nivo-meteo

Publié le 12 Janvier 2020

Même les départements des Alpes du sud annoncent un risque 1 dans le Bulletin d'Estimation des Risques d'avalanches. (NB : cela fait plusieurs années que je note un manque d'uniformité entre l'Isère ou le 74 et les Alpes du sud, ces dernières ayant tendances à annoncer un indice chiffré plus élevé que les autres pour un même épisode neigeux). C'est dire si le risque d'avalanche est faible en ce moment ! D'ailleurs, exceptée la Savoie au-dessus de 2400 m, aujourd'hui, toutes les Alpes françaises étaient au niveau 1. Je ne sais pas à quand il faut remonter pour trouver une telle stabilité généralisée pour un mois de janvier.

Et il est vrai qu'en Isère où je tourne, j'ai beau chercher dans tous les sens, il n'y a pas grand chose de mobilisable. Bien évidemment, ne skions pas les yeux fermés.

Cette semaine, on a encore bien profité de la neige et du soleil :
- mardi : cime de la Jasse, dent de Bédina face sud-est, jas des Lièvres face sud, jas des Lièvres face sud-ouest, crête de Bédina par les pistes. Un beau tour de Bédina avec Julien malgré un vent de nord tempétueux.
- mercredi : ski alpin avec les filles. Personne en station et l'absence de vent cette fois-ci. De très bonnes conditions.

- samedi : Grands Moulins, couloir sud-ouest (compte-rendu à suivre).
- dimanche : ski alpin avec Val et les filles. Un peu de monde mais de très belles conditions avec des températures douces.
A noter que la chance de cet anticyclone d'hiver, là où en tous cas la neige est présente, est que la fonte est quasi nulle. Les limites basses se maintiennent et par exemple, la balise nivose de l'Aigleton n'a perdu que 5 cm en une semaine. Pour les vacances de février, une telle situation météo verrait les conditions se dégrader beaucoup plus rapidement.

Drapeau vert
Tour de Bédina le mardi
Tour de Bédina le mardi
Tour de Bédina le mardi

Tour de Bédina le mardi

7 Laux le mercredi avec les nouvelles installations pour le farniente et le pique-nique
7 Laux le mercredi avec les nouvelles installations pour le farniente et le pique-nique

7 Laux le mercredi avec les nouvelles installations pour le farniente et le pique-nique

7 Laux le dimanche

7 Laux le dimanche

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse, #nivo-météo

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Publié le 27 Décembre 2019

C'était pourtant bien parti : une chute de neige en moyenne montagne le 23 décembre. Il y en avait même trop lors de cette sortie avec l'ami Lolo sur le secteur des Houches. A la descente, il fallait de la pente et ça en manquait. Et puis il y a eu cette pluie. Pour la deuxième fois en une semaine. Et maintenant, l'anticyclone est en route. Pour dix jours, au moins. Il ne faudra rien attendre pour améliorer la qualité de la neige très moyenne, partout en France. On commence par un petit point neige...

Ca skie depuis la première semaine de novembre dans les Alpes du sud et l'Isère, un peu plus tard sur le nord des Savoie. En continu. C'est déjà une très belle chose. Au niveau des quantités, on est partout excédentaire au-dessus de 1800 m sauf pour l'Isère et les Bauges où c'est plutôt 2000 m voire 2200 m pour les coins ayant le plus souffert des deux redoux de décembre. Les forêts de résineux ne sont pas encore skiables quand elles sont denses. Question qualité de neige, les Alpes du sud ont moins souffert de la pluie mais beaucoup du vent. Neige de qualité très moyenne. Dans les Alpes du nord, c'est la pluie qui a fait des dégâts, parfois jusqu'à 2500 m. La petite couche de fraîche de ce jour a permis de rendre la surface plus douce mais il faudra viser les pentes pas trop raides pour ne pas sentir le fond dur. Les meilleurs plans actuels semblent la haute Tarentaise (où la pluie est arrivée plus tardivement et moins haut) et le secteur du Lautaret pour les mêmes raisons avec une petite couche de fraîche de ce matin. Ces deux secteurs bénéficient en outre de départ élevés.

Dans Belledonne, le problème, ce sont les points de départ. Bas et forestiers. A 13h, alors que le ciel semble promettre une éclaircie vespérale, il est déjà tard. Et l'envie n'y est pas pour se farcir une approche en neige merdique afin d'espérer de faire un peu de (relativement) bon ski tout en haut. C'est le moment de profiter du forfait saison sur les 7 Laux. Je commence par trois descentes sur les pistes et les bords de pistes, loin d'être mauvais, en attendant que le haut du télésiège du Gypaète ne se dégage. A 15h30, ce n'est pas encore ça mais l'éclaircie pourrait se profiler. Je chausse les crampons et me coltine la trace sur l'arête nord de la cime de la Jasse. Le temps de se préparer au sommet et tout se dégage. Descente sud sur les lacs du Vénétier. Dommage qu'il n'y ait pas plus de neige fraîche pour éviter de sentir le fond dur un virage sur trois. Je remets les peaux. Re-sommet au coucher du soleil. Dément ! La sortie est réussie. Retour par la face ouest : le haut est soufflé béton. Il ne faut vraiment pas se la coller. Ensuite, c'est mieux mais toujours ce fond dur par endroits. Fin par les pistes à la tombée de la nuit. Entre le beau temps à venir et le décor magnifié par cette petite chute de neige, on peut dire que les vacances au ski vont être sauvées. Une belle consolation au regard de ce à quoi nous étions destinés la veille de Noël.

Avis aux amateurs pour la semaine à venir : il va falloir viser les faces sud un peu raides qui vont transformer et les fonds de combes d'altitude de faible inclinaison. Ce sera la clé d'un ski relativement bon.

Arête nord de la Jasse
Arête nord de la Jasse

Arête nord de la Jasse

Descente face sud de la Jasse

Descente face sud de la Jasse

Remontée à la Jasse
Remontée à la Jasse

Remontée à la Jasse

Sommet de la Jasse : énorme !

Sommet de la Jasse : énorme !

Arêtes du Pin et dent du Pra : plâtrées
Arêtes du Pin et dent du Pra : plâtrées

Arêtes du Pin et dent du Pra : plâtrées

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse, #nivo-météo

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Publié le 27 Novembre 2019

Bon, on n'y est pas encore mais on y va tout droit. C'est confirmé par beaucoup de monde dans plusieurs régions : c'est la première fois dans mes souvenirs qu'on a droit à autant de couleurs au niveau de la végétation à une telle date. A l'étage inférieur (200 à 700 m d'altitude), on n'est pas loin d'avoir encore 50% de feuilles sur les arbres... Ce phénomène avait été remarquable suite à la canicule de 2003. Je me souviens même d'un reportage à ce sujet dans un JT du mois de novembre. On n'était pas loin d'avoir trois à quatre semaines de retard sur la normale. Un coup de froid avait suivi et rapidement, après la mi-novembre, avait mis fin à cette palette. Cette année, le record semble battu ; je ne sais pas s'il existe des statistiques à ce sujet.

Les explications semblent venir de l'été chaud et sec, suivi d'un automne similaire jusque fin octobre, le coup de froid de début novembre ayant finalement été assez bref et pas extrême. On parle aussi de l'augmentation du taux de CO2, que personne ne remet en question, favorable à la végétation...

Activité assez faible sur ce blog comme souvent en novembre, un mois généralement favorable à pas grand chose. Les couleurs, il faudra pour le moment s'en contenter à défaut de blanc. Après quinze jours de bon ski précoce sur toutes les Alpes, le coup de foehn a fait du mal ici alors qu'il a rechargé les Alpes du sud. Un gros coup de chaud derrière a tout pourri pour tout le monde mais dans le sud, la sous-couche est désormais en place alors qu'ici, ce n'est pas le cas. Il faut toutefois relativiser cette comparaison par l'altitude de pratique. Dans le sud, il y a peu de ski en-dessous de 2000 m y compris l'hiver. Les points de départs sont essentiellement entre 1500 et 2000 m. Sur les Alpes du nord et le Dauphiné, c'est le contraire. 2000 m est l'altitude... de certains sommets en hiver avec beaucoup de dénivelé faisable en-dessous ! Les débuts de saisons sont donc généralement défavorables à l'Isère entre l'altitude de pratique et la situation à l'ouest alors que cela s'inverse ensuite : le sud accumule les jours de beau temps, la fonte s'accélère alors qu'on fait parfois de la poudre en avril dans les sapins du nord. Bref, à suivre avec des chutes de neige annoncées ces jours-ci. En attendant, petite balade à la Bastille avec les filles. Un point de vue sur Grenoble et les massifs environnants qui reste exceptionnel. On a tendance à l'oublier. De quoi parfaire sa géographie. Et au passage, première pour moi, une visite du musée des troupes alpines. Je le recommande. Y compris pour le jeune public. Avec bande son sur casque audio qui explique très bien et très clairement. Pas de longueurs. En bref, après-midi tranquille mais fort intéressante. 

Couleurs grenobloises
Couleurs grenobloises
Couleurs grenobloises

Couleurs grenobloises

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo, #paysages, #balade, #Chartreuse

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Publié le 28 Juin 2019

La canicule actuelle est inédite. Le thermomètre a d'ores et déjà battu des records pour un mois de juin et des records tout court. On notera tout particulièrement :
- Plus de 13°C à l'aiguille du Midi (3800 m)
- 7°C au sommet du mont Blanc (4800 m)
- 23°C à la croix de Chamrousse (2250 m)
- record national battu à Gallargues (30) : +45,9°C (et battu très largement puisque le précédent était de 44,1°C, 12 août 2003)

Pêle-mêle, cet événement m'amène aux réflexions suivantes :
- Inquiétude : chaque année nous apporte son lot de nouveaux records. Ne supportant déjà pas le petit 3 à la dizaine, je suis assez inquiet des étés à venir. Pour moi mais surtout pour les glaciers, pour la planète.
- Stupéfaction : quand je lis des commentaires du style "c'est normal, c'est l'été...". Bien évidemment, l'été, il fait parfois très chaud. Mais les chiffres sont là. Les pics de chaleur sont de plus en plus longs, de plus en plus violents. Et certains continuent à en douter. A priori, jamais la planète n'avait connu de tels bouleversements aussi rapidement.
- Irritation contre les pouvoirs publics qui insistent à mon sens beaucoup trop sur la manière de panser le problème et quasiment pas sur les mesures à adopter pour limiter ces problèmes dans l'avenir.
- Irritation encore quand ces mêmes personnes prennent des mesures bizarres : décalage du brevet des collèges de quelques jours, alors qu'il ne devrait faire que trois degrés de moins mais que les bâtiments auront chauffé quatre jours de plus. Je serais surpris que cela change beaucoup de choses sur le terrain. Je ne dis pas qu'il ne fallait rien faire mais là... Et le matin, ça reste quand même vivable dans les classes il me semble. Je ne prends toutefois pas la défense de ceux qui ont pris le risque de planifier des vacances avant la fin officielle de l'année scolaire tout en sachant qu'il y a des examens. On n'est jamais à l'abri d'un report pour différentes raisons. Ca doit faire râler mais c'est "le jeu".

- Hétérogénéité des mesures avec la fermeture de certaines écoles, pas d'autres dans un même secteur ; ticket de transport en commun valable toute la journée sur réseau TAG (Grenoble) mais rien sur TER qui annonçait, en revanche ce samedi, la gratuité pour les enfants et moitié prix à partir de deux adultes... pour pouvoir aller faire les soldes (je cite !). Allez, tous à la Part-Dieu pour consommer, profiter de l'intérieur par grand beau temps et participer encore un peu plus au réchauffement.
- Surprise en voyant le niveau de vigilance météo, absent de départements comme les Bouches-du-Rhône mardi et mercredi (alors qu'il faisait par exemple 38 degrés à Salon-de-Provence mardi) sous prétexte, je cite, que les gens sont mieux "acclimatés". Le niveau ne doit-il pas être "absolu" ? On observe par ailleurs le même phénomène en hiver sur un département comme les Hautes-Alpes jamais en alerte "neige". La vigilance rouge (sans précédent ?) de vendredi sur quatre départements (dont le 13) a rétabli la hiérarchie.
- Surprise encore avec Grenoble, habituellement connue pour être "le four" (et le "frigo" l'hiver) pour le bulletin météo télévisé : on a atteint péniblement les 38°C qu'une seule fois et resté nettement sous les extrêmes du Var ou de l'Hérault avec une canicule qui n'a réellement commencé que mercredi malgré la vigilance annoncée dès mardi.

Ceci étant, je stoppe là les critiques. Les météorologistes font un gros boulot et les prévisions étaient, une fois de plus, conformes à la réalité. Hormis cette histoire de vigilance sous l'implicite pression de l'administration, on dispose aujourd'hui d'un système de prévision inimaginable quand j'ai commencé à marcher. On n'aura donc pas échappé à cette vague de chaleur extrême, comme prévu, malheureusement. Et dans les bureaux, chacun fait de son mieux pour continuer à faire son travail, accueillir le public quand c'est le cas... Grosse pensée aussi pour celles et ceux qui travaillent dehors.

Finalement, le véritable problème problème semble venir d'en-haut une fois de plus. On a tous notre part de responsabilité mais chacun ne peut-être le roi. Depuis la nuit des temps, il a toujours fallu un roi, un empereur, un président, un chef... pour guider des troupes. Nos guides d'aujourd'hui sont-ils des bons guides ? La critique reste facile. La société actuelle est extrêmement complexe et tout est emmêlé. Il n'empêche que quand on voit l'impossibilité de prendre de petites mesures secondaires, on peut douter d'une politique globale permettant de léguer une planète habitable à nos descendants. D'où une question en guise de conclusion : ne reste-t-il pas la seule solution d'une dictature écologique ? Et si oui, est-elle possible sans un chaos ? Vous avez deux heures.

En attendant vos copies, nous avons profité de ce mercredi pour faire un tour... en ville. Avec le train, le tramway et des musées toujours gratuits sur Grenoble, il y avait largement de quoi faire au (relativement) frais. De même que les parapentistes ont profité d'une aérologie exceptionnelle pour se poser au sommet du mont Blanc en partant de Planpraz. Plus de cent-cinquante personnes au sommet ce jeudi et immédiatement la riposte des pouvoirs publics => interdiction. Une nouvelle facétie de notre ami Jean-Marc Peillex (mais il n'était pas le seul) pour... trois jours. En effet, dès lundi prochain, l'interdiction annuelle estivale entre en vigueur pour protéger les vols des secouristes qui vont s'intensifier avec les vacances. Jean-Marc, n'aurait-on pas pu laisser les gens profiter de ces trois jours exceptionnels ? De toutes façons, la vie est mortelle par définition. Votre volonté de protéger nos citoyens est louable mais à quel prix ? Tuer le rêve pour tout le monde n'est-il pas pire que d'accepter une petite part de risque pour une infime minorité ? C'est le second sujet du jour. Je compte sur vos copies.

Mobilité douce : aller à l'école à vélo, en ville en train+tram
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Sortie grenobloise matinale avec musée
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Canicule : réalité et dérives

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo

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Publié le 12 Mai 2019

Mi-mai. A-t-on encore la motivation pour le ski ? Pour ma part, cela fait maintenant plusieurs années que la mi-avril me donne envie de passer à autre chose et, comme j'ai toujours envie de skier de temps à autre, après une pause en mai, je ressors les skis parfois jusqu'en juillet. Mais ski ou pas, il est intéressant de faire un point neige pour tous les randonneurs qui, comme moi, ont horreur de marcher dans la neige. C'est en général le cas des skieurs qui, après avoir pu comparer les deux modes de déplacement, forcément, n'ont vraiment pas envie de laisser deux fois plus d'énergie pour gagner un but de randonnée encore enneigé.

Cette année, il y a une grosse différence entre les Alpes du nord et des Alpes du sud. Au sud, la neige a reculé jusqu'à plus de 2000 mètres en versants nord et très haut en versants sud. On est déjà passé en mode été et, mis à part quelques départs comme le pré de Mme Carle, il faut porter les skis malgré des parkings à des altitudes très élevées. Au nord, c'est encore un peu l'hiver. Depuis 2010 (excepté 2011), je note que les printemps sont vraiment frais et humides avec un décalage d'un "petit hiver" vers le mois de mai. Le proverbe "en avril, ne te découvre pas d'un fil, en mai, fais ce qu'il te plaît" n'est plus vraiment d'actualité.

Cette année, Belledonne est probablement le massif le mieux enneigé des Alpes françaises. Ce n'est pas un scoop et généralement, la chaîne "savoyo-iséroise", affiche les cumuls les plus importants et une des meilleures conservation dans les grands vallons orientés nord-ouest de la partie nord du massif. Cela ne fait pas l'affaire des randonneurs piétons.

Nous sommes allés le vérifier sur le secteur du Collet-d'Allevard avec les filles : sur les pistes, l'enneigement démarre encore à 1450 m en versant nord et reste continu. Plus généralement, on trouve la neige partout entre 1500 et 1600 m et cela devrait perdurer encore un peu. Contrairement à la Chartreuse où on peut désormais se rendre en baskets sur tous les sommets (qui ne dépassent que rarement les 2000 m il est vrai) en minimisant les sections enneigées, Belledonne oblige à marcher quasiment en continu dans la matière blanche au-delà en 1600 m sauf dans les adrets raides.

D'un certain côté, on ne boude pas notre plaisir à profiter en glissant de ce "petit hiver". Et c'est pas dit que les filles ne soient pas motivés pour y goûter à nouveau avant l'été !

Montée au soleil
Montée au soleil
Montée au soleil

Montée au soleil

Ca s'amuse

Ca s'amuse

Pas la meilleure neige pour descendre mais l'essentiel était ailleurs
Pas la meilleure neige pour descendre mais l'essentiel était ailleurs

Pas la meilleure neige pour descendre mais l'essentiel était ailleurs

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo, #ski-glisse, #Belledonne

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