Ce sera la grosse journée de ces quatre jours. 1200 m de dénivelé environ pour 23 kilomètres et une longue section loin d'être roulante. La première partie est tranquille sur le GR91 vers le sud avec un petit crochet par le point culminant du dôme de Glandasse. On laisse le GR descendre vers Châtillon et on continue plein sud jusqu'à proximité du Royou qu'on contourne par la gauche : pas de trace sur IGN mais une sente bien marquée jusqu'à la source de Font Froide. Super fraîche, débit de 2 litres par minute. Top. Au passage, pour l'eau, nous avions chacun 3 bouteilles à remplir + un filtre à eau Katadyn Be Free au cas où. La journée commence là (il est quand même 13h quand on quitte la source après un bon pique-nique). Il faut trouver le pas des Clots marqué nulle part. Cela n'a pas été sans hésitation avec une trace GPS alors sans... clairement, je le déconseille. La descente dans la raide partie mi-buis, mi-pierriers en plein cagnard n'est pas une partie de plaisir quoique sans difficulté. Il aura ensuite fallu trouver les bons cairns, le pas dans la barre rocheuse puis le petit câble (inutile mais qui atteste qu'on est où il faut) afin de se sortir de ce bousier. Bon au final, pas si pire mais sans doute préférable à la montée.
La suite emprunte le sentier du versant est avec une source qui coulait bien près du ravin de Crêpée (si on avait su, on n'aurait pas porté autant d'eau depuis Font Froide - à savoir donc), avant de remonter le pas de Sambardou. Facile à trouver (et à suivre). Il nous a paru toutefois assez craignos si on n'est pas habitué à ce genre de gymnastique techniquement facile mais souvent exposée, avec des risques de chutes de pierres (et cette année, ça semble chuter beaucoup). A noter qu'à ce sujet, nous avions fait l'impasse sur le casque. Certes, un petit Petzl Sirocco et ses 180 grammes, ce n'est pas grand chose mais comme dans toute bambée où chaque gramme compte, la suppression de 200+100+150+ etc grammes est clairement ce qui fait la différence. D'autre part, il nous est apparu démesuré d'emporter un casque durant 4 jours pour seulement quelques passages demandant de la méfiance. A tous ces endroits, nous avons marché tous les sens en éveil au cas où. Mieux vaut être sans casque et attentif qu'avec et aveuglé. Mais certes, mieux vaut être attentif et casqué... à chacun son choix.
Bivouac au top en fin de vire de Sambardou sur un promontoire rocheux que nous avons appelé "l'esplanade". Orage (non prévu) la nuit avec quelques éclairs, peu de pluie mais un vent de psychopathe. Heureusement, les arbres semblent avoir été d'un rempart précieux. Le bivouac est totalement à l'abri des chutes de pierres.