randonnee sportive

Nouveau jeudi soir en montagne, cette fois pour un Grand Colon express que Candice n'avait jamais fait. Il était temps de réparer cet oubli. Les couleurs sont déjà sur la "pente descendante" en moyenne montagne alors que nous ne sommes même pas à la mi-octobre mais c'était encore bien beau. Aller-retour classique depuis les Quatre Chemins.

La reprise des séances indoor en vue de retrouver un minimum de rési en escalade attendra. Avec une si belle journée, s'enfermer aurait été un sacrilège. Et pour grimper dehors, même en finissant à 16h30, ça commence à être vraiment trop juste.

Du coup, on opte pour une sortie avec les baskets. Belledonne flamboie. Bonne pioche du côté de la Sitre (crête nord puis descente sur le lac puis retour classique). Ne traînez-pas ; les feuilles des myrtilles sont déjà en train de passer. Gros contraste avec l'an dernier où il y avait dix jours de retard. Cette année, c'est dix jours d'avance !

Première quinzaine de septembre et c'est un peu l'attente. L'attente de voir comment se dessine l'année scolaire professionnelle. L'attente de retourner en montagne pour grimper. L'attente du démarrage du brame du cerf.

En attendant, on essaie de garder la forme. De retour sur la dent de Crolles à deux reprises en ce début de semaine, mais aussi footing de fond de vallée.

En attendant, de proposer à l'internaute des billets plus intéressants.

Jean-Pierre alias JP est un gros amateur de bambées sauvages en Belledonne et ailleurs. Il n'en avait pourtant jamais gravi le point culminant du massif, le Grand Pic. Aussi, lorsqu'il me parle de son envie d'y aller, je ne peux que me réjouir de l'y accompagner.

Les jambes ne sont pas trop là ces jours-ci mais finalement, ça passera bien. Il faut dire que les 2100 mètres de montée sèche depuis la Gorge sont quasiment sans aucun répit mises à part les cinq minutes au lac Blanc.

Après la petite punition éboulesque du col de la Balmette, les trois-cents derniers mètres sont un enchantement. On contourne l'ensemble des difficultés ne laissant qu'un seul pas de 3 et une "randonnée du vertige" pour se hisser au rond-point sommital.

Un plaisir de voir la joie de mon compagnon du jour se hissant sur le point culminant de Belledonne et un plaisir de mon côté de la partager malgré des jambes lourdes. Mon neuvième passage ici haut. C'est un peu le sommet de l'année pour moi puisque m'y rendant en moyenne une fois tous les trois ans, c'est la troisième en moins de deux mois en cet été 2017.

Le côté moins joyeux reste le constat de la dégradation du glacier de Freydane déjà relevé lors de mes deux précédents passages. Cette fois, il est bien attaqué. Un gros trou rocheux apparaît à l'aplomb de la Croix. On sent bien que l'épaisseur s'amenuise. Combien de temps encore va résister le gros bourrelet de la langue terminale ?

Pour les images, toujours en attente de mon hybride, je n'avais que le compact à petit capteur de Stella. Sinon, jetez un oeil à la galerie de JP.

Pour cette rando express du soir, le topo est assez simple. On se gare sur le petit parking de Ceniga (5km au nord d'Arco). On trottine jusqu'au pont Romain où un panneau présente l'itinéraire. On monte par le sentier 428 qui se transforme en via ferrata facile avec câbles et escaliers (pierres taillées et échelles en bois ; vraiment du gros et beau boulot) qui permettent de passer tranquillement cette falaise a priori inaccessible. Ensuite on trottine à nouveau vers le nord, on passe la "fonti albi" puis le Crozolam (lieu indiqué pour la pause si on est en mode cool) puis on descend sur Dro par un autre sentier du vertige (câbles et escaliers taillés dans la pierre). Bouclage en courant au milieu des oliviers. Superbe !