randonnee sportive

Publié le 23 Octobre 2010

Depuis quelques années, je me promène à travers les balcons de Belledonne. Après avoir parcouru en tous sens la partie haute du massif, je découvre la partie basse, souvent en famille. Connaissant la plupart des chemins, l'idée a germé de traverser d'une seule traite les Balcons. Il y avait (peut-être existe-t-elle toujours) une course qui reliait Uriage à Chamrousse en 60 km en suivant la route goudronnée. Mon idée était de le faire en empruntant au minimum le goudron.

2010-10 0139 - copieIl a fallu, dans un premier temps, délimiter ce que l'on appelle "les balcons". Par habitude, on appelle balcons de Belledonne tout ce qui est compris entre (et avec) Uriage et Allevard. Pour moi, les balcons sont caractérisés par toutes ces vallées orientées au nord-ouest et qui descendent directement sur le Grésivaudan sans que la vue y soit masquée. A Uriage, on n'est plus vraiment en balcon sur la vallée à cause des 4 Seigneurs ; idem à Allevard avec Bramefarine.

Six vallées parallèles descendent directement sur le Grésivaudan : le Doménon, La combe de Lancey, le Vorz, La vallée de Laval, celle des Adrets et le Merdaret. Dix communes sont concernées par ces vallées : Saint-Martin-d'Uriage, Revel, Saint-Jean-le-Vieux, la Combe-de-Lancey, St-Mury-Monteymond, Sainte-Agnès, Laval, les Adrets, Hurtières et Theys. Le cahier des charges était le suivant : prendre au maximum les sentiers, choisir l'itinéraire le plus direct, mettre le pied sur chacune des 10 communes et sur chacune des rives de chaque vallée, utiliser les TC pour l'accès et le retour. Je me fixe comme objectif de courir  (enfin trottiner) sur le plat et dans les descentes et de marcher vite dans les ascensions.

JC est intéressé par le projet mais il préfère ne pas faire l'intégrale. Il partira de Lancey et nous nous retrouverons quelque part entre la combe de Lancey et St-Mury.

J'attaque à 9h du mat depuis la gare SNCF de Gières, atteinte par le tramway depuis chez moi et entame la montée de Venon. La pente n'est pas très raide si bien que je cours pas mal jusqu'à la Ronzière sur St-Martin-d'Uriage où le premier raccourci escompté ne passe pas : recommandations du fermier local "Tu peux pas passer là-bas, y'a la clôture, les vaches, les moutons, ..." Bon ok, je ne vais pas le froisser, il est chez lui. Petit détour mais finalement, je trouve un autre chemin qui limite le surplus de distance.

Une fois à Revel, je connais par coeur la montée au col de Rousset : c'est quasi tout en ligne droite en recoupant régulièrement les nombreux chemins d'accès aux propriétés accrochées sur cet adret. Par-ci par-là, un bel arbre rappelle que c'est l'automne mais les couleurs ne seront pas éclatantes cette année.

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2010-10 0143 - copieLa suite se passe sur un chemin pratiquement plat, dans la forêt de St-Jean-le-Vieux, permettant de contourner le mont Rond.

De nombreux chasseurs sont placés à distance régulière sur le chemin, attendant sans doute que les chiens fassent monter le cochon. Ils ne semblent pas réjouis de me voir : seul le dernier esquissera un timide "bonjour". L'important, c'est qu'ils ne pointent pas le "douze" (qui est sans doute une carabine) dans ma direction.

Je fais le point au téléphone avec JC qui a un peu d'avance. Il se propose de 2010-10 0144 - copiepoursuivre doucement la montée au col de la Cochette. De mon côté, je continue à trottiner sous le mont Rond où la forêt, une hêtraie, est superbe. La descente sur la combe de Lancey est somptueuse. Un beau tapis de feuilles recouvre le sentier : l'amorti est excellent. Je passe à proximité d'une vieille grange abandonnée, envahie par la forêt. J'adore.

La montée au col de la Cochette passe comme une lettre à la poste. Même si j'ai choisi de ne pas prendre les bâtons ce qui me handicape dans les montées, c'est un bon choix sur le global. La jonction s'effectue avec Jean-Christophe au col de la Cochette. Ca tombe bien, la suite se passant en descente sur St-Mury, on a le temps de bavarder un peu.

2010-10 0149 - copieOn trouve une bonne sente jusqu'à l'Eglise et là, après un peu de route, je me dirige vers une sente que j'avais repérée avec Stella : une passerelle sur le Vorz permet d'éviter le détour par la Gorge.

Pour remonter au col des Mouilles, j'avais prévu un sentier à peine marqué sur la 2010-10 0150 - copiecarte : on finit par le trouver mais il est bien encombré de ronces et très boueux. On hésite puis finalement, le plan reste valable et après une coupe à travers bois  et à travers champs, on arrive au col, accueillis par une animation musicale au restaurant la Gelinotte. On a le droit à quelques encouragements de la part des clients. On accélère le rythme à leur vue : ils doivent croire que l'on court tout le long à cette vitesse ce qui est absolument faux !

Un bout de route plus loin et on pique à gauche sur le très beau sentier qui descend à Vaugelas. Trois hameaux plus tard (la Gorge, le Planeyssard et le Fuzier) et nous arrivons au col du Lautaret (mais non, pas dans les Hautes-Alpes, c'est un homonyme) où nous nous octroyons les seules dix minutes de pause du parcours afin de se restaurer et de faire le point avec Val au téléphone.

2010-10 0151 - copieEn effet, en partant le matin, j'avais vu à la gare de Gières (confirmé par JC à Lancey) qu'il y avait des grèves. Le but de cette manip téléphonique est de demander à notre charmante secrétaire si elle peut trouver des infos sur le net. En attendant les infos, on entreprend la descente sur les Adrets. Une sente à peine marquée est signalée sur la carte le long 2010-10 0152 - copiedu ruisseau de pré Boutey. On pinaille un peu pour la trouver, elle n'est pas très entretenue mais elle va se révéler diablement efficace jusqu'aux Fournelles. où l'on fait le plein d'eau (il était temps) à lune fontaine. Par contre, on ne trouve pas la suite en aval et on doit ouper droit dans un champ jusqu'aux Blétières. Là, une autre sente plonge directement sur le ruisseau : on grapille un peu de distance ce qui est bienvenu, la fatigue commençant doucement à se faire sentir.

La suite est simplissime : les Adrets, col d'Hurtières puis chemin très régulier jusqu'à2010-10 0153 - copie Hurtières où l'on peut courir tout le long. Je n'étais jamais venu dans cette vallée enclavée sous le petit sommet de la Scia. Le secteur est très calme et bucolique à seulement cinq minutes de la vallée.

Une dernière petite remontée amène au col de la croix de Theys. Ca y est, c'est la dernière commune de notre objectif. Peu après, nous coupons droit dans la prairie, non contents d'avoir trouvé un chemin pourtant annoncé balisé sur la carte. Nous nous rapprochons à grandes enjambées du centre du village.

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Passage en rive droite, visite des hameaux du Vernay et de Doussagne. Entre temps, nous avons eu l'info attendue : aucun train pour le retour. Plutôt que de finir sur Goncelin comme prévu (pour aller à la gare), d'autant que 50% des 6km restants se font sur bitume, on décide de piquer sur Tencin et de faire du stop le plus tôt possible. Un sentier ultra efficace rive droite de la gorge des Hirondelles nous amène très vite dans la vallée. L'auto-stop fonctionnera très bien et je serai chez moi à 16h30. Une superbe journée sur un parcours que je voulais faire depuis un moment.

Quelques chiffres : 2000 m de déniv (+ et -), 43 km, 10 communes traversées, 6h20 pauses comprises. Ce n'est pas un temps record mais je suis satisfait à plus d'un titre car j'ai pu coller du début à la fin à mon horaire prévisionnel sur cette balade type gros marathon. On a certes une distance similaire au marathon mais du dénivelé, un parcours à trouver sur place (bien que préparé) et une autonomie concernant la bouffe et l'eau. Enfin, ayant attaqué dès le départ avec les jambes lourdes, séquelles sans doute encore présentes du Grand Colon express du samedi précédent, du Moucherotte du milieu de semaine et d'une semaine globalement peu reposante, la forme était loin d'être bonne pour cette journée.

Maintenant, c'est sûr, on va vraiment récupérer et se poser un peu : ça tombe bien, deux jours de mauvais temps sont prévus !


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Rédigé par lta38

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Publié le 21 Octobre 2010

Le Moucherotte, c'est un peu le mont Aigoual local. Après une chute de neige ou un épisode de brouillard givrant, c'est le sommet qui symbolise le mieux le givre. Sa situation comme premier grand sommet au nord du Vercors, et sa position très à l'ouest en font la première barrière des Alpes exposée à la bise. Et quand la température est négative, le givre est de rigueur, favorisé par la présence de pins à crochets accrochés (accrochez-vous pour ce calembour très puissant) sur les pentes et sur lesquels le givré se manifeste merveilleusement. Il suffit de deux ou trois centimètres de neige pour voir apparaître des formations de plus de dix centimètres d'épaisseur.

En ce mercredi après-midi, je n'ai pas de voiture ; aussi je prends le car pour descendre à Engins. La montée à St-Nizier est rapide par le pas de la Corne que je ne connaissais pas encore.
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L'automne est là avec les couleurs et l'humidité.
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Le contraste s'amplifie vers 1500 m sur la montée classique au Moucherotte avec la présence de la neige.
2010-10 0104 - copieAu fur et à mesure que l'on approche du sommet, la quantité de neige n'augmente pas mais comme expliqué plus haut, le givré est de plus en plus important.
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Je profite d'une éclaircie par chance : le paysage est somptueux avec quelques beaux rayons de soleil sur la plaine de Lans.
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Il n'y a pas foule ici : je croise seulement deux personnes qui descendent et il y a une trace de VTT.
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Le paysage est de plus en plus blanc dans les derniers mètres.
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De plus en plus givré...
2010-10 0071 - copieSous le sommet, le soleil me quitte mais j'ai le droit à des paysages exceptionnels qui mériteraient certainement un traitement en noir et blanc.
2010-10 0101 - copieToutes les images sont prises avec le petit compact Canon S95. La qualité d'image est superbe mais il ne fait pas de miracle en ce qui concerne la dynamique.
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Seulement 6IL environ contre le double pour mon reflex. Du coup, s'il s'en sort bien lorsque le temps s'est couvert, la gestion de l'exposition est beacoup plus délicate avec le soleil. Elle est parfois impossible lorsque le contraste est trop important.
2010-10 0096 - copieBon il est temps de redescendre. Un dernier regard vers cette offensive hivernale.
2010-10 0094 - copieEt je prends la direction de Grenoble, d'abord par la voie classique puis le sentier des 3 Pucelles. Ensuite, je prends le GR qui se dirige vers la tour  Sans-Venin.
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Vers 600 m d'altitude, je coupe un court instant la route, au moment même où un car Transisere descend vers la vallée. La tentation est forte, d'autant que j'ai un repas à préparer pour mes invités du soir. Je finis donc en car + tramway. Une rando "propre", peut-être ce à quoi il va falloir s'habituer si le pétrole venait à manquer.


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Rédigé par lta38

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Publié le 16 Octobre 2010

colon2Belvédère incontournable du bassin grenoblois, le Grand Colon est un des sommets qui dominent la vallée.

Sa position avancée et son esthétisme, notamment en hiver quand son dôme est blanc, en font un sommet très prisé douze mois sur douze.

Il était dans mes tablettes comme montagne à gravir depuis le centre de Grenoble avec approche à vélo jusqu'à Domène.

Il me faut une trentaine de minutes pour rejoindre le centre de Domène et le départ de la montée vers Revel. On ne peut pas se tromper, le chemin porte bien son nom !

L'ambiance est rapidement humide. Une légère bruine tombe et je me demande si je vais finir par percer ce plafond.

Le brouillard devient très épais dès l'altitude de 600 m. C'est très glauque mais en même temps, avec les couleurs et la chute des feuilles, on est au coeur de l'automne.

Vers 800 m, au niveau du croisement de mon sentier avec la route qui relie Rousset à St-Jean-le-Vieux (à la limite de commune entre Revel et St-Jean), je croise comme prévu Nico Büsch, le régional de l'étape, venu à ma rencontre. Nous ferons la suite ensemble. Comme Nico connaît le coin par coeur, je n'ai pas à faire le point avec la carte. C'est très appréciable.

 

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La suite se passe par Rousset, Freydières, les 4 chemins puis direction la baraque du Colon en suivant une piste que Nico connaît bien. Il y a toujours autant de brouillard et il fait de plus en plus froid. Le givre apparaît. Vers 2200 m, sur l'épaule, nous perçons enfin la crasse mais au-dessus, point de soleil. Il y a une couche épaisse de nuages d'altitude, annonciateurs du mauvais temps qui arrive.

colon5Du Vercors, on ne voit que l'extrême sommet de la Grande Moucherolle et du Grand Veymont ; de la Chartreuse, seule la croix de Chamechaude apparaît de temps en temps.

La croix de Chamrousse est à peine au-dessus de la limite. C'est rare d'avoir une aussi épaisse couche de stratus.

Je croise Sandrine, partie des 4 Chemins et qui attaque la descente au moment où nous approchons du sommet. Nico, qui commençait à me distancer, file tout seul en haut pendant que je discute quelques instants. Du coup, c'est dur de repartir avec le train soutenu qu'à mené Nico dans cette ascension. Je suis content d'arriver au sommet après 2h45 d'effort depuis Domène (2200 m de dénivelée positive et quelques longueurs de plat).

 

Comme nous ne faisons pas de compétition, nous nous accordons une pause de 15 bonnes minutes au sommet histoire de profiter un peu de la vue et de grignotter. Puis il est l'heure de replonger dans la daube.

colon1Un peu en-dessous de la cabane du Colon, nous prenons un autre itinéraire qui passe par la cabane des Carriers et descends ensuite jusqu'aux Mollettes. C'est là que Nico et moi allons nous séparer. Lui retournant chez lui et moi droit en bas à Revel ou Domène. Quelques erreurs d'itinéraires me font perdre encore un peu de temps, si bien qu'une fois de plus, il n'y a pas tant d'écart entre le temps de montée et celui de descente (2h15).

colon3Allez, encore une demie-heure de vélo et c'est plié. Une bonne douche et ça repart.

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Rédigé par lta38

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Publié le 10 Octobre 2010

P1130630Bon, le brame du cerf s'achevant, il est temps de se remettre au sport. Manque de pot des amis pendent leur crémaillère dans leur nouvelle maison au-dessus de Saint-Martin-d'Uriage. Bon je suis très content d'être invité et d'y aller. On va voir du monde et manger des tas de bonnes choses. Mais il va falloir éliminer et dimancP1130632.jpghe soir, je n'aurai pas le temps. Donc je décide d'éliminer avant. Je prends le bus 31 jusqu'à Eybens et je pars en courant depuis la place de l'Eglise. Le départ est rude et ça monte bien raide. J'essaie de garder un rythme d'échauffement. Passage par Romage où je récupère Mathieu invité lui-aussi à la fête. Ca papote jusqu'à Villeneuve puis Uriage même où le dénivelé est globalement négatif. Puis restent 300 m dénivelé bien raides, en passant par le château puis plus ou moins droit dans les lotissements. On arrive toujours à trouver le bon chemin imaginé sur la carte et, une fois arrivés, on peut passer aux bières. Un bel itinéraire de course à pied.

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Rédigé par lta38

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Publié le 20 Septembre 2010

Un beau petit week-end d'automne comme je les aime : de la photo, des champignons, une balade avec ma grande fille... mais il manque quelque chose. Je ne me suis pas assez dépensé. Je sors alors la carte "course à pied". Je ne suis pas un coureur. A la base, je n'aime même pas courir. Mais je cours régulièrement et dois reconnaître que lorsque l'on arrive à tenir un petit rythme de sorties, la course devient comme un autre sport : du plaisir. Entre des grandes bambées endurantes et des petits coups d'une heure ou deux en montant dans les tours, on a de quoi garder la forme pour l'hiver.

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Avant de rentrer sur Grenoble, histoire de transpirer un bon coup, me voilà parti depuis mon repère du Fayet pour monter à St-Gervais en suivant les rails du TMB. Après avoir traversé la ville, je me dirige à l'ouest sur un sentier qui descend dans la forêt et traverse le Bonnant. Une petite passerelle, un petit lac formé par un barrage et un eau d'une couleur rare m'obligent à une petite pause "photo".

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Ensuite je repars vers le haut avec deux coups de cul : le premier immédiatement après le barrage mais très court, le suivant après avoir traversé la route St-Gervais - Megève en montant sur un sentier herbeux "dré dans le pentu" sous la ligne de la télécabine du Bettex. En même temps, je prends un peu de hauteur ce qui n'est pas désagréable pour la vue.

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Je rejoins la route de St-Nicolas puis continue encore sur 50 mètres de dénivelé avant de partir à plat vers l'ouest du côté des Morêts.

P1130480---copie.JPGLà, un bon sentier dans les bois descend en direction des Amerands où je retrouve le sentier qui domine la combe du Bonnant qui va me ramener dans le parc thermal du Fayet et me permettre de boucler mon petit tour, non sans lancer un regard sur des montagnes qui me rappellent des souvenirs grandioses à skis : la face nord de Bionnassay et celle des Dômes de Miage. Des itinéraires raides et engagés, partagés entre autres avec Nicolas Cardin qui nous a quitté il y a plus d'un an et de grandes sensations vécues là-haut. Drôle de coïncidence pour ces deux courses : nous ne skierons à chaque fois que 900 des 1000 m de face, faute de glace dans les 100 derniers mètres. Si j'aime le travail bien fait au sens où une course est réussie quand le sommet est atteint, ces deux grands itinéraires me laissent toutefois le souvenir de grands moments de bonheur même s'il manquait un petit quelque chose pour le sommet.

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Rédigé par lta38

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