Publié le 15 Juin 2011
Publié le 14 Juin 2011
L'objectif initial était plus "montagne" avec un peu d'approche et un final sur les crêtes du Vercors mais devant les gros nuages qui encombrent le coin, plutôt que de grimper entièrement à l'ombre voire dans le brouillard, on choisit pour cet after taf le pilier nord de la dent Gérard aux Trois Pucelles, restées sous le soleil en cette soirée de juin un peu fraîche. Le départ se fait par deux longueurs du couloir Grange dont une belle cheminée un peu patinée.
Puis viennent les principales difficultés, concentrées sur 100 m et sur 4 courtes longueurs plein gaz sur le pilier proprement dit. Le rocher des Trois Pucelles ne m'a jamais enchanté : peu adhérant, un peu "glissant" et ça se vérifie encore aujourd'hui. Il faut venir ici pour l'ambiance extraordinaire des lieux, plus que pour l'escalade. La plus belle longueur reste la deuxième du pilier, un très beau 6b+ bien équipé.
Une fois sur le fil du pilier, on se retrouve plein nord et surtout plein vent. L'ambiance est au rendez-vous, les températures presque hivernales !
Candice toise Grenoble, sous les derniers feux avant que le soleil ne passe derrière le Vercors ; c'est ici la longueur en 6c et A0 avec deux points d'aide.
Une belle longueur bien équipée mais attention à la sortie : il ne faut pas aller tout droit au-dessus du dernier spit à la sortie des difficultés bien que celui-ci semble l'indiquer. Le relais est à droite au bout d'une rampe ascendante.
On est alors sorti du difficile sur le papier mais il ne faut pas s'enflammer. Après une longueur en 4 peu soutenue, vient un passage en 6a où il faut un peu engager entre les points. Pour cette longueur, comme d'ailleurs pour la sortie du 6c, un petit jeu de coinceurs sera le bienvenu. Ne pas oublier également quelques sangles.
Summit. La lumière décline et il reste encore la traversée des arêtes, facile et que je connais par coeur mais avec pas mal de manip.
En résumé, beaucoup d'ambiance dans cette escalade atypique qui réserve des vues splendides mais rien de bien transcendant concernant la gestuelle pure de l'escalade.
Publié le 13 Juin 2011
Aujourd'hui, nous partons pour une petite balade en famille du côté du col de la Charmette. J'aime beaucoup cet endroit que je surnomme le "frigo" de la Chartreuse. Il y fait toujours frais et le site est appréciable par grosse chaleur. Si on considère que l'on perd entre 0,5 et 1°C par tranche de 100 mètres de dénivelé, le col de la Charmette situé à 1250 m d'altitude est théoriquement 5 à 10°C plus froid que Grenoble. Et bien aujourd'hui encore, le côté frigo s'est vérifié. 27°C en bas aurait dû nous donner un minimum de 17°C. Il n'en est rien. Arrivés au parking, le thermomètre affiche 14°C !
Il faut donc s'habiller un minimum mais une fois en progression, on se retrouve en mode tee-shirt (sauf Emie qui fait sa sieste dans le porte-bébé). Cette vieille vielle forêt est aussi riche en essences qu'en faune diverse et variée. On en profite pour se régaler de la flore et identifier les empreintes rencontrées dans le sol. Des traces de cerf mais aussi de chevreuil ou de chamois.
Petite pause à la cabane de la fontaine Claire.
L'occasion de vous montrer cette même cabane à un autre moment de l'année, symétrique dans le calendrier. Je peux vous dire que dans ces moments, on se croirait au fin fond du Canada.
On se croirait très "loin du monde" ici. D'autant que le parking de la Charmette était bien plein et nous n'avons pas croisé un seul bipède sur ce petit circuit forestier sans prétention d'environ 4,5 km.
Publié le 12 Juin 2011
Sur une idée de Pascal Sombardier dans "Vertiges d'en haut", ed. Glénat, me voici parti ce matin sur les balcons du Pic Saint-Michel, versant est du Vercors. Un petit air frais, de l'humidité, et ça promet quelques beaux décors.
J'ai suivi à la lettre le topo de Pascal en choisissant le balcon supérieur (toujours plus haut ?) parce qu'annoncé comme plus scabreux donc plus intéressant pour qui recherche des itinéraires "casse-gueule".Les décors sont parfois fantomatiques avec les bancs de brouillard qui s'accrochent aux parois. Certaines sont d'ailleurs de fort belle allure. Peut-être de futures voies d'escalade majeures à tracer dedans, d'autant que l'approche par Lans-en-Vercors puis en rappel ne doit pas être si pire.
Au pied de celles-ci se situe le principal danger de cet itinéraire en traversée : les chamois et bien sûr, les pierres qu'ils projettent vers l'aval lors de leurs déplacement. Il faut être très vigilant. L'essentiel du parcours se situe sur des sentes à chamois, relativement commodes sauf en quelques passages où de raides pentes d'herbe interdisent le moindre faux-pas. Il y a également un passage dans un couloir raide qui peut s'apparenter à du petit 3 en escalade, d'autant qu'avec les baskets et les pieds pleins de terre, ça glisse ! La prudence est donc encore de rigueur.
Le passage le plus "craignos" se situe à la fin du balcon supérieur : une vire terreuse exposée descendante. Plutôt que de prendre la banquette horizontale conseillée dans le bouquin et bien expo en solo, j'ai posé une main courante (deux fois 7 mètres avec ma ficelle de 15 m) sur deux arbres pour descendre intégralement la rampe. Et ça passe très bien ainsi.
Retour à dix heures au bercail. En prenant le temps de chercher un peu l'itinéraire, de faire quelques images et de profiter du paysage, ça se boucle en trois petites heures et c'est très très beau !
Publié le 11 Juin 2011
On continue le tour des sites d'escalade proches de Grenoble. Aujourd'hui, c'est grimpe en famille et entre amis sur le petit rocher de l'Albenc, près de Vinay, sur les conseils de Brigitte. Compte tenu des températures fraîches et du ciel bâché en montagne, c'est la destination parfaite. Une fois sur place, pas un chat et des abords de falaise rassurants pour laisser évoluer les tous petits.
On commence à être rôdés lorsque l'on a un enfant de moins de 5 ans à faire grimper, et un autre qui marche à peine. Le mieux est d'être au moins 3 ou 4 adultes. Un assureur, un qui grimpe à côté de l'enfant pour le conseiller et le rassurer et un ou deux autres dispo en bas au cas où il y en aurait besoin pour les autres enfants.
Pour la technique de descente, au début, l'enfant risque de ne pas vouloir/savoir se mettre en tension sur la corde pour la moulinette. Du coup, l'adulte monté à côté s'encore à 50 cm de l'enfant et descend en le prenant dans ses bras ou en accompagnant ses mouvements.
Sur ce site, il y a trois lignes de 3 de huit mètres de haut pour les premiers balbutiements mais on trouve aussi, sur la face sud du rocher (nous n'avons pas exploité la face est plus "dalleuse"), des lignes allant du 5a au 6c pour les plus grands.
La plus haute (un très joli 5b un poil patiné) a été réalisée avec une corde de 40 mètres et il restait un peu de rab. Cette partie de la falaise n'excède donc pas les 18 mètres.
Pour finir, histoire de rendre la séance encore plus ludique, l'installation d'une petit tyrolienne a permis un nouveau jeu avec le matériel.
Que ce soit les tous petits (Emie et Léo) qui jouent au sol et contemplent les vaches du pré voisin, les à peine plus grandes (Julia et Stella) qui s'initient à l'activité, Cécile qui n'avait grimpé qu'une seule fois il y a fort longtemps, Val et Nico qui se sont fait plaisir dans quelques lignes et votre serviteur qui "chapotait" tout ça, on peut dire sans qu'on a passé un excellent moment sur ce petit bout de rocher, à recommander sans hésiter dans ce cadre-là.