Publié le 6 Février 2023

Nous devions partir en Autriche mais voici qu'au dernier moment, chose rare, notre hôte annule pour problème grave au dernier moment. Et impossible de trouver prestation équivalente à J-1. J'avais le choix entre payer 300€ de plus pour la semaine ou trouver une idée de dernière minute. Entre l'enneigement pas phénoménal cette année du côte d'Innsbruck et deux jours de météo médiocre annoncés contre une semaine radieuse dans l'est des Hautes-Alpes bien enneigé cette année, je propose aux filles ce plan B. Certes un peu moins dépaysant dans un premier temps et avec un peu de déception. Mais à la fin de la semaine, leurs visages radieux et la qualité du ski réalisé leur laissera sans aucun doute d'impérissables souvenirs.

Durant ces sept-jours de ski consécutifs (une première pour elles), nous auront réalisé trois sessions en station dont voici un aperçu :
- Molines - Saint-Véran : absolument personne sur les pistes le samedi. Dans ces conditions, les vieux téléskis ultra-rapides sont bien plus efficaces que les deux TSF4 poussifs pour prendre de l'altitude. Le domaine est vraiment sympa. Le tarif reste toutefois élevé par rapport à la concurrence. On va dire qu'on paye le décor exceptionnel du Queyras et son authenticité.
- Puy-Saint-Vincent : les quatre heures au même tarif que les trois heures à Molines mais pour une toute autre prestation en terme de remontées mécaniques et de qualité des pistes. Absolument somptueux. Des hors-pistes de qualité, une neige préservée et abondante. Un très bonne station de taille moyenne. Il ne leur manque plus qu'à remplacer les deux TSF4 Bruyères et Pendine par un seul grand TSD6. Je suis certain que c'est dans les cartons ! A noter incroyablement peu de monde pour cette première semaine de vacances. Où vont donc les vacanciers ?
- Pelvoux - Vallouise : oh la belle petite station ! Du dénivelé (1000 mètres), deux TSF4 mais qui se suffisent tant la pente est forte (et donc la longueur assez courte) + un téléski bien ensoleillé, le tout desservant de belles pistes raides. Tarifs tout à fait corrects (22 € = 4 h) et personnel ultra gentil. Et des pistes quasi désertes encore. A skier jusqu'à 14h30 avant passage à l'ombre ou alors rester sur TK de Puy Aillaud.
- Ceillac : utilisée uniquement comme accès à une randonnée, nous avons pu constater l'offre exorbitante pour le ski-alpin : 32,90 € la journée ; 29,60 € les trois heures pour seulement trois remontées mécaniques principales desservant cinq pistes. Les enfants seulement pris en compte jusqu'à 11 ans (pas de forfait junior) et pas si peu cher. A éviter. Le ski nordique doit en revanche être fabuleux compte tenu de la beauté et de l'ampleur du domaine, et de la neige bien présente cette année.

En résumé, trois belles journées d'alpin sur le Hautes-Alpes qui renouent avec la neige après une saison 2022 catastrophique. Le zéro cinq, quand il est bien enneigé, demeure un paradis pour le ski.

Petit HP à Molines - Saint-Véran

Petit HP à Molines - Saint-Véran

PSV
PSV

PSV

Pelvoux
Pelvoux

Pelvoux

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 31 Janvier 2023

Deux sorties dans Belledonne malgré une qualité de la neige dégradée par les forts vents qui ont soufflé, mais également avec des quantités toujours insuffisantes sous 2000 mètres. C'est clairement le plus mauvais hiver en terme de cumul au sol sous 1800 mètres depuis 2011. C'est d'autant plus dommage que le froid est là et bien installé. Le petit centimètres de neige tombé en plaine il y a plus de dix jours est même parfois encore visible sur des toits orientés au nord. La température oscille depuis bientôt deux semaines entre -5°C et +5°C en plaine avec des pointes inférieures à -20°C en montagne. La mer de nuages à 2000 mètres offre toutefois son lot de consolation pour le décor.

- Orionde, versant ouest. Très peu de neige sur la totalité de l'itinéraire. Sans doute le coin de Belledonne le moins enneigé. Mais ça passe intégralement sans toucher en connaissant bien l'itinéraire.
- Tour de Tigneux avec Cécile. Magnifique circuit de 1800 mètres de dénivelé. Là encore ça passe bien mais je n'ai jamais vu aussi peu de neige sur l'alpage rocailleux de la Petite Valloire.

Après un début de saison prometteur, les dix jours de fin décembre ont eu des conséquences catastrophiques car ayant pratiquement remis à zéro le sol sous 2000 mètres et la neige ultra légère retombée depuis ne suffit pas à combler ce trou. Et quand on voit les prévisions à deux semaines (0 cm de neige en vue) on est en droit de s'inquiéter pour cette saison 2023 sur les basses et moyennes altitudes des massifs isérois.

Sur le tour de Tigneux
Sur le tour de Tigneux
Sur le tour de Tigneux
Sur le tour de Tigneux
Sur le tour de Tigneux

Sur le tour de Tigneux

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 25 Janvier 2023

Le problème majeur qui se pose aux pratiquants de ski reste de limiter le risque d'avalanches. Les avalanches ont causé 423 accidents mortels (NDLR : nombre d'accidents mortels < nombre de morts) dans les Alpes Françaises (pour la France, ce qui suit ne tient donc pas compte des Pyrénées, du Massif Central, des Vosges, du Jura et de la Corse) en 23 saisons soit en moyenne 18 par saison (NB : 651 décès en tout en France sur cette même période soit une moyenne annuelle de 28).

A première lecture, ce chiffre peut paraître faible compte tenu du nombre de traces observées chaque saison en montagne, d'autant que la moyenne annuelle qui fluctue selon les années (il y a des périodes/saisons "dangereuses, d'autres qui le sont nettement moins) n'a nullement tendance à augmenter. Elle est même globalement stable. Mais il faut aller plus loin. Les statistiques ne nous donnent pas entièrement accès aux accidents non mortels avec séquelles plus ou moins graves qu'aucun d'entre nous ne souhaite. Allons encore plus loin. Qui est concerné ? Evidemment tout le monde mais pas de la même façon. On peut grosso modo scinder les pratiquants en trois catégories (c'est très schématique mais c'est pour donner une idée) :
1- Les pratiquants occasionnels à réguliers (mais sans plus)
2- Les passionnés (souvent/toujours dehors)
3- Les "vacanciers" en hors-piste (skieurs de piste qui sortent des pistes sans faire partie de la catégorie 1 ou 2)

Les premiers sont souvent raisonnables. Ils connaissent leurs limites (de connaissances). Ils se contentent d'itinéraires fréquentés, tracés, peu raides... et au final, s'exposent assez peu. Les troisièmes sont très exposés, d'autant que durant plusieurs années, nombre d'entre eux n'étaient pas équipés de matériel de secours (DVA/pelle/sonde). Ils faussent les statistiques sur les massifs de Vanoise et de Chamonix. Enfin reste la catégorie 2 dont je fais partie. Ceux-là se posent mille questions mais sortent quand même (pas n'importe où évidemment), par toutes conditions, recherchant la poudre, la première trace, la pente... De par leur pratique et la répétition, ils sont très exposés et s'intéressent a priori aux moyens de réduire le risque.

Il y a bien sûr des bases à acquérir/renforcer/entretenir : savoir se servir efficacement du matériel de sécurité si on en a besoin certes mais surtout choisir a priori un itinéraire "pas trop" dangereux en étudiant par exemple les bulletins d'estimation des risques d'avalanches et en observant attentivement sur le terrain. Il existe aussi des "méthodes de réduction" et des techniques (coin Suisse, sondage etc) sur place pour se faire une idée.

Sans êtes un spécialiste, je me rends compte que si je commence à tenir compte de tous ces paramètres, de manière quasi certaine, je ne mets jamais les pieds dans des pentes à plus de trente degrés durant les trois jours qui suivent une importante chute de neige voire davantage. Et nous savons tous que "la poudre", c'est le ski. Et que la poudre sans pente, ça ne glisse pas (bien). Et que trois jours après la chute, c'est désormais tout tracé, ou presque.

J'ai déjà exposé ma façon d'opérer sur le massif de Belledonne où je suis globalement toute la saison. Le BERA, c'est moi. C'est mon observation qui me permet de faire tel ou tel choix. J'applique également une sorte "d'intuition nivologique" difficile à expliciter ici par écrit mais qui est partagée par certains nivologues experts. Cela ne suffit pas. L'observation sur le terrain (et donc une présence constante) permet de connaître les pentes qui "partent" souvent. Elle permet aussi de voir qu'après telle chute de neige, rien n'a bougé alors que tel autre jour, il y a eu plusieurs plaques dans le même vallon, signes que cette fois-ci, le risque est avéré. Cela ne suffit toujours pas et ne suffira jamais.

Mais pour cette fois, je me suis intéressé au risque par massif. Les massifs sont-ils tous aussi "dangereux" les uns que les autres ? Pour ce faire, j'ai épluché les accidents d'avalanches depuis la saison 2000 grâce à la formidable base de donnée de Frédéric Jarry et de l'ANENA (un grand merci pour leur travail). Après réflexion, j'ai choisi de regrouper les accidents selon le découpage de la collection Toponeige. Chaque Toponeige (14 pour les Alpes Françaises hors Mercantour - non encore paru - que j'ai quand même inclus dans la base). Ce choix découle du fait que les Toponeige sont relativement homogènes en nombre de courses de base (entre 160 et 200 par secteur découpé) alors que les massifs ne le sont pas.

J'ai ensuite observé trois critères : le nombre d'avalanches ayant emporté au moins un skieur, le nombre d'avalanches ayant tué au moins un skieur et enfin le pourcentage d'accidents mortels au regard des accidents tout court. Ce sont bien des critères de dangerosité. Les deux premiers critères restent à pondérer par la fréquentation des secteurs, très variable. Le troisième (le pourcentage) n'a pas à être pondéré mais il peut donner un plus sur le profil des pentes fréquentées : les avalanches sont plus meurtrières d'autant que les pentes sont raides, de grande ampleur ou parsemées de barres rocheuses (massifs calcaires notamment).

Les secteurs (du nord au sud et d'ouest en est) sont les suivants (entre parenthèses, un indice de fréquentation de 1 - peu fréquenté à 5 très fréquenté) :
- CHA : Chablais (4)
- MBL : Mont-Blanc (5)
- ABB : Aravis-Bornes-Bauges (4)
- BAZ : Beaufortain-Lauzière (3)
- VAN : Vanoise (HC)

- CDV : Chartreuse-Vercors-Dévoluy (4)
- BEL : Belledonne (5)
- ART : Arves-Rousses-Taillefer (3)
- CTA : Cerces-Thabor-Ambin (2)
- ENO : Ecrins Nord (2)
- ESU : Ecrins Sud (2)
- EES : Ecrins Est (3)
- QUE : Queyras (3)
- UBA : Ubaye (1)
- MER : Mercantour (2)

On pourra discuter à + ou - un point de cette pondération. L'étalon reste Belledonne, à mon avis le plus fréquenté avec le Mont-Blanc. Viennent ensuite les massifs de l'ouest savoyard + les Préalpes du sud dont la fréquentation maximale de Chartreuse et Vercors est émoussée par celle, nettement plus faible, du Dévoluy. Les massifs de l'est sont intermédiaires lorsqu'ils sont lieux de villégiature (Queyras par exemple). Quant aux Ecrins, la préférence va généralement au Briançonnais quoique le Champsaur attire beaucoup de Gapençais (mais le chiffre est revu à la baisse de par le quasi désert du Valgaudemar, sans doute la vallée Française la moins skiée en hiver). Enfin, à l'écart des foules, Ubaye ferme la marche. La Vanoise est hors catégorie en raison des statistiques très augmentées par les hors-pistes occupant peut-être la plus grande superficie au monde sur un si petit espace.

Tableau 1 : nombre d'avalanches ayant emporté au moins 1 skieur

Tableau 1 : nombre d'avalanches ayant emporté au moins 1 skieur

Logiquement, les massifs bien fréquentés occupent les plus tristes places, excepté le Chablais et les Préalpes, sans doute du fait de leur altitude moyenne plus basse donc des conditions rapidement plus stables. Tout l'ensemble allant des Grandes Rousses jusqu'au Thabor puis vers le sud avec le Queyras demeure inquiétant : des chiffres élevés malgré une fréquentation moyenne.

Tableau 2 : nombre d'avalanches ayant causé la mort d'au moins un skieur.

Tableau 2 : nombre d'avalanches ayant causé la mort d'au moins un skieur.

Même constat pour la triplette ART/CTA/QUE. Belledonne et les massifs cristallins de Savoie (Beaufortain - Lauzière) sont en revanche nettement moins concernés que dans le premier cas. Et clairement, le premier tableau est assez subjectif (l'ANENA n'a sans doute pas eu connaissance de nombreux emportés sans séquelle) alors que les décès n'échappent pas aux statistiques. Ecrins Sud est curieusement classé peu "nécrophage". Sans doute parce que sa partie bien fréquentée est très réduite (Champsaur) et encore, sur quelques vallées bien définies (Orcières/Archinard/Rouannette/Chaillol).

Tableau 3 : pourcentage d'accidents mortels sur l'ensemble des accidents recensés

Tableau 3 : pourcentage d'accidents mortels sur l'ensemble des accidents recensés

Ce tableau montre une relative homogénéité (entre 25 et 35%). Mont-Blanc est très inquiétant, sans doute en raison de l'altitude et de la moyenne des pentes, mais aussi de par sa fréquentation, notamment en hors-pistes. A noter que le peu de statistiques sur Mercantour nous invite à prendre ces chiffres avec circonspection.

 

Conclusion : Il est probable que la fréquentation d'un massif comme Belledonne (fréquentation qui détruit en partie les couches fragiles), les redoux successifs plus nombreux (massif plus à l'ouest donc davantage sous influence océanique), l'altitude moyenne limitée de ses sommets les plus parcourus ou encore sa morphologie (vallons à profil concave, même très raides) en fait un massif moins dangereux que les autres. Au regard du nombre de skieurs qui le parcourent, les 15 décès de Belledonne sont bien moins inquiétants que les 14 du désert ubayien.
En parallèle, on ne se méfiera jamais assez des massifs présentant de grandes étendues blanches avec des ruptures de relief (pentes convexes) et d'altitude moyenne assez élevée : Cerces, Thabor, Arves, Rousses, Queyras et finalement, Ubaye). Et il va sans dire que la majorité de ces accidents interviennent sur des pentes froides et soumises aux vents (i.e. en hiver = nord et ouest). 

Ubaye : la tête de Croues descendue cet hiver.

Ubaye : la tête de Croues descendue cet hiver.

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo

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Publié le 21 Janvier 2023

Trois jours de grand froid ! On ne va pas s'en plaindre mais peut-être qu'on est de moins en moins habitué alors ça pique !
Jeudi : direction le Haut-Bréda. Ambiance magnifique mais toute la partie forestière est inskiable sous 1600 mètres car il n'y a pas assez de neige et les cinquante centimètres en place sont trop légers. Les skis touchent le fond. Il faudra ruser et revenir par des pistes forestières. En haut, c'est tout bon en cherchant les coins qui n'ont pas subi les assauts du vent. Je n'avais pas prévu de sortir si haut un tel couloir mais tenter de retrouver le lièvre variable qui venait juste de la gravir est motivant, d'autant qu'il semblerait que la pente ait purgé avant les derniers quarante centimètres de la veille.
Vendredi : avec David (qui tracera toute la montée sans qu'on puisse le rattraper) et Lolo, direction la cime du Sambuis sur le versant est de Belledonne. Final plein vent ; montée en doudoune. Abo ! Neige excellentissime. Variante dans les couloirs nord et retour en poussant dans le vallon du Tepey non tracé. Incroyable !
Samedi : première sortie de ski de piste avec les filles. On en aura bien profité (10 km de D-) mais on aura aussi bien pris froid avec -20°C au sommet des pistes de Valloire-Valmeinier !! La pause midi dans un petit restau surchauffé avec le soleil qui tape derrière la vitre sera le salut après une matinée d'enfer. Seule la fin de session nous refroidira à nouveau avec un voile qui s'invite dans le ciel vers 15h.

La forêt a revêtu son manteau d'hiver
La forêt a revêtu son manteau d'hiver
La forêt a revêtu son manteau d'hiver
La forêt a revêtu son manteau d'hiver
La forêt a revêtu son manteau d'hiver

La forêt a revêtu son manteau d'hiver

Le lièvre et son couloir
Le lièvre et son couloir

Le lièvre et son couloir

Fin de partie

Fin de partie

Bien froid à Mont Rond
Bien froid à Mont Rond

Bien froid à Mont Rond

Du ski comme on l'aime (Sambuis)
Du ski comme on l'aime (Sambuis)
Du ski comme on l'aime (Sambuis)
Du ski comme on l'aime (Sambuis)
Du ski comme on l'aime (Sambuis)
Du ski comme on l'aime (Sambuis)
Du ski comme on l'aime (Sambuis)

Du ski comme on l'aime (Sambuis)

Valloire - Valmeinier
Valloire - Valmeinier

Valloire - Valmeinier

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 17 Janvier 2023

C'est une drôle d'idée quand on est skieur. Et pourtant, cela m'arrive parfois. Détestant les raquettes, je choisis le ski dès que la couche au sol est suffisante. En revanche, lorsque les quantités sont insuffisantes pour le ski, je préfère m'enfoncer un peu à pied que marcher en canard avec des raquettes. Surtout quand la neige est légère. Une paire de baskets et une bonne protection par-dessus et zou, c'est parti.

Les vingt centimètres tombés en moyenne montagne, sur rien en forêt et sur une croûte de regel en terrain découvert étaient tout à fait adaptés à ce mode déplacement en ce jour maussade. Pas d'arrêt pour ne pas se refroidir ; juste une sorte de footing dans la forêt, sans bruit sous la neige qui tombe, et avec un beau coucher de soleil totalement inattendu au retour !

Boucle du crêt du Poulet depuis le virage 1200 du Barioz : montée par les Tavernes, descente par la croupe nord. Exactement le même circuit que ce jour-là.

Vers le lac des Tavernes
Vers le lac des Tavernes
Vers le lac des Tavernes
Vers le lac des Tavernes

Vers le lac des Tavernes

Coucher de soleil au col du Barioz

Coucher de soleil au col du Barioz

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #balade, #paysages

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