ski-glisse

Publié le 28 Janvier 2016

Mauvais hiver, c'est une certitude. Reste à savoir si la dernière partie permettra de sauver la saison. Aucune motivation. Je pars simplement me dégourdir les jambes et évacuer saucisses et bières en dicretion de la Dent. Enneigement minimum. Passage obligé sur mottes d'herbe en bas et déchaussage obligatoire au niveau du ressaut raide au-dessus du câble.

Enfin, "obligatoire". Ayant pris les vieux skis, je me suis pris au jeu de ne pas déchausser. Un bon entraînement pour les fois où il faut le faire dans des couloirs mais c'était bien tendu quand même.

On ne déchausse pas à la dent

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 23 Janvier 2016

Week-end paisible en famille avec la venue du frérot. Le Marseillais, qui était le plus résistant des deux (je me souviens de randonnées glaciales où il évoluait sans les gants alors que j'avais les doigts insensibles à l'intérieur des moufles) a depuis adapté son corps au climat méditerranéen. C'est donc maintenant un bon étalon. S'il ne se plaint pas du froid, c'est qu'il fait bon !

Et c'est exactement ce qui s'est passé. Une sortie ski, une sortie luge avec toute la petite troupe et les seuls commentaires que l'on a pu entendre étaient : "S'il ne reneige pas, c'est mort pour février" ou "je vais enlever ma veste".

Des températures caniculaires pour l'époque, de même qu'on en a eu en novembre, en décembre. Mises à part quelques courtes périodes, on n'a pas eu vraiment l'impression d'être en hiver. Si du côté de la rando, c'est un peu moins pire que l'an dernier et proche de l'année d'avant à la même date, c'est en revanche incomparable côté températures. Et puis, les deux années précédentes, le stock s'est grandement amélioré à partir de fin janvier. Un mètre cinquante en trois jours l'an dernier, plusieurs chutes successives jusqu'à la fin de l'hiver pour 2014. Là, c'est très mal parti. 2016 semble s'inscrire dans les mauvais hivers tout comme 2007, 2002 pour les années du troisième millénaire. Pire. Y'a aura-t'il un hiver 2016 ? Serait-ce la pire de ces vingt dernières années. Ca en prend le chemin. Espérons qu'il y ait un retour de bâton ; mais d'un autre côté, personne n'a envie de passer la doublette avril-mai aussi vilaine qu'en 2013. On se souviendra aussi des mois d'avril abominables comme en 1994 (1995 ?). Alors si l'hiver veut faire au moins illusion, le temps presse. Etant donné qu'il n'y a absolument rien en vue avant début février, on a du mal à être optimiste.

Des pistes enneigées mais qui vont faire grise mine pour les vacances si rien ne change

Des pistes enneigées mais qui vont faire grise mine pour les vacances si rien ne change

On a quand même pu faire un igloo à 1000 m d'altitude

On a quand même pu faire un igloo à 1000 m d'altitude

Baptême de l'air de l'Hexo+Baptême de l'air de l'Hexo+

Baptême de l'air de l'Hexo+

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #nivo-météo

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Publié le 22 Janvier 2016

Trois sorties absolument majeures en moins d'un an sur cette vallée de Belledonne (ici, et...aujourd'hui); on pourrait y rajouter celle-ci ou encore celle-là (et j'en oublie).

Au diable les grands discours cette fois-ci. Malgré le faible enneigement en bas (déchaussage à dix minutes du parking pour épargner les semelles) et de la forêt (qui passe intégralement skis aux pieds à la descente moyennant quelques bémols : accepter de toucher de temps à autre, connaître une trouée permettant de skier, déchausser sur 100 m de distance pour un passage inskiable), encore une sortie absolument majeure dans une neige la meilleure qui soit : 50 cm de poudreuse impalpable. Grosse trace à faire (puisque personne n'y étais encore monté) et grosse ambiance au milieu des choux-fleurs de givre dans le couloir sommital qui s'élance sur 350 m de haut.

Descente en grandes courbes et moment fort avec Lio et Nico cette fois-ci (les autres sorties citées, j'y étais en solo). 

Et comme le dit Lio : "Voilà pourquoi on fait tout ça".

Après cette boucle absolument somptueuse du côté des Sept-Laux en décembre, voici la deuxième grande sortie de ski de la saison. On la savoure d'autant plus quand on sait que les conditions ont bien changé deux jours après !

Grande Valloire, couloir ouest (Belledonne). Ski : 4.3/E2

Poudre dès 1200 m et jusqu'au sommet. A la sortie de la forêt, on émerge de la couche de nuages. Saisissant !

Poudre dès 1200 m et jusqu'au sommet. A la sortie de la forêt, on émerge de la couche de nuages. Saisissant !

Neige absolument parfaite sous le lac Blanc

Neige absolument parfaite sous le lac Blanc

Neige absolument parfaite au-dessus du lac Blanc

Neige absolument parfaite au-dessus du lac Blanc

L'entrée du couloir ouest (à gauche) et du nord-ouest (à droite) fait l'an dernier

L'entrée du couloir ouest (à gauche) et du nord-ouest (à droite) fait l'an dernier

Que dire ?

Que dire ?

Ca brasse à mort

Ca brasse à mort

L'équipe au sommet

L'équipe au sommet

Haut du couloir

Haut du couloir

Nico pose une grosse courbasse de cochon

Nico pose une grosse courbasse de cochon

Partis à midi du parking, nous disposions d'encore une heure pour remonter du lac Blanc en direction du col de la Valloire pour finir la journée. Nous avons préféré savourer cette somptueuse descente et se poser au soleil avant de la terminer.

Partis à midi du parking, nous disposions d'encore une heure pour remonter du lac Blanc en direction du col de la Valloire pour finir la journée. Nous avons préféré savourer cette somptueuse descente et se poser au soleil avant de la terminer.

L'endroit se prête à la contemplation

L'endroit se prête à la contemplation

Le soleil va passer derrière la crête ; il est temps de rentrer

Le soleil va passer derrière la crête ; il est temps de rentrer

Lumière vespérale pour les dernières courbes avant la forêt

Lumière vespérale pour les dernières courbes avant la forêt

Le film

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 20 Janvier 2016

A la demande des filles, retour sur cette petite station agréable sur laquelle elles ont appris à skier. L'enneigement est limite mais ça permet d'ouvrir toutes les pistes. Une chute de cinquante centimètres, tout comme ailleurs sur les massifs du nord Dauphiné, serait bienvenue.

Le tarif semaine reste attractif : 14 euros adultes et 8,50 euro enfants pour la journée. Cependant, grosse augmentation de la prévente : les forfaits journée (par pack de 12) non nominatifs et valables toute la saison sont passés de 14 à 18 euro !!!!! Du coup, d'autant que les cartes sont maintenant rechargeables sur internet (et que ça marche !), nous n'avons pas renouvelé pour cette année ce pré-achat qui était valable pour les adultes jusqu'à quinze sorties dans la saison (au-delà, le forfait saison est préférable). Les pisteurs sont toujours aussi agréables et aucun souci pour prendre les téléskis à deux si besoin. On attends la rénovation du télésiège des Plagnes. Qu'en sera-t-il l'année prochaine ?

Belle fin de journée

Belle fin de journée

Des pistes correctement enneigées et une vue toujours aussi belle

Des pistes correctement enneigées et une vue toujours aussi belle

Hors-piste très tentant en versant nord-est des Plagnes

Hors-piste très tentant en versant nord-est des Plagnes

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 17 Janvier 2016

Comment en arrive-t-on à faire une sortie comme celle-ci ? Se justifier, Informer, expliquer ? Un peu des trois à la fois ? Compte tenu des nombreuses réactions d'enthousiasme qui ont suivi mon compte-rendu sur Facebook, je me devais de tempérer et de relater comment on finit par se retrouver dans de grandes pentes en solo avec un mètre de neige fraîche.

Pressentant des éclaircies vespérales, je choisis un secteur en versant ouest que je sais habituellement peu venté. Je pars vers 14h du parking dans l'espoir de faire des photos au couchant sur une crête sans histoire vers 2000 m.

Ambiance au départ

Ambiance au départ

L'épaisse forêt de Belledonne

L'épaisse forêt de Belledonne

Je pars sur "mes terres" en Haut Bréda. La neige est là. 30 cm à 950 m à la Ferrière et la couche augmente au fur et à mesure de la montée. Une trace de montée du matin, recouverte par dix centimètres tombés dans la matinée me permet d'éviter une grosse trace jusqu'à la sortie de la forêt. C'est bon ça. En revanche, il faudra suivre la piste à la descente car l'enneigement est insuffisant dans la forêt. A 1600 m, j'émerge du couvert forestier et tout ce qui est en-dessous ne sera pas vraiment du ski même si cela reste sympa de glisser sur une piste suffisamment raide dans la poudreuse de l'hiver. La partie skiante sera courte ; aussi, comme le ciel se dégage, je suis très tenté d'aller voir plus haut. J'ai encore du temps avant la nuit. La première pente qui se redresse pour sortir à 35° sur un plateau ne semble pas avoir subi les effets du vent. Il y a cinquante centimètres de poudreuse impalpable sur un fond dur. Cinquante centimètres de "semoule" sans la moindre cohésion. Je suis serein et sors sur le plateau à 2000 m.

La première pente : parfaite !

La première pente : parfaite !

Et là, c'est vraiment la wilderness. Je fais une véritable tranchée ; c'est la bagarre pour progresser mais on se croirait au bout du monde. Seul ici à cette heure, des chamois partout sur les crêtes, ça n'a pas de prix.

La wilderness

La wilderness

Les chamois partout

Les chamois partout

Noter le chamois à droite

Noter le chamois à droite

Pureté des lignes

Pureté des lignes

Le vallon se resserre. Je reste bien au centre pour être à l'abri de tout déclenchement aux abords des crêtes. La neige ne m'inquiète toujours pas, du moins, là où je trace. Mais au-dessus ? Je sais déjà que je ne "sortirai" pas. Au fond du vallon, la pente se redresse, inexorablement. Pour finir sur un couloir en Y. Quelle que soit la branche choisie, il faudra finir avec un entonnoir qui semble chargé sous les assauts du vent. Les conversions deviennent abominables. La neige me paraît d'une étonnante stabilité. Je ne trouve pas la moindre cohésion sur un mètre d'épais. Mais une fois dans un des deux couloirs, je ne serai plus à l'abri si ça part en-haut. Et comme il est 17 heures, je stoppe comme pressenti à la branche du Y. C'est déjà dément d'être arrivé là. Pour finir de me convaincre, la pénibilité de ce qu'il reste à faire, pour trois virages...

Que dire ?

Que dire ?

J'ai bien fait d'emporter le 6D

J'ai bien fait d'emporter le 6D

L'instant est très fort. Dans ces moments, on prend toute la mesure de ce que l'on vient chercher ici. Il n'y a rien d'autre à dire.

Pente terminale avalée en dix courbes, déjà sur le premier replat

Pente terminale avalée en dix courbes, déjà sur le premier replat

Petit coup d'oeil dans le rétro(viseur)

Petit coup d'oeil dans le rétro(viseur)

Au-delà de la qualité de ski entre 2300 et 1600 m d'altitude, ce qu'il restera de cette sortie, c'est cette immersion solitaire du soir dans des paysages immaculés avec pour seuls compagnons, des chamois m'épiant depuis les arêtes déchiquetées. Un moment fort qui n'est pas sans rappeler cette sortie, toutes proportions gardées et qui replace cette dernière, effectuée le 28 février 2015, comme peut-être le plus grand moment de ma vie de skieur.

Le film

Celui qui reste à la maison, passe à côté de ces moments-là. Celui qui va à leur rencontre prend forcément des risques. Avec de telles quantités de neige, on ne peut être sûr de rien. L'actualité nous l'a rappelé. On est passé de zéro à douze morts par avalanche en l'espace de deux semaines. Ce n'est rien à côté des (presque) 300 noyés annuels dans un milieu beaucoup plus facile à maîtriser. Mais ce sont douze de trop. En sortant dans la poudre, on multiplie les chances de faire partie de ces statistiques macabres. En le faisant seul, encore davantage.

Ce jour-là, j'ai bien "senti" la neige mais je ne me risquerais pas d'affirmer quoi que ce soit. D'autres auraient peut-être eu le sentiment inverse. 

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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