ski-glisse

A l'aube de l'hiver météorologique, cette saison de ski semble bien démarrer. Juste au bon moment. Avec un manteau certes encore un peu léger mais une sous-couche confortable présente à partir de 1500 m en versants nord permettant de skier sans toucher en restant dans les talwegs. Bien sûr, on est bien conscient que rien n'est gagné et que jusqu'à Noël, les coups de foehn ravageurs ne sont pas rares.

Raison de plus pour saisir les bonnes opportunités. Le matin, direction le Collet-d'Allevard grâce à la Panda qui m'amène difficilement mais sûrement au pied des pistes de Prérond où je m'offre la trace jusqu'au sommet du Grand Collet. Première bonne descente selon l'itinéraire de montée afin d'exploiter la première trace qui commence à se recouvrir avec les chutes de neige en cours. Petit éclaircie au second sommet et je me laisse tenter par une descente versant est sur le Clapier. Bonne trace pour remonter et direction les Plagnes cette fois. Troisième très bonne descente jusqu'au Super Collet. J'ai encore une grosse demie-heure avant de devoir descendre alors je m'offre une dernière montée au Grand Collet pour plonger sur Prérond.

Une crevaison dans le retour voiture ne m'empêchera pas d'être pile à l'heure. Nouvelle roue, repas avec les filles et zou, l'après-midi pour l'ouverture à Pipay. Une journée 100% ski !!

... de neige, on profite de la première et d'être au-dessus d'une autre couche (celle des nuages) et, à défaut de faire du grand ski, on en prend plein les yeux. Encore une fois, ça ressemble aux début des précédents hivers mais n'oublions pas qu'en 2012 aussi, après les chutes de neige de la Toussaint, on a avait eu droit à un mois de novembre tout sec et la manne blanche était arrivée le 30 novembre pour y rester jusqu'au mois de... juillet.

Petit tricotage et de belles rencontres : Pipay, Oursière, Eterlou, Pouta, Eterlou, Oudis, Pipay.

Bon, le mercredi à Pipay c'était une très belle reprise mais il faut reconnaître que malgré la qualité de la neige et la bonne compagnie de Dédé, le ski de "bord de piste", quand bien même la station est fermée et les pentes sont vierges, ce n'est quand même pas ce que je préfère dans notre activité.

Direction donc la vraie montagne, au coeur de Belledonne, avec l'ami François. On fait le tour du massif pour remonter la route du col du Glandon, officiellement fermée mais qui passe avec pneus neige, pour se garer au niveau des chalets vers 1500 m (on aurait même pu monter plus haut).

C'est parti pour un peu de faux plat puis une section où il faut repérer les meilleurs passages pour la descente et ce, jusqu'au grand plat du vallon de la Croix vers 2100 m.

De là, nous allons tricoter dans le secteur en recherchant les pentes nord-est qui sont les meilleures en ce moment. Un régal pour le ski, un régal pour les yeux, et de la vraie montagne sauvage. La descente passe beaucoup mieux qu'espéré sur la partie délicate (un seule touchette) et on finit en se laissant glisser sur la route.​​​​​​​

Je suis sans doute un des derniers skieurs acharnés à chausser cet hiver puisque ça commence à skier sur toutes les Alpes depuis une semaine. Mais quelle sortie !!

Avec la bonne compagnie de Dédé nous avons placé de belles courbes sur les pentes autour de la station des Sept-Laux encore fermées et dont les pistes, en cours de damage, permettent de monter sans forcer. En haut, il suffit de se décaler un peu sur des lignes faites habituellement en pseudo hors-piste (entendez par là, avec quelques minutes de peau ou de marche depuis l'arrivée d'une remontée mécanique) et, en connaissant bien les lieux, choisir les descentes non tracées et dont le sol est essentiellement constitué de rhododendrons afin de ne pas massacrer les skis.

Au final, quatre montées, quatre descentes et un peu plus de 2200 m de dénivelé. L'essentiel en poudre excellente sans toucher. Une sortie qui n'est pas sans rappeler l'ouverture de l'an dernier. En espérant une suite beaucoup plus intéressante puisque 2017 fut un des hivers les pires que j'ai connus depuis que je pratique.