Publié le 26 Mars 2017
Le printemps s'installe en force. A vitesse grand V, les arbres fleurissent ; les feuilles s'ouvrent. Pourtant, en quelques heures, on est passé de 25° en plaine à une limite pluie neige à 900 m. Pas de quoi casser trois pattes à un canard mais tout de même une vingtaine de centimètres au-dessus de 2000 m : de quoi rendre la montagne à nouveau hivernale.
Avec la soirée de la veille et le changement d'heure, difficile de partir aux aurores. On se retrouve à Prapoutel avec Lio et Steph et les futurs skis Dynafit de la saison prochaine dans le coffre. On enchaîne les rotations en basculant versant Pouta afin que chacun teste les skis. Après avoir récupéré le Nico venu lui-aussi dans le secteur, on remonte l'arête de la Jasse et on s'offre le couloir nord-est encore vierge à cette heure-là.
En début d'aprem, direction les Cabottes où personne n'est encore allé. On savoure d'avance la face nord-ouest vierge de traces. A mi-hauteur, alors que nous sommes en train de faire une trace pénible (seulement 20 cm de poudre mais un ski qui zippe sur la sous-couche dure) deux skieurs dont le local Eric nous grillent la politesse en arrivant par un autre versant. Bien sûr, il y a largement de la place pour trois autres traces, d'autant que nos prédécesseurs sont partis du col à droite et non directement du sommet. Mais bon, on aurait aimé garder la primeur de la descente. C'est le jeu et nous l'acceptons bien sûr.
Le départ direct du sommet nous fait réfléchir car la sous-couche est vraiment glacée et il n'y a plus que 10 cm dessus (il fallait les crampons pour monter) mais au final, il y aura un bon grip même si le ski n'y sera pas très agréable. Globalement, c'est dans les pentes moyennes et faibles que le ski sera le meilleur.
Un dernier coup de télésiège nous ramène versant Grésivaudan. 16h. On n'aura pas perdu la journée.