paysages

Publié le 20 Septembre 2020

Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Petit à petit, l'homme grignote sa planète. Ce n'est pas comme si on n'était pas prévenu. C'est pourquoi, tout aménagement nouveau est de plus en plus soumis à une sévère règlementation. Ouf ! dira-ton ! Sauf que malheureusement, les décisions finales ne sont pas toutes dans la même logique et on sait bien que celui qui aura la force d'appuyer sur ses "bons" arguments en minimisant les négatifs aura plus de chance de réussir. Et cette force de communication, de persuasion... est souvent possible par la puissance financière. Fort heureusement, des gens n'hésitent pas à mouiller la chemise et prendre parfois le dessus sur les entrepreneurs. Cela reste rare mais pas impossible (cf aéroport ND des Landes, Center Parcs de Roybon).

Plus généralement la question mérite d'être posée ? Doit-on être systématiquement opposé à tout nouveau gros aménagement ? Oui et non. Oui parce qu'il y a urgence à stopper ce grignotage sur la nature. Non parce que l'espèce humaine doit s'organiser pour poursuivre sa vie. Alors quelle solution ? J'aime assez ce qu'on appelle le principe de compensation. Mais non pas une compensation en "achetant des points CO2" mais une véritable compensation sur le terrain. A titre d'exemple, une station de ski qui souhaiterait développer son domaine en construisant une nouvelle remontée mécanique devrait rendre à la nature une surface équivalente, par exemple en démantelant une autre partie de son domaine ou en rachetant (et démantelant) une autre station par un partenariat... etc. 

Il y a encore plus grave qu'un bâtiment ou une remontée mécanique qu'on pourra toujours démanteler un jour : une cicatrice quasiment impossible à combler. C'est bien ce qui menace le massif du Mont-Blanc encore aujourd'hui. Une route forestière de 14 kilomètres est en passe d'être créée. Outre la cicatrice visuelle dans le paysage, ce qui est déjà très grave dans un forêt balafrée par des aménagements plus ou moins anciens (remontées mécaniques, pistes forestières...), on note d'autres arguments dont ceux-ci :
- risque de pollution des sols par le revêtement goudronné prévu
- dérangement d'une espèce nicheuse emblématique et très en danger (extinction proche en France) : le pic tridactyle
- traversée de zones humides et cours d'eau
- apport de nuisances sonores en plus de celles de l'exploitant (4x4 en période de chasse, moto-cross...)

Tout cela pour permettre à de longs camions (grumiers) de faire ce qui est actuellement fait en tracteur.

Le dossier complet est à chercher sur cette page.

Les observations sont à transmettre avant le 8 octobre à cette adresse.

Petit aperçu sur cette carte :
- en jaune, une portion de route forestière qui sera recouverte du liant bitumé
- en bleu d'anciennes pistes forestières qui seront élargies et aménagées
- en rouge les sections entièrement nouvelles

Nouvelle menace sur le Mont-Blanc

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages, #humeur

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Publié le 9 Septembre 2020

Ce n'est pas la plus belle des vallées. Trop urbanisée avec une certaine anarchie architecturale. Trop cultivée de manière intensive avec ces horribles champs de maïs (une des plus vilaines céréales visuellement à mon goût ; qui plus est destiné à nourrir du bétail). Quelques grosses verrues visibles comme le nez au milieu de la figure depuis les plus hauts sommets (ST Microelectronics, Soitec, Grenoble Distribution...). Mais il faut bien que les gens vivent, mangent et travaillent. Et tout n'a pas forcément été pensé dès le départ pour être "beau", d'autant que la beauté reste subjective.

Mais c'est devenu "ma"vallée. Avec ses atouts. Au pied des montagnes. Permettant un accès rapide à l'une ou à l'autre. Mais aussi avec ses commodités voire la proximité de la grande ville si besoin. Rond-point central des Alpes françaises avec, à portée de main, une diversité paysagère montagnarde unique. Avec la chance, en ce qui me concerne, d'être dans une petite rue où le charme a été conservé jusque là. Alors, je m'en accommode très bien et je ne pourrais pas revenir en centre-ville aujourd'hui.

Cette maison me permet aussi de m'évader l'espace de quelques instants : dans les ruelles, les champs, le bocage ou simplement par la fenêtre. En attendant de retourner là-haut, au plus vite.

Balade du soir à la maison : serin cini, lapin et arc-en-ciel !
Balade du soir à la maison : serin cini, lapin et arc-en-ciel !
Balade du soir à la maison : serin cini, lapin et arc-en-ciel !

Balade du soir à la maison : serin cini, lapin et arc-en-ciel !

Balade du matin à la maison : "poursuite" d'une montgolfière à vélo !
Balade du matin à la maison : "poursuite" d'une montgolfière à vélo !
Balade du matin à la maison : "poursuite" d'une montgolfière à vélo !
Balade du matin à la maison : "poursuite" d'une montgolfière à vélo !
Balade du matin à la maison : "poursuite" d'une montgolfière à vélo !

Balade du matin à la maison : "poursuite" d'une montgolfière à vélo !

Ciels du soir à la maison
Ciels du soir à la maison
Ciels du soir à la maison
Ciels du soir à la maison
Ciels du soir à la maison

Ciels du soir à la maison

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages

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Publié le 5 Septembre 2020

Ce que j'aime par-dessus tout dans ce massif, c'est ce contraste entre sa relative proximité des gens et son côté sauvage dès qu'on s'aventure dans les éboulis ou sur les arêtes déchiquetées. Et pour cause ! La progression sur ce type de terrain très particulier de ce massif est fort lente et exigeante. Et pas sans danger.

Je choisis un départ dans l'après-midi au pré Marcel. Première montée à Orionde où je croise un peu de monde jusqu'à la sortie de la forêt. Des hordes de ramasseurs de champignons assez bruyants et au paniers presque vides ; des forestiers en 4x4 au boulot sur leur parcelle. Le tout assorti d'une grosse chaleur sur ce sentier qui monte vraiment trop raide. L'arrivée au premier sommet est presque vécu comme un soulagement : on entre ici dans Belledonne, la vraie ! La montée au Grand Replomb devient confidentielle. Je ne verrai personne. Au dernier plateau sous le sommet, je me pose vingt minutes pour faire sécher tous les vêtements complètement trempés, caleçon et t-shirt notamment. Le confort n'a pas de prix. Contemplation dans cette wilderness quasi intacte. Je pars en direction du sommet puis je bascule en terrain raide versant lac de Crop pour remonter au col de la mine de Fer. Des cailloux, des cailloux... Petit aller-retour au roc puis descente versant sud du col. Je n'ai déjà plus d'eau. Le litre était insuffisant. Et l'itinéraire choisi ne permet pas de faire le plein. Il va falloir serrer les dents. En traversant le pierrier qui soutient le rocher de l'Homme, je remarque un névé. J'y cours. Il sera mon sauveur. Un goutte-à-goutte mais qui me remplira la gourde en un petit quart-d'heure. Je repars rassasié. Direction le rocher de l'Homme par les dalles ouest. C'est raide et passablement casse-gueule. Des zones en rocher acceptable alternent avec du très mauvais. 19h. Sommet. Je descends sur les Excellences et me fais la pause repas. 

Il reste à piquer sur le lac Blanc au coucher du soleil. Décor splendide. Je ne croiserai toujours pas le moindre randonneur car un peu avant le lac, je tire à droite dans des pentes raides pour prendre le sentier supérieur qui ramène dans le vallon de la mine de Fer. Il a disparu des cartes IGN (et c'est une bonne chose car la chute y est interdite) mais existe toujours, avec des portions taillées dans l'à-pic. Splendide ! Certains câbles ont même été remplacés. Ce faisant, je comble un vide sur un bout de sentier que je n'avais pas encore parcouru. Il ramène sur Jean Collet plus rapidement que par le sentier classique où il faut ensuite remonter.

Fin de partie à la frontale en trottinant. En trois-quarts d'heure je suis au parking depuis le refuge.

Wilderness
Wilderness
Wilderness
Wilderness
Wilderness
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Wilderness
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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi, #paysages

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Publié le 4 Septembre 2020

Cette fois, on y est. Après une sortie avec les filles en ce premier mercredi après-midi de l'automne, en voici une autre pour aller poursuivre l'ouverture d'un secteur d'escalade avec l'ami Francky. On est bel et bien entré dans ma saison préférée. Il faisait presque trop chaud au beau milieu de l'après-midi et on n'aura même pas sortie la polaire. Les plants de myrtilles commencent à flamboyer ; la luminosité devient limpide, le soleil s'abaisse. Enjoy !
Et un petit projet qui touche à sa fin. J'aurai l'occasion d'en reparler.

La balade du mercredi avec les filles.
La balade du mercredi avec les filles.
La balade du mercredi avec les filles.
La balade du mercredi avec les filles.

La balade du mercredi avec les filles.

L'ouverture du vendredi avec Francky
L'ouverture du vendredi avec Francky
L'ouverture du vendredi avec Francky
L'ouverture du vendredi avec Francky
L'ouverture du vendredi avec Francky

L'ouverture du vendredi avec Francky

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi, #balade, #paysages

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Publié le 27 Août 2020

Sortie du soir bis. Cette fois, il s'agit d'aller se poster avec les spécialistes que sont Laurent et Morgan, pour tenter d'observer les animaux qui s'activent. Encore une lumière de malade. Et dans la longue-vue, renard, chamois, cerf/biche, aigle royal, marmotte... Assurément une belle soirée et ces ambiances de dingue quand le soleil passe entre deux bandes de nuages et qu'il n'y a pas d'autre son que le lointain courant du torrent. Place maintenant au changement de temps et à la première offensive automnale.

Observation du soir
Observation du soir
Observation du soir
Observation du soir
Observation du soir
Observation du soir
Observation du soir

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #animaux, #balade, #paysages

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