norvege

Publié le 16 Juillet 2022

Deuxième jour et on part au sec avec des conditions un poil meilleures que la veille : la pluie est très fine et le brouillard se situe au-dessus de notre itinéraire. Cela reste très humide. Les pieds résistent un peu plus longtemps que la veille cependant. Le fait d'être en 'altitude' (300 - 500 m) rend la végétation moins luxuriante et plus rase. Cependant, les conditions restent délicates. Le bonus du sommet d'Hermanndalstinden en aller-retour et en mode léger ne sera pas d'actualité : nous plongeons vers Forsfjorden. Durant cette descente qui s'avèrera moins craignos que ce que nous pensions trouver, nous croisons deux Norvégiennes qui semblent connaître le coin par cœur. Elles nous déconseillent d'essayer de rejoindre Vindstad en longeant le lac. Pour elles, c'est très dangereux et cela ne passe pas. En plus avec ces conditions... Elles nous disent d'appeler un bateau qui viendrait nous chercher à Forsfjord. Pourtant, il y a une trace sur Opentopo. On essaie quand même. Fougères trempées jusqu'au ventre. Demi-tour. Prêts à abdiquer mais dans un souci de certitude, on finit par trouver un bout de trace qu'on suit. Elle semble bien longer la rive gauche du fjord comme prévu. Finalement, nous débarquons à Vindstad au bout d'une heure trente (pour trois kilomètres...). Ca passe !!

L'ancienne école est devenue un café. On se restaure et on profite du chauffage pour faire sécher le matériel. La météo s'améliore. Il n'y a pas de bateau pour Kjerkfjorden avant demain (logistique obligatoire cette fois). Nous profitons du rab de temps pour aller bivouaquer sur la plage de Buneset.

Première partie jusqu'à Forsfjorden
Première partie jusqu'à Forsfjorden
Première partie jusqu'à Forsfjorden
Première partie jusqu'à Forsfjorden
Première partie jusqu'à Forsfjorden

Première partie jusqu'à Forsfjorden

Traversée jusqu'à Vindstad
Traversée jusqu'à Vindstad
Traversée jusqu'à Vindstad
Traversée jusqu'à Vindstad

Traversée jusqu'à Vindstad

Vindstad
Vindstad
Vindstad
Vindstad

Vindstad

Buneset
Buneset
Buneset

Buneset

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Rédigé par lta38

Publié dans #Norvège, #randonnée sportive, #paysages, #nuitée

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Publié le 15 Juillet 2022

La journée a commencé par une petite marche entre l'aéroport de Bodø et le départ du ferry. Aéroport, ville et port sont très proches ; tout se fait très bien à pied. Pluie continue durant le trajet. Arrivés à Moskenes après une traversée mouvementée, on attaque directement dans le dur avec le poncho. Le sentier est un véritable ruisseau. On fait tout pour éviter d'avoir les pieds trop mouillés mais c'est vite peine perdue. Le bivouac envisagé au départ, bien au-delà de la cabane Munkebu est oublié ; on vise la cabane. Le dépaysement est garanti. Que d'eau ! Heureusement, la visibilité reste correcte. Au bout de 2h15 de marche, on arrive à la cabane dans laquelle nous serons huit en tout. Partis à 16h (heure d'arrivée du ferry), on se contentera de cette première étape tronquée. Grand confort à l'arrivée. Nous serons au sec pour démarrer le lendemain.

Traversée des Lofoten. J1. Moskenes - Munkebu. 13 km
Traversée des Lofoten. J1. Moskenes - Munkebu. 13 km
Traversée des Lofoten. J1. Moskenes - Munkebu. 13 km
Traversée des Lofoten. J1. Moskenes - Munkebu. 13 km
Traversée des Lofoten. J1. Moskenes - Munkebu. 13 km

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Rédigé par lta38

Publié dans #Norvège, #randonnée sportive, #paysages, #nuitée

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Publié le 14 Juillet 2022

Me voici de retour ici pour la sixième fois, très attiré par ce mariage entre l'eau et la montagne. L'eau, nous allons en boire... mais c'est une autre histoire !

Avant même d'aborder le séjour, voici quelques considérations générales.

- Le lieu. Les Lofoten. Un peu trop touristiques à notre goût (il y a plus tranquille en Norvège) mais notre façon de les aborder nous fera globalement éviter les aires de camping-cars et les attroupements.

- L'objectif. Deux temps. Un premier pour traverser (à pied) la plus grande partie de l'archipel (entre Moskenes et Svolvær, points d'arrivée des deux ferries depuis Bodø) puis un second pour réaliser quelques "one shot" sur la partie la plus au sud et visiter l'île de Værøy.

- Partie 1. Prévue sur 9 jours et annoncée exigeante, nous tablons sur deux jours de moins si météo favorable (le but n'étant pas de faire un chrono - nous restons en mode contemplatif). Au final, malgré une météo peu favorable, nous aurions même la possibilité de le faire en six jours mais nous profiterons de cette avance dans une cabane dont la Norvège a le secret, juste avant l'arrivée à Svolvær. Nous verrons ça un peu plus tard. Le sens prévu sera l'inverse du sens habituel car le ferry Bodø-Svolvær est payant (et pas donné) alors que le Bodø-Moskenes-Værøy-Røst est gratuit pour les piétons. Nous comptons sur l'auto-stop pour revenir depuis Svolvær.

- Partie 2. Randonnées avec bivouacs au-dessus de Reine et de Å puis tour de l'île de Væroy avec traversée du Håheia par l'arête ouest. Nous utiliserons deux ferries pour cela : un pour Moskenes - Værøy et un pour rentrer (Værøy - Bodø via Røst).

- Le voyage. Question existentielle. Avion ou pas avion ? Les Lofoten restent accessibles en voiture ou en train mais il faudrait disposer d'une semaine supplémentaire. N'ayant que quinze jour, ce sera l'avion. Quand on voit l'état de nos montagnes (glaciers et plans d'eau) en cet été qui semble s'apparenter à celui de 2003 pour la température et à l'année 1976 pour la sécheresse (été qui s'annonce comme historiquement catastrophique), on peut se demander s'il est raisonnable de prendre encore l'avion aujourd'hui. Vaste débat dans lequel je n'irai pas très loin ici car mélangeant des émotions, des convictions, avec des raisonnements qu'on peut prendre par tous les sens, chacun raisonnant souvent dans le sens qui l'arrange... Par exemple, le fait de savoir que mon empreinte "kérosène" moyenne à l'année sur près de cinquante ans est égale à la moitié de celle d'un Français (en moyenne) aujourd'hui me soulage dans un sens ; dans un autre, ce qui est fait est fait et nous ne pouvons "jouer" que sur ce qui reste à (ne pas) faire. Bref, débat interminable. Ce sera l'avion comme je le fais en moyenne une fois par an ces dernières années sur des vols de moyenne distance (ici avec la compagnie Norwegien sur vol Genève - Oslo - Bodø).

- La logistique. Un sac à dos chacun et basta. Pas de location sur place, pas de voiture. Un des deux sacs ira dans la soute avec le matériel qui n'irait pas ailleurs (bâtons, couteau, réchaud... ) et du même coup, rempli des affaires les plus lourdes ; l'autre en cabine doublé d'un bagage à main (genre petit sac en tissu fin de quelques grammes qui sera ensuite mis dans le sac à dos).

- Le matériel. Un sac à dos 45 litres, une tente deux places légères (Nemo Hornet 2P à 1100 g tout compris avec les piquets), un sac de couchage 0°C confort, un matelas bien isolant (Nemo Tensor Insulated), 3 t-shirts, 2 pantalons, 1 short, 1 polaire, 2 mérinos manches longues, 1 doudoune, 1 coupe-vent, 1 poncho, 3 paires de chaussettes, 4 slips/culottes, 1 bluff, 1 casquette, 1 paire de lunettes de soleil, 1 paire de bâtons, 1 filtre à eau Katadyn Be Free, le tout par personne. Ajoutons 1 réchaud léger (Optimus Ceux), 1 bouteille de gaz 230 g (achetée en arrivant à Bodø), 1 popote en titane (110 g, 900 ml), 1 trousse de secours, 1 petit savon, 1 serviette légère, 1 bouteille en plastique (vide), brosse à dents, dentifrice. En plus, nous avions un petit carnet de notes, un peu de lecture, un jeu de cartes et mon matériel photo : canon EOS RP, 16 RF, 35 RF, 100-400 RF, batteries et paire de jumelles de poche Swaro, le tout pesant quand même  1800 g. (+ tel, papiers, câbles de charge...).

- Navigation. Uniquement sur smartphone (Norgeskart et Opentopomap). Les deux fonds de carte n'ont pas la précision de l'IGN mais sont suffisants si on reste sur les sentiers tracés ! Et ils sont complémentaires. Norgeskart est ultra claire mais tous les sentiers ne sont pas tracés. Opentopo permet d'avoir davantage de tracés mais est d'un brouillon abominable (quasiment illisible si on n'utilise pas une petite échelle). Attention quand même à la notion de "sentier" en Norvège. Bien souvent, ils se sont avérés équivalents aux sentes crées par les animaux dans Belledonne !!! Avec un problème : l'eau. Les sentiers peuvent être des ruisseaux, des tourbières, des bourbiers... Nous avons passé quatre jours sans pouvoir faire sécher totalement les chaussures, parfois remplies d'eau (au début, on est précautionneux, voire on les retire pour un passage mais on se rend compte que c'est rapidement trop contraignant si on veut avancer un minimum !!). Et ne pas trop envisager évoluer hors-sentier, sauf exception.

- Nuitée. Le bivouac est autorisé partout en Norvège à condition de respecter les lieux. A noter la règle (sauf autorisation du propriétaire évidemment) de rester à plus de 150 mètres d'une propriété. Il existe également de nombreuses cabanes (dites cabines ou hytter en Norvégien) en gestion libre. Le confort et la propreté sont maximales mais certaines sont fermées (et la clé DNT ne les ouvre pas ; sur Lofoten, c'est une clé spéciale) et dans tous les cas, le tarif reste élevé (souvent 40€ la nuit par personne pour les "Guest").

- Restauration. C'est globalement hors de prix pour nous, et encore plus dans les minis supérettes locales. Le café est souvent à 4€. Sur la traversée, il est possible de se ravitailler tous les deux à trois jours. Globalement, ayant sous-estimé nos capacités à avancer, nous avons toujours transporté trop de nourriture. A noter que nous avions pris quelques trucs de France pour pouvoir commencer directement sans perdre de temps à Bodø, et notamment quelques lyophilisés de la marque Trek'N Eat.

- Eau : nous avons presque toujours marché avec les gourdes vides et bu directement dans les lacs et torrents avec les filtres. Cependant, il faut quand même regarder, notamment aux endroits où on compte bivouaquer, pour peu que ce soit sur une crête. D'où l'utilité d'avoir en plus une bouteille vide pour éventuellement disposer de trois litres pour deux (dont la moitié pour le lyoph' du soir et le thé du matin) de 16h du soir à 9h du matin.

- La météo. Ça reste le cercle polaire. S'il y fait parfois 25 degrés, il ne faut pas trop y compter. Pour nous, cela aura oscillé entre 8 et 15, peut-être 17°C lors d'une journée. A noter qu'avec le jour permanent, la différence jour/nuit est assez faible. La différence ombre/soleil est en revanche flagrante. On passe du t-shirt à la doudoune en trois minutes. La frontale est totalement inutile. Cet été semble assez mauvais en Norvège occidentale. En même temps, la sécheresse sévit chez nous ; on peut comprendre que les perturbations passent au nord. Malgré tout, nous avons pu mener à bien tous nos projets avec 236 km parcourus à pied. C'est à suivre plus en détail.

Arrivée à Oslo

Arrivée à Oslo

Clochard dans l'aéroport

Clochard dans l'aéroport

Ici il fait toujours beau

Ici il fait toujours beau

Moskenes. Point de départ de la traversée
Moskenes. Point de départ de la traversée

Moskenes. Point de départ de la traversée

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Rédigé par lta38

Publié dans #Norvège

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Publié le 2 Mars 2020

Voilà ; c'est le moment de rentrer. L'histoire nous apprendra que le choix de venir en février était le bon. Au-delà des raisons qui m'avaient fait faire ce choix, il y en avait une autre insoupçonnée : le coronavirus. A une semaine près, nous aurions été obligé de rentrer prématurément. A deux semaines près nous aurions dû annuler...

Nous avions prévu de consacrer quelques heures à Tromsø. Une ville qui nous est apparue fort agréable. D'abord une adresse : le Huken pub. Merci Quentin pour l'idée. Les hamburgers sont délicieux. Et petite ambiance sympa. Ensuite, une visite dans la ville. Une le soir après le repas puis une le matin, histoire de rapporter un petit truc aux filles. Le tout sous de belles averses de neige. Quelle ambiance ! D'autant plus que cette année, en plaine, nous sommes passés à côté d'un vrai hiver.

Balade en ville le soir, le matin donc. Il restait la nuit. Et comme on avait deux avions à prendre durant lesquels nous aurons un peu de temps pour somnoler, autant écourter la dernière nuit arctique. L'histoire commence dans le camping où nous sommes. On met les peaux et on traverse au milieu des chalets pour rejoindre les pistes de fond puis de petites rues qui remontent les faubourgs. La quantité de neige est monstrueuse ici cette année. Jusqu'au départ du sentier menant à la gare d'arrivée du téléphérique. Une montée fort raide en forêt, sous l'éclairage de la ville. Dément ! Comme notre Bastille à Grenoble. En bien mieux : plus long, plus skiant et surtout, beaucoup plus enneigé !!!

A l'arrivée, on décide de poursuivre jusqu'à la bosse assez plate qui domine la gare d'arrivée. On aura quand même fait 600 m de dénivelé. La neige revient. Subitement. On sort les masques et zou, retour à la case départ. Avec même du bon ski.

Ainsi s'achève cette aventure norvégienne. La cinquième en ce qui me concerne dont la quatrième en hiver et à skis (2004, 2018, 2019 et donc 2020 + 2019 en été). Et très certainement pas la dernière !

Tromsø by night
Tromsø by night
Tromsø by night

Tromsø by night

La rando de la nuit
La rando de la nuit
La rando de la nuit
La rando de la nuit
La rando de la nuit
La rando de la nuit
La rando de la nuit
La rando de la nuit
La rando de la nuit
La rando de la nuit

La rando de la nuit

Dernier coup d'oeil
Dernier coup d'oeil
Dernier coup d'oeil

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Rédigé par lta38

Publié dans #Norvège, #ski-glisse, #paysages

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Publié le 1 Mars 2020

Non nous ne sommes pas en Argentine mais toujours en Norvège. Aujourd'hui c'est grand beau. Vous l'aurez compris, la journée se passera dans un paysage grand blanc (suite aux chutes de neige de la veille), enserré entre le bleu du ciel et celui de la mer. Ce sont tout particulièrement ces paysages qui m'attirent ici. Skier entre ciel et mer. La montagne et la mer ne sont si éloignées : ce sont les deux milieux sur/dans lesquels se pratiquent les sports d'engagement. Ce n'est pas que je snobe les autres sports, pas du tout, mais il faut reconnaître qu'un boxeur, un coureur automobile, un tennisman, un judoka, un perchiste (je dis "un" mais bien évidemment ce peut être tout autant "une"), peut stopper à tout moment son activité. Une fatigue brutale, une blessure. On peut dire stop et rentrer aux vestiaires. Les sports qui se pratiquent en mer et en montagne impliquent un engagement commun : il faut rentrer à la maison. Le mariage de ces deux décors est fantastique...

Nous reprenons ce qu'il reste de nos traces de la veille au-dessus de la cabane jusqu'à la même bosse à partir de laquelle la neige change de consistance. Du vent, il y en a eu. Il va falloir s'en méfier. Pour le coup, il fait froid, sans doute un bon moins quinze degrés, mais pas un poil de vent. Le paysage est somptueux. On s'engage naturellement sur le grand triangle blanc qui nous domine, en prenant soin d'éviter les zones à risque. La neige est dense. La trace exténuante. Au-dessus de 1000 mètres, la neige a colmaté toutes les brèches. Blanc sur blanc. Les rochers sont complètement plâtrés. L'antécime nous arrête ; il n'y a plus rien à skier au-dessus. Un couloir nous tend les bras. L'entrée est fort raide. Un gros bombé dont on ne sait pas ce qu'il va donner en terme de nivologie. La neige il y en a. Tout ça pour rejoindre ensuite un couloir dont la pente ne semble pas bien méchante. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Assurément non. Par ailleurs, quand bien même le couloir serait majeur, il n'y a pas lieu de prendre de risque inconsidéré. Nous redescendrons sans regret par la voie de montée.

Petit plaisir au retour : celui de faire sa trace en prenant droit au milieu du lac pour rejoindre la voiture "à vue de nez". Bingo pour le tracé qui rejoindra la route principale à trente mètres de la voiture. En revanche, quant à tracer une ligne droite, c'est raté. C'est un exercice intéressant par ailleurs. Essayez donc de tracer le plus droit possible dans un grand champ peu raide. Retournez-vous et vous verrez que la ligne ne ressemble à rien !

Neuvième jour de ski consécutif sur le secteur. Ce soir, nous serons à Tromsø après un dernier bas, un dernier coucher de soleil et toujours ce fabuleux décor.

Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!
Bleu, blanc, bleu !!!

Bleu, blanc, bleu !!!

Jægerssvatnet avant, pendant et après sa traversée
Jægerssvatnet avant, pendant et après sa traversée
Jægerssvatnet avant, pendant et après sa traversée

Jægerssvatnet avant, pendant et après sa traversée

Fin de journée sur les sommets de Lyngen
Fin de journée sur les sommets de Lyngen
Fin de journée sur les sommets de Lyngen

Fin de journée sur les sommets de Lyngen

La route vers Tromsø

La route vers Tromsø

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Rédigé par lta38

Publié dans #Norvège, #ski-glisse

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