C'était l'époque des couloirs. Je ne sais pas quand ça a commencé. Sans doute très très jeune. Je ne faisais qu'un peu de ski alpin mais je me souviens de ces images avec du penchage à faire pâlir le BLMS mais qui m'avait impressionné en tant qu'enfant. C'était Jean-Marc Boivin aux Drus. J'avais emprunté un livre à la bibliothèque municipale d'Echirolles et ces images m'ont marqué.
Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à sortir des pistes, "ski-alpinisme" de Volo et Bonfort sortait lui aussi des sentiers battus en terme d'ouvrage. J'étais en classe de seconde. Je venais de le feuilleter. Un copain me disait aller à la Plagne faire du hors-piste et skier des couloirs à 60 et 70°. Il avait fallu que je lui montre l'ouvrage pour lui faire comprendre que ses appréciations étaient complètement erronées.
En 1997, je me suis mis à la pente moi-aussi, réalisant une première belle saison avec le Davin, le Jean-Coste au Chambeyron, un des nord-est de la Font-Sancte, puis la SE du Râteau, la calotte directe des Agneaux...
La rencontre de Volo a été un tournant et toute la découverte de nouvelles pentes associée à l'écriture des Toponeige.
Décembre 2002. Les conditions sont déjà excellentes sur les Ecrins et les belles pentes s'enchaînent. Les Rochères en grosse poudre. Rien ne peut nous arriver...
Le week-end du 14-15 se profile comme perturbé. Un jeune skieur prometteur du nom d'Olivier Lesbros (qui deviendra OLE pour les intimes) doit venir passer le week-end à Gap chez ses parents avec sa copine Hélène, bloquée pour cause de révisions pour ses études. Il me contacte pour savoir s'il peut se joindre à nous (Serge Maraval et moi). Je lui réponds que ce sera avec plaisir en fonction de la météo bien sûr.
Serge (Maraval) est mon compagnon "d'époque". Rencontré à travers un groupe d'amis lors de mon année d'IUFM à Digne-les-Bains, il n'apparaît pas comme ça comme un furieux de la montagne. D'aspect calme et posé, on ne l'imagine pas taper des essais jusqu'à la nuit dans un 7b. Ce n'est d'ailleurs pas le cas vous me direz. En revanche, derrière ce caractère un peu "pépère", se cache un excellent skieur, très sûr de lui. En outre, jamais contrariant, il colle parfaitement à mon caractère un peu "énervé", au sens, où les idées n'arrêtent jamais de fuser dans ma tête pour proposer quoi faire dehors. Je propose et il est toujours d'accord. Ce point est important car entre Olivier qui débute un peu sa carrière de skieur de pente et Serge qui a l'habitude de se faire transporter, la partie préparative de la sortie, toute l'organisation, c'est bibi.
Cela nous avait déjà joué des tours quelques mois plus tôt au couloir des Italiens avec Serge et Fabrice (Delie). Trouvant de la glace à la montée, j'invite mes amis à sortir la corde et les broches à glace. Quelle corde ? Des broches ? C'est quoi ?
- Putain les gars vous venez aux Italiens cul nu ?
- Ben tu nous avais pas dit !
- Ben c'est une course glaciaire de haute montagne, on prend au moins un petit brin de corde et une broche !!! On n'est pas au Vieux Chaillol ici !!
Quand je leur avais parlé du couloir des Italiens, je pensais qu'ils savaient ce qu'il en retournait. Ils pensaient trouver un toboggan de poudre. C'était raté.
Une fois de plus, je pars donc en tant que "leader" au sens où moi seul connaît l'itinéraire bien qu'annoncé. L'idée est plutôt originale : il s'agit de partir d'Orcières-Merlette, de remonter les pistes, de rejoindre le col de Freissinières, de descendre dans ce vallon puis de remonter la face sud de la tête du Plumel (là je sens que la plupart a décroché - un magnifique sommet inconnu au bataillon, entre Freissinières et Fournel) afin de réaliser la première descente connue à skis de son couloir nord. Le retour doit se faire par le pas de la Cavale et la haute vallée de Champoléon avec dépose de voiture aux Baumes.
Le vendredi, la météo annonce une fenêtre le matin puis une dégradation l'après-midi. N'ayant pas envie de partir aux aurores, je propose de prendre les remontées mécaniques à l'ouverture.
Olivier : "Ca va faire un peu tard non ? Si le mauvais temps est en avance ?"
Moi ; "Bah non, après c'est vite torché, on a le temps !"
Nous voici donc sur les télésièges. Le temps n'est pas au grand beau mais ce ne sont pas quelques nuages qui vont nous saper le moral. Première descente sur piste. Re-télésiège. Peaux. Col de Freissinières. Première descente en poudre puis remise des peaux.
Il est midi trente lorsque nous arrivons à la tête du Plumel. Le ciel est couvert mais le plafond bien élevé. L'entrée du couloir est défendue par une grosse corniche. Pendant que Serge (toujours très rapide dans les manips) et Oliv' se préparent, j'attaque la corniche à la pelle. Les deux compères sont silencieux : Serge toujours aussi calme et Olivier observe avec méditation ma détermination.
Un cri rompt le silence de ces hauts lieux reculés :
- AH PUTAIN MERDE LA PELLE !!!!!
Dans mon ardeur, l'engin m'échappe des mains et devient peut-être le premier objet humain à descendre ce dégueuloir.
Car il faut reconnaître que nous sommes ici dans le haut vallon du Fournel. Celui-ci est inconnu des glaciairistes qui se cantonnent là où il y a de la glace c'est-à-dire bien plus bas dans le vallon. Une fois en bas du couloir, un cône doit nous amener au fond du vallon vers 2400 m d'altitude. Relativement plate comme les près de vingt kilomètres de long de tout le vallon jusqu'à l'Argentière-la-Bessée, cette partie est séparée du bassin inférieur (celui des cascades de glace) par un verrou rocheux bien ingrat pour le skieur.
Mais revenons à 3000 m d'altitude. Je rentre dans le couloir. Bien raide en-haut (sans doute 50 degrés). La neige est bonne. Les virages ne se font pas attendre mais c'est assez étroit. Aussi, nous skions les uns après les autres. Pour la première fois dans une pente raide, j'ai oublié mon casque.
Je suis arrêté sur la gauche du couloir, attendant mes deux amis. Il n'y a pas beaucoup de place ici. Olivier me rejoint. Puis c'est au tour de Serge.
- ATTENTION !!!
Olivier n'a pas le temps de me prévenir. Je ne sais comment, Serge se met sur le toit. Je le revois faire un soleil en plein ciel (normal, le soleil c'est dans le ciel) puis venir droit sur moi. Je n'ai pas le temps d'esquiver. Son ski vient percuter ma tête de plein fouet. Le choc propulse notre kangourou dans l'axe du couloir où il s'immobilise, sans doute stoppé par la percussion.
J'ai l'impression d'avoir reçu la montagne sur la tête.
- PUTAIN ! CONNARD ! ENCULEEEEEEEEEEEE, TU M'AS TROUE LA TETE !!!!!!!
L'état des troupes n'est pas au mieux. Le "responsable" de la sortie est bien sonné avec un trou dans la tête. Il annonce même qu'il rentre une phalange entière dans le crâne ce qui est sans doute exagéré par cette situation un peu chaotique en pleine pente et loin des foules. Le responsable des maux a frôlé la correctionnelle car il aurait dû dévaler le couloir en entier avec les conséquences que l'on imagine. Il n'est pas tranquille lui non-plus et ne dispose plus que d'un seul bâton, l'autre ayant suivi le chemin que son propriétaire a eu la chance de ne pas suivre. Quand au troisième qui est censé venir ici pour apprendre avec des habitués de la pente, il doit sans doute se dire que c'est vraiment une activité à la con.
Quelques minutes plus tard.
Moi : "Bon les gars, je ne me sens pas de continuer même si ça ne saigne plus trop. J'ai vraiment mal à la tête." J'imagine aussi de possibles (graves) séquelles à retardement compte tenu du choc. On m'a toujours dit qu'il fallait mieux prévenir que guérir. La décision est prise d'appeler...
Oui mais dans le haut Fournel, il n'y a pas de réseau. Je laisse le téléphone allumé, fait un ou deux virages puis entend l'arrivée d'un SMS. Si y'a SMS, c'est que ça passe ! (bien Lio, on dirait une réplique de Schwarzenegger comme dans Predator - excusez ces références de jeunesse mais y'a des phrases qui marquent - "s'il est blessé, on peut l'tuer").
Le PGHM de Briançon est souvent bien calme en cette période. Le plus dur est de leur expliquer où c'est parce que la tête du Plumel, ça ne parle à personne.
- C'est là où il y a les cascades ?
- (Putain mais non je vous dis que c'est dans la partie haute du vallon, bordel) version pensée
- Non, comme je vous l'ai expliqué c'est plus haut, sous le pas de la Cavale - version officielle
Bref, ils finissent par comprendre. De toutes façons, nous leur proposons un rendez-vous à 2400 m d'altitude sur le replat. Bien que bien sonné, je me sens capable de finir de descendre le couloir. Ce sera plus pratique qu'en pleine pente.
Quatorze heures. L'hélico arrive. Les secouristes sont débarqués et me voilà avec un beau bandeau. Premier diagnostic. A priori rien de grave mais à observer et des points obligatoires. Dernières salutations :
- Désolé les gars. Finissez bien.
Le temps que l'hélico ne reparte, nos amis se sont déjà mis en route. Ils ont environ 300 mètres de dénivelé à faire en direction du pas de la Cavale puis une descente soutenue avec deux portions de barres à éviter. Disposant de la carte, ils doivent s'en sortir sans souci. Le temps semble vite se dégrader mais ne laisse pas présager qu'ils n'atteindront jamais le facile pas de la Cavale qui ne présente aucun problème d'itinéraire, bien visible et pas de danger nivologique de ce côté compte tenu de la faible pente.
A Briançon, tout se met en place.
- "A surveiller d'éventuelles migraines mais ça devrait aller. On va vous faire des points."
16h. Je suis libéré. En chaussures de ski. Je sors de l'hôpital et regarde vers les hauts sommets. Le ciel est bien bâché et ça commence à être accroché. Coup de fil à Serge et Oliv'. Répondeur... C'est encore un peu tôt. Imaginons qu'ils aient pris leur temps. Une heure pour le pas. Puis une heure de descente avec un peu de recherche, tout le plat de Champoléon. Puis ils traînent encore à la voiture. Le temps de se retrouver en zone de réseau... Je devrais les avoir sous peu.
- Tiens si j'allais faire un tour chez Christine et Sylvain ? C'est toujours ouvert chez eux. Je pourrai me faire un thé. Sylvain est chez lui et m'accueille. Je lui raconte ma journée et essaie régulièrement d'appeler les amis. Répondeur. L'inquiétude grandit...
17h. "Allez, je te ramène chez toi" (C'est en Champsaur, depuis Briançon, y'en a au moins pour une heure et quart) me dit Sylvain.
Tout le long du voyage, j'appelle. Répondeur.
18h. Me voici rentré. Un grand merci à Sylvain. Je mets des chaussures décentes puis vais frapper chez un autre Serge, mon voisin. Lui, c'est Ebrard, les fromages du Champsaur.
Rebelote pour raconter l'histoire.
- "Toujours les mêmes conneries avec vos couloirs ; allez, je t'emmène à Merlette récupérer ta voiture".
18h30. Merci Serge. Bon, ça commence à vraiment faire long là. Et s'ils n'avaient plus de batteries ? De toutes façons, on va vite le savoir. Je monte dans Champoléon jusqu'au parking des Baumes là où nous avions déposé le matin le Kangoo de Serge (Maraval, vous suivez hein ?) afin de faire la jonction au retour de la course.
Et là devinez quoi ? Ben le Kangoo est toujours là. Ils ne sont toujours pas rentrés donc.
Une boule à la gorge. Il est arrivé quelque chose. J'analyse toutes les possibilités (ou presque, l'histoire me l'apprendra). Ils ont passé le pas de la Cavale c'est sûr. Donc il leur est arrivé quelque chose après. Pas dans le plat de Champoléon donc dans la descente du pas. Probablement une avalanche.
Je reprends ma voiture et refait quelques kilomètres en sens inverse jusqu'aux Borels où habite mon ami Marc Corail, garde au parc des Ecrins et qui connaît bien le secteur... Il me rassure : "Il a pu se passer un tas de choses sans que ce soit l'accident. Un changement d'itinéraire. Ils ne sont peut être "que" perdus ou fatigués."
Il faut dire que Serge n'en était pas à son premier coup de trafalgar. Septembre 2001. LA sortie pour boucler le grand chelem calendaire sur les Ecrins après un enneigement séculaire. 30 septembre. Dernier jour pour le challenge. Grand beau. Cinquante centimètres de fraîche en altitude pendant la nuit. Les limites skiables sont toujours vers 2500 m de tout l'été. Petite fête la veille au soir chez Jean-Claude avec Corinne (Favre) ; aussi, ce sera (encore) un départ tardif. Voiture posée à Chambran. Départ du Pré-de-Mme Carle. Direction les Agneaux. Au bout d'un moment, je me retourne : Serge a disparu. Il est bien loin. Du coup, comme on avait évoqué cette possibilité avec attente au col de Monêtier, je poursuis, non sans imaginer que l'animal est capable de se tromper de route et de monter tout droit en direction du glacier Blanc. Du coup, le temps qu'il rectifie le tir, ça traîne. En attendant, je fais le hamster et empile des descentes du côté des petits couloirs des italiens aux Dômes. On finit par se retrouver. Il est bien "sec". Il ne faut pas traîner. Lumière de fou au sommet des dômes. Soleil rasant. On descend et on arrive au lac de l'Eychauda à la tombée de la nuit. Sans frontale.
- "Vite Serge, il va faire nuit. Bon en même temps, une fois qu'on est sur le sentier, il suffit de le garder".
Ca traîne pour mettre les baskets.
- "Je commence à avancer tout doucement car on se refroidit. Tu me rattrapes".
Serge ne me rattrapera jamais. Pour faire court, il va perdre le sentier et louper la traversée à gauche au niveau du déversoir du lac. Après avoir désescaladé (de nuit, sans lampe) quelques petites barres, il se résout à stopper au sommet d'une qui semble être un peu plus haute que les autres et attendre le lendemain que le jour se lève. Avant de trouver une solution lui permettant de rentrer au bercail à une heure bien tardive. Fin de la parenthèse.
Revenons dans l'après-midi. Bibi est arrivé à Briançon. Les deux "clients" se retrouvent livrés à eux-mêmes. Dans la petite remontée au pas de la Cavale, le vent se lève et crée de petites accumulations qui partent dans le moindre talus. Pas épais, pas large mais qu'en sera-t-il de l'autre côté ? Entre ça et les doutes inhérents à l'itinéraire, la confiance n'y est plus. Les deux amis décident de jouer la carte de la prudence et de revenir en arrière. Ils vont donc descendre tout le long vallon du Fournel bien plat (avec donc des sections de pousse-pousse dans la neige meuble) et franchir la barre médiane sans la connaître.
Il doit déjà être pas loin de 16h30 lorsqu'ils se pointent en haut de la barre. Ca passe où ? Ils regardent la carte où un tracé (erroné - mais ils ne peuvent pas le savoir), les emmène dans un passage assez raide, entre petites barres, cascades, vernes... Le temps passe. Ils réussissent à passer. Ils ne leur reste que quelques mètres à faire mais ils sont du mauvais côté du torrent. Il va falloir traverser sur la glace un peu au-dessus.
Les manips' commencent. On déchausse, met les skis sur le sac, met les crampons, sort le piolet. Olivier tente une traversée glacée hasardeuse. Serge ne la sent pas (en général, il ne sent pas ce genre de choses). Olivier progresse. Et patatras. C'est la zipette. Et hop dans le torrent. Serge choisi la solution du suicide. C'est plus rapide. Ni une ni deux il le rejoint et saute dans le torrent.
Bien trempés, dans des conditions pas très confortables (rappel : nous sommes dans la neige un 14 décembre à près de 2000 m d'altitude et il fait bientôt nuit), les deux bronzés sortent de l'eau puis s'ébrouent. Mais c'est loin d'être terminé pour eux. Le torrent donne sur une impasse. Il faut remonter un peu en rive gauche rejoindre le sentier d'été. Ils s'agrippent aux vernes, glissent, passent en revue le répertoire des noms d'oiseaux. Ils peuvent enfin chausser les Lowtech. Enfin, c'est pas gagné. Avec la carapace de glace autour des inserts...
S'ensuit une longue trace à faire (parce qu'ici, c'est pas Chamechaude) dans cette portion pratiquement plate sur des kilomètres. La nuit est là. Bien évidemment, ils n'ont pas de frontale. Personne n'en avais pris puisque j'avais annoncé qu'on serait rentré bien avant la nuit. Olivier avait d'ailleurs au tout dernier moment retiré les quarante grammes de sa Tikka qu'il avait préalablement mis dans le sac à dos avant de partir. Ils finissent par trouver une trace de traîneau. Ca glisse un peu et un bout de lune leur permet de ne pas perdre le trace.
Plus bas, lorsque la piste prend quelques degrés de pente, c'est la neige qui n'est plus là. Il faut déchausser et marcher. Ils sont fourbus. Le temps passe.
Pendant ce temps, à Gap, Monsieur et Madame Lesbros s'inquiètent depuis un bon moment. Ils se décident à appeler les secours. Après explication de l'endroit où devraient se situer les trois disparus, la réponse du PGHM est des plus rassurantes :
- Ah ben on en a déjà récupéré un blessé dans l'après-midi en hélico
- Et les deux autres ?
- Ils ont continué leur route. Ils ne sont pas rentrés ?
- Non
Pendant ce temps, nous avions décidé d'appeler les secours avec Marco.
- Allô ? Oui bonjour, je suis celui que vous êtes venus chercher dans le Fournel cet après-midi ?
- Oui vous allez bien ?
- Oui ça va sauf que mes deux amis ne sont pas rentrés..
- ah on nous a déjà appelé pour eux...
Inutile de dire qu'on a mis un beau bordel dans le secours en montagne ce jour.
Suite de la discussion :
PGHM : On pense qu'ils doivent être au refuge du pré de la Chaumette. Ils ont été pris par la nuit et ils vont attendre demain.
Moi : Impossible. Ce sont des skieurs chevronnés. Au refuge, la descente est pliée. De nuit et par mauvais temps ils sont capables de parcourir le plat vallon de la Chaumette sans aucun souci. Il a dû leur arriver quelque chose.
PGHM : On prépare une caravane pour monter car avec le vent on ne peut pas sortir l'hélico.
L'histoire touche à sa fin. On en rigole aujourd'hui. Sergio et Oliv' débarquent transits de froid à l'Argentière au niveau des premières maisons et retrouvent le réseau mobile. Des dizaines d'appels en absence. Oliv' appelle d'abord ses parents qui prennent aussitôt leur auto pour aller les chercher. Puis c'est mon tour de voir marqué "Serge" sur l'écran de mon Alcatel. Accueillis par des paysans riverains, les deux loustics attendent le taxi près d'un chauffage avec offrande de saucisson pendant que bibi bois une bière avec Marco en fêtant cette belle journée, non sans avoir rappelé les secours dont la caravane était sur le pied de guerre.