ski-glisse

Pour la douzième année consécutive, je rempile pour m'occuper de la catégorie "larges" des skis de randonnée testés par Montagnes Magazine. Cette année, nous avons élargi la gamme. Cela fait plusieurs années que nous sommes quelques uns à penser que le standard, le "polyvalent", est devenu 95 mm au patin et non 85 en mode "randonnée". Il était temps de l'officialiser. Désormais, la gamme "polyvalent" glisse de 82-90 à 85-95 mm au patin. C'est un peu le ski à tout faire en randonnée. Du même coup, nous testons cette année des modèles un peu plus larges pour la gamme supérieure ; jusqu'à 102-103 au patin.

Il me fallait une journée bien choisie pour en passer un maximum avec les copains qui ont pu répondre présent à l'appel. Merci à eux pour leur présence, sérieuse, décontractée, professionnelle et en même temps pleine d'humour. Une session réalisée comme d'habitude en partenariat avec la station des 7 Laux. Après avoir passé plusieurs paires sur un circuit varié bien choisi, nous avons prolongé la journée pour quelques beaux virages poudreux et quelques images vers les Cabottes, avant de finir affamés au Kaktuss. Une top journée !

Pour les résultats des tests, il faudra attendre l'automne et le numéro de Montagnes Magazine dédié à qui je laisse la primeur de la publication.

Une saison qui restera pour moi une saison en demi-teinte. Les années passent mais ma motivation à skier par bonnes conditions ne faiblit pas, bien au contraire. Cette saison n'étant vraiment pas démente hormis la bonne séquence des vacances de Noël, d'autres activités s'imbriquent et c'est tout l'atout de notre région. Quelques images des dernières sorties en Champsaur et Matheysine, où j'aurai surtout de très bons moments avec les amis.

Pour changer un peu d'air et voir aussi les copains, me voici de retour en Ubaye, cette fois-ci avec les filles. L'enneigement est encore moins bon que chez nous. Chez nous, il est déficitaire sous 1800-2000 mais là-bas, c'est partout. Cependant, les départs élevés et la forêt souvent plus commode permettent de partir skis aux pieds sans toucher. Nous avons réalisé quelques jolies balades :
- Le replat des Génisses depuis Fouillouse. La classique du coin.
- Le bec du Lièvre face sud (en réalité on stoppe au rocher Peyron) depuis le Pontet.
- L'Enclause nord mais à cause du brouillard on s'est contenté du Rouet 200 m plus bas.
- Les Plastres (Sainte-Anne) : couloir sud-est + couloir sud de la crête des Mastrêtes.

C'est une saison de ski en demi-teinte. Peut-être va-t-il falloir s'y habituer. Bon, tout n'est pas négatif. Déjà, on a skié en Chartreuse, LE massif alpin dont les sommets ne dépassent pas les 2000 mètres. Pendant deux mois. L'an dernier, c'était trois semaines et l'année d'avant, pas du tout ! Décembre fut très bon avec une belle qualité de poudreuse. Et puis, janvier est arrivé. Le mois censé être le plus froid a vu son lot de vagues pluvieuses entrecoupées d'autres plus neigeuses.

Nous sommes à la mi-février et n'avons toujours pas retrouvé le froid de Noël. Et nous approchons de la fin de l'hiver météo. Il est toujours possible de récolter de grosses quantités de neige à basse altitude dans les deux mois qui viennent mais cela ne pourra pas durer, en tous cas en qualité étant donné que le soleil commence à être bien haut dans le ciel. Il faut dire que dans la dernière ligne droite de février, nous sommes dans les mêmes conditions qu'une mi-octobre en termes de rayonnement.

2025 reste donc un hiver en demi-teinte avec la particularité, durant les trente jours supposés être les plus froids, d'une qualité de neige très moyenne, tantôt durcie par la pluie, tantôt très soufflée par les vents, tantôt lourde... Forcément, étant donné que la qualité de la neige est un paramètre important dans ma pratique du ski aujourd'hui, je skierai probablement moins souvent que la moyenne cette année. Du coup, à défaut de sortir les grosses conditions, on cherche le beau. C'est mon côté épicurien de la montagne. La montagne doit être belle et cela fait intégralement partie du plaisir que je recherche là-haut. Et j'avoue que ce jour, avec les filles, nous en avons pris plein les yeux. Avec quelques bonnes portions de glisse en récompense, même si l'ensemble était largement perfectible.

Je sais que je suis exigeant et que d'autres auront trouvé ça plutôt bon. Et tant mieux pour eux. En revanche, il ne faut pas se tromper de bilan quand on partage. La qualité de la neige ne dépend pas du skieur mais demeure un fait. Je ne dirai jamais que c'était bon lorsque ça ne l'est pas, quand bien même je me suis fait plaisir ce qui était vraiment le cas ce week-end. Histoire d'être juste, parce qu'en regardant les photos, on pensera que c'était une neige cinq étoiles... C'était juste correct, et c'est déjà pas mal !

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. La différence de qualité de neige entre samedi et dimanche dernier était flagrante. Cette fois, ce sera la qualité de la trace. Les récents débats font état du manque d'expérience constaté sur le terrain quant aux traces de montée. Car la trace ne trompe pas. Elle demeure une signature souvent éphémère mais qu'on ne pourra pas cacher et qui vous vaudra une notation de la part du jury 😆!

En remontant les pentes du pas de la Coche cet après-midi avec Ben, nous trouverons cette fois une trace parfaite. Pas d'excès de conversions, pente douce et régulière. Sans doute un skieur expérimenté ; merci à lui. La trace se prolonge à merveille jusqu'à proximité de la pointe du Sifflet et nous nous laissons entraîner très bas vers le Rivier-d'Allemont. Ce qui nous vaudra une remontée harassante ! Nous aurons toutefois le temps de bricoler une nouvelle fois au soleil rasant de ce versant sud-est, avant une dernière remontée sous les arêtes du Pin. Un joli circuit pour répondre à cette chute de neige significative, mais avec l'impression d'une neige relativement instable imposant de ne pas chatouiller n'importe quelles pentes. L'actualité le confirmera malheureusement avec plusieurs décès sur les Savoie.