Publié le 22 Octobre 2020

Pour la photographie animalière (ou sportive), le super télé est indispensable, i.e. avec une focale d'au moins 400 mm. Comme beaucoup, j'ai été fan des gros plans à mes débuts et je devais d'un 600, 800 et + millimètres. Mais au fil du temps, j'apprécie de plus en plus de montrer l'animal dans son milieu et une focale de 400 mm, avec possibilité de recadrer un peu, me paraît souvent suffisante. La focale fixe demeure la plus lumineuse mais reste bien moins polyvalente qu'un zoom. Un 100-400, 100-500 voire 150-600 permet de varier les cadrages et se passer d'un 70-200 ce jour-là. Pour le tarif, cela va de 700€ (100-400 Tamron et Sigma) à plus de 10000€ pour les gros blancs !!! Pour ma part, je placerai la limite à 3000€ ce qui est déjà un gros investissement. Quant à l'ouverture, avec la gestion de la sensibilité des boitiers, le f/5,6 ne doit plus faire peur et même un poil au-delà (f/6,3 souvent pour les zooms à fond de cale). Il ne s'agit pas de rivaliser avec Vincent Munier ! Enfin reste la question primordiale du poids quand on va en montagne. La barre des 2 kg me paraît être la limite. Et, à titre personnel, c'est déjà bien trop élevé pour un objectif qu'on emportera régulièrement pour ne pas s'en servir. J'ai néanmoins regardé les modèles jusqu'à ce format, voire même un chouïa au-dessus.

Canon
- 100-500 f/4,5-7,1. C'est à mon sens la nouvelle référence, sans équivalent pour une telle polyvalence. Plus léger qu'un 100-400 (!!!) avec 1360 g sur la balance. Unique ! Et un très bon piqué. Le hic ? Les 3000€ à débourser. Ne pas se laisser avoir par l'ouverture annoncée à f/7,1 car on est du même ordre qu'un 100-400 avec f/5,6 jusqu'à 363 mm et f/6,3 jusqu'à 472 mm, le f/7,1 n'intervenant que dans les tous derniers millimètres de la focale.
- D'autres solutions moins onéreuses (mais plus lourdes) existent en monture classique (+ adaptateur) comme le 100-400 qu'on trouve d'occasion dans toutes ses versions.
- 600 f/11. Parfois décrié depuis sa sortie, ce 600 me paraît vraiment intéressant. Certes, son ouverture ne permettra pas de faire de l'animalier en forêt par temps couvert, même en pleine journée. Oubliez également les affûts au petit jour. Mais pour les autres situations, une fois qu'on a accepté le bokeh (en APS-C, quand il y a de la lumière, il n'est pas rare de fermer à f/8 ce qui est équivalent), il sera un superbe télé avec, excusez, du peu, 930 g seulement et 800€ !!!!! Et ne pas oublier qu'en pleine journée, quand il y a de la lumière, la montée en ISO jusqu'à 3200 sur un boitier plein format n'a pas beaucoup d'incidence. C'est surtout dans l'ombre, dans les zones sombres, que le bruit sera visible. A noter qu'il existe l'équivalent en 800 mm, 1260 g, 1050€ !!

Nikon
- Aucun télé n'existe à ce jour en monture Z. Il faut se rabattre sur la monture classique où on a grosso modo trois possibilités, avec adaptateur :
- 300 f/4 PF + TC1,4x.  Ce 300 est une petite merveille car ne pensant que 750 g. Mais en réalité, c'est sur capteur APS-C qu'il cartonnera. En monture Z, il faut y ajouter le TC (pour arriver à un 420 mm) et la bague d'adaptation portant l'ensemble à 1100 g, f/5,6 et quand même 2300€ en étant un peu le cul entre deux chaises (petite perte de piqué, moyennement lumineux, peu polyvalent et pas peu cher...)
- 500 F/5,6 PF. Autre merveille, il n'est pas loin du 100-500 Canon en poids (1460 g) mais encore plus cher (3500€), moins polyvalent et plus encombrant (et avec la bague). Qualité superbe ! Sans doute le meilleur piqué de toute cette sélection. Il doit pouvoir rivaliser avec un "grand blanc" de ce côté, la différence de tarif étant uniquement due à la perte d'un diaph devant les f/4 des grosse bestioles.
- 200-500 f/5,6. Ouverture fixe, tarif intéressant (1400€) mais lourd (2100 g + bague d'adaptation). Un 100-400 est sans doute plus polyvalent (combine en même temps le 70-200) et bien plus léger/compact. 

Sony
- Deux super télézooms correspondent au cahier des charges : le 100-400 f/4,5-5,6 (mais un peu plus lourd - 1500 g et presque aussi cher - 2800€ sans être finalement plus lumineux sur la focale congrue, que le 100-500 Canon) et le 200-600 f/5,6-6,3, peu lumineux en focale basse, bien lourd (2100 g) et encombrant (mais pas  trop cher = 2100€).

Marque tierces
- 100-400 (moins de 800€ et moins de 1200 g) chez Sigma/Tamron et 150-600 (G2 chez Tamron et C chez Sigma, le S étant vraiment trop, trop lourd), 1200€ et 2 kg. Alternatives pour les trois marques.

En résumé, si vous cherchez de la qualité, de la polyvalence, la légèreté et la possibilité d'aller un peu au-delà du classique 400 mm, avec le budget, choisissez les yeux fermés le 100-500 Canon. Si le 100-400 suffit, alors les trois marques proposent des solutions équivalentes. Pour les inconditionnels de la focale fixe, seul Nikon offre une réponse dans le segment avec le 500 PF mais il est déjà hors budget. Et pourquoi pas le petit Canon 600 RF f/11 en usage amateur (voire le 800) ? La qualité semble au rendez-vous.

De gauche à droite, Nikon et 150-600 ; Sony et 200-600 ; Canon et 100-500 pour les longs zooms.

De gauche à droite, Nikon et 150-600 ; Sony et 200-600 ; Canon et 100-500 pour les longs zooms.

Canon RF 600 F/11

Canon RF 600 F/11

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Rédigé par lta38

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Publié le 21 Octobre 2020

On a donc choisi un boitier hybride Canon, Nikon ou Sony (voir ici). Il faut maintenant se pencher sur les optiques qui vont avec. On commence par l'UGA, indispensable en paysage. Avec les critères suivants :
1- Zoom ou focale fixe ?

2- Quelle focale minimale ?
3- Quelle ouverture ?

4- Quel poids ?
5- Quel tarif ?
6- Autres critères ?

1- Le zoom sera le plus polyvalent. Avec un zoom de type 16-35, on peut compléter la panoplie par un 70-200 et sortir avec seulement deux objectifs si on veut être léger. Et ce 16-35 sera suffisant en cas de sortie paysage uniquement. Il demeurera plus lourd et plus encombrant qu'une focale fixe. Cette focale fixe pourra suffire dans le cas où on possèdera aussi (nous y reviendrons plus tard) un zoom transtandard type 24-70 ou 24-105. Pour chaque marque, nous choisirons donc a minima un zoom et une focale fixe.

2- Par expérience, le 20 mm est le minimum. Idéalement, un 15 ou un 16 (je suis désormais à 17 et je trouve que c'est parfois un poil juste). Bref, point de salut au-dessus de 20 mm.

3- Il est intéressant de pouvoir faire de l'image à main levée (sans trépied, on n'est plus léger et plus réactif) par faible lumière sans monter dans les ISO au-delà du raisonnable. C'est aussi avec cette optique qu'on fera des ciels étoilés. Du coup, une ouverture minimale à f/2,8 semble indispensable, du moins à la focale la plus basse (ce qui tolère une ouverture glissante).

4- Alléger son matériel est devenu une priorité. Sans sacrifier (trop) la qualité. Un véritable casse-tête et chacun mettra son curseur. Pour ma part, j'aimerais idéalement ne pas dépasser 400 g mais cela réduit les possibilités. J'ai regardé un peu au-delà. Pour ma part, l'idée est de ne pas dépasser 1 kg avec le boitier, ou guère plus.

5- Concernant le tarif, le positionnement est plus délicat que pour un boitier car c'est quand même l'optique qui fera la belle image. Tous les boitiers plein format sont bons, les optiques moins ! Il ne faudra donc pas trop lésiner. La barre des 1000€ semble un bon repère mais on pourra trouver nettement moins cher et d'autant plus d'occasion.

6- Condition sine qua none pour ma part : l'effet starburst ! On voit ici que tous les objectifs sont loin d'être égaux : le fisheye Samyang est mauvais, le 17-50 Tamron très moyen et le 24-70 Canon sublimissime ! Mon actuel Tamron 17-35 f/2,8-4 fournit des "étoiles" (voir ici) un peu meilleures que mon ancien 17-50 APS-C mais loin de ce que donne le 24-70 Canon. Désormais, je le considère comme insuffisant et je m'en séparerai (uniquement pour cette raison) dès que j'aurai trouvé son remplaçant. Pour choisir ses optiques en fonction de l'étoile, il faut regarder les review : généralement, les diaphragmes à 9 lamelles sont meilleurs mais ce n'est pas systématique. Les review récentes (donc pour des objectifs récents) ont tendance à mettre ce critère en avant de plus en plus et c'est tant mieux. On peut regarder ici ; on s'apercevra par exemple de l'excellence de ce 15-35 mais malheureusement hors de prix et lourd.

Les choix

- Pour Sony
* Sony 20 mm f/1,8 G FE. Une tuerie : lumineux, léger (373 g), d'excellente qualité et magnifiques étoiles. 1100€. Si j'étais chez la marque, je le prendrais sans hésiter bien que peu polyvalent et limite dans la focale requise.
* Tamron 17-28 f/2,8 DI III RXD. Un range un peu juste mais qui fait le job. Ce petit sacrifice permet de conserver l'ouverture fixe à f/2,8 et un poids remarquablement léger pour un zoom lumineux : à peine 420 g. Et les étoiles sont superbes ! 900€. Vite ; sortez-le nous en monture Canon RF !!!!!
* Samyang 18 f/2,8 FE. Ultra-léger (145 g !!!), sans aucun équivalent. Sur un A7C, le couple est largement sous les 600 g ! Un gros compact quoi ! Pas cher (moins de 400€) et bonne qualité. Malheureusement, les étoiles ne semblent pas terribles

- Pour Canon
* C'est pour l'instant le gros problème. Aucune optique RF ne répond aux critères. Le 15-35 est époustouflant en qualité, avec des étoiles au top mais il coûte 2500€ et pèse 840 g !! On espère pour 2021 ; en attendant, il faut regarder des les optiques en monture EF avec adaptateur (qui conserve tous les automatismes sans perte mais qui ajoute 125 g). La barre des 400 g souhaitée sera largement dépassée. Après, avec un petit RP qui économise 200 g sur un Sony A7III, ça se tient... A noter le Tamron 17-35 f/2,8-4 très qualitatif, léger (460 g), 500€ mais avec des étoiles perfectibles (insuffisantes à mon goût - c'est celui que j'utilise). Mais aussi le 16-35 f/4 L IS (f/4... mais tout le reste est top - 1100€). Ou encore l'Irix 15 f/2,4 (un peu plus de 600 g... 450€). Canon demeure pour l'instant bon dernier en UGA (avec mes critères), mais on verra qu'il est en tête pour les téléobjectifs et nickel pour les zoom transtandard. Cela n'aidera pas à choisir...

- Pour Nikon
* Nikon 20 mm f/1,8 AF-S. Aussi bien que le Sony, 355 g, et moins cher (750€) mais 7 lamelles et donc, à vérifier (je n'ai pas trouvé) la qualité des étoiles. Et aussi en monture classique (prévoir l'adaptateur en + sur la gamme Z). Un 20 1,8 existe aussi en monture Z. Mais plus lourd (>500 g), et plus cher (> 1200€).
* Nikon 14-30 f/4. f/4 seulement... Mais 14 mm ultra-wide donc, étoiles plutôt pas mal (mieux que mon Tamron 17-35, moins bien que mon Canon 24-70), poids acceptable (485 g). Mais 1250€ a minima. Ca fait beaucoup de moins discutables... 
Bien évidemment, les deux propositions tierces pour Canon (Tamron 17-35 et Irix fonctionnent aussi ici).

En résumé, si aujourd'hui la priorité absolue demeure l'UGA assorti aux critères de légèreté et de qualité, prenez Sony ! Images comparatives chez camerasize.com

Comparaison intéressante Nikon (Z6), Canon (RP), Sony (A7III) avec le zoom Tamron (17-35 + adaptateur pour les deux premiers ; 17-28 pour le troisième)

Comparaison intéressante Nikon (Z6), Canon (RP), Sony (A7III) avec le zoom Tamron (17-35 + adaptateur pour les deux premiers ; 17-28 pour le troisième)

Nikon et Sony avec 20 f/1,8

Nikon et Sony avec 20 f/1,8

Sony (A7III) avec 20 1,8 ; Samyang 18 et Tamron 17-28

Sony (A7III) avec 20 1,8 ; Samyang 18 et Tamron 17-28

Canon (attention, c'est le mini RP donc les objectifs paraissent énormes mais quand même (surtout l'Irix avec le pare-soleil ici) ; compte tenu de l'adaptateur et de l'offre, on ne rivalise pas pour le moment avec la triplette Sony) : Irix ; 16-35 f/4 puis Tamron 17-35 ;

Canon (attention, c'est le mini RP donc les objectifs paraissent énormes mais quand même (surtout l'Irix avec le pare-soleil ici) ; compte tenu de l'adaptateur et de l'offre, on ne rivalise pas pour le moment avec la triplette Sony) : Irix ; 16-35 f/4 puis Tamron 17-35 ;

Nikon (Z6) : 20 1,8 et adaptateur ; 14-30 et j'ai remis le Tamron 17-35 sélectionné chez Canon (avec adaptateur aussi ici) pour comparaison

Nikon (Z6) : 20 1,8 et adaptateur ; 14-30 et j'ai remis le Tamron 17-35 sélectionné chez Canon (avec adaptateur aussi ici) pour comparaison

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Rédigé par lta38

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Publié le 20 Octobre 2020

Avec ce billet, je commence une petite revue sur le matériel photo que j'utilise ou aimerais utiliser ou encore alternatif à mon choix. On commence par le boîtier même si le choix de celui-ci est en partie conditionné par l'offre d'optiques disponibles. Viendront ensuite un billet sur l'utra grand-angle, un autre sur les optiques standards et enfin sur les téléobjectifs. Pour le premier de ces quatre billets, je me suis penché sur l'offre disponible avec quelques critères de sélection induits par ces questions :
1- Quel format de capteur ?
2- Quel type d'appareil (reflex ou hybride) ?
3- Quel tarif ?
4- Quel modèle ?

1- Je n'étudierai que les capteurs 24x36 (ou encore plein format, "full frame"). Le rendu de l'image, la gestion de la faible luminosité ou encore la dynamique, au regard des formats APS-C et a fortiori MFT et 1" demeure sans appel. Oui ; on peut faire de la belle photo avec des capteurs plus petits. Mais qui peut le plus, peut le moins. Cette rubrique s'adresse donc uniquement aux acheteurs potentiels d'un matériel de ce type, prêts à investir autour de 2000€ pour un boitier seul (en moyenne, ou moins, d'occasion).

2- Jusqu'en 2018, je restais partisan du reflex qui permet de voir directement le sujet dans le viseur, un peu comme à travers un monoculaire. A vrai dire, les viseurs numériques demeuraient perfectibles et l'offre restait limitée. Seul Sony, à partir de 2018 avec son A7III, justifiait à mon sens l'investissement dans ce qu'on appelle l'hybride et encore, avec une offre d'objectifs limitée et/ou fort onéreuse. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. Canon et Nikon, ont comblé leur retard sur la marque phare de la vidéo. Panasonic puis Pentax leur ont emboité le pas. Le tout avec des viseurs devenus confortables et une offre d'objectifs qui s'étoffe de plus en plus. A l'aube de l'année 2021, je pense qu'il faut désormais se tourner vers les appareils photos hybrides, i.e. à visée numérique, qui ont l'avantage de réduire le tirage (et donc de permettre des optiques plus légères, tout en étant eux-mêmes - les boitiers - plus légers et plus compacts que leurs équivalents réflex) mais aussi de voir directement dans le viseur l'exposition de l'image à venir, ou encore d'intégrer des autofocus ultra-performants ainsi qu'une stabilisation interne si les objectifs n'en possèdent pas. Et aussi le mode discret au déclenchement. Dans ce billet ne seront donc présentés que les appareils de ce type même si l'inconvénient majeur reste l'autonomie, environ deux fois moindre que sur un reflex. Cependant, il s'est avéré dans les tests, une fois n'est pas coutume, que les essayeurs ont souvent réussi à faire beaucoup plus d'images qu'annoncé par le fabricant. A titre d'exemple, le petit Canon RP, annoncé à seulement 250 vues, aurait pourtant permis d'en faire plus du double sans recharger la batterie !

3- Ce blog reste un blog amateur/semi-pro et, comme l'immense majorité des photographes, je ne suis pas prêt à investir plus de 3000€ dans un boitier. C'est même déjà beaucoup voire trop. Ce sera donc ma limite prix catalogue neuf, tout en sachant qu'au fil du temps, les prix baissent pour un même modèle et l'offre d'occasion s'étoffe.

4- On y vient. En premier lieu, et c'est sans doute un tort, je me limiterai aux trois grandes marques qui occupent le marché : Canon, Nikon et Sony. Panasonic, Pentax, Sigma... proposent bien un ou plusieurs boitiers plein format aujourd'hui mais l'offre optique demeure vraiment en retrait et puis, je ne maîtrise pas suffisamment la gamme. Il a été retenu les modèles suivants :

Sony A7III 24 mp 650 g 10 im/sec 650 vues 4K 30p 2100€  
Sony A7C 24 mp 500 g 10 im/sec 700 vues 4K recadrage 2100€  
Canon EOS R 30 mp 580 g 8 im/sec 400 vues 4K recadrage 1800€  
Canon EOS RP 26 mp 440 g 5 im/sec 400 vues 4K recadrage 1300€  
Canon EOS R6 20 mp 600 g 20 im/sec 500 vues 4K 50p 2700€  
Nikon Z6 24 mp 590 g 12 im/sec 650 vues 4K 30p 1800€  
Nikon Z7 46 mp 670 g 9 im/sec 650 vues 4K 30p 2900€  

Inutile de tergiverser sur la dynamique ou sur la montée en ISO. Ils sont tous excellents sur ces points malgré quelques différences mineures et c'est plutôt le tarif, le choix des optiques, l'encombrement ou encore l'AF et la rafale qui nous feront opter pour tel modèle plutôt que cet autre-là.

Le Sony A7III est un boitier encore au top aujourd'hui. Il fut innovant de par ses capacités en vidéo mais aussi le suivi de l'AF sur l'oeil de l'humain et des animaux domestiques. Le tout avec une rafale performante et une des meilleures montées en ISO du marché. Le hic de Sony se trouvait du côté des objectifs : soit vraiment trop entrée de gamme pour un tel appareil, soit au contraire, trop qualitatifs (et donc chers et lourds). Entre temps, l'offre s'est étoffée mais pas seulement chez la marque phare japonaise. Les fabricants tiers (Tamron, Sigma, Samyang) ont eux aussi commencé à proposer des optiques adaptées à la monture E et on peut dire aujourd'hui que le retard sur les deux grands de la photo que sont Canon et Nikon est globalement comblé. Nous y reviendrons plus tard dans un autre billet. Le A7C vient tout juste de sortir. Il s'agit d'une version toute aussi performante (sauf la vidéo) mais qui mise sur la compacité. Le nouveau kit proposé ne fait par contre envie à personne : un 28-60 peu lumineux, pas assez grand-angle, pas assez télé ou comment faire des économies au total détriment de l'objet.

Chez Canon, le premier R est déjà dépassé (AF, vidéo et pas de stab') mais possède l'avantage d'être abordable au niveau tarif, tout en étant bien présent sur le marché de l'occasion et avec une définition plus importante que la moyenne (30 mp). C'est encore un bon choix aujourd'hui, surtout avec la gamme optique Canon. Le petit RP est le moins performant de tous (AF, rafale et vidéo) mais la qualité d'image est bien là et surtout, c'est à la fois le moins cher et le plus petit. Il manque également la stabilisation mais comme la majorité des optiques Canon l'ont déjà... Enfin, le R6 fraîchement sorti est sans doute le plus performant de cette sélection (le même AF que le R5, sans équivalent à ce jour) mais il reste cher avec des caractéristiques dont on n'a pas besoin tous les jours (rafale à 20 im/sec) et une définition qui nous laisse sur notre faim. Il conserverait toutefois ma préférence s'il n'y avait pas le tarif.

Chez Nikon enfin, j'ai écarté l'entrée de gamme (Z5), au même prix que le Z6 sans être plus léger (mais avec un kit - obligatoire - peu intéressant = 24-50 peu lumineux). Restent donc les Z6 et Z7, très proches, mais dont le "grand" accepte, avec un peu d'embonpoint et de perte de rafale, la très haute définition pour quasiment le même tarif qu'un R6 chez Canon. Les amateurs de grands tirages risquent d'être fort intéressés. Si j'étais nouvel acheteur (sans avoir déjà un parc optique), j'opterais probablement pour le Nikon Z6 car le tarif demeure vraiment intéressant au regard de ses possibilités : moins de 2000€ neuf, définition standard à 24 mp, encombrement dans la moyenne, rafale efficace, bonne autonomie annoncée, vidéo 4K sans recadrage, parc optique intéressant dont toute la gamme classique F avec adaptateur... Et si on regarde bien, il est le seul à n'avoir rien en rouge dans mon tableau. Bon, il faudra aussi voir avec le parc optique... A noter l'arrivée imminente des Z6 et Z7 II, qui ne sont que des mises à jour, mais pourraient faire baisser les prix déjà bien placés des premières versions.

Cependant, étant déjà chez Canon et n'ayant pas les moyens de tout changer aujourd'hui (avec des optiques dont j'aurais du mal à me passer), je vais certainement me tourner, dans un premier temps, vers un EOS RP. Le meilleur appareil du monde reste celui qu'on a sur soi. Mon EOS 6D, qui commence à montrer des signes de fatigue, produit toujours des images d'excellente qualité mais demeure lourd. Pas moins de 860 g carte et batterie incluses, soit pas loin du double du RP. Même avec un adaptateur (120 g pour le EF/R) permettant d'utiliser la monture Canon classique, je reste largement gagnant, en poids et en compacité. Plus aucune excuse de ne pas l'emporter à presque chaque sortie.

Comparaison EOS RP / EOS 6D. Source camerasize.com
Comparaison EOS RP / EOS 6D. Source camerasize.com

Comparaison EOS RP / EOS 6D. Source camerasize.com

Nikon Z6 : un excellent choix !

Nikon Z6 : un excellent choix !

Sony A7III : toujours au top, avec sans doute la meilleure combinaison si on cherche la compacité/légèreté avec les optiques grand-angle (Quelques Sony mais aussi en regardant chez Tamron et Samyang). Mais cela devrait s'équilibrer peu à peu avec les autres marques.

Sony A7III : toujours au top, avec sans doute la meilleure combinaison si on cherche la compacité/légèreté avec les optiques grand-angle (Quelques Sony mais aussi en regardant chez Tamron et Samyang). Mais cela devrait s'équilibrer peu à peu avec les autres marques.

Canon EOS R6 avec le petit 24-105 low-cost que je ne prendrai pas (nous y reviendrons plus tard). Dommage qu'il n'ait pas de viseur supérieur, tout comme le Sony d'ailleurs, alors que le Z6 en est équipé.

Canon EOS R6 avec le petit 24-105 low-cost que je ne prendrai pas (nous y reviendrons plus tard). Dommage qu'il n'ait pas de viseur supérieur, tout comme le Sony d'ailleurs, alors que le Z6 en est équipé.

Vues de face. J'ai exclu le Z7 (quasi identique au Z6) afin que tout rentre sur mon écran (capture d'écran camerasize.com). Les plus volumineux restent les Nikon. On voit que le RP et le A7C sont les plus compacts.

Vues de face. J'ai exclu le Z7 (quasi identique au Z6) afin que tout rentre sur mon écran (capture d'écran camerasize.com). Les plus volumineux restent les Nikon. On voit que le RP et le A7C sont les plus compacts.

Vues de dessus : ça se tient !

Vues de dessus : ça se tient !

De côté (les 3 autres ne sont pas disponibles) : à noter la proéminence viseur de Nikon, bon dernier des 3 en rapport poids/encombrement (mais encore une fois, il faudra trancher avec les optiques)

De côté (les 3 autres ne sont pas disponibles) : à noter la proéminence viseur de Nikon, bon dernier des 3 en rapport poids/encombrement (mais encore une fois, il faudra trancher avec les optiques)

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Rédigé par lta38

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Publié le 19 Octobre 2020

C'est une aventure commencée pour ma part il y a presque trois ans. Elle m'a "coûté" jusque là six caméras automatiques (dont une volée) plus le consommable qui va avec (piles, cartes mémoires, câbles Python...) mais surtout beaucoup de temps passé en montagne.  J'estime totaliser en ces trois années une centaine de sorties soit plus de cinq-cents heures de terrain sans compter les préparatifs, tris d'images, allers-retours en voiture...). Tout cela bien sûr, pour le plaisir même si certaines "missions" (relevés de cartes par conditions difficiles et terrain éloigné, affûts dans le froid sans rien voir...) sont parfois décourageantes. En même temps, ce sont tous ces échecs, toutes ces attentes devrais-je dire (car il n'y a pas vraiment d'échec, juste de la patience) qui font la qualité du moment lorsqu'il se produit. Le moment s'est produit lorsque j'ai eu mon premier loup sur une caméra puis à chaque vidéo de loup de jour et enfin, à deux reprises en observation directe (prolongée). Ces observations ont à mes yeux une grande valeur, justement parce qu'elles ont été faites depuis une endroit où j'étais posté, et dans une certaine quiétude. Elles surpassent pour moi les deux rencontres furtives faites dans les Abruzzes en 2017, ou encore le loup observé lors d'une sortie à skis de rando en Lauzière en 2008 et même mes deux premiers loups dans le massif des Monges au jour de l'an 2000, une rencontre que j'aurais pu mieux "exploiter" avec un peu d'expérience...

Cette neige, que je maudis depuis la fin septembre pour avoir perturbé mes déplacements et la saison de brame aura finalement été une aubaine. En arrivant sur ce secteur, pas un cerf ne se fait entendre, ni même observer. C'est un désert (blanc) total. Je "tombe" alors sur des empreintes de loups. Nombreuses. Ils sont là et c'est tout frais. Je sors la doudoune, m'installe sous un petit pin et passe au peigne fin la montagne. "Il" est là, sur une crête. Tranquille. Enorme !!

Une observation plus éloignée qu'il y a deux ans mais toute aussi intéressante. Elle durera une demi-heure avant que je ne le perde de vue. Un grand moment, bien plus que si je l'avais observé rapidement dans les phares de la voiture ou même tout près au détour d'un sentier. Lorsque je quitte les lieux, je comprends la raison de leur présence : une carcasse de cerf sans doute mort il y a quatre jours. Probablement suite à un combat au brame. Les loups n'ont pas fait de quartier. Le secteur est criblé de traces !!! J'arrive sans doute après la bataille mais quelle journée !!!

Ils sont là !

Ils sont là !

Cherche !

Cherche !

Il est là !!!
Il est là !!!

Il est là !!!

La raison de leur présence

La raison de leur présence

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Rédigé par lta38

Publié dans #loup

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Publié le 18 Octobre 2020

Je n'ai pas spécialement idée d'essayer de valider une année glissante sur "mes" massifs, mais après la sortie ski de (fin) septembre, voici celle d'octobre. C'était trop tentant d'aller faire un tour en altitude alors que la moyenne montagne est encore sous la crasse et bien évidemment, skis aux pieds. La réouverture du col de la croix de Fer est une tentation : on est à pied d'oeuvre à plus de 2000 m et ça ne devrait pas trop porter... Sur le terrain, ce sera exactement ça : après dix minutes de marche à plat sur la piste, une fois dans l'axe de la montée, ça chausse. A la descente, il faudra déchausser sur cinquante mètres de dénivelé car c'est inskiable, et faire attention sous 2300 m mais une fois arrivé au col qui permet de basculer sur les lacs, l'optimisme est de rigueur.

La balade passera par le dôme des Cochettes, l'aiguille Noire et l'aiguille de Laisse. Une belle remise en jambes, un bol d'air pur, un plein de soleil et de neige, et de forts beaux virages excepté dans le couloir nord de l'aiguille Noire où je trouverai tantôt un fond dur surmonté de dix centimètres de poudre, tantôt une neige plaquée croûtée, le tout allant en s'améliorant vers le bas et devenant excellent dans le cône : quinze à vingt centimètres de superbe poudre.

Ski d'octobre
Ski d'octobre
Ski d'octobre
Ski d'octobre
Ski d'octobre
Ski d'octobre
Ski d'octobre
Ski d'octobre
Ski d'octobre
Ski d'octobre
Ski d'octobre

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Rédigé par lta38

Publié dans #Grandes Rousses, #ski-glisse, #paysages

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