Publié le 1 Novembre 2020

Le zoom de type 24-70 ou 24-105 fait partie de la panoplie du photographe. C'est une formule optique assez maîtrisée et beaucoup sont très bons en qualité. On peut penser que le 24-70 suffit en complément du 70-200 mais un 24-105 permet des cadrages plus serrés quand on n'emporte que ce dernier. La focale 24 en grand-angle est aujourd'hui insuffisante à mes yeux pour du paysage (voir ici) mais demeure le minimum pour ce type de zoom. Les tentatives de gratter du poids (et faire gagner de l'argent pour l'acheteur) avec des zooms démarrant à 28 mm comme l'a fait Sony ne seront même pas regardées ici. Bien sûr, il reste la solution d'utiliser un 28 voire même un 35 en vertical et d'assembler trois images pour avoir une horizontale très haute def comme avec très un grand-angle mais la procédure est lourde. En outre, j'accepte le développement classique d'une image via LR ou équivalent (balance des blancs en RAW, tonalité, présence, netteté, bruit, aberrations chromatiques voire vignetage et distorsion), mais je ne fais pas de retouche ni de montage hormis pour les poussières sur le capteur. 

Au niveau du poids, cela dépendra peut-être du reste de l'attirail. Certaines personnes se contentent du 24 mm en UGA et n'auront pas plus large ; dans ce cas, on peut imaginer choisir le f/2,8 pour les situations demandant de la lumière. Pour celles qui auront en plus un zoom de type 16-35 (ou focale fixe) ouvrant à f/2,8, ils pourront peut-être se contenter d'un 24-70(105) f/4, plus léger. C'est mon cas avec l'excellent 24-70 f/4 L Canon qui reste une valeur sûre (620 g) et d'une qualité d'image époustouflante. Je ne suis pas prêt de m'en séparer et tant pis pour la bague additionnelle qui ajoute 125 g. Chez Sony, l'équivalent ne pèse que 430 g mais demeure moins bon en qualité optique et pas moins encombrant si on excepte ladite bague. Chez Nikon (gamme Z), le 24-70 f/4 pèse 500 g et il a l'air vraiment pas mal. A noter chez Canon, l'excellent 24-105 f/4 (700 g, sans bague car monture RF) qui, pour le coup, sera équivalent en poids/encombrement au 24-70 f/4 + bague. Si on démarre sa panoplie chez les rouges, ce sera probablement celui qu'il faut prendre. Toutes ces optiques coûtent entre 800 et 1000€. A éviter je pense : le 24-105 f/4-7,1 Canon RF en retrait au niveau qualité, peu lumineux pour cette focale et avec un vilain effet starburst ce qui, pour moi, est désormais un critère éliminatoire. Et au final, 400 g quand même...

Côté petite focale fixe un peu à tout faire pour le paysage, il n'existe rien de compact chez Nikon Z et seul le RF 35 f/1,8 Canon répond au cahier des charges. Malheureusement, cette focale demeure pour moi trop restrictive en paysage. On rêve d'un 20 mm f/2,8 tout riquiqui mais en attendant, un 24 serait une déjà aubaine. En espérant le flare maîtrisé pour de beaux soleils étoilés. En monture Sony, il existe le mini Samyang 24 f/2,8. A moins de 300€ et moins de 100 g (!!!!!) je suis sûr qu'il va faire un carton bien que le flare semble très présente et que donc, il faille l'éviter lorsque le soleil est dans le cadre : dommage ! A titre personnel, si on pouvait avoir la même optique sans ce défaut, quitte à ce qu'elle soit deux fois plus lourde, j'achète immédiatement !

Les 3 24-70 f/4 disponibles (Canon avec bague)

Les 3 24-70 f/4 disponibles (Canon avec bague)

Canon RF avec 35 mm et Sony avec Samyang 24 : la plus petite combinaison du marché hybride à objectifs interchangeables en plein format (enfin, il y aurait encore plus petit avec le nouvel A7C)

Canon RF avec 35 mm et Sony avec Samyang 24 : la plus petite combinaison du marché hybride à objectifs interchangeables en plein format (enfin, il y aurait encore plus petit avec le nouvel A7C)

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Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

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Publié le 31 Octobre 2020

C'est l'heure du bilan de ce brame cuvée 2020, la pire à titre personnel. Quelques remarques après avoir réalisé une dizaine de sorties en un mois. A noter que la saison passée, j'avais concentré mes quatre (seulement) sorties sur la quinzaine la plus favorable et elles avaient toutes été fructueuses. Et les cinq années précédentes, je totalisais entre la mi-septembre et fin octobre au moins vingt sorties chaque année.
- Malgré une présence moins accrue qu'à l'habitude (sauf 2019 donc), je n'aurai constaté qu'une seule journée avec une grosse activité.
- Je note une autre journée avec une belle activité mais sans atteindre les sommets déjà vécus dans mon secteur favori (j'ai, encore une fois, varié les sorties sur trois secteurs différents).
- Deux journées avec une faible activité
- Six journées avec une activité quasi nulle ou nulle

Ce qui est intéressant, c'est d'en connaître les raisons. Tout d'abord, coupons l'herbe sous le pied aux détracteurs du loup. S'il a peut-être joué un rôle dans ce constat, ce n'est pas en ayant décimé les populations. La neige présente au sol m'aura permis de confirmer que les animaux étaient bien présents et en grand nombre ; de plus, lors de la grosse journée du 1er octobre, j'ai pu dénombrer autant d'animaux que d'habitude sur mon secteur favori voire davantage, à tel point que je n'ai pas pu me placer correctement pour les photos. Mon analyse est la suivante :
- Tout d'abord, sans doute un peu de "pas de chance", couplé à une fréquence de sorties moins importante. J'ai en effet déjà remarqué, sauf durant la période faste, que d'un jour à l'autre, l'animation peut passer de faible à forte et inversement.
- Les conditions météorologiques (la neige et le froid) ont sans doute joué un rôle en déplaçant les places de brame et réduisant l'ampleur de la saison. J'ai tout particulièrement noté l'abandon quasi complet d'un coin qui était déjà bien animé vers le 20 septembre puis absolument désert début octobre.
Au final, j'ai l'impression que cette saison se termine avant d'avoir commencé. Elle a démarré aux alentours du 20 septembre, comme d'habitude, puis s'est rapidement calmée dès le 10 octobre. L'écoute (à deux reprises) puis l'observation d'un loup aura toutefois plus que "sauvé" cette saison. En effet, si le brame reste spectaculaire et demeure pour moi un beau moment à vivre en montagne, il est devenu aujourd'hui un support et une motivation pour passer du temps en montagne à l'affût sur le territoire des loups.

Et il existe peut-être aussi un autre semblant d'explication. Lors d'une sortie dont je n'ai pas parlé sur ce blog, nous avions entendu les loups cet automne avec les filles. Un moment exceptionnel qu'elles ne sont pas prêtes d'oublier. Et lors d'une autre sortie, je les ai également entendus dans ce secteur. La neige présente depuis fin septembre et la découverte d'une carcasse de cerf très probablement mort au brame m'ont permis d'observer de nombreuses traces de loup. Sans avoir décimé ni même écorché la population locale de cervidés, il est possible que leur présence depuis un moment sur cet endroit ait quelque peu déplacé les animaux. Les années à venir nous aideront peut-être à y répondre. En attendant, la carcasse de cerf est désormais surveillée. Les caméras sont en place. A suivre !

PS : à partir de ce jour, les dates de publication des billets ne correspondent plus du tout avec les dates des sorties, cause confinement. (dans l'immense majorité des billets de ce blog, la date de la publication correspond à la date de la sortie sauf exception - à un ou deux jours près - ou mention contraire ; mais ce ne sera plus le cas durant le confinement).

Tarin des aulnes / beccroisé des sapins
Tarin des aulnes / beccroisé des sapins

Tarin des aulnes / beccroisé des sapins

Brame du cerf 2020 : fini avant d'avoir commencé ?
Brame du cerf 2020 : fini avant d'avoir commencé ?
Brame du cerf 2020 : fini avant d'avoir commencé ?

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf, #animaux

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Publié le 30 Octobre 2020

J'habite face à Belledonne. Pile en face. Chaque jour où je suis chez moi, c'est une des premières images que j'ai au réveil, hormis les journées où la magnifique est prise dans les nuages. Avec ce nouveau confinement, c'est l'occasion de la regarder encore plus souvent. Quelques images de ces derniers jours...

A noter la proche parution d'un livre d'images sur Belledonne, aux éditions Panoramalpes, auquel j'ai participé. Plus d'informations dès la parution très bientôt !

PS : à partir de ce jour, les dates de publication des billets ne correspondent plus du tout avec les dates des sorties, cause confinement. (dans l'immense majorité des billets de ce blog, la date de la publication correspond à la date de la sortie sauf exception - à un ou deux jours près - ou mention contraire ; mais ce ne sera plus le cas durant le confinement).

Lever du jour par fort flux de sud
Lever du jour par fort flux de sud
Lever du jour par fort flux de sud

Lever du jour par fort flux de sud

Fin de journée par flux de nord
Fin de journée par flux de nord
Fin de journée par flux de nord

Fin de journée par flux de nord

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #paysages

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Publié le 28 Octobre 2020

Aujourd'hui, direction Sormiou. La route étant fermée à partir de 7h, on a le choix entre passer avant et marcher. On choisit l'option 2 ; en passant par le col des Baumettes depuis le parking de la route de Morgiou, c'est une vingtaine de minutes à l'aller et trente au retour. Pas si pire, sachant que la route prend quand même un peu de temps et que, si on rentre tard, il faudra passer de nuit au rond-point de la Cayolle où je me suis déjà fait agresser dans la voiture (tentative d'ouverture des portes + coffre par plusieurs individus, l'un d'entre eux ayant failli passer sous les roues quand j'ai accéléré pour quitter les lieux). Le site est connu (ou en tous cas l'était) pour ça.

Départ donc tranquille des Baumettes avec les filles puis direction le col de Lui d'Aï pour redescendre versant sud (un peu expo mais facile) jusqu'à la mer. Décor grand large ! Objectif : une voie facile nommé l'hallu nulle. Ce n'est pas la plus belle du secteur mais elle est assez longue dans un niveau (5b max) où les filles sont à l'aise et se feront plaisir. J'ai adoré la première partie : L0 qui permet d'arriver au bord de l'eau, L1 superbe et surtout L3 majeure dans ce niveau sur du beau rocher blanc (après la petite L2 en traversée à gauche). La suite est plus décousue jusqu'à l'ultime longueur en petit 5 vraiment sympa.

Une fois au sommet, il faut encore être vigilant au début de la descente (on garde la corde) puis refaire l'itinéraire d'approche dans le sens inverse. Nous prendrons notre temps afin de profiter de cette dernière journée de nature autorisée puisque notre président a décidé une nouvelle fois de nous en priver.

Sormiou

Sormiou

Cordée nous précédant

Cordée nous précédant

Ambiance
Ambiance
Ambiance

Ambiance

Pause au relais

Pause au relais

Cordées dans le secteur dièdre Guem

Cordées dans le secteur dièdre Guem

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 27 Octobre 2020

La seconde partie de ces congés était prévue sudiste. C'est ici que j'ai appris à grimper, tout comme beaucoup d'autres grimpeurs du sud : le Grec Georges Livanos ; le Marseillais Gaston Rébuffat. C'était en 1994 avec l'ami Philou. Notre première grande voie, après s'être entraînés sur le rocher de Château-Virant, fut la Lézarde au rocher Saint-Michel d'Eau-Douce, en chaussures de randonnée (nous n'avions pas encore de chaussons). Cette rencontre avec l'escalade fut pour moi un excellent liant avec le sud dans lequel je ne voulais pas m'exiler après dix-sept années passées dans les Alpes. Et pour garder le contact avec les Alpes, je décidais dans le même temps de m'équiper de skis de randonnée. Si mes parents n'avaient pas choisi les Bouches-du-Rhône comme destination professionnelle, je ne serai probablement jamais venu à la montagne au point où je la pratique aujourd'hui. Moi qui ai eu un peu de mal à m'adapter à ce changement de résidence, je ne peux que les remercier aujourd'hui, même si tout cela reste le fruit du hasard et des rencontres et n'était nullement écrit. Comme quoi, bien malin qui sait de quoi sera fait demain...

Durant ce petit séjour au sud, nous avons d'abord randonné dans le secteur de Saint-Cyr-sur-Mer avec le frangin puis grimpé sur le curieux poudingue du cap Canaille, extrémité est du parc national des Calanques. Dans le secteur de la calanque de Figuerolles que je ne connaissais pas, un petit site peu fréquenté nous aura réservé de superbes envolées. Les enfants ont adoré.

Randonnée au-dessus de Saint-Cyr (la Gâche)
Randonnée au-dessus de Saint-Cyr (la Gâche)

Randonnée au-dessus de Saint-Cyr (la Gâche)

Accès à la calanque de Figuerolles
Accès à la calanque de Figuerolles
Accès à la calanque de Figuerolles
Accès à la calanque de Figuerolles

Accès à la calanque de Figuerolles

Grimpe plaisir, en tête ou en moulinette
Grimpe plaisir, en tête ou en moulinette
Grimpe plaisir, en tête ou en moulinette
Grimpe plaisir, en tête ou en moulinette

Grimpe plaisir, en tête ou en moulinette

Calanques : c'est ici que tout a commencé
Calanques : c'est ici que tout a commencé
Calanques : c'est ici que tout a commencé
Calanques : c'est ici que tout a commencé
Calanques : c'est ici que tout a commencé

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #escalade-alpi, #paysages

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