ski-glisse

Publié le 1 Mai 2014

On varie les plaisirs en ce moment. Quelle région peut se targuer de le permettre à ce point ? Photo animalière, escalade, randonnée du vertige, et maintenant ski, tout ça en trois jours...

Donc il s'agit de ski. Pas envie de faire des bornes pour refaire une pente déjà skiée il y a quelques années en Oisans et c'est encore aléatoire au niveau des conditions (remplissage limite et parfois neige dure sous-jacente ou glace). J'opte pour de la proximité et deux couloirs que je n'avais pas encore skiés. Nico est partant et Jim se joint à nous.

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Départ 6h de la Betta, au parking des réservoirs à 1400 m. On chausse les skis à 1450 m. C'est parfait. On commence par remonter le couloir du Sifflet. C'eut sans doute été meilleur 500 m plus haut en altitude mais on est content d'être là. Il y a 10 cm (et parfois moins) de poudre sur un fond dur. Dans le haut du couloir (50° soutenus), la pente devient concave et le fond dur est un peu irrégulier. On sort à droite, directement au sommet.

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Lumière fantastique.

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La descente est très prudente au départ. Seul Nico posera des virages sur la partie hyper technique sommitale. En poudre, cela eut été une formalité (la pente est semblable au S du Barlet) ; telle quelle, creusée, en neige irrégulière piégeuse, ça change tout. Et c'est là qu'on voit la différence avec les mêmes conditions sur une pente large et régulière. Là encore ça passerait à peu près "crème". Unanimement, nous avons pensé que ce couloir ne pouvait donc pas être moins que 5.1 (semblable au rocher d'Arguille) en raison de cette partie technique.

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La suite déroule. On poursuit jusque sous la pente menant au pas de la Coche et on remet les peaux.

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Une fois au pas, on passe sur le magnifique balcon est, toujours aussi lumineux. On traverse en montant vers la pointe du Sciallet.

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De là, on rejoint l'arête et le départ du couloir dit du Scia-Moi, jeu de mot inventé par le très fort Manu le Folgoc qui a ouvert cet itinéraire en 2004 si mes souvenirs sont bons. Manu avait proposé une cotation à 5.2. Nous nous attendons donc à être plus en difficulté (si les conditions de neige sont équivalentes) que dans le Sifflet annoncé sur le topo... 4.3. Effectivement, la neige est dure sous la toute petite couche de fraîche mais la pente est lisse et régulière et il y a de la place. Ca enchaîne facilement, d'autant qu'il n'y a pas de section raide comme au Sifflet. On n'atteint jamais les 50°. Une centaine de mètres à 45° qui demandent quand même d'être concentré.

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Eh déconnes pas Manu, c'est pas 5.2 ça ! Ca chambre mais c'est de bonne guerre. Avec Manu, on n'arrête jamais. Je dois sans doute aussi en prendre pour mon grade lorsque le petit Breton fréquente des lignes que j'ai déjà parcourues. Ce petit article lui est dédié, en remerciement de bons moments passés en montagne ensemble il y a quelques années, devenus plus rares aujourd'hui, toujours sous le signe de la déconnade.

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Bon en attendant, tous ces couloirs de 200 à 400 m de dénivelé entre Ferrouillet et le Grand Replomb sont bien sympathiques. Pour ma part, je n'avais pas encore fait ces deux-là. C'est chose faite. Je propose les cotations suivantes : Sifflet NE 5.1 ; Sciallet N 4.3 ; Scia-Moi 4.3 ; col de la Scia 4.3 ; Scia NW 4.3 ; Ferrouillet brèche nord 4.2 ; Ferrouillet SW 4.2 ; Replomb NE 4.2 ; Barlet E 4.2 ; Barlet S 5.1 ; Barlet NW 4.1

11h à la maison. Les cumulus peuvent débarquer.

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Rédigé par lta38

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Publié le 17 Avril 2014

Une belle soirée de printemps et c'est avec plaisir que je troque l'habituelle séance d'escalade du jeudi soir pour une sortie à skis.

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Chaque année, ce Grand Colon nous ravit et c'est donc une habitude que de venir ici en avril ou en mai, en montant parfois entièrement au sec et en redescendant intégralement à skis ou presque.

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Aujourd'hui cependant, il y a quelque chose d'inhabituel pour cette collective.

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Il manque notre Jo national, exilé à Marseille pour quelques jours.

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Dommage car si le remplissage du couloir est moindre que l'an dernier un mois plus tard, il n'y a pas encore de déchaussage au niveau de la petite dent médiane et on arrive plus bas skis aux pieds : exactement au niveau de la route.

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Et puis la neige y sera parfaitement lisse.

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Une sorte de névé non collant surmonté par cinq centimètres de neige revenue. Par-fait !

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Le second absent de la soirée après Jo sera la lumière. Rien à voir avec la pureté des jours précédents. Pas de quoi donner le plein rendement du GM1 qui aura toutefois montré un bel atout par rapport au s100 : une rafale à 5 im/sec fort efficace.

Du très bon ski ce soir et un très bon moment entre amis, entre neige et crocus. Comme habituellement ici à cette date.

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Rédigé par lta38

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Publié le 13 Avril 2014

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Lever 7h. Tous les autres randonneurs sont partis ou en train de s'équiper. On profite d'un bon petit dej au calme au refuge puis on se lance vers 8h30 malgré une météo peu engeante : il neigeotte et le vent souffle modérément. Stella ne se plaint pas du froid. C'est un bon point. On alterne portions faux-plat tractées et raidillons qu'elle gère en peaux.

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Puis enfin le ciel se déchire. Il fais frais avec de temps à autre une rafale de vent mais on tombe la veste.

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Tout finit par arriver : sur cette portion où les skis marquent, Stella a trouvé le bon pas glissé en peaux, ce qui lui manquait pour s'économiser dans cette gestuelle non innée. Elle en est ravie même si elle continue à préférer les portions... tractées. En revanche, le papa commence à couiner dans cette configuration, le poids augmentant d'année en année !

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L'objectif de monter à 3000 m n'était pas une fin en soi. Je cherchais un but de course abordable et celui-ci va se dévoiler naturellement au fil de la montée.

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L'idée est de rejoindre cette bosse qui domine le lac du Génépy et qui marque le début des pentes plus raides menant aux cols du Moine ou de Labby. Elle est cotée 2953 m.

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Splendide décor !

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630 m de dénivelé depuis le refuge.

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Avec les manips, le passage du tractage à la peau pour Stella et le changement de skis qui l'accompagne, les pauses, il est onze heures. 630 m en 2h30 donc. Loin d'être ridicule.

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Une belle descente s'ensuit jusqu'au refuge de la Fournache vers 2300 m.

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Et on reste quasi dans le même rythme qu'un groupe de randonneurs arrivant du col du Moine.

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La pointe de l'Echelle n'a pas bougé.

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Le Râteau d'Aussois non plus. Une bien belle toile de fond (d'Aussois) !

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Une bonne neige : ça commence légèrement à revenir et il y a deux centimètres de neige roulée fraîche de la nuit en surface.

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Sous le refuge de la Parrachée, il faut traverser en remontant un peu pour rejoindre le télésiège de la Fournache (on aurait pu descendre direct sur Plan d'Amont mais la route en aval est déneigée avec une demie-heure de portage à prévoir). Nous choisissons de descendre 200 m de plus et de traverser (en remontant également) mais plus bas. Cette courte remontée sera le seul moment du week-end où Stella manifestera son mécontentement. Rien de plus normal : il y a sans doute un peu de fatigue et puis, pour éviter une double manip (changement de chaussures + skis/peaux - car je prends deux paires de chaussures afin qu'elle ait une paire de chaussures pour monter confort => chaussures alpin à large débattement et un seul crochet ; et une paire pour descendre précis à trois crochets), nous ferons 50 m de dénivelé à pied en chaussures de ski.

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Après une dernière facétie (perte d'un ski sur le télésiège - merci aux suiveurs qui nous l'ont monté) et un peu de stress (l'embarquement sur ce pauvre télésiège deux places non débrayable avec un enfant et son sac à dos + un gros sac à dos sur lequel est fixée la paire de skis d'approche de Stella n'est pas hyper aisé, de même que le débarquement avec un seul ski pour elle), nous retrouvons les pistes quasi désertes et le dernier petit plaisir du week-end.

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1200 m de dénivelé de descente sans déchaussage jusqu'à Aussois. La coupe trois parfums + chantilly + smarties sera hyper appréciée, en compagnie de Walfroy croisé au parking et rentrant d'un raid avec ses clients.

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Un de mes plus beaux moments de ski de montagne, assurément !


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Rédigé par lta38

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Publié le 12 Avril 2014

Ca s'est un peu décidé au dernier moment le vendredi soir, l'idée m'étant venue dans la journée. L'objectif de ce week-end est de monter dormir au refuge du Fond-d'Aussois avec Stella (première nuit en refuge en configuration "hiver") et le lendemain, de profiter des conditions de neige ultra stables en altitude pour atteindre ou approcher les 3000 m en peaux avec elle.
Les conditions sont quasi parfaites : la station d'Aussois est encore ouverte quelques jours et au retour ça skie à la station à 1500 m sans déchaussage. Nous prenons donc le forfait randonneur dont l'addition est assez salée (14€50 l'un dont 2€ de support magnétique non repris - décidément le Collet-d'Allevard est vraiment une station "modèle"), surtout après les 14€60 de l'autoroute Crolles-Modane mais bon quand on aime, on ne compte pas. 1100 m de dénivelé de gagnés. Pour stella, c'était de toutes façons la condition sine qua none. 

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Après avoir descendu la piste rouge de la Fournache, nous attaquons la montée au refuge de la dent Parrachée en rajoutant un petit supplément.

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Montée mi-tractage mi à pied en prenant dans l'herbe pour elle.

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Puis un peu de descente vers le refuge.

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Le tout sur une neige parfaite. Il faut ensuite remonter un peu au-dessus du refuge pour trouver une faiblesse dans une barre et descendre au refuge du Fond-d'Aussois.

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Sous l'oeil de la pointe de l'Echelle qui sera le motif du week-end.

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Du très bon ski.

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La vue n'est pas pire depuis le refuge.

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Farniente, jeux, discussions, dessin... l'après-midi est bien occupée. L'accueil est des meilleurs et comme les gardiens ont eux-aussi deux filles, Stella ne s'ennuiera pas de l'après-midi.

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Le soir le ciel tourne au vinaigre et nous déposera une petite pellicule de neige roulée.

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Et parmi les bonnes surprises de la soirée, l'arrivée de Steph Bauzac venu avec Babeth et des amis pour faire le tour de la Parrachée le lendemain. Accueil, rencontres, repas pantagruélique... Une super soirée au refuge après le bon moment de ski de la journée. On espère que le lendemain sera aussi bon.


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Rédigé par lta38

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Publié le 9 Avril 2014

La journée commence par une histoire de rythmes scolaires. Mes filles vont à l'école le mercredi matin cette année mais aujourd'hui, ma grande a sa maîtresse absente et non remplacée (alors qu'il y a des remplaçants disponibles travaillant le mercredi matin !!!). Je ne rentre pas dans la polémique, ça finira par venir sur ce blog par ailleurs. Du coup, ne souhaitant surtout pas faire comme certains parents qui ne prennent pas le temps d'éplucher toutes les solutions possibles et qui laissent quand même leurs enfants surcharger les autres classes dans ce cas-là, il est évident que je la garderai avec moi ce qui modifie mes plans de la matinée (à la base, je souhaitais aller faire une rando à skis). Pas tant que ça finalement car ce sera quand même rando à skis. Du coup, je fais faire l'école buissonnière à Emie (d'autant que ces nouveaux rythmes scolaires, très discutables dans leur ensemble, sont déjà, chose dont je suis certain, inadaptés à la maternelle) sans aucun scrupule.

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Quel rythme maintenant pour cette rando ? On est au printemps. Il faut essayer de descendre à l'heure optimale. En même temps, je n'ai pas envie de lever les filles plus tôt que d'habitude afin de respecter leur rythme de sommeil. Nous démarrons donc à 9h15 du parking du téléski du ski-club du Barioz à 1300 m. Objectif : le Grand Rocher. Habituellement, on monte depuis le foyer de fond et Pierre Roubet mais il commence à y avoir des portions déneigées en forêt et c'est un peu tendu pour tracter Emie. Quant à Stella, tout en peaux en neige dure, j'ai peur que ce soit un peu scabreux dans les "murs" et qu'on prenne beaucoup de retard. Autre option : monter par la piste nordique du crêt du Poulet. C'est nickel mais le départ est déneigé et à la descente, ça devient vraiment trop facile pour les filles (à moins de descendre par Pierre Roubet mais là encore deux ou trois déchaussages à prévoir). Du coup, je choisis de partir du téléski : la neige est au parking et on fera 100 m de dénivelé supplémentaires. On commence à pied dans la forêt puis le long de la piste de ski bien enneigée.

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Erreur dans mes souvenirs. Je pensais qu'on rejoignait le premier lacet de la piste nordique au bout de ce plat (photo ci-dessus) mais il faut surmonter en réalité un premier mur au-dessus en neige béton. Heureusement, sur le bord, une bande de terre de 50 cm permet aux filles de passer à pied en s'aidant de la corde et du filet qui limitent la piste. Après 150 m, on rejoint à droite la piste nordique bien regelée et c'est parti pour le tractage.

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On rejoint ensuite la crête. Quelques courtes redescentes nordiques amusent la galerie. La neige est béton ; du coup, le tractage de 55 kg reste à peu près humain (je ne ferais quand même pas ça tous les jours). Ca passe limite-limite dans le raidillon du crêt Luisard (heureusement que les filles, bien "dressées" poussent sur leurs bâtons). On passe alors nettement en-dessous des 500 m/h de la montée au crêt du Poulet.

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Ouf. Le contrat est atteint. Stop comme d'hab à l'antécime pour le pique-nique, un peu tôt (11h15) mais la montagne ça ouvre l'appétit.

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12h. C'est l'heure d'attaquer la descente. Un petit vent du nord limite le dégel.

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On aurait presque pu attendre une heure de plus mais ça permet aussi de moins coller et d'avoir un peu d'élan pour gérer les petites remontées jusqu'à la bosse qui domine le sud du plateau du crêt du Poulet.

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De cette bosse, on pique directement dans la pente sous les regards d'un groupe d'enfants.

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On poursuit en coupant le premier lacet puis on file à droite par la piste (rouge) du ski-club de St-Pierre-d'Allevard.

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En faisant ainsi, cet itinéraire sera sans doute encore skiable sans déchaussage une quinzaine de jours (au moins).

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Une splendide rando de printemps avec les enfants.

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Rédigé par lta38

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