randonnee sportive

Publié le 8 Juillet 2015

Comme chaque année depuis 2012, je pars trois jours en autonomie complète avec Stella. En 2012, nous avions fait un trip en Belledonne côté la Pra depuis Chamrousse avec un fabuleux bivouac au lac David. Nous avions abrégé la fin en rentrant d'une traite à cause des orages (et bien nous en as pris).

Cela m'avait donné l'idée, dès l'année suivante, de faire la traversée de Belledonne (de Chamrousse à Prabert - partie Belledonne donc) en trois jours avec passage par le col de Freydane. Un très grand moment le deuxième et le troisième jour.

L'an dernier nous avions poursuivi avec la traversée de la partie centrale (=Sept-Laux) du massif, de Prabert au Fond-de-France. Après le premier bivouac au pas de la Coche, deux très belles journées dont celle-ci tout particulièrement.

Cette année, je pensais faire la partie nord (genre la Ferrière-Veyton ou St-Hugon en 3/4 jours) et en emmenant aussi Emie qui marche superbement bien depuis cet automne et est capable de faire 1200 m de dénivelé A-R sans souci.

Mais Belledonne est un massif exigeant. Faire le Grand Veymont par un bon sentier et se reposer le lendemain n'est pas la même chose que faire des "sentiers" de Belledonne pendant trois jours.

Mais surtout, Stella qui commence à bien appréhender tout ça n'est plus motivée. Fatiguée, tout comme sa soeur, par huit jours de canicule, des couchers à 22h30 et des levers tôt. Et aussi par la fin de l'année scolaire et cette longue troisième période (au passage, après deux ans d'observation, je me permets d'avancer sans prendre trop de risques que la réforme des rythmes scolaires n'a absolument rien apporté de positif quant au rythme de l'enfant - bref du temps perdu pour rien sans aucune surprise...). Du coup, il faut partir sur du plus light. Surtout ne pas insister. De retour de trois jours de grimpe dans les Cerces, l'idée me vient de découvrir autrement ce merveilleux massif rempli de lacs.

Le sac est bouclé. Heureusement que j'ai du matériel de bivouac ultra-léger car le sac est déjà bien difficile à soulever. Une randonneuse semblant aguerrie et rencontrée en cours de montée essaiera de le soupeser sans même le réussir à le faire décoller du sol !

Départ de Valmeinier pour l'envers du Thabor (le plus simple d'accès cause route du Lautaret toujours coupée). On va en prendre plein la vue.

Nous montons par la rive gauche de la vallée de la Neuvache (ne pas confondre avec Névache versant 05 ou encore Neuvachette versant Valloire).

Pique-nique du midi au parking. 2/3 kilos en moins dans le sac pour bibi !

Pique-nique du midi au parking. 2/3 kilos en moins dans le sac pour bibi !

Début un peu longuet et pas intéressant dans les vernes puis le paysage s'ouvre

Début un peu longuet et pas intéressant dans les vernes puis le paysage s'ouvre

Pas mal de distance (700 m de dénivelé et 8 km de distance) pour arriver au magnifique lac Curtalès

Pas mal de distance (700 m de dénivelé et 8 km de distance) pour arriver au magnifique lac Curtalès

C'est là que nous installons le bivouac

C'est là que nous installons le bivouac

La voie lactée au-dessus du Thabor

La voie lactée au-dessus du Thabor

Lendemain matin, paysage féérique

Lendemain matin, paysage féérique

Idem sur le voisin le lac Rond

Idem sur le voisin le lac Rond

Gel. Ca pique ! Ca change des 40°C d'il y a deux jours

Gel. Ca pique ! Ca change des 40°C d'il y a deux jours

Lac Curtalès. Lorsque la température de l'air devient inférieure à celle de l'eau, la surface devient limpide

Lac Curtalès. Lorsque la température de l'air devient inférieure à celle de l'eau, la surface devient limpide

Le lac Rond, magnifique miroir

Le lac Rond, magnifique miroir

Le même, sous un autre angle

Le même, sous un autre angle

Post-traitement un peu plus poussé sur cette image

Post-traitement un peu plus poussé sur cette image

Lever du soleil derrière le pic du Thabor

Lever du soleil derrière le pic du Thabor

Miroir encore

Miroir encore

Petite dernière du lac Rond. Il est temps d'aller voir si les filles se réveillent

Petite dernière du lac Rond. Il est temps d'aller voir si les filles se réveillent

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #paysages

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Publié le 18 Juin 2015

En partant à 13h tout pile de pré Long pour cet enchaînement de haute volée, je ne pensais pas que ce serait peut-être la course la plus éprouvante que j'ai réalisée à pied à ce jour. Certes, j'ai bien couiné dans le pilier du Freney au mont Blanc en 2001 mais c'était plutôt le temps passé en montagne et l'altitude qui avaient "travaillé". Là, j'ai vraiment l'impression d'avoir tiré sur les articulations inférieures. Olivier Cordeuil disait qu'il avait trouvé le trail du Grand Duc plus difficile que l'UTMB pourtant deux fois plus "grand" en terme de dénivelé et de distance kilométrique. Assurément, les sentiers de Chartreuse et leurs cailloux sont bien plus fatigants que les "boulevards" du Mont-Blanc.

Eh bien là, il n'y que 3000 m de dénivelé (et encore) et pas plus de 25 km de distance. Mais essayez donc de tenir une moyenne de 3 km/h (c'était l'objectif) sur du terrain chamois, des arêtes décomposées, de vrais passages d'escalade. C'était l'objectif (passer sous les huit heures) ; je n'ai pas réussi. Pourtant, au sommet du Galeteau, il me reste 1h30 pour faire le Grand Colon et descendre. certes, pas par la voie normale puis il faut rajouter le sentier des Deux Ruisseaux mais je crois encore que si je ne passe pas sous les huit heures, je n'en serai pas loin. C'était sans compter sur le brouillard et la galère qui va suivre.

Retour sur cet enchaînement fabuleux en Belledonne.

13h donc, j'attaque la montée au mont Saint-Mury sur un sentier (il faut en profiter, il n'y en aura pas beaucoup). je ne pars pas trop vite car je sais que la route sera longue. Moins de quarante minutes après, voici le premier sommet. J'enchaîne sur la pointe de la Sitre. 

Lac de la Sitre et la fleur phare de ce mois de juin en Belledonne : le "rhodo"

Lac de la Sitre et la fleur phare de ce mois de juin en Belledonne : le "rhodo"

Le brouillard fait son apparition comme prévu. J'espère pouvoir être au-dessus pour la suite. Je me trompe de couloir pour rejoindre l'arête nord de la Petite Lance de Domène (merci le brouillard) mais rien de grave. 

Au pied du premier ressaut de la PLD

Au pied du premier ressaut de la PLD

Je retrouve le soleil sur l'arête et à peine deux heures après être parti, je suis déjà au sommet de la PLD ayant avalé l'escalade de l'arête nord. C'est de bon augure pour la suite.

Sommet de la Petite Lance. Derrière, l'arête qui va me mener à la Grande

Sommet de la Petite Lance. Derrière, l'arête qui va me mener à la Grande

Sur l'arête nord de la GLD

Sur l'arête nord de la GLD

La GLD me paraît bien plus facile qu'en 2006 lors de mon passage sur cette arête. Je ne regrette pas le collant. Le gaz se creuse. Je fais la première pause du circuit en contrebas du sommet avec vue sur le lac Blanc. L'ambiance est splendide.

Encore un gros projet de réalisé. Randonneurs-trailers-alpinistes : ce circuit est fantastique. Je ne suis pas prêt de l'oublier.La GLD me paraît bien plus facile qu'en 2006 lors de mon passage sur cette arête. Je ne regrette pas le collant. Le gaz se creuse. Je fais la première pause du circuit en contrebas du sommet avec vue sur le lac Blanc. L'ambiance est splendide.

L'eau commence à faire défaut (je n'ai pris qu'un litre) au pic Couttet après cette traversée assez pénible. Que de cailloux ! Pas moyen de faire un pas tranquillement.

Je poursuis sur la croix de Belledonne en faisant l'ascension des rochers Rouges. Je ne connais pas ce pilier ouest et je monte précautionneusement car c'est raide et je n'ai même pas un brin de corde pour redescendre au cas où. Il faut réfléchir à trouver le meilleur terrain ; le moins difficile, le moins pourri. La première partie est délicate mais j'arrive au-dessus des clochetons de Freydane, au pied du pilier terminal. Des dalles bien raides avec des passages de 4 mais je sens que ça va le faire. Le rocher est excellent dans le dur même si il faut regarder avant de charger une prise. J'aurais été plus serein avec les chaussures rigides mais j'ai choisi le confort, l'amorti et la légèreté aujourd'hui. j'arrive à la croix par l'arête des rochers Rouges presque entièrement déneigée. Seconde pause du jour. Je mange, fais des photos, bois la dernière goutte.

Descente en courant sur le col du Bâton puis attaque du pic du Grand Doménon en ayant oublié de faire le plein d'eau. Il faudra attendre le lac David. Ce n'est pas très difficile mais il y a de la distance. Ca monte, ça redescend. Tu crois perdre du dénivelé et puis, après une bosse, il faut remonter.

Le brouillard me prend sous le sommet de la Grande Lauzière, huitième du jour mais je connais par coeur et ce n'est pas trop épais. Il va maintenant falloir descendre pour de bon. Le lauzes sont d'un grand confort pour soulager les chocs de la descente. Finalement, j'arrive au lac David et ça se dégage. Je fais le plein d'eau et bois un litre. Encore une pause d'un quart d'heure mais ça me permet de repartir avec du jus. Je file vers la Pra, passe au refuge et grimpe au col. De là, c'est très tentant de rentrer par le GR étant donné le brouillard qui s'épaissit. Mais il n'est que 19h et je ne vais pas abdiquer. 19h20. Sommet du Galeteau. Le rythme est ralenti mais je réussis quand même à être à 12-13m/min de moyenne sur du terrain chamois. Je pense alors être au Grand Colon d'ici une toute petite demie-heure. Les vraies difficultés vont pourtant commencer ici.

A la descente, je perds le cap et me retrouve dans des barres. Que faire ? Remonter ? Passer ? Je fais un mix des deux afin de franchir les barres, au demeurant bien glissantes, en des endroits abordables sans prendre de risques. J'ai déjà perdu du temps mais ce n'est rien à côté de ce que je vais perdre au Colon.

Du sommet, je connais l'amorce de l'arête nord même les yeux fermés. Sauf qu'ensuite, cette arête n'est pas si bien marquée et je perds la trace. Commence alors une descente fastidieuse.

Descendre, remonter, désescalader, ne pas insister ici, insister là parce que je sens que je vais retrouver la trace. je la trouve par-ci, la perds par là. A l'aiguille du Mottin, je me mets une gamelle sur une dalle mouillée. La main encaisse le choc. Ca ira mais je vais sans doute sentir la douleur durant quelques jours. Et je n'ai pas tout vu. La végétation devient envahissante. Plus de trace, plus de cairns, la nuit qui arrive. je tire trop à gauche sans m'en apercevoir. Comment ai-je pu autant m'écarter de l'arête quand je vois le temps qu'il me faut pour la retrouver ? Des pentes d'herbes glissantes, des blocs, des trous, des genièvres qui masquent les trous, des rhodos ultra denses jusqu'aux couilles. La jungle Belledonnienne. Jamais je n'ai fait autant et aussi longtemps le sanglier. Il me faudra deux heures pour rejoindre le sentier du lac du Crozet. Interminable. mais ça passe. J'ai assuré, pris les passages les uns après les autres, doucement, sans risquer l'entorse. J'ai mis le temps mais avec la fatigue, c'était nécessaire pour assurer.

Juste avant le sentier des trois Ruisseaux, il faut que je m'arrête. Je dois me reposer. Je rencontre un randonneur du soir (il est quasi 22h) venu faire son footing. On discute un bon moment. Super sympa. Je lui raconte ma balade et lui son programme de ces jours. Il bosse à la Gelinotte. Si tu me lis, au plaisir de se recroiser !

Cette pause m'a rechargé. Je finis le sentier des trois Ruisseaux en trottinant là où il n'y a pas de cailloux et en marchant sinon car je n'ai plus la fraîcheur nécessaire pour ne pas risquer une blessure.

Encore un gros projet de réalisé. Randonneurs-trailers-alpinistes : ce circuit est fantastique. Je ne suis pas prêt de l'oublier.

La GLD me paraît bien plus facile qu'en 2006 lors de mon passage sur cette arête. Je ne regrette pas le collant. Le gaz se creuse. Je fais la première pause du circuit en contrebas du sommet avec vue sur le lac Blanc. L'ambiance est splendide.

L'eau commence à faire défaut (je n'ai pris qu'un litre) au pic Couttet après cette traversée assez pénible. Que de cailloux ! Pas moyen de faire un pas tranquillement.

Je poursuis sur la croix de Belledonne en faisant l'ascension des rochers Rouges. Je ne connais pas ce pilier ouest et je monte précautionneusement car c'est raide et je n'ai même pas un brin de corde pour redescendre au cas où. Il faut réfléchir à trouver le meilleur terrain ; le moins difficile, le moins pourri. La première partie est délicate mais j'arrive au-dessus des clochetons de Freydane, au pied du pilier terminal. Des dalles bien raides avec des passages de 4 mais je sens que ça va le faire. Le rocher est excellent dans le dur même si il faut regarder avant de charger une prise. J'aurais été plus serein avec les chaussures rigides mais j'ai choisi le confort, l'amorti et la légèreté aujourd'hui. j'arrive à la croix par l'arête des rochers Rouges presque entièrement déneigée. Seconde pause du jour. Je mange, fais des photos, bois la dernière goutte.

Descente en courant sur le col du Bâton puis attaque du pic du Grand Doménon en ayant oublié de faire le plein d'eau. Il faudra attendre le lac David. Ce n'est pas très difficile mais il y a de la distance. Ca monte, ça redescend. Tu crois perdre du dénivelé et puis, après une bosse, il faut remonter.

Le brouillard me prend sous le sommet de la Grande Lauzière, huitième du jour mais je connais par coeur et ce n'est pas trop épais. Il va maintenant falloir descendre pour de bon. Le lauzes sont d'un grand confort pour soulager les chocs de la descente. Finalement, j'arrive au lac David et ça se dégage. Je fais le plein d'eau et bois un litre. Encore une pause d'un quart d'heure mais ça me permet de repartir avec du jus. Je file vers la Pra, passe au refuge et grimpe au col. De là, c'est très tentant de rentrer par le GR étant donné le brouillard qui s'épaissit. Mais il n'est que 19h et je ne vais pas abdiquer. 19h20. Sommet du Galeteau. Le rythme est ralenti mais je réussis quand même à être à 12-13m/min de moyenne sur du terrain chamois. Je pense alors être au Grand Colon d'ici une toute petite demie-heure. Les vraies difficultés vont pourtant commencer ici.

A la descente, je perds le cap et me retrouve dans des barres. Que faire ? Remonter ? Passer ? Je fais un mix des deux afin de franchir les barres, au demeurant bien glissantes, en des endroits abordables sans prendre de risques. J'ai déjà perdu du temps mais ce n'est rien à côté de ce que je vais perdre au Colon.

Du sommet, je connais l'amorce de l'arête nord même les yeux fermés. Sauf qu'ensuite, cette arête n'est pas si bien marquée et je perds la trace. Commence alors une descente fastidieuse.

Descendre, remonter, désescalader, ne pas insister ici, insister là parce que je sens que je vais retrouver la trace. je la trouve par-ci, la perds par là. A l'aiguille du Mottin, je me mets une gamelle sur une dalle mouillée. La main encaisse le choc. Ca ira mais je vais sans doute sentir la douleur durant quelques jours. Et je n'ai pas tout vu. La végétation devient envahissante. Plus de trace, plus de cairns, la nuit qui arrive. je tire trop à gauche sans m'en apercevoir. Comment ai-je pu autant m'écarter de l'arête quand je vois le temps qu'il me faut pour la retrouver ? Des pentes d'herbes glissantes, des blocs, des trous, des genièvres qui masquent les trous, des rhodos ultra denses jusqu'aux couilles. La jungle Belledonnienne. Jamais je n'ai fait autant et aussi longtemps le sanglier. Il me faudra deux heures pour rejoindre le sentier du lac du Crozet. Interminable. mais ça passe. J'ai assuré, pris les passages les uns après les autres, doucement, sans risquer l'entorse. J'ai mis le temps mais avec la fatigue, c'était nécessaire pour assurer.

Juste avant le sentier des trois Ruisseaux, il faut que je m'arrête. Je dois me reposer. Je rencontre un randonneur du soir (il est quasi 22h) venu faire son footing. On discute un bon moment. Super sympa. Je lui raconte ma balade et lui son programme de ces jours. Il bosse à la Gelinotte. Si tu me lis, au plaisir de se recroiser !

Cette pause m'a rechargé. Je finis le sentier des trois Ruisseaux en trottinant là où il n'y a pas de cailloux et en marchant sinon car je n'ai plus la fraîcheur nécessaire pour ne pas risquer une blessure.

Encore un gros projet de réalisé. Randonneurs-trailers-alpinistes : ce circuit est fantastique. Je ne suis pas prêt de l'oublier.

Sommet GLD, derrière, la suite !

Sommet GLD, derrière, la suite !

Pause devant le lac Blanc

Pause devant le lac Blanc

Le lac Blanc, tel un cratère de volcan

Le lac Blanc, tel un cratère de volcan

L'arête qui ma me mener au pic Couttet. Au fond, la Croix

L'arête qui ma me mener au pic Couttet. Au fond, la Croix

L'eau commence à faire défaut (je n'ai pris qu'un litre) au pic Couttet après cette traversée assez pénible. Que de cailloux ! Pas moyen de faire un pas tranquillement.

Pic Couttet. Et de cinq ! Derrière, le pilier ouest des rochers Rouges

Pic Couttet. Et de cinq ! Derrière, le pilier ouest des rochers Rouges

Les trois pics, fabuleuse muraille de Belledonne

Les trois pics, fabuleuse muraille de Belledonne

Je poursuis sur la croix de Belledonne en faisant l'ascension des rochers Rouges. Je ne connais pas ce pilier ouest et je monte précautionneusement car c'est raide et je n'ai même pas un brin de corde pour redescendre au cas où. Il faut réfléchir à trouver le meilleur terrain ; le moins difficile, le moins pourri. La première partie est délicate mais j'arrive au-dessus des clochetons de Freydane, au pied du pilier terminal. Des dalles bien raides avec des passages de 4 mais je sens que ça va le faire. Le rocher est excellent dans le dur même si il faut regarder avant de charger une prise. J'aurais été plus serein avec les chaussures rigides mais j'ai choisi le confort, l'amorti et la légèreté aujourd'hui. 

Pilier ouest des rochers Rouges. Ambiance !Pilier ouest des rochers Rouges. Ambiance !

Pilier ouest des rochers Rouges. Ambiance !

Les rochers Rouges

Les rochers Rouges

Culmen en vue

Culmen en vue

Couttet dans le rétro et lac Blanc

Couttet dans le rétro et lac Blanc

J'arrive à la croix par l'arête des rochers Rouges presque entièrement déneigée. Seconde pause du jour. Je mange, fais des photos, bois la dernière goutte.

2926 m. 4h30 de parcours d'arête. Je pense avoir fait la plus de la moitié. Sur le papier, c'est tout à fait correct mais la météo va rallonger tout ça !

2926 m. 4h30 de parcours d'arête. Je pense avoir fait la plus de la moitié. Sur le papier, c'est tout à fait correct mais la météo va rallonger tout ça !

Les Rousses depuis la Croix. Lac de Belledonne en bas.

Les Rousses depuis la Croix. Lac de Belledonne en bas.

Descente en courant sur le col du Bâton puis attaque du pic du Grand Doménon en ayant oublié de faire le plein d'eau. Il faudra attendre le lac David. 
Flaque dans la descente de la Croix, au fond le Grand Doménon. Allons-y !

Flaque dans la descente de la Croix, au fond le Grand Doménon. Allons-y !

En contrebas, le lac du Boeuf

En contrebas, le lac du Boeuf

Sommet du Doménon. Toujours le sourire ; ça va continuer jusqu'à la Pra puis on va serrer un peu les dents

Sommet du Doménon. Toujours le sourire ; ça va continuer jusqu'à la Pra puis on va serrer un peu les dents

Ce n'est pas très difficile mais il y a de la distance. Ca monte, ça redescend. Tu crois perdre du dénivelé et puis, après une bosse, il faut remonter.

Le brouillard me prend sous le sommet de la Grande Lauzière, huitième du jour mais je connais par coeur et ce n'est pas trop épais. Il va maintenant falloir descendre pour de bon. Les lauzes sont d'un grand confort pour soulager les chocs de la descente. Finalement, j'arrive au lac David et ça se dégage. Je fais le plein d'eau et bois un litre. Encore une pause d'un quart d'heure mais ça me permet de repartir avec du jus. Je file vers la Pra, passe au refuge et grimpe au col. 

Avant le Brouillard, l'arête Doménon-Lauzière dans le rétro

Avant le Brouillard, l'arête Doménon-Lauzière dans le rétro

Lac David

Lac David

Lacs Claret et Longet

Lacs Claret et Longet

De là, c'est très tentant de rentrer par le GR étant donné le brouillard qui s'épaissit. Mais il n'est que 19h et je ne vais pas abdiquer. 19h20. Sommet du Galeteau. Le rythme est ralenti mais je réussis quand même à être à 12-13m/min de moyenne sur du terrain chamois. Je pense alors être au Grand Colon d'ici une toute petite demie-heure. Les vraies difficultés vont pourtant commencer ici.

Sommet du Galeteau

Sommet du Galeteau

A la descente, je perds le cap et me retrouve dans des barres. Que faire ? Remonter ? Passer ? Je fais un mix des deux afin de franchir les barres, au demeurant bien glissantes, en des endroits abordables sans prendre de risques. J'ai déjà perdu du temps mais ce n'est rien à côté de ce que je vais perdre au Colon.
Cela fait 7h30 que je suis parti (au lieu des 7h prévues).
Grand Colon. Je crois être tiré d'affaire.

Grand Colon. Je crois être tiré d'affaire.

Du sommet, je connais l'amorce de l'arête nord même les yeux fermés. Sauf qu'ensuite, cette arête n'est pas si bien marquée et je perds la trace. Commence alors une descente fastidieuse.

Descendre, remonter, désescalader, ne pas insister ici, insister là parce que je sens que je vais retrouver la trace. je la trouve par-ci, la perds par là. A l'aiguille du Mottin, je me mets une gamelle sur une dalle mouillée. La main encaisse le choc. Ca ira mais je vais sans doute sentir la douleur durant quelques jours. Et je n'ai pas tout vu. La végétation devient envahissante. Plus de trace, plus de cairns, la nuit qui arrive. je tire trop à gauche sans m'en apercevoir. Comment ai-je pu autant m'écarter de l'arête quand je vois le temps qu'il me faut pour la retrouver ? Des pentes d'herbes glissantes, des blocs, des trous, des genièvres qui masquent les trous, des rhodos ultra denses jusqu'aux couilles. La jungle Belledonnienne. Jamais je n'ai fait autant et aussi longtemps le sanglier. Il me faudra deux heures pour rejoindre le sentier du lac du Crozet. Interminable. mais ça passe. J'ai assuré, pris les passages les uns après les autres, doucement, sans risquer l'entorse. J'ai mis le temps mais avec la fatigue, c'était nécessaire pour assurer.

Juste avant le sentier des trois Ruisseaux, il faut que je m'arrête. Je dois me reposer. Je rencontre un randonneur du soir (il est quasi 22h) venu faire son footing. On discute un bon moment. Super sympa. Je lui raconte ma balade et lui son programme de ces jours. Il bosse à la Gelinotte. Si tu me lis, au plaisir de se recroiser !

Cette pause m'a rechargé. Je finis le sentier des trois Ruisseaux en trottinant là où il n'y a pas de cailloux et en marchant sinon car je n'ai plus la fraîcheur nécessaire pour ne pas risquer une blessure.

Peu importe si j'ai doublé le temps prévu du retour depuis le sommet du Grand Colon. Cette course n'était pas un chrono (d'autres sont bien mieux qualifiés que moi pour battre des records horaires) mais un projet d'enchaînement inédit (jamais réalisé ?) perso et j'ai fait avec la météo et la fatigue afin de terminer sans encombre. Une des plus éprouvantes certes, peut-être la plus éprouvante mais peut-être aussi la plus belle. Quel massif !

Une fois n'est pas coutume, le tracé du bouzin sur IGN

Une fois n'est pas coutume, le tracé du bouzin sur IGN

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #randonnée sportive

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Publié le 13 Juin 2015

La matinée devait être correcte sans plus et uniquement le matin. Et puis, la veille au soir, les prévisions se sont dégradées. Du coup, je garde mon joker pour une autre fois et ne mets pas de réveil. Lorsque je suis levé, c'est la stupeur : grand beau ! Pensant que ça n'allait (donc) pas durer et puis, ayant vendu une sortie vélo aux filles qui dorment encore, je me contente d'une petite tournée photo dans la vallée en attendant le petit déheuner.

La Dent de Crolles (cherchez la croix) et le clocher de Bernin

La Dent de Crolles (cherchez la croix) et le clocher de Bernin

La même de plus loin, depuis le bois Grammont

La même de plus loin, depuis le bois Grammont

Du même lac, de l'autre côté : Belledonne

Du même lac, de l'autre côté : Belledonne

S'ensuit donc la sortie vélo du côté de Grenoble et un joli tour passant par les voies vertes, les faubourgs de Saint-Egrève et finissant à Gières.

Départ d'Europole avec accès train

Départ d'Europole avec accès train

Au polygone scientifique

Au polygone scientifique

Sur les rives de la Vence

Sur les rives de la Vence

14h à la maison. Non seulement pas de pluie mais c'est encore quasi grand beau. Le plantage est maximum ; du coup, les filles étant invitées à droite et à gauche, je me lance à la poursuite de Steph' Mougin sur la dent de Crolles avec pour objectif à la descente de cairner la partie supérieure de la "Gorgette". Il s'agit des 100 derniers mètres de dénivelé un peu "fouillis" entre le départ supérieur du ravin de la Gorgette où vient mourir la sente et la jonction avec la voie normale. Ainsi, si tout le monde suit ces cairns dorénavant, on limitera le piétinement de la végétation.

Et au passage, je gravirai pour la première fois l'Oeille, cette belle aiguille de 30 m plantée au milieu du pas éponyme

Et au passage, je gravirai pour la première fois l'Oeille, cette belle aiguille de 30 m plantée au milieu du pas éponyme

Baskets, ski, grimpe, vol... on peut tout faire à la Dent !

Baskets, ski, grimpe, vol... on peut tout faire à la Dent !

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade, #randonnée sportive, #vélo

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Publié le 27 Mai 2015

Sans aucun doute la plus belle façon de parcourir le site. Je l'avais réalisée façon ++ (on pourrait l'appeler le "très grand tour de Saint-Même") en rajoutant les lances de Malissard avec inscription romaine et cheminée de Fontanieu. Un must de Chartreuse. Pour cet après-midi, ce tour-là suffit amplement : pas Ruat, sources du guiers, pas de la Mort, habert de la Dame et Tracarta. La façon la plus simple et la plus courte (mais qui prend quand même du temps si on s'encorde) de faire le tour du propriétaire, un des plus beaux sites d'Europe sans aucun doute.

J'en avais le souvenir d'un truc vite fait. C'est sûr qu'en trottinant et en baskets... Avec les filles c'est une autre paire de manches mais sans nous presser on attaque à 15h. J'émettais même la possibilité de finir par une glace ou un petit tour aux sabots de Vénus au col du Granier. C'est cela oui !

Pourtant je n'ai pas l'impression d'avoir traîné. Les filles ont super bien avancé et ont été irréprochables concernant la sécurité. A noter que le casque n'aurait pas été un luxe.

Donc nous avons fait la grande cascade puis le pas Ruat, la traversée de la Baume puis les sources du Guiers. Ensuite, direction le pas de la Mort et son sangle aérien dantesque. Si je passe en courant, là c'est encordement (d'ailleurs dès le pas Ruat) et suivi des filles au centimètre près.

Ensuite, déjà pas en avance, j'ai tenté le raccourci du "Sombardier". Notre auteur préféré des randos du vertige n'ayant pas mis plus de détail que ça sur le raccourci, j'y étais allé en pensant que ce serait à vaches. On avait même rangé les baudriers. Que nenni ! Au fur et à mesure, la sente s'amenuise, déverse, glisse, s'expose... à mort. Et surtout difficile de s'assurer. Ce n'est pas équipé comme plus bas. Au bout d'un moment : demi-tour et direction le habert de la Dame par le sentier classique. Une demie-heure de perdue. Le retour par Tracarta ne court pas : c'est gras, bien glissant, on assure. Les filles assurent tout le long et ne se plaignent de rien. On discute, raconte des histoires... 20h30 à la voiture. Restent : le retour motorisé, la douche, le repas du soir. Et demain c'est l'école. Père indigne ? Sur ce coup-là, j'ai merdé sur l'horaire (une fois n'est pas coutume hein ?) mais on a assuré et je n'ai pas l'impression d'avoir pris des risques si ce n'est peut être à un ou deux endroits le fait d'avoir regretté le casque au cas où (notamment un passage de la faille du pas de la Mort). Mais nous étions seuls ; c'est la saison morte donc pas inquiets d'avoir des prédécesseurs lapidants.

On termine avec les images de ce circuit absolument majeur.

Sous la cascade du pas Ruat

Sous la cascade du pas Ruat

Dans le pas Ruat

Dans le pas Ruat

La source du Guiers, cirque grandiose

La source du Guiers, cirque grandiose

La traversée très exposée vers le pas de la Mort

La traversée très exposée vers le pas de la Mort

Pas de la Mort : les échelles

Pas de la Mort : les échelles

La sortie du pas de la Mort

La sortie du pas de la Mort

Prairie et lumière magnifiques : la sortie au sommet, près du habert de la Dame

Prairie et lumière magnifiques : la sortie au sommet, près du habert de la Dame

Couchant sur la face nord du Granier sur la route du retour

Couchant sur la face nord du Granier sur la route du retour

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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Publié le 23 Mai 2015

C'était un rendez-vous de longue date : la dent de Crolles avec les enfants du quartier. Malheureusement, les candidats se désistent peu à peu : activités oubliées, météo. Mais les "restants" sont ultra motivés donc on maintient. On emportera l'habillement d'hiver au cas où.

L'idée est de monter par le trou du Glaz et de faire le tour par le pas de l'Oeille.

Première étape : le col des Ayes

Première étape : le col des Ayes

La traversée vers le trou du Glaz

La traversée vers le trou du Glaz

La Baume

La Baume

Passage de la petite passerelle

Passage de la petite passerelle

La cheminée et ses blocs coincés (cliquer sur les vignettes)La cheminée et ses blocs coincés (cliquer sur les vignettes)

La cheminée et ses blocs coincés (cliquer sur les vignettes)

Seconde cheminée

Seconde cheminée

Les derniers gradins

Les derniers gradins

Le plateau en pente douce

Le plateau en pente douce

La croix, mon s givrée que le matin mais ce n'est quand même pas la grosse chaleur

La croix, mon s givrée que le matin mais ce n'est quand même pas la grosse chaleur

Descente par le pas de l'Oeille

Descente par le pas de l'Oeille

Une bien belle après-midi où les enfants se sont régalés même si certains papas ont été un peu stressés par l'occasion... Le coin est toujours aussi somptueux mais par temps gris, d'autant que le brouillard nous a fait le fleur de remonter d'un cran. On en devient définitivement addict, y compris les plus petits. Emie veut maintenant aller aux rochers du Midi. Va falloir faire la traversée vers le pas de Rocheplane avec la cheminée du Paradis alors.

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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