A la mi-journée, la station météo de Grenoble St-Martin-d'Hères vient de passer enfin en positif. En Grésivaudan, dans le "frigo" du Versoud, on est encore légèrement négatif (-0,7°C à 13h15) mais on devrait passer aussi légèrement au-dessus de 0°C pour la première fois depuis plus de 13 jours. Il y a fort longtemps que l'on n'avait pas vu ça.

Même en vallée, toutes les eaux stagnantes sont gelées et pas qu'un peu. Le vrai dégel devrait s'amorcer à partir de demain mais il faudra plusieurs jours pour revenir à la normale. Attention par contre aux escapades sur la glace : marche/patinage sur les étangs ou cours d'eau gelés, cascades de glace de fond de vallée. Si ces jours-ci c'était du rare pour les amateurs, avec le dégel, ces lieux vont devenir peu recommandables. En attendant, quelques images de la glaciation de 2012 avec de haut en bas et de gauche à droite pour les cascades : Craponoz, Crolles et l'Oule.

-14°C au parking. Ca devient une habitude ; on se sentirait même presque bien.

Alors quand une heure plus tard, en pleine progression, après une forêt aux allures sibériennes, on sort la doudoune, la cagoule et on se sent littéralement congelé, je n'ose même pas imaginer les indications du thermomètre et encore moins le windchill avec ce vent du nord.

Le soleil qui pointe son nez au refuge du pré du Mollard est une illusion. Rapidement, tout se referme et je débouche au sommet du mont Saint-Mury dans la purée de pois. Je pousse le plus haut possible sur l'arête de la Sitre mais rien n'y fait. Tant pis, on a l'habitude cette année : les randonnées blanches le sont aussi côté ciel. Comme la voie classique est encombrée de traces et de biens vilaines traces, je tente dans le brouillard une descente plein nord sur les Sabottes. C'est un peu "verneux" mais ça passe bien avec de surcroît, une bonne poudre et pas de traces gênantes.

Après avoir rejoint la forêt, le ciel se déchire un peu : je ne résiste pas à une remontée vers la voie normale.Je dépasse à nouveau le pré du Mollard dans le rosé du soir mais l'atmosphère reste très brumeuse. Inutile d'aller jusqu'au sommet toujours bien encombré. en revanche, j'ai repéré une petite variante non tracée pour cette seconde descente.

Je trouve même une bien belle trouée dans la forêt absolument vierge de trace. Et quelle poudre !

Encore du blanc

Encore de la poudre

Encore de la Chartreuse

Et c'est encore en forêt que c'est le meilleur

On se demande comment tant de neige peut tenir sur de si petites branches

Encore une bonne petite après-midi typique de ce magnifique hiver.

Un ami qui part pour (au moins) trois ans outre-atlantique, ça se fête. Alors ce soir-là, on a décidé d'aller l'acclimater un peu aux températures québecoises. Ca tombe bien, l'hiver 2012 a pris des allures de 1985 avec dix jours consécutifs sans dégel et des pointes à -15°C dans les vallées grenobloises.

On commence par un bon repas bien au chaud à la ferme de Brevardière à Saint-Hugues de Chartreuse. Une bien bonne adresse. Et puis, lorsque tout le monde n'a plus envie de sortir, alors justement là on va taquiner le froid.

Acte II de la soirée, une partie de hockey par -15°C sur un terrain plat de la Chartreuse locale.

De quoi réchauffer tout le monde et prendre aussi quelques coups de crosse dans les tibias.

Pour la suite, direction le col de Porte où l'on fera une nocturne en skis en direction du Charmant Som par -20°C. La Lune ne nous fera pas le plaisir de se pointer avec ces satanés nuages qui s'invitent depuis plusieurs jours sous 1800 m d'altitude.

Dans tous les cas, une bonne petite soirée (nuit) entre copains. On commence à s'habituer à ce grand froid. Et à très bientôt Fred.

Trois moyens de locomotion aujourd'hui pour Stella : la marche avec aide tractage ; la marche seule, le tracage sur luge pour les coups de "moins bien", en évitant d'abuser de ce dernier tant le mouvement entretien la chaleur du corps avec les -12°C qu'il fait sur cet itinéraire.

Un bien bel itinéraire de part sa décoration hivernale aujourd'hui. Il s'agit de la montée à pré Marcel depuis le col des Mouilles en Belledonne. A l'aller, nous coupons les lacets de la route pour diminuer la distance.

Tout a déjà été tracé par les raquettistes si bien que l'on peut se passer de cet engin anti-glisse à la montée. Nous poussons même jusqu'au pré Michu. Cela suffira pour aujourd'hui et nous réservera 350 m de dénivelé de descente.

Le pisteur sonde le manteau neigeux avant la descente sous l'oeil du couloir ouest du Replomb. C'est bon, on peut attaquer la descente.

Le paysage est féérique. C'est vraiment le grand hiver blanc cette année. Quel contraste avec 2011 !!!

L'essentiel de la descente se fait sur une route (pratiquable en été en voiture) mais avec la neige moins damée qu'en station, les appuis sont un peu différents. Parfait pour apprendre.

On découvre aussi que le ski est avant tout un moyen de locomotion. On se balade où on veut en hiver comme on le fait à pied en été.

Avec les avantages d'être à la fois plus ludique et moins éprouvant que le mode pedibus.