Publié le 14 Février 2016
C'est vraiment une spécificité de cette chaîne unique. Orientée nord-sud, cette échine de 70 km de long entre Arc et Romanche présente un versant ouest d'aspect haute montagne dominant de plus de 2500 m la large vallée du Grésivaudan. Malgré la proximité des sentiers battus et de la grande ville, on peut facilement se retrouver dans une sorte de wilderness, été comme hiver, sans doute en grande partie en raison de son caractère alpin et du dénivelé minimum requis pour joindre les sommets.
Une des spécificités que j'affectionne particulièrement, c'est un départ tardif pour finir au couchant.
La veille, c'était Espace Vertical étant données les précipitations attendues. A midi, c'est l'éclaircie inattendue. Le temps de rentrer et de se préparer, tout se rebache.
Rebelotte aujourd'hui. Mais cette fois je pars quand même. La Panda, malgré ses deux roues motrices, arrive sans trop de souci au virage de pré Comté dans trente centimètres d'un mix de neige et de gadoue.
Déjà 15h15. J'appuie et gagne le sommet du mont Saint-Mury. Le ciel se découvre. Yes ! Première descente nord jusqu'au replat à 1800. Tout poudre et vierge de traces.
Versant nord. Des vernes mais des trouées parfaites. La flèche rouge indique le couloir nord de la Sitre qui sera skié une heure trente plus tard
Je trace la remontée puis poursuis en direction de la pointe de la Sitre jusqu'à l'épaule nord. Nouvelle éclaircie encore plus convaincante. La combe ouest me tend les bras. Neige parfaite, poudre sur dure. Nouveau replat 1800. Je remonte. Quelle lumière !!!
Re-Sitre. Sunset. Versant opposé, un couloir. Court mais bien raide en haut. Troisième run de l'après-midi. Dément. La nuit tombe. Je récupère ma trace pour remonter en nord au Saint-Mury. Dernière descente par la voie classique et fin limite sans lampe frontale (qui était bien sûr dans le sac), en suivant impérativement la piste en aval de pré Clos cause manque de neige en forêt.
Putain quel massif !