Lors d'une balade en Chartreuse, j'ai une nouvelle fois pu observer (furtivement) et surtout entendre le pic noir.

 
En 2005, j'ai eu la chance de trouver une loge dans les Hautes-Alpes. C'est à cette occasion que j'ai pu faire les seules images que j'ai de cet oiseau farouche. Ces images sont de qualité très moyenne car faites avec un bridge Panasonic Lumix TZ10 (4mp) mais c'est déjà ça.Il s'agit du plus grand des pics européens, de la taille d'une corneille.
Lorsque pic appelle un congénère, après avoir tambouriné, il tourne la tête afin d'écouter. Attitude typique de cet oiseau superbe. On remarquera que la loge est creusée dans un tremble et que ce n'est pas le seul trou dans ce tronc. Les oiseaux ne s'y sont pas trompés : le bois des trembles et très tendre et le percement de la loge en est facilité. Et ils le savent.

C'est dans ce décor fabuleux, dominé par un des sommets mythiques de la Chartreuse que nous avons passé ce splendide dimanche d'été.La face nord du Granier s'est éboulée en 1248, faisant alors plusieurs milliers de victimes. Actuellement haute d'environ 800 m, c'est une des plus hautes parois calcaires de France. Dans celle-ci, la cordée de Yannick Seigneur a été la première a tracer un itinéraire coté encore actuellement ED.Cette face apparaît un peu de profil depuis le gite l'école des Girouds, perché sur les flancs de la vallée verte des Entremonts. Répondant à l'invitation de nos amis les Krumb, nous sommes nombreux à nous retrouver donc pour cette journée en plein air, le but étant de se retrouver aux granges de Joigny pour un pique-nique. Après un petit dej à Entremont, l'équipe se disperse. Les "poussettes" viendront plus tard par le court et facile tracé sur un large chemin depuis le col du Granier (30 minutes). Les "famille" partiront du gîte et suivront la "voie normale" (1h, petit sentier) et les plus courageux feront les crêtes (3h, 600 m de dénivelé).

Après une montée forestière agréable et avec de nombreux lys martagons, la troupe débouche au col des Fontanettes où commence le parcours des crêtes.La vue se dégage de plus en plus à l'approche du mont Pellat. Gaffe pour les enfants, une chute à l'ouest ne pardonnerait pas. Le sentier est "à vaches" mais il vaut mieux être vigilant et leur donner la main.Cette randonnée, d'une ampleur modeste, mais déjà suffisante pour occuper une demie-journée en famille et qu'il est possible de prolonger est vraiment splendide.Au nord, la vue s'ouvre sur les sommets isérois de la Chartreuse : Pinet, dent de Crolles, Scia, Chamechaude...Et à l'ouest, le versant nord du col du Mollard qui me rappelle des souvenirs avec cette traversée intégrale de la Chartreuse Grenoble - Chambéry à skis réalisée en décembre 2008 avec Joël en une quinzaine d'heures avec retour en train sur Grenoble. Un grand moment.
Au nord, la vue n'est pas non plus des pires avec les Bauges et le mont Blanc en toile de fond, et bien sûr, la pointe de la Gorgeat, pointe culminant de notre circuit.L'arrivée aux Granges de Joigny et le pique-nique tant attendu. La lumière est toujours aussi limpide. Les groupes se retrouvent.On retrouve aussi la vue sur le versant ouest du Granier, tout en partageant saucisson, fromage, bière fraîche...Un très grand merci aux Krumb pour une organisation au top, avec des produits locaux de qualité, et au soleil pour avoir régné sans partage.Un dernier coup d'œil au sud et au joli sommet du Pinet ainsi qu'aux vertes collines.

Un grand bravo aux filles : Emie qui a véritablement commencé à marcher en "montagne" sur le sentier de retour des granges ainsi qu'à Stella qui, moyennant quelques courtes portions sur les épaules de son papa dans les raides raidillons de montée à la Gorgeat, a réalisé l'intégralité du parcours par elle-même, à 4 ans, à un rythme loin d'être ridicule pour un adulte.

A bientôt les amis, et à bientôt le Granier, qu'il va bien falloir que j'aille escalader un de ces jours.

Incroyable ! Le retour de Jo à Presles après plusieurs années d'absence. J'ai enfin réussi à lui "vendre" qu'on pouvait s'y faire plaisir sans se mettre au taquet. Et compte tenu de la date, afin de ne pas se faire "griller" sur la falaise, il fallait trouver un itinéraire à l'ombre le matin et accepter de se lever tôt. Le fond du cirque répond à ce cahier des charges et nous voilà partis dans une voie Fara "serviteur du prophète". Les deux premières longueurs sont les plus redressées et aussi les plus continues. L'escalade y est magnifique et ça grimpe !

La suite est un peu plus décousue avec des longueurs présentant des pas de bloc et des parties faciles qui font que l'on grimpe vite jusqu'au pied du ressaut terminal où se trouvent à nouveau trois longueurs assez "grimpantes". Comme prévu, le soleil nous rattrape seulement sur la fin de l'ascension, dans l'ultime longueur. J'ai même sorti le petit t-shirt à manches longues en raison de quelques courants "anti-thermiques". Une température parfaite pour que "ça colle" et que l'escalade reste agréable.

Retour en petite heure par le superbe sentier du pas du Ranc. L'approche (30 minutes ce jour sans courir mais sans traîner) et le retour depuis la cabane Café étant préférable à l'accès par le haut pour deux raisons : plus court et sans rappel. Cotations par longueur :
6a+ ; 6b ; 5c ; 5a ; 5b ; 6a+ ; 6a ; 6a ; 6a+ ; 6b ; 6b. Sans doute 6a obligatoire quand même car le pas clef de L2 est difficile à "biscuiter". Equipement béton de chez béton, surtout en haut (j'ai sauté plusieurs points dans les longueurs sommitales) et la satisfaction d'avoir pu grimper l'intégralité de la voie proprement sans repos.

Les impressions de Jo ici.

Depuis quelques temps, un couple de verdiers niche dans le tilleul que je vois depuis mon balcon. Ce matin, j'ai enfin pris le temps de faire quelques images du mâle.

Le verdier est un passereau de la taille du moineau et fréquent dans les parcs, jardins, villes