Publié le 2 Février 2020

Sur ces vingt dernières années, 2020 est à rapprocher des hivers 2001, 2002 et 2011 en terme d'absence de neige à basse altitude. Avec les différences suivantes :
- 2001 : flux de sud-ouest quasi permanent et accumulations de neige exceptionnelle dans le massif des Ecrins. On y skiait encore au mois d'août ! Une année record pour l'accumulation de neige en altitude.
- 2001 : hiver ultra sec et très froid en janvier avec des moins quinze degrés fréquents en plaine.
- 2011 : hiver très misérable de manière générale avec accumulation de neige mineure sur l'ensemble des massifs. On se rappellera quand même des quarante centimètres en centre ville de Grenoble début décembre qui laissaient augurer un formidable hiver... Comme quoi...

Alors quid de cet hiver 2020 ? En 2015 aussi, janvier avait été misérable mais une grosse chute début février avait remis de l'ordre. En 2016 la basse montagne est restée pauvre mais en altitude, c'était gros. Mais là... on n'a rien de bon, nulle part :
- Pas d'accumulation exceptionnelle en altitude. Juste un enneigement à peine normal
- Pas une seule période de froid
- Hormis sur le nord des Hautes Alpes où la pluie a fait moins de dégâts et sur l'intérieur de la Savoir bien gâté récemment, on peut considérer l'enneigement au sol (hors pistes damées) comme nul sous la cote 1300. En attestent les webcams. Dans les Alpes du sud, en isère, dans le massif Central, les Vosges, le Jura...

Nous sommes déjà début février. Une perturbation devrait redonner un paysage hivernal à nos montagnes mardi mais ce sera un cache-misère sous 1500 m. Derrière, il n'y a pas de période de froid à l'horizon. Cela va nous amener à la mi-février... Alors certes, on se rappellera de l'abominable mois de mai 2013 qui avait suivi le meilleur hiver que j'ai connu en basse montagne depuis que je pratique le ski de randonnée (30 ans). On n'est donc pas à l'abri de très grosses chutes de neige y compris à basse altitude. Ne parlons pas trop vite. Mais quand même, lorsqu'on approche de la fin février, les jours grandissent. Le moindre rayon de soleil influence la moyenne montagne. Il est vraiment peu probable qu'on ait un véritable hiver à basse altitude. Ou alors, il sera très court. Début février, c'est normalement le plus froid de l'hiver. A ce moment de l'année, 2020 est à mon sens le pire hiver, le moins hiver des hivers, que l'on ait eu depuis au moins 1990. A confirmer par les spécialistes. Quelle misère !

Morzine

Morzine

Saint-Pierre-de-Chartreuse, 1300 m

Saint-Pierre-de-Chartreuse, 1300 m

Ancelle, 1300 m

Ancelle, 1300 m

Font-d'Urle, même altitude

Font-d'Urle, même altitude

Sancy, idem, pas mieux

Sancy, idem, pas mieux

Grand Puy. Peu ou pas de pluie mais guère mieux en neige

Grand Puy. Peu ou pas de pluie mais guère mieux en neige

La Colmiane. Beau temps mais sec !

La Colmiane. Beau temps mais sec !

La Dôle

La Dôle

Gérardmer, ski sur herbe

Gérardmer, ski sur herbe

Et plus haut, la mer de Glace (aujourd'hui à moins de 1700 m d'altitude) non skiable en continu jusqu'à la gare du Montenvers en revenant de la vallée Blanche. Quelle misère pour un début février !!

Et plus haut, la mer de Glace (aujourd'hui à moins de 1700 m d'altitude) non skiable en continu jusqu'à la gare du Montenvers en revenant de la vallée Blanche. Quelle misère pour un début février !!

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo

Repost0

Publié le 1 Février 2020

En attendant de possibles chutes de neige à très basse altitude en fin de journée de mardi, quelques idées en vrac autour du mot étoile.

- Ce week-end a lieu la compétition de ski-alp' la Belle Etoile. Quelques images ci-dessous mais j'en garde sous le coude et n'en dis pas davantage pour le moment, en raison d'une publication dans un futur proche. Un seul mot : quelle organisation !! Bravo aux organisateurs et à tous les coureurs, notamment Samuel Equy et Thibault Anselmet qui s'adjugent la victoire sur le parcours A.

- La Belle Etoile (la course) doit son nom à la Belle Etoile (le pic) qui fut ma première vraie course (au sens "randonnée", vous suivez ?) de ski en 1991. J'en avais bien gavé. C'était déjà, et c'est toujours, une très grande classique du massif de Belledonne.

- Les étoiles, ce sont aussi une façon de coter la qualité de la neige sur Skitour. Le 5 est censé représenter la sortie exceptionnelle comme on en fait peu (ou pas) dans une saison, les niveaux 3 et 4 les sorties plutôt bonnes à très bonnes. Au risque de me répéter, je ne vois pas comment l'internaute peut aujourd'hui faire confiance à cette notation quand on voit sur les sorties de ce samedi que, sur les massifs Isérois que je fréquente et connais bien, les notes annoncées ne descendent pas sous le niveau 3 !! Pour info, il a plu très haut jeudi soir et on ne trouve pas de trace de neige froide sous 2400 mètres ! Il y a clairement une confusion entre le plaisir que l'on a pu prendre lors de la sortie (y compris en skiant) et la qualité réelle de la neige. En ce moment, c'est franchement moche sauf peut-être à haute altitude et rien ne mérite davantage que les deux étoiles en Chartreuse, Vercors et Belledonne.

- Pour les amateurs de vraies étoiles (plutôt planètes...), quelques rendez-vous à ne pas manquer. En ce moment et pour plusieurs semaines, l'éclat de Vénus haut dans le ciel du soir ; le 18 février le rapprochement croissant de Lune / Mars à l'aube puis, le lendemain, le même croissant encore plus fin avec Jupiter et enfin, avant la nouvelle Lune, le 20 avec Saturne à ras l'horizon.

Préparatifs à Pipay
Préparatifs à Pipay
Préparatifs à Pipay

Préparatifs à Pipay

Le staff en pleine effervescence

Le staff en pleine effervescence

Un coureur lambda apprend à mettre ses peaux

Un coureur lambda apprend à mettre ses peaux

Départ sur les pistes de Pipay

Départ sur les pistes de Pipay

Suite dans les couloirs de Bédina

Suite dans les couloirs de Bédina

Un décor assez plaisant

Un décor assez plaisant

Avant la pluie

Avant la pluie

Sur la ligne d'arrivée, c'est du sérieux

Sur la ligne d'arrivée, c'est du sérieux

Arrivée au sommet du Chamois

Arrivée au sommet du Chamois

Le mardi précédent avec les boss ; sortie de repérage. Autre ambiance, autre neige.
Le mardi précédent avec les boss ; sortie de repérage. Autre ambiance, autre neige.

Le mardi précédent avec les boss ; sortie de repérage. Autre ambiance, autre neige.

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

Repost0

Publié le 30 Janvier 2020

Personne n'en doute : le redoux accompagné de pluie va s'imposer sous moins de 24 heures. Un petit tour en Chartreuse était toutefois réalisable soit la nuit, soit le jeudi matin. Il fallait choisir car j'ai aussi pas mal de boulot sous la main. Alors, plutôt qu'une énième sortie en terrain connu, j'opte pour la nocturne. Je n'en avais pas encore fait cette saison. L'ami Nico, d'habitude peu enclin à ce genre de sorties, est motivé et c'est toujours un plaisir de le partager ensemble.

La neige est bien humide du parking au col du Coq. Le matin, ce sera croûté. Au-dessus, elle est restée froide. Bien densifiée par le vent. Sur Pravouta, les conditions paraissent stables. On enfonce de seulement quinze à vingt centimètres en traçant et à la descente, c'est du ski vraiment facile, homogène, sans surprise. Petit plaisir nocturne. Il ne fait même pas froid. Je viens de voir qu'à Chamonix, c'était la première fois que le mercure n'avait pas encore affiché de très fortes gelées (i.e. <-10°C) à ce stade de l'hiver avec, comme Tmin : -8,3°C. Une preuve de plus de cet hiver extrêmement doux. De ma propre mémoire aidée par les notes que j'ai pu prendre, il me semble que depuis l'hiver 1997 (avant je ne sais pas), ce soit l'hiver le plus doux en Dauphiné (et probablement ailleurs).

Et quelle suite ? Redoux accompagné de pluie dans les jours à venir. Les quantités et les timing sont encore très divergents mais il y a concordance sur la poursuite d'un hiver doux. Même si c'est encore loin, il n'y a pas l'once d'un véritable refroidissement avant la mi-février. Et au-delà, on ne sait pas. Certains doivent se réjouir de ne pas grelotter le matin et d'évoluer sur des routes sèches. Pour ma part, et cela n'a finalement rien à voir avec le ski (certes, un peu, mais au final, on skie quand même, beaucoup même en ce qui me concerne, on se fait plaisir et ce n'est pas le plus important), cela m'attriste. J'aime l'hiver et ai toujours été émerveillé par la neige en plaine même si ça casse les pieds pour les déplacements, le givre sur les arbres, la glace (sans faire de la cascade), et tout simplement la forêt enneigée de manière durable.

Avant la pluie (II)
Avant la pluie (II)

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

Repost0

Publié le 29 Janvier 2020

Si les prévisions s'avèrent exactes et c'est bien parti pour l'être, ce sera le troisième épisode de neige intense en un mois suivi d'un réchauffement brutal et rapide avec, pour les Alpes du nord, la pluie à plus de 2000 mètres. Prémices des hivers à venir ? En attendant, très bon moment père-fille une fois de plus avec une virée dans les forêts de Chartreuse. La neige, humide sous 1400 m, devenait fort intéressante au-dessus avec des paysages comme on les aime. Dommage que cela ne dure pas. Si vous souhaitez aussi en profiter, le meilleur sera certainement... cette nuit. Dès la seconde partie de nuit en effet, l'isotherme zéro remontera brutalement et le ciel, déjà encombré de nuages dès demain matin, risque rapidement de faire effet "couvercle". Vivement l'hiver !

Avant la pluie
Avant la pluie
Avant la pluie
Avant la pluie
Avant la pluie
Avant la pluie
Avant la pluie

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

Repost0

Publié le 25 Janvier 2020

Quand on ne fait que rester sur les pistes, le ski de randonnée est un autre sport. Les filles en ont déjà fait un peu. Mais j'ai toujours choisi des conditions quasi parfaites : itinéraires damés par les passages, neige de printemps juste revenue, névé ou encore dix centimètres de poudreuse sur un fond tassé. Aujourd'hui, je sais que les conditions seront variables. Il y aura aussi des conversions à faire et des passages un peu raides. Ce ne sera pas très long mais il y aura largement de quoi apprendre.

On part tard car la sortie n'était pas prévue. Cette vilaine luminosité qui se répète depuis quelques jours n'est pas très agréable. Mais le ciel semble s'éclaircir alors go ! Stella est motivée pour un petit tour. Vu l'heure, on prend les remontées mécaniques jusqu'à La Croix de Chamrousse. Première descente sur les Escombailles où la neige est bonne. Petit hésitation avec les Vans mais il est déjà tard et il y a ensuite le retour un peu plus long. Du coup, au col des Lessines, on bascule au nord pour traverser les lacs Robert et monter au Grand Eulier. Entre conversions et passages un peu raides, on s'arrête et on répète les manips. Sentir l'accroche des skis, faire pivoter le ski aval en l'enroulant autour de la chaussure amont. Y'a du boulot. Retirer les peaux au sommet : on se baisse, on passe en position descente mais sans chausser, on retire la peau d'un coup sec. Là aussi, ça ne se fait pas en un claquement de doigts.

Bonnes conditions à la descente finalement : la neige commence à transformer sur ce versant sud puis une fois passée la brèche Robert nord, on retrouve la poudre. Au choix, ce sera poudre ou neige tassée par les passages.
"On se croirait au Canada" me dit Stella, qui ne connaît le Canada que par des images. Il faut bien reconnaitre que ce secteur des Pourettes est vraiment classe. Rappelons au passage qu'il abrite la cembraie la plus occidentale de toutes les Alpes et c'est effectivement un arbre qui a de la gueule. De mon côté, le fait de connaître ces lieux par coeur est sans doute bien différent. J'imagine volontiers ce que peut ressentir un enfant de douze ans en passant ici pour la première fois de sa vie en hiver et cette impression d'être complètement "ailleurs". A noter toutefois que le par coeur reste relatif. Je me laisse entraîner par des traces mal placées, ce qui n'évite pas une petite partie de ski sanglier avec un ressaut raide et étroit à déraper, quelques vernes et passages cailloux. Belledonne ne serait pas Belledonne sans ça et c'est parfait pour l'apprentissage du vrai ski de montagne. Ces quasi 900 mètres de dénivelé descente depuis le sommet (incluant la petite remontée intermédiaire des Pourettes) nous auront occupé une quarantaine de minutes. De quoi apprendre, sentir les cuisses chauffer, et avoir l'impression d'une longue descente.

Arrivée au col des Lessines depuis les Escombailles

Arrivée au col des Lessines depuis les Escombailles

Descente du col des Lessines

Descente du col des Lessines

Traversée des lacs Robert

Traversée des lacs Robert

Montée à l'Eulier
Montée à l'Eulier

Montée à l'Eulier

Contents !

Contents !

Neige pas mal du tout pour la descente
Neige pas mal du tout pour la descente

Neige pas mal du tout pour la descente

Fin de journée dans les Pourettes

Fin de journée dans les Pourettes

Le chasse-neige : l'indispensable sur les tous-droits obligatoires étroits où l'on prend de la vitesse

Le chasse-neige : l'indispensable sur les tous-droits obligatoires étroits où l'on prend de la vitesse

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

Repost0