escalade-alpi

Publié le 16 Septembre 2019

Non ; nous ne sommes pas au centre de Grenoble mais sur un nouveau site d’escalade sorti de terre à Saint-Egrève. Tout d’abord, on ne peut qu’applaudir le travail des ouvreurs, Bernard Adourian et Henri Ligozat pour ce travail de titan. Ces « petits » sites (30 m pour les voies les plus longues quand même), redynamisent le coin dont les (très belles) dalles ont souffert de l’usure des chaussons. Les voies sont belles, surtout dans la seconde partie avec les habituels trous du secteur. Les départs sont bloc mais sans risque en raison de l’équipement généreux. On peut quand même s’interroger sur ce type d’équipement qui s’apparente à ce que l’on retrouve en salle, Ne risque-t-on pas d’habituer le grimpeur à un excès de sécurité et ne pas le former à l’espacement habituel entre les points ?

Pour le reste, on note un manque de continuité dans l’escalade ; en général, la ligne se joue sur trois à quatre mouvements. Nous avons fait :

- Moulin des Acacias (6a). Se joue au départ.

- Auprès de mon arbres (6a+). Départ malin avec l’arbre puis passage délicat à mi-hauteur

- Laisser passer la chrysomèle noire (6b). Le passage clé est bien fin.Très belle ligne

- Fontus, dieu des sources (6b+). Passage bloc au départ puis un pas technique à mi-hauteur.

- La lutinière (6c+). Départ du style de la précédente puis se joue en quatre mouvements précis sur petites arquées (et un bac) dans le mur blanc. Pas facile à vue.

Merci encore pour ces belles créations qui permettent de nous exprimer après le boulot. Actuellement, on grimpe jusque vers 20h00 sans avoir besoin de sortir la lampe.

Jardin de ville

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Chartreuse

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Publié le 15 Septembre 2019

Comme on est dans le coin et que la veille, les filles ont beaucoup marché, je propose aujourd'hui un peu de grimpe avec une approche minimaliste histoire de ne pas cramer au soleil de l'après-midi et de rentrer tôt pour bosser et faire les devoirs.

On commence par une petite voie de trois longueurs sur le site d'escalade de Saint-Sorlin-d'Arves. Une petite falaise plutôt agréable, bien préparée pour apprendre. On remet ça ensuite dans la via ferrata, courte et facile mais avec quelques passages aériens. Les filles ont regretté que je ne possède pas de poulie pour la tyrolienne finale.

Attention au retour, la route descendant sur Saint-Jean-de-Maurienne est fermée pour travaux et le GPS (Waze) ne l'indique pas ! Je me suis fait avoir d'autant que le panneau indiquait "route barrée à 2km". Je suis allé voir, ce n'était pas loin et comme ce n'était pas fermé à 2 km et que le GPS confirmait, j'ai poursuivi, pensant qu'elle était ouverte le week-end. Que nenni, elle est barrée beaucoup plus loin après plusieurs lacets. Demi-tour, re-lacets et beaucoup de temps perdu.

Moments simples mais forts
Moments simples mais forts
Moments simples mais forts

Moments simples mais forts

Un peu de grimpe
Un peu de grimpe

Un peu de grimpe

L'automne, c'est parti

L'automne, c'est parti

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #paysages, #nuitée, #Grandes Rousses

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Publié le 12 Septembre 2019

Je commence à bien les connaître. Faites un première fois il y a plusieurs années avec Jo, j’y étais retourné en 1994 en solo (Tour du Venetier) puis en décembre 2015 avec Candice et enfin il y a un mois avec Nico.

Ce matin, je pars tôt avec l’idée de passer sous heure. Je monte au petit jour à la fraîche jusqu’à l’attaque tranquillement après avoir fait le plein d’eau à Aiguebelle. Une heure après, j’attaque les arêtes, ayant mis casque et petit harnais léger et grignoté quelques graines.

Les passages s’enchaînent. Je shunte le premier rappel par de la désescalade et j’évite logiquement le bitonio en 4c. Arrive la partie la plus intéressante avec le rasoir puis le petit rappel vertical de 7m. Je poursuis jusqu’au rappel du pic Central. 20 m suffisent. Avec l’Escaper. Je shunte les deux rappels qui arrivent après la pointe suivante, de même que le tout dernier, l’ensemble se desecalade bien. Au final, il ne me reste que 27 m de rappel sur l’ensemble de la course. J’ai déjà trouvé comment m’affranchir de celui de 7m. Il restera celui du pic Central. Peu à peu, on apprend à connaître les itinéraires et à les optimiser. Et sinon, c’est passé en 56’50’´ exactement. Retour par l’Aigleton, les lacs du Venetier, Aiguebelle.

A noter quand même que les alentours du (nouveau) habert d’Aiguebelle laissent à désirer. Ce n’est pas parce que l’on est chez soi que tout est permis. Il suffit de voir les contraintes imposées par les municipalités quand on veut, par exemple, construire (ou simplement refaire la façade d’)une maison. Si le habert d’Aiguebelle a été refait avec goût dedans comme dehors, les alentours sont un vrai dépotoir : Algeco et pelle mécanique depuis plus d’un an, tuyaux, morceaux de plastique et surtout des terrassements non ré-engazonnés défigurant le paysage. Sans parler de tout le chemin défoncé à la pelle mécanique pour construire le refuge. Le plus vilain, ce n’est pas le chemin lui-même qui va peu à peu reverdir mais les énormes blocs laissés sur le côté donnant un aspect « carrière » au secteur. Après, peut-être qu’il n’y avait pas d'autre choix que de passer par ces désagréments et que le propriétaire a prévu la remise en état du site. Auquel cas mea culpa pour le jugement. Mais dans ce cas, il faudrait communiquer car j’entends beaucoup de randonneurs faire le même constat amer.

Bon et sinon le secteur est toujours aussi beau une fois dépassé Aiguebelle et ces arêtes une des belles courses faciles du massif, sans une longue marche d’approche.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Belledonne

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Publié le 11 Septembre 2019

Petit tour en Chartreuse avec les filles. La rentrée a modifié les rythmes comme à l’accoutumée ; aussi je n’insiste pas pur la Dent et on prend à gauche au col des Ayes pour un tour de Pravouta en passant par le sommet du roc d’Arguille qu’elles ne connaissaient pas. A noter que le sommet et ses pentes sont complètement massacrés par les moutons. Des millions de crottes, pratiquement plus d’herbe. Il a fallu redescendre pour se trouver un coin à peu près propre pour se poser. Il paraîtrait pourtant que les troupeaux entretiennent les montagnes...

On en profite pour faire un peu de bloc ; il y a de quoi jouer dans le secteur. Belle lumière, les véritables ambiances d'automne sont imminentes. On s'en délecte d'avance. Retour par le habert et le versant ouest.

Balade récréative et ressourçante.
Balade récréative et ressourçante.
Balade récréative et ressourçante.

Balade récréative et ressourçante.

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade, #escalade-alpi, #Chartreuse

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Publié le 5 Septembre 2019

Soirée du jeudi pour la reprise de nos escalades avec Candice et virée au désert de l'Ecureuil, site désormais incontournable pour l'escalade autour de Grenoble et très pratique d'accès. A 17h, nous sommes équipés au pied des voies et nous avons trois heures devant nous.

Nommé ainsi en parallèle du désert de Jean-Jacques Rousseau juste à côté ou encore du Petit Désert, autre site d'escalade proche, le désert de l'Ecureuil s'est développé récemment sous l'impulsion de l'ECI et notamment de Hervé Rondeau qui, avec un peu de bricolage certes, nous a offert un des plus beaux sites du secteur pour les grimpeurs de niveau 6+. Et très récemment un autre secteur, que je n'ai pas encore eu l'occasion d'explorer, le désert des Froussards, vient de voir le jour.

On pourrait aussi parler de désertion. Celle des équipeurs. Car ces sites, qui nous permettent à tous de grimper, demandent de l'entretien. Au désert de l'Ecureuil, j'ai déjà pu noter une usure de certains maillons rapides. Il faut également entretenir régulièrement les chaînes, les points... Si à la base, le travail est bénévole de la part des ouvreurs, il y a normalement une compensation : le financement du matériel par les associations et les ventes de topos. Cet équilibre aujourd'hui est menacé par internet. Internet va devenir de plus en plus présent et c'est une bonne chose sur de nombreux points. Mais si le financement de l'équipement et de l'entretien se réduit, on parviendra tout ou tard à une désertion de ces sites.

Alors que faire ? Voici quelques propositions 
- Acheter les topos des secteurs sur lesquels vous allez grimper. Pour les topos de grandes voies, au moins ceux faits par les ouvreurs les plus actifs des massifs. Dites-vous bien que ce sont ces bases de données qui ont servi à alimenter toutes les autres.
- Adhérer au moins à une association, si possible locale.
- Sur le terrain, ne pas faire de moulinettes sur les maillons mais sur un mousqueton à vis personnel ; seul le dernier qui monte utilise le maillon ou l'anneau. Cela augmente grandement la durée de vie des équipements.
- Concernant les bases de données internet collaboratif type c2c, prendre le temps de bien renseigner le nom des ouvreurs des lignes et de mentionner les topos correspondants pour les grandes voies. S'abstenir de décrire précisément les sites de couennes labellisés FFME
- Boycotter les topos électroniques "pirates" qui arrivent peu à peu sur le marché comme Topotopclimbing.
- Et pour ceux qui souhaiteraient faire/mettre à jour leur topo d'escalade, de sites dits "sportifs" ou de grandes voies, la qualité reste un gage de réussite. Se limiter à la description des voies est désormais insuffisant. Il faut une belle iconographie. Des interviews d'acteurs des secteurs concernés, des commentaires sur l'historique, des commentaires culturels, des commentaires connexes, des réflexions sur nos pratiques. Bien évidemment, cela demande des compétences allant au-delà de l'escalade mais je reste persuadé que si un livre (ou pourra appeler cela un livre plus qu'un topo) répond à ce cahier des charges, il a alors de beaux jours devant lui.

PS : En 2010, j'ai écrit Belledonne Escalade. N'étant pas équipeur, on pourra y trouver un problème de discours entre ce billet et l'ouvrage. Pourtant, tout cela reste en phase à mes yeux. Ce sera l'objet du prochain billet.

Candice au désert de l'Ecureuil

Candice au désert de l'Ecureuil

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Vercors

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