chartreuse

Publié le 12 Mai 2022

Comme chaque année, j'aime bien me poster une ou deux matinée à l'affût du tétras-lyre. Après avoir beaucoup appris sur cette espèce entre les printemps 2013 et 2017, je ne cache pas que la motivation n'est plus la même car on reste toujours sur le même sujet et un sujet connu. Il n'empêche que le plaisir est intact ; cela me permet aussi de tirer quelques conclusions sur les populations d'oiseaux qui s'effondrent malgré les mesures mises en place.

En effet, sur trois places de chant suivies depuis une dizaine d'années, toutes sont passées d'une dizaine à trois coqs au maximum. J'entendais déjà parler de cette baisse catastrophique des effectifs à la fin des années 90. Je serais curieux d'en faire la comparaison avec aujourd'hui. Il y a probablement un facteur de dérangement hivernal prépondérant mais cela reste hypothétique. A titre personnel, je dérange très rarement des coqs en hiver (par chance ?) mais même accidentellement, multiplié par le nombre de randonneurs (en forte augmentation...). Faudra-t-il en arriver à des règlementations (sévères) de zones ? Pour la survie de cette espèce, peut-être mais je ne suis pas sûr que ce soit simple à mettre en place (et accepté). Par ailleurs, il y a sans aucun doute du "prélèvement" involontaire (à la belle saison, donc notamment des jeunes oiseaux) par les (très nombreux) chiens des randonneurs non tenus en laisse. Sans doute aussi un facteur climatique (régularité des printemps complètement pourris, au moment des naissances). Quant à la chasse, même si elle reste anecdotique (pas partout et prélèvements très faibles), elle s'y ajoute et on peut noter les comptages (en vue d'ouvrir ou non la chasse) réalisés par les chasseurs de la pire façon qui soit : au chien et sur les places de chant : dérangement total en pleine période de reproduction !

Après les mauvaises nouvelles climatiques (fonte des neiges record cette année), voici les mauvaises nouvelles concernant cet emblème de notre biodiversité alpine. C'est pourquoi, malgré la petite baisse de motivation de ma part, je mesure la chance que j'ai de pouvoir contempler ces oiseaux de près aujourd'hui. J'en profite pour rappeler les règles pour les photographes ou observateurs même sans appareil photo :
- repérage a priori des places de chant, à distance puis sur place mais après 9h du matin pour peaufiner l'emplacement
- installation sur place (à proximité, pas en plein milieu de la zone, et si possible à proximité d'un arbre ou d'un arbuste) avant l'arrivée des oiseaux : soit très tôt le matin (4h), soit en arrivant la veille au soir
- tente affût obligatoire pour masquer intégralement les mouvements (filets de camouflage à proscrire)
- départ de l'affût après les oiseaux, en général, après 9h

En attendant, quelques images de ce beau moment

Toujours sympa d'y être la veille au soir. Tente Tragopan V5 avec extension pour dormir. Matelas Nemo Tensor insulated (pour l'isolation sur neige, pas eu besoin vu l'avancée de la fonte)
Toujours sympa d'y être la veille au soir. Tente Tragopan V5 avec extension pour dormir. Matelas Nemo Tensor insulated (pour l'isolation sur neige, pas eu besoin vu l'avancée de la fonte)

Toujours sympa d'y être la veille au soir. Tente Tragopan V5 avec extension pour dormir. Matelas Nemo Tensor insulated (pour l'isolation sur neige, pas eu besoin vu l'avancée de la fonte)

Les visiteurs : grive draine (il faisait quasi nuit ; image à 10000 ISO 1/6è seconde au 500 mm), merle à plastron femelle et mâles
Les visiteurs : grive draine (il faisait quasi nuit ; image à 10000 ISO 1/6è seconde au 500 mm), merle à plastron femelle et mâles
Les visiteurs : grive draine (il faisait quasi nuit ; image à 10000 ISO 1/6è seconde au 500 mm), merle à plastron femelle et mâles
Les visiteurs : grive draine (il faisait quasi nuit ; image à 10000 ISO 1/6è seconde au 500 mm), merle à plastron femelle et mâles

Les visiteurs : grive draine (il faisait quasi nuit ; image à 10000 ISO 1/6è seconde au 500 mm), merle à plastron femelle et mâles

Les tétras-lyres
Les tétras-lyres
Les tétras-lyres
Les tétras-lyres
Les tétras-lyres

Les tétras-lyres

Primevère oreille d'ours

Primevère oreille d'ours

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #tétras-lyre, #animaux

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Publié le 10 Mai 2022

Depuis que j'habite au pied, je ne suis jamais allé aussi peu à la dent de Crolles qu'en 2021. Et seulement une fois cet hiver à skis.

Et là, deux fois en une semaine, parce que la Dent reste une randonnée incontournable (et magnifique) de ma région et aussi parce que je n'ai pas envie d'aller plus loin après les kilomètres de voiture des vacances précédentes.

Boucle classique : pas de l'Oeille - sangle de la Barrère, que je trouve beaucoup plus intéressante que le retour par le plateau du versant nord. Du monde au sommet, même le soir, avec énormément de parapentistes et un groupe de base-jumpers. Faut dire qu'il n'y avait pas un pet de vent. A noter que j'ai récupéré des vêtements oubliés (veste + pantalon + t-shirt, probablement à l'un des base-jumpers => me contacter pour les récupérer).

L'itinéraire du trou du Glaz est quasi totalement déneigé mais reste ultra gras. La fonte des neiges est ultra rapide avec les chaleurs actuelles. Cela se voit du jour au lendemain. Au final, en terme d'avancée de déneigement, 2022 est en passe de devenir la plus mauvaise année depuis 2012, la deuxième plus mauvaise depuis... 2002 ? Au-dessus de 2000 mètres, on note en effet un enneigement digne d'un début juin, avec des cumuls pas folichons là où la neige demeure. Les randonneurs à baskets apprécieront, maigre consolation.

Retour à la Dent
Retour à la Dent
Retour à la Dent
Retour à la Dent
Retour à la Dent
Retour à la Dent

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #randonnée sportive, #nivo-météo

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Publié le 7 Mai 2022

Balades en plaine ou en montagne : une semaine agitée avec des averses, des bourgeonnements fréquents sur les massifs apportant du brouillard et des températures de saison en plaine.

Les limites d'enneigement ont bien reculé en quinze jours : les faces sud sont désormais déneigées  jusque vers 2000-2200 mètres en continu ; au-dessus, on peut espérer trouver des langues de neige dans les talwegs. En versants nord, la neige reste présente en continu sur Chartreuse - Belledonne à 1700 m environ. Entre cette limite d'enneigement et le cumul restant au-dessus, on peut considérer ces conditions comme celles d'une fin mai pour une année normale.

En plaine, le printemps touche à sa fin et la végétation approche de son maximum. La migration des oiseaux se poursuit ; j'ai pu observer pas mal d'ardéidés de passage (hérons pourprés, garde-boeufs, bihoreau...).

Retour aux fondamentaux, ceux des évasions à côté de la maison, en attendant les projets de l'été.

Le printemps débute tout juste là où la neige vient de fondre

Le printemps débute tout juste là où la neige vient de fondre

Héron garde-boeuf puis pourpré "escorté" par une corneille noire.
Héron garde-boeuf puis pourpré "escorté" par une corneille noire.

Héron garde-boeuf puis pourpré "escorté" par une corneille noire.

Faucon crécerelle (mâle)

Faucon crécerelle (mâle)

Petit gravelot

Petit gravelot

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #animaux

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Publié le 10 Avril 2022

C'est une partie de notre département que je ne connais pas. Je suis déjà allé au lac de Paladru il y a fort longtemps ; je passe régulièrement sur l'ouest Chartreuse (vallée du Guiers Mort) mais jamais entre les deux. Des contraintes alpines avec les filles (baisse de motivation pour le ski - elles veulent passer à autre chose avec le printemps ; risque nivologique que je juge trop important en altitude, qualité de neige moyenne sous 2000 m ; dénivelé pas trop long à trouver (casse-tête) ; pas envie de faire beaucoup de voiture etc) font que c'est l'occasion de faire une sortie à vélo sur ce secteur, un peu du même style que celle-ci faite en face l'année dernière.

Au final, un bien beau circuit, juste ce qu'il faut pour elles en terme de distance/dénivelé, les jambes commençant à tirer sur la fin. Rappelons que nous ne sommes pas équipés en vélo route car nous aimons emprunter aussi des chemins non goudronnés, parfois un peu pierreux d'ailleurs, et que nous affectionnons particulièrement le vélo itinérant (à petite dose) et qu'il fallait faire un choix de matériel (unique) bon marché. Je considère que dans ces conditions, ce genre d'étape représente déjà un bel effort et en plus, on a vraiment l'impression d'un micro-voyage.

L'essentiel se passe sur de petites routes peu passantes sauf la traversée de Chirens et les gorges de Crossey.
Saint-Etienne-de-Crossey - Saint-Joseph-de-Rivière - Saint-Laurent-du-Pont - Entre-Deux-Guiers - Miribel-les-Echelles - Saint-Geoire-en-Valdaine - Monferrat - Paladru - Charavines - Chirens - Saint-Nicolas-de-Macherin - Saint-Etienne-de-Crossey. 72 km ; 900 m de D+/D-

Via Chartreuse (Herretang)

Via Chartreuse (Herretang)

Montée à Miribel

Montée à Miribel

Dernière petite côte avant de descendre sur Saint-Geoire

Dernière petite côte avant de descendre sur Saint-Geoire

Descente sur Saint-Geoire : de petits hameaux sympas

Descente sur Saint-Geoire : de petits hameaux sympas

Saint-Geoire-en-Valdaine, pause du midi
Saint-Geoire-en-Valdaine, pause du midi

Saint-Geoire-en-Valdaine, pause du midi

Montée paisible et douce vers Montferrat
Montée paisible et douce vers Montferrat

Montée paisible et douce vers Montferrat

Lac de Paladru ; voie verte parallèle en rive gauche
Lac de Paladru ; voie verte parallèle en rive gauche

Lac de Paladru ; voie verte parallèle en rive gauche

Encore de petites routes entre Charavines et Chirens

Encore de petites routes entre Charavines et Chirens

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #vélo

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Publié le 27 Mars 2022

Depuis quelques jours, on perd un peu la tête. La neige est encore présente en montagne mais les fronts de neige reculent. Nous avons pu le vérifier avec les copains lors d'une nouvelle sortie tests skis (de rando 2023) sur le domaine des Sept-Laux qui prévoit cette année une clôture le 3 avril. Les températures sont montées assez fortement avec des maximales en plaine allant jusqu'à 24°C ! Ces conditions étaient bien perceptibles lors de notre sortie vélo depuis Albertville mais plus généralement un peu tous les jours lors de mes trajets quotidiens à vélo ou de suppléments sportifs sur les balcons de Belledonne, notamment pour aller chercher des cordelettes de kevlar chez Pierre Gignoux Carbon Ski Boots. Les oiseaux chantent fort ; les premiers nids en constructions ont été repérés. Les premiers migrateurs aussi (hirondelles de rocher et milans noirs depuis un moment, passage de milans royaux et cigognes blanches...). On a déjà ressorti les baskets en moyenne montagne comme par exemple lors de cette belle virée au pas Guiguet du côté du Saint-Eynard, itinéraire astucieux qui se faufile entre les barres rocheuses pour sortir sur la crête.

Pour autant, on nous annonce une baisse de températures maximales de l'ordre de 15 degrés d'ici vendredi ! Autant dire avec de la neige en moyenne voire basse montagne. Bref, le fameux "petit hiver" auquel on est habitué en quasi continue chaque année (sauf en 2020) depuis dix ans (et pas si rare les années précédentes). Peut-être de quoi finir la saison de ski sur deux ou trois belles sorties parce qu'en ce qui me concerne avec les conditions actuelles, quand bien même elles demeurent favorables avec une neige qui se skie facilement et sans danger (d'avalanche), j'étais prêt à bâcher. Un début d'année 2022 fort original ; heureusement que le calendrier est là pour nous rappeler quel jour on est !

Pas Guiguet
Pas Guiguet
Pas Guiguet
Pas Guiguet
Pas Guiguet

Pas Guiguet

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo, #Chartreuse, #randonnée sportive

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