ski-glisse

Publié le 20 Janvier 2018

Le meilleur ski, entendez par là, en terme de qualité de descente, reste dans nos têtes comme celui que l'on pratique en grosse poudre ou en neige de printemps parfaite moquette. Le premier, c'est sans doute le plus jouissif mais il demande une grosse trace à la montée et reste un peu physique à la descente. Le second, c'est le plus facile.

Il reste une troisième possibilité qui consiste à avoir une sous-couche ferme mais pas trop dure (ce qui arrive lorsque par exemple de la neige fraîche a été humidifiée récemment par de la pluie), surmontée de quinze à vingt centimètres de neige poudreuse froide. On obtient un savant mélange des critères sus-cités : gros plaisir à la descente, geste facile, auquel on rajoute un traçage facile à la montée et un risque d'avalanche souvent limité. Et c'est peut-être ainsi les meilleures conditions que l'on puisse trouver si on souhaite combiner ces trois critères : plaisir, facilité, sécurité.

Ces conditions, elles se rencontraient provisoirement en Chartreuse ce samedi matin, que ce soit dans le pré de la dent de Crolles, ou sur la face sud-ouest de Pravouta. La face est, quant à elle, était un poil moins bonne avec un fond plus dur mais on chipote ! Des conditions qui se prêtaient au "tricotage", jeu du skieur de randonnée qui consiste à exploiter un secteur en remettant plusieurs fois les peaux.

Petit coup de pinceau au lever du jour mais on ne verra pas le soleil, une fois de plus

Petit coup de pinceau au lever du jour mais on ne verra pas le soleil, une fois de plus

Goulet ouest de la Dent : excellent. D'une traite sans le moindre effort. On aimerait qu'il soit trois fois plus long.

Goulet ouest de la Dent : excellent. D'une traite sans le moindre effort. On aimerait qu'il soit trois fois plus long.

La belle arête sud de Pravouta

La belle arête sud de Pravouta

Avec Aurélien, rencontré dans la deuxième montée et avec qui je ferai la deuxième descente et la troisième montée

Avec Aurélien, rencontré dans la deuxième montée et avec qui je ferai la deuxième descente et la troisième montée

En-dessous de 2000 m, les quantités sont un peu inférieures à celles de Haute-Savoie et de Tarentaise (coups de redoux arrivant plus tôt) mais les épaisseurs sont quand même importantes

En-dessous de 2000 m, les quantités sont un peu inférieures à celles de Haute-Savoie et de Tarentaise (coups de redoux arrivant plus tôt) mais les épaisseurs sont quand même importantes

Nouvelle zone de protection tétras en versant nord-est de Pravouta.

Nouvelle zone de protection tétras en versant nord-est de Pravouta.

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Rédigé par lta38

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Publié le 17 Janvier 2018

Bien meilleur qu'en Chartreuse cette petite sortie à peaux avec Stella qui inaugurait ses nouveaux skis de randonnée. L'effort, qui n'a rien à voir avec la marche à pied, s'est avéré plus intense et il faudra sans doute quelques sorties pour prendre le coup... si elle en a envie. Il ne sert à rien de forcer les enfants.

En tous cas, c'est toujours avec grand plaisir que je fais 400 mètres de dénivelé dans ces conditions, tout autant que 3000 avec les copains dans 50 de poudre.

Encore une fois, la météo n'a pas permis de trop s'attarder et profiter d'être là mais cela aurait pu être bien pire : quelques petites chutes de neige, un vent plus faible qu'en Chartreuse et de la visibilité très correcte, c'est déjà ça.

Un beau petit crêt du Poulet avec "la poulette" qui faisait ici ses premières armes dans de la neige poudreuse : 15 cm un peu denses sur un fond dur. Les réglages semblent bons mais il reste à thermoformer le chausson en raison d'un point un peu dur. 

Tout sourire, avant le départ

Tout sourire, avant le départ

C'est parti !

C'est parti !

Une bonne visibilité à défaut d'une belle météo, c'est déjà ça

Une bonne visibilité à défaut d'une belle météo, c'est déjà ça

Là, c'est déjà un peu plus dur

Là, c'est déjà un peu plus dur

On approche du sommet

On approche du sommet

Petit détour forestier pour finir

Petit détour forestier pour finir

Contents !

Contents !

Jolie lumière dans la descente

Jolie lumière dans la descente

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Rédigé par lta38

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Publié le 16 Janvier 2018

Après une quinzaine nettement moins bonne que ne l'ont été les conditions de ski pendant un mois et demi, la qualité du manteau neigeux s'améliore doucement avec les petites chutes de neige en cours.

La contre-partie, c'est l'absence de soleil dont nous bénéficions depuis la fin du mois de novembre excepté quelques journées par ci par là. Même lors du mémorable hiver 2013, je ne me souviens pas d'une si longue portion de temps maussade.

Concernant les quantités de neige, le manteau est gorgé d'eau et forme une sous-couche pas forcément très épaisse en-dessous de 1300 m mais qui devrait tenir jusqu'à la fin de l'hiver afin d'assurer les départs skis aux pieds. Au-dessus, il y fort à parier que le manteau neigeux d'une densité exceptionnelle aura une bien meilleure résistance à la fonte printanière que les deux mètres de neige froide tombés en Haute-Maurienne même si on peut considérer que cette année est un peu l'année de la Vanoise, massif montagneux généralement pauvre en précipitations.

Par-dessus ce "bloc", dix à quinze centimètres de neige se sont ajoutés à partir de 1300 m, permettant d'adoucir les courbes comme remarqué ce jour-là versant sud-ouest de Pravouta en Chartreuse. Mais il reste cependant encore des zones dégarnies et bien glacées en raison des vents tempétueux qui ont soufflé, notamment en face est.

Petite poudre
Petite poudre
Petite poudre
Petite poudre

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 13 Janvier 2018

Nombreux sont les skieurs alpinistes de ma génération à avoir été éveillés par les récits et photos de Gaston Rébuffat, l'instit' de la montagne comme le surnommait Jean-Michel Asselin. Dans un autre registre, les bandes dessinés de Gaston Lagaffe ont aussi accompagné ma jeunesse. Je ne sais pas si le premier faisait aussi les gaffes du second mais aujourd'hui, c'est incontestablement le personnage de Delporte et Franquin qui m'a inspiré.

Ca commence par une bouteille d'eau qui me gêne dans le dos. Je m'arrête rapidement pour réorganiser le sac et en remontant la fermeture éclair, crac, elle me reste dans les mains. Je suis à deux doigts de jeter l'éponge (pas envie de perdre le contenu du sac dont l'appareil photo reflex) puis me souviens que j'ai toujours un rouleau de strap dans le petit kit de secours. Heureusement.

A l'attaque du couloir ouest du rocher d'Arguille, au moment de mettre les crampons, je sors un paquet de biscuits qui me glisse dans les mains et rejoins la base du couloir sous mes yeux grands ouverts afin de localiser le point d'arrêt et le récupérer à la descente (ce que je réussirai). N'ayant pris que ça à manger, il me faudra patienter. Le ventre gargouille.

Dernier point au retour. N'ayant pas envie de redéfaire toute mon attache de fortune, je ne sors pas la lampe frontale tout au fond du sac à dos et finit la descente (à pied dans la dernière portion en forêt raide très dense) dans une semi-obscurité ce qui me vaut de ne pas identifier une pierre glacée en traversant le torrent. Résultat : chute à plat d'eau dans l'eau. Fort heureusement : pas de bobo.

Et le ski ? Ben c'était bien beau et c'était pour ça que j'étais là. Evoluer dans la lumière de la fin de journée au milieu de ces hauts sommets complètement givrés par la tempête n'a pas de prix. Bon je n'ai pas pu skier le haut du couloir car la neige était complètement verglacée mais l'essentiel était ailleurs. Désescalade en piolet/crampons puis chaussage dans la pente et go ! Des précipitations de ouest puis de nord-ouest sont annoncées pour la semaine. L'hiver continue !

Merci le Strapal

Merci le Strapal

Neige froide mais assez hétérogène et on sent souvent le fond dur

Neige froide mais assez hétérogène et on sent souvent le fond dur

Paysages sublimes. Blanc de chez blanc.

Paysages sublimes. Blanc de chez blanc.

Remontée du couloir : ne pas traîner, la lumière décline

Remontée du couloir : ne pas traîner, la lumière décline

Haut du couloir : fantastique !

Haut du couloir : fantastique !

Derniers rayons du soleil

Derniers rayons du soleil

Dernières lueurs sur le cône

Dernières lueurs sur le cône

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Rédigé par lta38

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Publié le 12 Janvier 2018

Une petite sortie cette semaine du côté des Lances de Malissard où j'ai vite déchanté en raison du beau temps prévu qui n'est pas venu. Résultat : pas de dégel et une neige ultra béton sous 1700 m et au-dessus, jour blanc et poudreuse plus ou moins balayée par le vent et averses de neige à l'horizontal. Et comme il devait faire beau, je n'avais pas mis le masque dans le sac à dos. Bref ; une sortie à oublier mais on aura le temps de se rattraper étant donné le paquet de neige qu'il y a en montagne (150 à 200cm ultra dense sur les hauts de Chartreuse vers 1800 m).

Une fausse impression de bonnes conditions

Une fausse impression de bonnes conditions

En revanche, pas mal de bricolage cette semaine du côté des skis enfants. Quand on est passionné comme moi, on a parfois tendance à vouloir mettre la charrue avant les boeufs. Après avoir initié les filles très tôt à la randonnée à skis avec les "rando-tractages" puis réalisé quelques sorties sans tractage avec des skis d'approche (je leur portais les skis alpin pour la descente), j'avais un peu mis cela de côté. Les enfants doivent rester le moteur. Si on les dégoûte, on peut obtenir l'effet inverse de celui recherché. Aussi, les sollicitations de leur part restaient rares. Il faut reconnaître que non seulement, les skis d'approche étaient lourds mais en plus, les chaussures de piste n'offraient aucun débattement en montée.

J'avais stocké une paire de TLT Speed ainsi qu'une seconde paire de butées. Stella chaussant désormais du 35, il était possible de lui trouver une vraie paire de chaussures de randonnée. Ayant fait une affaire sans équivalent possible sur une paire de Scarpa Blink en 23.5 comme neuve, il ne restait plus qu'à trouver un ski. Un passage par la Boite à Skis à Saint-Martin-d'Hères m'a permis de trouver un modèle léger en fort bon état avec des côtes suffisantes (104-68-90) pour de la randonnée en neiges peu profondes pour 50€. De toutes façons, pour le moment, il n'est pas question d'emmener les enfants en grosse poudre : outre le danger d'avalanche, elles n'ont pas encore la technique requise et pas forcément l'envie. La rando rime plutôt pour elles avec pentes douces, soleil, neige de printemps ou petite poudre sur fond ferme.

Il restait à bénéficier de l'expérience de montage de Stéphane Mougin pour assembler le tout. Au final, un joli vrai premier ski de randonnée sur lequel j'ai redécoupé d'anciennes peaux devenues trop rongées sur les côtés.

Un bel ensemble pour démarrer. Un peu de recherche de matériel et voilà mon premier vrai ski de randonnée junior pour 150€ tout compris, skis, bâtons, peaux, fixations, chaussures.

Un bel ensemble pour démarrer. Un peu de recherche de matériel et voilà mon premier vrai ski de randonnée junior pour 150€ tout compris, skis, bâtons, peaux, fixations, chaussures.

Un ensemble d'un poids assez intéressant pour commencer

Un ensemble d'un poids assez intéressant pour commencer

Pour Emie qui ne chausse encore que du 32/33, il faudra attendre encore deux saisons. Ce ski sera alors pour elle, sans doute pour deux saisons aussi. En attendant, la randonnée restera occasionnelle en montant avec ses chaussures d'alpin (dans lesquelles j'ai bricolé des inserts avant) mais avec le confort d'un ski léger pour la montée, bricolé avec deux butées Dynafit. C'est toujours ça de gagné.

Ensemble d'approche pour Emie

Ensemble d'approche pour Emie

900 grammes tout pile par pied, peau comprise, collée à demeure dessus.

900 grammes tout pile par pied, peau comprise, collée à demeure dessus.

Insert avant bricolé.

Insert avant bricolé.

Reste le problème du déclenchement. Aucun souci pour Emie qui ne fera que monter avec son ski. Pour Stella, j'ai desserré au maximum la butée arrière donnée pour 5 DIN mini (Stella fait 37 kg) en frontal et latéral. Pour le frontal, on peut descendre au minimum, bien en deça du marquage 5. Ce que j'ai fait. On doit pouvoir approcher les 4. Pour le latéral, on peut aussi diminuer mais attention à ne pas perdre la grosse vis arrière. Il est intéressant d'enlever un des deux ressorts intérieurs (le plus petit). Je suis assez confiant pour le déchaussage arrière. Pour l'avant, c'est plus compliqué. Il faudrait sacrifier la butée en enlevant deux ressorts en diagonal.

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Rédigé par lta38

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