 Novembre 2021

Les quantités de neige ne seront sans doute pas extraordinaires mais la première offensive de l'hiver semble se préparer. Les versants ombragés ne voient définitivement plus le soleil. Les sources et lacs sont gelés. Les sentiers restant à l'ombres deviennent verglacés suite aux passages successifs des randonneurs, de plus en plus nombreux au fil des années malgré la neige. Prudence car c'est clairement une source d'accident. D'un autre côté, les esprits se sont un peu apaisés entre certains médecins et certains professionnels du ski. Il semblerait comme souvent, que la difficulté de "lecture" d'un message écrit par rapport à une conversation en direct soit une nouvelle fois responsable de mésententes. Cela confirme ce que j'ai déjà pu dire à plusieurs reprises sur ces pages et à propos de sujet divers et variés : on ne s'improvise pas "auteur" et encore moins "écrivain". L'internet a donné le droit de parler en public à tout le monde. C'est donc à la fois un bien et un mal. Que le lecteur ne se gêne pas pour me dire lorsque je ne semble pas suffisamment clair dans mes propos. Ici, la critique, constructive, est acceptée.

Par ces conditions parfois délicates pour les piétons en montagne et qui le deviendront autrement avec l'ouverture des stations de ski et la vitesse observée sur les pistes, il me semble que nous sommes donc tous d'accord pour rappeler que le droit d'être secouru (et soigné) en France par les meilleures équipes du monde, ne doit pas occulter le devoir de notre propre responsabilité puisque nous sommes tous responsables du système à notre petite échelle. Par ces temps compliqués dans notre système de santé, professionnels de la montagne, médecins et pratiquants dont je fais partie rappelons que la casse de notre service public par les gouvernements successifs, avec une goutte d'eau qui a fait déborder le vase, nommée Covid-19, est responsable d'une tension importante dans notre système de santé et qu'il faut s'attendre, au moins pendant un temps (on peut toujours rêver d'une futur équipe présidentielle qui comprennent enfin ces enjeux majeurs), à ce que les soins ne soient pas aussi rapides que ce à quoi nous avions l'habitude en France. A nous d'être vigilant sur le terrain. Bien sûr en montagne mais pas que car la montagne dont le ski n'est qu'une infime pourvoyeuse de blessés.

En allant vérifier que le terrain était bien prêt à accueillir la manne blanche, nous en avons parlé avec les filles. Il est important que les générations futures aient conscience de ce problème. A nous d'y participer quotidiennement. Et aussi dans les urnes quand c'est le moment en sanctionnant sans appel ceux qui continuent à ne pas faire l'effort de sauver notre service public dûment façonné par nos aïeux. Le lac de la Sitre était superbe, recouvert d'une fine couche de neige sur la glace bien épaisse. Il faut dire que dans son écrins niché sous la Petite lance du Crozet, il ne voit plus le soleil depuis plusieurs semaines et est passé dans l'hiver bien avant tout le monde. En face, sur les adrets bien ensoleillés, il était encore possible de tomber la chemise (polaire). Mais ce rayon de soleil fort agréable après des jours de crasse en vallées était sans doute le dernier de l'automne. Nous basculons dans l'hiver météorologique la semaine à venir, tant au niveau de la date qu'au niveau du ciel. Nous sommes fin prêts. L'hiver peut arriver.

Bonne saison à tout le monde.

L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver
L'hiver peut arriver

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #randonnée sportive, #paysages

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Publié le 13 Novembre 2021

Le mois de novembre, c'est parfois la meilleure période pour observer l'hermine. Toute de blanche vêtue, elle a du mal à se confondre avec la neige... quand il n'y a pas (ou peu) de neige ! Ce qui veut dire que la neige sera pour un peu plus tard ; probablement en décembre. En partant pour une petite boucle en Vercors, j'espérais bien faire de sympathiques rencontres. Celle-ci à elle seule aura contenté ma journée. Après l'avoir repérée, je m'approche doucement. Je suis immédiatement détecté. A un moment, l'hermine se cache dans une anfractuosité de rocher. Il n'y a plus qu'à se poster et attendre. Parfois, cela ne marche pas. Elle ressort par ailleurs, sans qu'on la voit, et disparaît. ou ne ressort pas du tout. Cette fois-ci, ce sera bon. Et comme la miss est curieuse, elle s'approche même du photographe bien immobile et calé.

Pour le reste, ma sortie aura consisté à monter par le pas Ernadant au-départ de Saint-Andéol avec retour par le pas Morta. Cela fait bien quinze ans que je l'avais fait. C'est quand même une belle cochonerie. Il y a largement plus de quoi se tuer ici que dans une voie d'escalade. A noter qu'il y a pas mal de pitons (disons, une dizaine - assez récents pour la plupart) sur la fin de l'itinéraire (où la chute est interdite), ce qui peut permettre d'assurer des personnes peu aguerries. Reste quand même la montée initiale dans le couloir et ses risques de chutes de pierres, notamment à cause es bouquetins. Tant qu'à prendre une corde, j'ajouterais deux friends (0,5 et 0,75). La descente par le pas Morta est nettement plus facile mais faut quand même pas tomber dans le haut et il n'y a pas de pitons pour s'assurer (je n'en ai pas vu en tout cas). Et le risque de chutes de pierres demeure bien présent. Prudence donc dans ces randonnées du vertige, ce jour quasi totalement déneigées (juste deux ou trois pas dans la neige dans le pas Morta).

A défaut de l'habituel lever de soleil sur le balcon est...
A défaut de l'habituel lever de soleil sur le balcon est...

A défaut de l'habituel lever de soleil sur le balcon est...

La fameuse hermine
La fameuse hermine
La fameuse hermine

La fameuse hermine

Bref coup de projecteur

Bref coup de projecteur

Les habituels bouquetins
Les habituels bouquetins
Les habituels bouquetins

Les habituels bouquetins

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vercors, #animaux, #paysages, #randonnée sportive

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Publié le 7 Novembre 2021

A la vue des aménagements (parkings, auberges...), j'ai bien compris (et je le savais déjà) qu'il y avait des secteurs à forte densité touristique sur une partie de l'année, probablement d'avril/mai à septembre/octobre. Mais entre les deux (bord de mer et Bavella), j'ai adoré le décor et la tranquillité (entre deux coups de fusil). Et sans aucun doute, le granite y est pour beaucoup. Le sol acide qui en découle permet à des essences de pousser ici (châtaigniers, arbousiers...) alors qu'elles sont absentes de la Provence calcaire. Les forêts sont ici magnifiques avec aussi diverses espèces de chênes, les pins laricios etc.

Côté animaux, j'ai été sidéré par la présence permanente du milan royal, à regretter de ne pas avoir consacré un peu de temps à essayer de le photographier. Ce magnifique rapace est présent partout. Les pics épeiches se promènent au sol au bord des routes, à la recherche des graines dans les cônes de pins tombés au sol. Nous n'avons pas vu le gypaète barbu dont deux couples peupleraient Bavella.

Les petits villages sont authentiques ; les routes tout autant : un revêtement cabossé, des panneaux délavés, et une moyenne de 40 km/h si on ne roule pas comme un flamboyant (private joke).

En résumé, un très chouette petit séjour, bien trop court mais qui ne demande qu'à être reconduit. Quelques images additionnelles à celles des billets précédents.

Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage
Corse sauvage

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Rédigé par lta38

Publié dans #Corse, #paysages

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Publié le 6 Novembre 2021

Le mec est assez têtu. Il tenait absolument à réaliser une course sortant dans la partie haute des aiguilles et un peu "alpine" (coinceurs). Ce samedi s'annonçait enfin sans vent le matin, peu venté l'après-midi. Quand au ciel, il devait être lumineux le matin, couvert l'après-midi. C'était sans connaître le climat local de Bavella. Ma partenaire m'avait bien prévenu mais le mec est têtu on vous dit.

Arrivés au col, au sortir de la voiture, pas un souffle d'air. Grand beau. 5°C. Au soleil, ce sera parfait. Elle n'a pas l'air si loin cette arête (l'arête de Zonza à la punta di l'Acellu) ; ca devrait être vite plié. C'était sans compter sur le fait :
- L'approche est une approche corse. Ca ne déroule pas (et encore celle-ci reste assez tranquille). Le temps de chercher un peu et tout ça, on mettra bien la petite heure annoncée.
- Il a encore plu la veille ; des sections mouillées persistent. Il faut rester vigilant
- La corde emportée (60 m en simple) avait 30 m de trop (dans tous les cas, au moins 10). Il aurait été préférable de grimper en simple avec 30 m puis avoir une ficelle équivalente dans le sac à dos pour le(s) rappel(s). Du temps perdu à chaque relais, d'autant qu'il est compliqué de tirer des grandes longueurs du fait du cheminement assez tortueux. En outre, ne connaissant pas, avec des portions mouillées et des coinceurs à poser, nous tirons des longueurs dès le départ.

Peu à peu, les nuages reviennent, repartent puis reviennent et s'accrochent de plus en plus. A 11h, nous voyons le soleil pour la dernière fois. Le brouillard est de plus en plus épais et le vent se lève. Le rocher devient parfois glissant ; je sors les chaussons pour la longueur de 5c et celle de 6a. Arrivés au gendarme (R8), il reste un rappel, une longueur facile puis deux longueurs de 5c. Les conditions deviennent abominables. Un vent à décorner les boeufs, rocher patinoire. Il faut un sérieux numéro d'équilibriste pour atteindre le relais de rappel sans se la coller. Doudoune en gants sont de sortie. Il faut se rendre à l'évidence : on se casse !

Lors des deux premiers rappels, on s'en remet à Jésus et à Marie pour ne pas que les cordes se coincent. Si besoin, l'Opinel est prêt mais pourrait-on poursuivre la réchappe ? Ambiance sur-austère dans le couloir laminoir jusqu'au dernier rappel où on sait que cette fois, rien ne nous empêchera d'atteindre le sol en bon état. Bon, cela reste des petites montagnes mais dans ces conditions, elles prennent une dimension toute autre. Un guidage GPS nous permettra de rejoindre le sentier sans encombres (que ferions-nous sans ces outils aujourd'hui).

Suite de journée châtaignes, couleurs d'automne et arbouses.

Engageant
Engageant

Engageant

Hésitant

Hésitant

Repoussant
Repoussant

Repoussant

Coloré
Coloré
Coloré

Coloré

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Rédigé par lta38

Publié dans #Corse, #escalade-alpi, #paysages

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Publié le 5 Novembre 2021

C'est une randonnée atypique. Enfin "randonnée" ; pas vraiment. Quel que soit le passage choisi parmi les deux possibilités "acceptables", le final relève du domaine de l'escalade avec quelques passages dans le 2/3. Son côté atypique réside dans le fait que le dénivelé (400 m seulement) soit inversement proportionnel à la pénibilité. Si nous avons trouvé cette "pénibilité" agréable de par l'habitude de ce type de terrain, il n'en sera probablement pas de même pour le randonneur lambda seulement habitué aux sentiers. Autant être prévenu. L'approche se situe sur une "pseudo-sente", au milieu du maquis et très encombrée par les blocs de granite. Heureusement, les cairns sont là pour nous guider mais au final, il y en a trop dans tous les sens et on peut finir par s'y perdre.

Là encore, toutes les descriptions trouvées sur le net n'ont rien fait d'autre que de nous induire en erreur. Elles sont très insuffisantes compte tenu du terrain, comportent des erreurs et omettent des informations capitales. Je vais tenter de faire ici ma propre description de mémoire.

Départ : il se fait sur la D368, 1500 m au sud de la Bocca d'Illarata (quelque part entre les points cotés 927 et 943 sur IGN, emplacements de parking sur la gauche de la route en allant vers le sud ; gros cairn sur la droite de la route indiquant le départ).

Approche : une sente cairnée monte dans le maquis (très clairsemé) et sous les pins, grosso modo plein nord, puis en sort dans un petit talweg. A partir de là, la sente toujours très cairnée part vers la gauche mais les cairns indiquent deux directions : soit encore à gauche, soit tout droit. Il semblerait que les deux solutions se rejoignent un peu plus haut (nous avons fait l'une à la montée, l'autre à la descente), juste à l'entrée d'un petit bois (vers 1100 m), dont on sort rapidement au pied d'une grande dalle couchée qu'on remonte. En haut de cette dalle, deux itinéraires mènent au sommet.

Itinéraire nord : c'est le plus technique. Il est en réalité orienté nord-est. On remonte le couloir (nord-est donc) situé entre le sommet principal (à gauche) et un sommet secondaire (à droite). Quelques pas de 2 et on arrive à la brèche entre les deux sommets en terminant par un passage où il faut se contorsionner pour passer sur des blocs. Tirer alors à gauche (passages de 2) pour rejoindre une dalle quasi verticale qu'on franchit en montant sur des tiges en fer dépassant de 10 cm. Malgré tout, le passage reste délicat. La corde nous paraît indispensable pour des randonneurs "simples". A noter que le dernier pas (3c) n'est pas si évident (il faut quitter la dernière tige), d'autant qu'on n'a aucune prise franche dans les mains. La moindre zipette de pied serait catastrophique. Il faut bien appréhender la possibilité d'être capable de refaire ce pas à la descente. Sinon, il vaudra mieux descendre par le versant est (qu'on n'aura toutefois pas repéré à la montée...). Après ce passage, on est à vingt mètres du sommet.

Itinéraire est : En haut de la dalle, partir complètement à gauche et sans prendre d'altitude. Les cairns, d'abord discrets, reviennent ensuite. On entre alors dans une partie boisée dominée à gauche, sur l'arête, par une énorme fenêtre caractéristique. Ne pas s'y diriger mais monter droit (cairns) pour rejoindre des dalles (un passage avec des tiges en fer, quelques pas de 2) qui mènent pile à la sortie du passage difficile de l'itinéraire nord. On est alors à vingt mètres du sommet.

Finish : Surmonter les derniers blocs (un petit pas de 3 cinq mètres au-dessus d'une vire) et gagner le sommet. Panorama splendide.

Matériel : nous n'avions absolument rien mais il est recommandé d'emporter un harnais léger, un casque, quelques mousquetons, deux grandes sangles et une corde de 20 mètres.

Tant que y étions, nous avons enchaîné par une randonnée (facile cette fois) "touristique" à la piscia di Gallu. La cascade vaut vraiment le coup d'oeil et les couleurs étaient splendides à cette époque. C'est le seul endroit où nous avons rencontré un soupçon de foule. Au retour, ramassage de champignons (chanterelles lutescens, sparassis crêpu) puis châtaignes.

Une journée finalement bien occupée (nous avons beaucoup pinaillé pour trouver le passage menant au sommet de la Diamante) et achevée en milieu d'après-midi juste avant la pluie (annoncée). Parlant de pluie, ne pas s'engager dans la section terminale de la Diamante par temps pluvieux en raison d'un rocher qui deviendrait ultra glissant (lichens).

Diamante
Diamante
Diamante
Diamante
Diamante

Diamante

Piscia di Gallu
Piscia di Gallu
Piscia di Gallu
Piscia di Gallu

Piscia di Gallu

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Rédigé par lta38

Publié dans #Corse, #randonnée sportive, #récoltes, #paysages, #escalade-alpi

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