vercors

Publié le 21 Mai 2020

Tout est relatif dans la notion de hauteur. Le Vercors culmine à 2341 m au Grand Veymont mais dépasse rarement les 2000 m. Dans l'ordre, les sommets dépassant les 2100 m sont les suivants :
2- Grande Moucherolle 2284 m
3- Soeur Agathe 2193 m
4- Soeur Sophie 2162 m
5- Petite Moucherolle 2156 m
6- Roche Rousse 2121 m
7- Petit Veymont 2120 m
8- Gerbier 2109 m
9- Pierre Blanche 2108 m
10- Dôme de l'Oeille (non nommé) 2105 m

Parti sans trop savoir jusqu'où j'allais aller, en traversant les arêtes du Gerbier puis en remontant vers les 2 Soeurs après être passé au dôme de l'Oeille et enfin en traversant la Grande puis la Petite Moucherolle, on passe ainsi sur plus de la moitié des dix plus hauts sommets du massif.
Troisième fois seulement que je faisais les arêtes du Gerbier et à chaque fois, je les ai trouvées un peu plus belles que la fois d'avant. C'est vraiment une très belle course. Et la Grande Moucherolle demeure sans aucun doute le sommet le plus alpin du massif. 
Retour par le pas de la Balme et tout le balcon est. Il m'aura quand même fallu six heures pour l'ensemble. Une belle retrouvailles avec les chevauchées un peu longues. Et merci à Jan pour la bière et le cake au retour. Je reviendrai !

PS : Je ne me souvenais plus trop du rappel final de la traversée et avais pris un petit "ficélou". Finalement, la désescalade est vraiment facile.

Hauts sommets du Vercors
Hauts sommets du Vercors

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #randonnée sportive, #Vercors

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Publié le 18 Mai 2020

Pour cette reprise en grande voie et sans avoir besoin de se cacher puisque c'est maintenant officiellement autorisé, direction Presles avec Lionel pour aller retrouver les sensations propres à la continuité (bouteilles dans les dernières longueurs, peur du gaz, mal de pieds...). D'ailleurs, au final, rien de tout cela. L'organisme s'est immédiatement réadapté. Les séances de poutre, à défaut de m'avoir fait muter, m'ont permis de grimper à peu près correctement, le gaz fut bien apprivoisé et le mal de pied, cantonné à la quatrième longueur dont la seconde partie demande de la précision. Bemboustine sarcophage fut un choix idéal pour la reprise. Pile le niveau qu'il me fallait mais pas trop. Un petit mot par longueur :
L1 (6a+). Plus facile que ce à quoi je m'attendais. A Presles les 6a/b de première longueur paraissent souvent retors. Plus jolie qu'elle n'en a l'air du bas.
L2 (6a+). Plus soutenue et plus raide. En partie commune à Topomaniak avant de poursuivre tout droit en laissant les plaquettes noires à droite.
L3 (6c+/7a). Très belle longueur. La section finale n'est pas facile à lire. Il ne manquait pas grand chose pour l'enchaîner à vue. Dommage.
L4 (6c). Belle longueur qui grimpe tout le long. Ne pas négliger la seconde partie bien sur les pieds. Laisser Topomaniak partir droit.
L5 (6c). Plus courte que la précédente, avec quelques prises n'inspirant pas confiance mais très beaux mouvements. Soutenue également.
L6 (6a+). Dévers athlétique à grosses prises pour finir. Dommage que l'équipement soit aussi éloigné sur la première section. Il faut éviter de voler au moment de clipper !

L7 (7b paraît-il). Je n'ai pas cherché à comprendre. Gros toit plein gaz équipé en A0. Petit réta comme toujours.
L8 (5b). Pour finir. Courte mais jolie malgré tout.

Merci aux ouvreurs dont Rémy Billon pour cette très belle ligne non patinée. Pour moi, une voie qui vaut sans souci les trois étoiles. Hissage du sac RAS. 14 dégaines (pour L4).

Retrouvailles avec le gaz
Retrouvailles avec le gaz
Retrouvailles avec le gaz
Retrouvailles avec le gaz

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vercors, #escalade-alpi

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Publié le 11 Octobre 2019

Probablement la dernière sortie d'escalade after taf en extérieur de l'année civile. Les jours raccourcissent sérieusement. Et pourtant, on tente quand même quitte à écourter la séance, sous la motivation de Candice. Et puis, avec cette météo.

Direction une nouvelle fois le désert de l'Ecureuil étant donné sa proximité. Premier point clippé à 17h10, le dernier sera ôté à 19h20 dans un début de pénombre. Nous aurons tout de même le temps de faire quatre lignes chacun.
- Papy fait de l'adhérence, 6a (un pas). Echauffe à peine
- Bourrine à tort, 6b+. Soutenue et superbe mais rien de difficile. Les bras sont chauds.
- Touchez-pas au grigri, 6c. Superbe. Bien dans le niveau.
- Quatre dérapages et de l'entraînement, 6c. Juste à droite de la précédente. Rien de difficile mais bien soutenue.

Je préfère... grimper dehors

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Vercors

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Publié le 27 Septembre 2019

C'en est presque devenu le site phare de l'agglo pour les grimpeurs sexogradistes. Il faut dire qu'avec une majorité de lignes centrées sur le 6+ (entendez par là, de 6b+ à 6c+), le désert de l'Ecureuil a de quoi séduire. Le site se caractérise par les points suivants :
- un équipement moderne rapproché sans être une échelle à spits. Attention, avec 14 dégaines comme nous, ça ne suffit généralement pas. Du coup, il faut sauter des points et là, ça commence à laisser potentiellement de beaux vols possibles. Mieux vaut venir avec 17 paires pour les voies les plus longues.
- des voies longues : 25 à 40 m (deux lignes à 40 m pile, gaffe aux cordes trop courtes)
- une cinquantaine de voies en tout, orientation globale sud-ouest
- un ensemble assez athlétique
- une première partie bricolée (silex consolidés au sika ou prises rajoutées au sika - on aime ou on n'aime pas) ; une seconde partie naturelle plus prisue et moins raide
- de manière générale, les mouvements à faire sont superbes
- trente secondes de marche d'approche
Ce soir-là, nous avons fait avec Candice
- La vie est une longue corde fragile, 6a+, 37 m. Très soutenue. Niveau limite 6a/b non athlétique s'abstenir.
- Les trois mousquetons, 6b+, 40 m. Pas un mètre de corde en rab avec une 80 m ! Moins soutenue que la précédente, se joue sur un court passage bien dur.
- Maudit piton, sacré vol, 6c, 30 m. Très beau, section clé athlétique avec quelques pieds aléatoires.
- Itinéraire d'un grimpeur raté, 6b+, 30 m. Ressemble à la précédente en moins difficile.
Seulement quatre longueurs avant que la nuit n'arrive mais au total, près de 140 m de grimpe soutenue, le tiers d'une voie aux Gillardes !

A noter sur la partie gauche, des grimpeurs s'essayant au dry-tooling. Je ne suis pas certain que les équipeurs de ce site apprécient. Après moult hésitations, n'ayant pas envie de me pourrir la soirée, j'ai lâchement décidé de ne rien leur dire et de changer de secteur pour continuer à grimper. Mais je ne cautionne pas cette pratique ici. Avis aux futurs amateurs. Il y a des sites dédiés au dry. Etant donné le travail effectué par Hervé Rondeau et son équipe ici, le minimum serait de le respecter et de le préserver au mieux.

Candice dans "les trois mousquetons". Photo Iphone (brute)

Candice dans "les trois mousquetons". Photo Iphone (brute)

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Vercors

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Publié le 5 Septembre 2019

Soirée du jeudi pour la reprise de nos escalades avec Candice et virée au désert de l'Ecureuil, site désormais incontournable pour l'escalade autour de Grenoble et très pratique d'accès. A 17h, nous sommes équipés au pied des voies et nous avons trois heures devant nous.

Nommé ainsi en parallèle du désert de Jean-Jacques Rousseau juste à côté ou encore du Petit Désert, autre site d'escalade proche, le désert de l'Ecureuil s'est développé récemment sous l'impulsion de l'ECI et notamment de Hervé Rondeau qui, avec un peu de bricolage certes, nous a offert un des plus beaux sites du secteur pour les grimpeurs de niveau 6+. Et très récemment un autre secteur, que je n'ai pas encore eu l'occasion d'explorer, le désert des Froussards, vient de voir le jour.

On pourrait aussi parler de désertion. Celle des équipeurs. Car ces sites, qui nous permettent à tous de grimper, demandent de l'entretien. Au désert de l'Ecureuil, j'ai déjà pu noter une usure de certains maillons rapides. Il faut également entretenir régulièrement les chaînes, les points... Si à la base, le travail est bénévole de la part des ouvreurs, il y a normalement une compensation : le financement du matériel par les associations et les ventes de topos. Cet équilibre aujourd'hui est menacé par internet. Internet va devenir de plus en plus présent et c'est une bonne chose sur de nombreux points. Mais si le financement de l'équipement et de l'entretien se réduit, on parviendra tout ou tard à une désertion de ces sites.

Alors que faire ? Voici quelques propositions 
- Acheter les topos des secteurs sur lesquels vous allez grimper. Pour les topos de grandes voies, au moins ceux faits par les ouvreurs les plus actifs des massifs. Dites-vous bien que ce sont ces bases de données qui ont servi à alimenter toutes les autres.
- Adhérer au moins à une association, si possible locale.
- Sur le terrain, ne pas faire de moulinettes sur les maillons mais sur un mousqueton à vis personnel ; seul le dernier qui monte utilise le maillon ou l'anneau. Cela augmente grandement la durée de vie des équipements.
- Concernant les bases de données internet collaboratif type c2c, prendre le temps de bien renseigner le nom des ouvreurs des lignes et de mentionner les topos correspondants pour les grandes voies. S'abstenir de décrire précisément les sites de couennes labellisés FFME
- Boycotter les topos électroniques "pirates" qui arrivent peu à peu sur le marché comme Topotopclimbing.
- Et pour ceux qui souhaiteraient faire/mettre à jour leur topo d'escalade, de sites dits "sportifs" ou de grandes voies, la qualité reste un gage de réussite. Se limiter à la description des voies est désormais insuffisant. Il faut une belle iconographie. Des interviews d'acteurs des secteurs concernés, des commentaires sur l'historique, des commentaires culturels, des commentaires connexes, des réflexions sur nos pratiques. Bien évidemment, cela demande des compétences allant au-delà de l'escalade mais je reste persuadé que si un livre (ou pourra appeler cela un livre plus qu'un topo) répond à ce cahier des charges, il a alors de beaux jours devant lui.

PS : En 2010, j'ai écrit Belledonne Escalade. N'étant pas équipeur, on pourra y trouver un problème de discours entre ce billet et l'ouvrage. Pourtant, tout cela reste en phase à mes yeux. Ce sera l'objet du prochain billet.

Candice au désert de l'Ecureuil

Candice au désert de l'Ecureuil

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Vercors

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