Publié le 31 Juillet 2014
Cela faisait un moment que je pensais à cette sortie. Monter avec les filles deux jours au refuge du Prariond au-dessus de Val-d'Isère et aller se balader en direction du col de la Galise pour voir chamois, bouquetins et marmottes. Une (courte - mais cette année, faut prendre) fenêtre météo se présente. Hélène est motivée aussi avec flore et Benoît donc c'est parti.
On commence par une première montée puis la traversée facile mais très exposée au-dessus des gorges du Malpasset. On est ici aux sources de l'Isère ; un endroit que tout Isérois digne de ce nom doit connaître.
Pause au milieu des marmottes puis repas du midi sur la terrasse du refuge. Il est 14h et le temps est au grand beau. Le lendemain s'annonce moins limpide. Avec Hélène, on caresse l'idée de ne pas se contenter aujourd'hui d'un petit tour au-dessus du refuge mais de pousser vers le col de la Galise (ou celui de la Lose) voire, si un miracle se produisait, jusqu'à un de ces cols. Cela fait plus de 900 m de dénivelé d'une traite et si les grands (7/7/10 ou presque ans) en sont capables, pour Emie la plus petite (5 ans en octobre prochain) je ne suis pas très optimiste, mon idée étant toujours de ne pas dégoûter les enfants et exagérer si le besoin de stopper se fait sentir (sauf dans de rares cas où l'on sait que le résultat gommera les râleries ou appréhensions de courte durée qui l'ont précédé).
On part donc tranquillement et après une nouvelle pause au milieu des marmottes on atteint en guère plus d'une heure le plateau vers 2700 m d'altitude qui marque la transition entre l'alpe et le monde minéral.
En arrière plan, la superbe paroi de Bazel, haut lieu de l'escalade. On a encore vraiment du temps et l'idée d'aller jusqu'au col devient un véritable objectif d'autant que Emie ne marque pas la moindre fatigue. Les grands commencent un peu à râler mais si près du but, on insiste un peu.
On cherche quand même à éviter au maximum les névés et finalement, plutôt que la Galise, on se retrouve sous le col de la Loze un peu plus bas. Les petites jambes commencent quand même à marquer le pas mais le col est à portée de main et on l'atteint !
2957 m d'altitude. On a donc fait un peu plus de 900 m de dénivelé depuis le parking du pont Saint-Charles. Impensable. Je n'aurais pas cru que mon petit "boutchou" fasse cela. On y arrive pour l'heure du goûter. Et là je lance à Benoït : tu viens avec moi jusqu'au Grand Cocor ? Et c'est parti. Et Stella qui se lève, abandonne son goûter et se joint à nous.
La fin est assez aérienne et il faut se méfier du versant italien qui ne pardonnerait aucune erreur.
Trio au sommet.
Altimètre parfait. Le sommet est à 3034m. Sommet de 3000 m validé, 1000 m de montée. Fierté du Papa.
Contemplation au sommet.
Côté aiguille Rousse.
La troupe redescend un peu plus au sud. Magnifique petit lac glaciaire. Magnifique lumière.
L'équipe du jour (merci au gorillapod).
Lumière de plus en plus belle. Un bouquetin à quelques mètres plus tard et on arrivera au refuge largement à l'heure pour le repas du soir. Pour moi, ce programme était impensable et je ne l'aurais même pas envisagé pour cette journée.