Publié le 25 Juillet 2012
Troisième jour avec Joël et troisième massif. Après le Dévoluy et les Ecrins, nous voici en Belledonne versant Maurienne, un versant sur lequel je viens si rarement. L'idée est de faire moins d'escalade pour mon acolyte mais davantage de "montagne". En attendant la belle journée du lendemain, je propose d'aller voir quatre longueurs équipées par Manu Pellissier et, si les orages de l'après-midi veulent bien tarder, de poursuivre par les arêtes.
La voie chercvhe son chemin dans cette facette ruinée. Une première longueur en dalle puis de la marche en terrain "chamois" pour aller chercher un beau dièdre. Si L1 est à jeter et même dangereuse compte tenu de la conjonction passages expo/rocher délité, le dièdre en (bon) 6b est vraiment classe malgré le lichen.
La suite est toujours aussi facultative mais il vaut mieux être là que de remonter l'inintéressant couloir herbeux de la rive gauche. Une arête lichéneuse en 3 puis une dernière longueur en petit 5.
Avis aux éventuels futurs prétendants de cette voie nommée "avec vue sur ma mère" (voir le site de Xavier Dorel) : ce n'est pas majeur et même tiré par les cheveux mais c'est une jolie façon d'aller au sommet du Grand Miceau. A mon avis, il faut donc venir ici dans l'unique but de gravir le sommet, éviter L1 (on a nettoyé mais il en reste encore) dans laquelle il faudrait bien trois goujons de plus pour être un peu plus tranquille et attaquer les belles dalles faciles à droite pour rejoindre directement le dièdre de L2. Certes, il est difficile et sans rapport avec le reste mais il est équipé béton et on peut, en plus, rajouter des coinceurs si on veut diminuer l'obligatoire.
Malgré le ciel déjà menaçant à la mi-journée, on poursuit par les arêtes, d'abord en solo pour aller vite (quelques passages de 3 maxi) puis en sortant la corde sur une partie aérienne.
Là où il faut voir que l'ensemble de la course vaut le déplacement, c'est qu'on n'a d'abord croisé personne. Les vues sont splendides sur la basse Maurienne et puis, on est entouré d'oiseaux, et pas des moindres. Des vautours en veux-tu en voilà, dont certains viennent nous frôler à quelques mètres. Puis c'est au tour de l'aigle royal, puis du gypaète qui rase la falaise à dix mètres de nous. Une spectacle dément.
Si on venait à tomber dans l'abîme, on serait vite nettoyés !
Quelques passages aériens.
D'autres en équilibre.
Après avoir donc gravi en quelque sorte l'arête nord-est (Cuchet) et être passé d'abord par le sommet est puis le ouest, on attaque la descente par l'arête nord-est jusqu'au col de la Grande Moutonnière avant de piquer sur les névés du versant est jusqu'au petit lac coté 2233.
Aux alentours de celui-ci, on trouve d'ailleurs un fort beau granit parfois bien travaillé.
C'est un peu loin comme approche mais il aurait sans doute quelques belles longueurs d'escalade à équiper dans ce secteur.
Une troisième belle journée en montagne où il est possible de faire tellement de choses différentes !