Publié le 27 Décembre 2019

C'était pourtant bien parti : une chute de neige en moyenne montagne le 23 décembre. Il y en avait même trop lors de cette sortie avec l'ami Lolo sur le secteur des Houches. A la descente, il fallait de la pente et ça en manquait. Et puis il y a eu cette pluie. Pour la deuxième fois en une semaine. Et maintenant, l'anticyclone est en route. Pour dix jours, au moins. Il ne faudra rien attendre pour améliorer la qualité de la neige très moyenne, partout en France. On commence par un petit point neige...

Ca skie depuis la première semaine de novembre dans les Alpes du sud et l'Isère, un peu plus tard sur le nord des Savoie. En continu. C'est déjà une très belle chose. Au niveau des quantités, on est partout excédentaire au-dessus de 1800 m sauf pour l'Isère et les Bauges où c'est plutôt 2000 m voire 2200 m pour les coins ayant le plus souffert des deux redoux de décembre. Les forêts de résineux ne sont pas encore skiables quand elles sont denses. Question qualité de neige, les Alpes du sud ont moins souffert de la pluie mais beaucoup du vent. Neige de qualité très moyenne. Dans les Alpes du nord, c'est la pluie qui a fait des dégâts, parfois jusqu'à 2500 m. La petite couche de fraîche de ce jour a permis de rendre la surface plus douce mais il faudra viser les pentes pas trop raides pour ne pas sentir le fond dur. Les meilleurs plans actuels semblent la haute Tarentaise (où la pluie est arrivée plus tardivement et moins haut) et le secteur du Lautaret pour les mêmes raisons avec une petite couche de fraîche de ce matin. Ces deux secteurs bénéficient en outre de départ élevés.

Dans Belledonne, le problème, ce sont les points de départ. Bas et forestiers. A 13h, alors que le ciel semble promettre une éclaircie vespérale, il est déjà tard. Et l'envie n'y est pas pour se farcir une approche en neige merdique afin d'espérer de faire un peu de (relativement) bon ski tout en haut. C'est le moment de profiter du forfait saison sur les 7 Laux. Je commence par trois descentes sur les pistes et les bords de pistes, loin d'être mauvais, en attendant que le haut du télésiège du Gypaète ne se dégage. A 15h30, ce n'est pas encore ça mais l'éclaircie pourrait se profiler. Je chausse les crampons et me coltine la trace sur l'arête nord de la cime de la Jasse. Le temps de se préparer au sommet et tout se dégage. Descente sud sur les lacs du Vénétier. Dommage qu'il n'y ait pas plus de neige fraîche pour éviter de sentir le fond dur un virage sur trois. Je remets les peaux. Re-sommet au coucher du soleil. Dément ! La sortie est réussie. Retour par la face ouest : le haut est soufflé béton. Il ne faut vraiment pas se la coller. Ensuite, c'est mieux mais toujours ce fond dur par endroits. Fin par les pistes à la tombée de la nuit. Entre le beau temps à venir et le décor magnifié par cette petite chute de neige, on peut dire que les vacances au ski vont être sauvées. Une belle consolation au regard de ce à quoi nous étions destinés la veille de Noël.

Avis aux amateurs pour la semaine à venir : il va falloir viser les faces sud un peu raides qui vont transformer et les fonds de combes d'altitude de faible inclinaison. Ce sera la clé d'un ski relativement bon.

Arête nord de la Jasse
Arête nord de la Jasse

Arête nord de la Jasse

Descente face sud de la Jasse

Descente face sud de la Jasse

Remontée à la Jasse
Remontée à la Jasse

Remontée à la Jasse

Sommet de la Jasse : énorme !

Sommet de la Jasse : énorme !

Arêtes du Pin et dent du Pra : plâtrées
Arêtes du Pin et dent du Pra : plâtrées

Arêtes du Pin et dent du Pra : plâtrées

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse, #nivo-météo

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Publié le 24 Décembre 2019

On en parle, on en a déjà parlé sur ces pages et la saison ayant bien démarré, avec la démocratisation totale de cette activité, il est temps de faire un petit mode d'emploi/récapitulatif.

- A partir de quand ? Dès que l'enfant a fait ses premiers pas sur les skis. Il n'y a pas vraiment de règle mais, de mon expérience, je dirais dès la deuxième saison. La première, en général vers l'âge des trois ans, on apprend à l'enfant à glisser. Se limiter aux petites stations doit suffire. Mais dès la suivante, on peut initier l'enfant à la randonnée, la descente se faisant d'abord sur des secteurs damés. En revanche, les sorties avec l'enfant dans le porte-bébé sont à proscrire. Ou alors, de très courtes balades par beau temps. En général, on ne les fait pas car toute l'organisation demandée est démesurée au regard de la sortie. Ou alors, il faut viser une auberge de moyenne montagne où l'on monte par une route (exemple : les Allières en Vercors). Après vingt minutes de montée, on se pose, l'enfant peut tâter la neige. On passe à autre chose. Puis, après un bon repas, on redescend à la voiture en quelques minutes. Un bon plan. Mais il ne faut pas se lancer dans de véritables randonnées. L'enfant n'en retire absolument aucun intérêt. C'est beaucoup trop long pour lui. Et quelque part, on a beau être un as du ski, on n'est jamais à l'abri d'une gamelle. Randonner avec les enfants, c'est d'abord randonner pour eux. Si c'est pour le faire pour nous, on le fait sans eux.

- Où ? Là encore, la progression sera calibrée. Il faut viser des secteurs où on pourra descendre sur des pistes damées : domaines des stations de ski en début de saison et n'ayant pas encore ouvert, routes enneigées damées par les passages ou alors la neige de printemps. La pente sera faible et le risque d'avalanche sera nul. Je dis bien nul même si par définition, le risque zéro n'existe pas. Autour de Grenoble, la montée au Charmant Som depuis le col de Porte, sans forcément aller au sommet, le Grand Rocher, le crêt du Poulet, la Croix de Chamrousse, les hauteurs de Prapoutel, les Plagnes depuis le Collet d'Allevard, le pré de l'Arc ; un peu plus tard, la crête de Brouffier, le col du Sabot, Pravouta, la Botte... Au printemps, les possibilités augmentent. Ne pas négliger le ski de névé de fin de saison (Iseran pont de la Neige...). Dans des secteurs de vacation comme le Queyras, il existe de nombreux vallons parcourus par des routes non déneigées, autant de buts de balades : Valpréveyre depuis Le Roux d'Abriès, le col Agnel depuis Fontgillarde, vallon de Saint-Véran... Penser aussi aux stations qui proposent des forfaits Rando : Valfréjus, Aussois, Chamrousse, Pralognan. Les nuits en refuge peuvent être un bon prétexte de motivation. Dans tous les cas, ne pas viser de gros dénivelés. La première année, 200 à 300 m suffiront amplement. Même vers l'âge de dix ans, à moins d'une sollicitation spéciale de l'enfant qui serait déjà devenu un mordu, ce qui est très rare, 800 m semblent un maximum. Ajoutés à une première montée avec des remontées mécaniques, ça peut déjà faire une belle descente.

- Comment ?

  • Au tout début, j'ai tracté mes filles dans une luge. Pour essayer. Dès la fin de leur première saison sur les skis. Pas trop longtemps bien sûr. Avec des pauses ludiques. A la descente, l'enfant retrouve alors ses skis alpins avec lesquels il est familiarisé. La luge courait derrière moi à la descente, sur des routes presque plates.
  • Ensuite, j'ai très vite expérimenté le tractage de l'enfant monté sur ses skis (de piste), avec un élastique (quelques euros chez Casto, le bleu). Là encore, ça ne peut pas durer trop longtemps mais j'ai fait jusqu'au Charmant Som de cette façon. J'ai ensuite monté des vieux skis de piste avec des Emery Chrono et des vieilles peaux. Ainsi, l'enfant pouvait monter par lui-même. Mais je ne trouvais pas sérieux de le laisser descendre avec. Entre les skis très courts et la fixation sans la moindre sécurité, je ne voulais pas risquer une mauvaise expérience de dégoût. Du coup, je portais les skis alpin pour qu'elles puissent descendre avec. Je l'ai fait avec mes deux filles ensemble donc deux paires de skis à porter ; vu la longueur des sorties, ce n'était pas très contraignant. Inconvénient pour l'enfant : très peu de débattement sur les chaussures (d'alpin donc) et ensemble lourd. Proportionnellement à lui, c'est même énorme en fait. Du coup, j'avais enlevé le système nécessaire à la descente (puisque la Emery n'était destinée qu'à monter) pour gagner quelques grammes mais ça n'a pas changé grand chose.
  • J'ai alors bricolé un peu leurs chaussures d'alpin pour y entrer deux vis latérales à tête capables de recevoir les inserts d'un avant Dynafit. Exit les Emery, remplacées par la butée avant seule d'une Low Tech. Et là, c'est vraiment devenu léger. C'est à mon avis la meilleure combinaison pour ne pas avoir à porter skis et chaussures de l'enfant (x2 si on en a deux...) mais seulement les skis. Au niveau poids, ça devient clairement top.  L'inconvénient reste le débattement de la chaussure en montée. On aura intérêt à trouver (pour une poignée d'euros généralement) des chaussures de débutant à un seul crochet, deux au maximum, quitte à être moins bien en descente. Ce ne sera pas le plus gênant pour les enfants. A noter enfin qu'au début, j'alternais entre portions tractées et d'autres où l'enfant montait par lui-même, progressivement, jusqu'à abandonner totalement le portage. 
  • A partir de la pointure 35, les chaussures à inserts sont disponibles. Il faut fouiner dans les bourses et sur Le Bon Coin. J'ai tout trouvé ainsi. De même pour les skis. Une paire de skis alpin rebutée ira également très bien. Pour les fixations, on trouve maintenant très régulièrement des Low Tech classiques (i.e. Dynafit TLT Speed) pour 100€ et moins en occasion. Et on aura conservé ses vieilles peaux qu'on n'aura plus qu'à redécouper à la bonne dimension.
  • Pour le montage, même sans gabarit et sans perceuse à colonne, ça le fait très bien. On n'est pas non plus au micron près. Je ne suis pas bricoleur et j'y suis parvenu. Pourquoi pas vous ?

 

- Quelques détails matériel

  • Skis : taille enfant -5/10 cm pour la maniabilité. Largeur patin entre 70 et 85. Autour de 75 amplement suffisant pour les débuts où on évitera la poudre trop profonde. 85 semble un maximum. De manière générale, on va descendre cool, avec des sujets légers. Le matériel sera peu mis à contribution. Une vieille paire de skis ira très bien.
  • Fixations : Dynafit TLT Speed car c'est la seule fix à 700 g qu'on trouve d'occasion à des tarifs très abordables. Et elle demeure increvable.
  • Peaux : recycler ses propres vielles peaux en les retaillant
  • Chaussures : à partir du 35 avec inserts. Peu importe le modèle. De préférence pas trop lourd si on a le choix. Occasion évidemment. Du choix sur LBC et dans les bourses.
  • Budget normal estimé : en suivant les conseils prodigués ici, compter pour l'ensemble skis, chaussures, fixations, peaux, compter autour de 250€. En comparaison des 1500€ nécessaires en moyenne pour un équipement équivalent neuf d'adulte, l'investissement reste très limité. Cela pourra toutefois paraître beaucoup pour quelques sorties dans l'hiver. Mais "c'est le prix" et dans tous les cas, on pourra en faire profiter la/le deuxième et surtout, le revendre pratiquement au même tarif une fois devenu inadapté.
  • Matériel de sécurité. Le triptyque DVA-pelle-sonde demeure indispensable même en choisissant des sorties risque "zéro". L'enfant doit prendre l'habitude d'être bien équipé. Pour être sérieux, il faudrait même l'emporter en station dès lors qu'on fait du ski de bord de piste histoire d'être cohérent. L'enfant est un apprenant débutant. Il ne sait pas où placer le curseur. Dans de nombreuses sorties décrites sur ces pages, je n'emporte pas de DVA mais je me refuse de le dire. Je le fais parce que j'estime qu'il ne me servira à rien. Mais je peux faire ce choix qu'après des années de pratique. Il est totalement imprudent d'apprendre à un débutant à choisir ses sorties avec ou sans ce matériel. 
  • Casque : de même, systématique

 

- Et sur le terrain ?

  • Apprentissage du pas glissé, sans lever le ski, et utilisation du débattement de la chaussure
  • Conversions : rapidement, il faut apprendre à les faire. En revanche, il faut aussi apprendre à les minimiser.
  • Trace : doser l'inclinaison. Pas trop raide, pour la glisse, l'effort, l'accroche.
  • Eviter les trop longs plats d'approche car on y passe beaucoup de temps, pour ne pas vraiment faire de ski à la descente.
Tractage de l'enfant sur ses skis alpins. Précision : la piste de ski de fond était en pré-damage de novembre avant ouverture, la veille d'un gros coup de foehn... Il ne s'agit pas d'aller s'amuser au milieu des fondeurs...

Tractage de l'enfant sur ses skis alpins. Précision : la piste de ski de fond était en pré-damage de novembre avant ouverture, la veille d'un gros coup de foehn... Il ne s'agit pas d'aller s'amuser au milieu des fondeurs...

Skis de randonnée d'approche (avec portage des skis de piste pour la descente) : très léger en montée. Détail de la vis à tête creuse inserrée (puis creux retravaillé) directement dans le plastique puis collée, suffisant pour des contraintes de montée
Skis de randonnée d'approche (avec portage des skis de piste pour la descente) : très léger en montée. Détail de la vis à tête creuse inserrée (puis creux retravaillé) directement dans le plastique puis collée, suffisant pour des contraintes de montée

Skis de randonnée d'approche (avec portage des skis de piste pour la descente) : très léger en montée. Détail de la vis à tête creuse inserrée (puis creux retravaillé) directement dans le plastique puis collée, suffisant pour des contraintes de montée

Détail d'un pack à 250€.

Détail d'un pack à 250€.

Pour faire comme les grands

Pour faire comme les grands

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #matériel

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Publié le 23 Décembre 2019

Deux sorties par temps maussade mais bonne visibilité, paysage hivernal et neige fort agréable à skier. La première dans mon jardin belledonnien avec un double Grand Rocher dont un en-dehors de la voie habituelle. Contraste saisissant avec les vallées "vertes".

La seconde dans le jardin de Lolo où j'ai dû m'accrocher pour suivre le rythme. Merci à lui pour avoir ralenti lors de la deuxième montée. Et je ne peux invoquer les skis lourds, les nouvelles chaussures moins adaptées à la montée ou encore le retour de crève. L'animal est bel et bien un bon bourrin difficile à suivre en montée ! Un grand plaisir de se promener avec ce montagnard modeste, discret mais de grand talent et toujours enjoué d'être avec les copains.

Côté neige fraîche c'est + 40 cm vers 1800 m en Isère mais le double en Haute-Savoie.

La suite s'annonce moins glorieuse : une parenthèses très douce dès demain qui devrait gâcher la qualité de neige avec, pour les Alpes du nord, une petite pluie remontant jusqu'à 1800 puis 2000 voire jusqu'à 2300 m sur les secteurs les plus sensibles (l'ouest donc). Les Alpes du sud devraient échapper à la pluie et profiter d'une journée supplémentaire de poudreuse mais seront aussi les plus exposées à la chaleur "sèche" de jeudi avec un isotherme zéro attendu au sud du Lautaret jusqu'à 3500 m !

Excellent Grand Rocher ce dimanche
Excellent Grand Rocher ce dimanche
Excellent Grand Rocher ce dimanche

Excellent Grand Rocher ce dimanche

Grosse couche aux Houches ce lundi

Grosse couche aux Houches ce lundi

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Belledonne

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Publié le 19 Décembre 2019

Merci à Jocelyn et Petzl pour ce reportage sur mon activité de "piégeage" photographique de loups. Malgré les désillusions qui ont suivi les belles images de l'hiver et du printemps dernier, ma motivation reste intacte. En parallèle, un autre reportage circule actuellement sur les écrans. Il s'agit du film de Laurent Joffrion et Vincent Munier : "Ours, simplement sauvage". Tourné dans les monts cantabriques, au coeur d'un pays de densité de population équivalente à celle de la France, ce documentaire nous montre des images impensables à réaliser en France. Loups, Vautours, loutres, ours... cohabitent sur un même territoire. Pourtant, nous ne manquons pas d'espaces favorables tels les hauts plateaux du Vercors, les Pyrénées, les Cévennes... Probablement la faute à un passé cynégétique trop extrême qui a, au-delà de la chasse elle-même, ancré un certain nombre d'idées incompatibles avec cette faune, dans la tête de nos concitoyens.

Malgré des avancées positives et une évolution des moeurs, il faudra encore du temps. En Espagne, en Italie, aux Etats-Unis..., les prédateurs ne font pas l'unanimité. Mais, contrairement à nous, ces pays ont réussi à conserver des espaces qui leur sont favorables alors qu'ici, c'est encore "la guerre" pour un demi-millier de loups et une demi-centaine d'ours. Les réalisateurs ont voulu sans doute nous donner un signal fort. Le film se termine par une citation de John Muir : "Lorsqu'on tire sur un seul fil de la nature, on découvre qu'il est attaché au reste du monde". A méditer...

On entend souvent le refrain : être pour ou contre le loup. Comme pour nos retraites, nos chefs d'état savent diviser le peuple pour mieux régner. L'amalgame est fait : il y a ceux qui sont pour le loup et ceux qui sont contre. En regardant "Ours..." vous entendrez un des acteurs vous dire "On n'a pas à être pour ou contre l'ours ou le loup comme on n'a pas à être pour ou contre l'orage". Là encore, à méditer... profondément.

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Rédigé par lta38

Publié dans #loup

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Publié le 17 Décembre 2019

Chaque hiver apporte son lot de petites trêves pour le ski : mauvaise neige, mauvaise météo (ou les deux ensemble). Après un début en fanfare, nous entrons dans la deuxième petite trêve hivernale. La première avait duré une semaine avec une bien mauvaise qualité de ski. C'est de nouveau le cas depuis samedi dernier. En espérant que les chutes annoncées en fin de semaine changent la donne.

Je propose donc à Emie de faire un petit tour à Grenoble pour changer. Commencer par un tour en ville pour le repas de midi puis la via ferrata de la Bastille qu'elle n'a jamais faite. Et pour rendre la balade agréable, nous emprunterons les vélos. Avant de partir, je lui laisse deviner le moyen de locomotion par des anagrammes : olev, elov, volé... Eh oui, faisant remarquer que vélo est l'anagramme de volé. Je ne pensais pas être à ce point prémonitoire. En sortant du restaurant, ma monture a disparu. Antivol sectionné. Propre. Il paraît que tout bon grenoblois doit s'être fait voler son vélo. 300 balles. Voilà, c'est fait. Il est alors très tentant de s'en tenir là et de rentrer la queue entre les jambes. Pour quoi faire ? On ne va pas se pourrir la vie pour un vélo. Certes, c'est très rageant et ça complique la vie de tout le monde, apprenant par la suite que même deux bons gros U, l'arme soit-disant absolue de protection, ne sont en rien une garantie dans la capitale alpine. Mais le vélo ne reviendra pas. Il faut se faire une raison. En remontant la selle du 24 pouces restant, je peux le piloter tout en asseyant ma fille sur le guidon. Cela nous permet d'atteindre le départ de la via ferrata. On verra pour le retour.

Bon moment en t-shirt au soleil de décembre. L'occasion de la parcourir sans stress : nous étions absolument seuls. La journée est sauvée et on rentre détendus malgré l'incident. Merci Fred pour le taxi retour.

Bel aménagement piétonnier vers la place Grenette. Le vélo était là...

Bel aménagement piétonnier vers la place Grenette. Le vélo était là...

Dans la VF
Dans la VF

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Rédigé par lta38

Publié dans #vélo, #escalade-alpi, #Chartreuse

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