ski-glisse

Publié le 30 Décembre 2018

B comme... Bon (moment). C'est avant tout ce que l'on recherche dans nos activités. Aujourd'hui, c'était en compagnie de David, "l'avion", qui s'entraîne pour la Pierra Menta (d'ailleurs, il l'apercevra depuis le troisième sommet de la balade). Un très bon moment sans se prendre au sérieux et le plaisir de reskier avec lui après quelques très belles sorties de grandes pentes dans les années 2000. Et, très classe de sa part, il me laissera grosso modo mener le rythme sans me faire souffrir.

B comme... Beaufortain. Un bien beau massif pour le ski, souvent bien enneigé et en bonnes conditions. Bon, cette fois-ci il n'a pas échappé à la pluie d'avant Noël, ni au vent ce jour qui nous aura bien secoué à l'approche du premier sommet et jusqu'à la fin de la deuxième descente, laissant même envisager un parcours de repli. C'eut été dommage.

B comme... Bambée. Car nous avons fait là un bien beau voyage. Comme on n'y vient pas souvent, autant faire le tour du propriétaire. Ca commence à Granier au-dessus d'Aime (dix minutes de portage) jusqu'au Dzonfié. Descente est puis Pierre Percée, descente nord. Ensuite, mont Coin (montée sud-ouest, descente sud) puis remontée au crêt du Rey (joli final par l'arête nord-est). Descente en face sud puis remontée à la pointe de Combe Bénite pour finir face sud. Au total, 37 km d'après Strava et 3050 mètres de dénivelé ! C'est quand même autre chose que quand on fait 3000 en empilant des Pravouta ou des cime de la Jasse. Pousser les skis dans une trace montant régulièrement avec une neige douce est sans commune mesure avec ce genre de circuit comportant des longueurs, des montées parfois en neige carrelée, sur les carres... A titre de comparaison, ça passe en 2h30 de plus (!!!) que le même dénivelé (mais sans doute beaucoup moins de kilomètres) que cette sortie pourtant effectuée en matériel plus lourd !

B comme... Boucle. C'est ce que j'affectionne le plus : dessiner un itinéraire logique en fonction du terrain et des conditions, sans recouper sa trace. Le type de balade le plus esthétique selon moi. Ce fut le cas aujourd'hui même si à deux reprises, nous ne sommes pas repassés très loin de notre propre trace.

Côté conditions, on a vu mieux. Certes, pas de piège à la descente, pas de neige qui prend les skis. Il n'y a qu'à se laisser glisser. Mais pour résumer :
- Dzonfié est : dure avec légère petite poudre (3 cm) dessus. Pas mal du tout.
- Pierre Percée nord : idem mais alternant avec du carrelage.
- mont Coin sud : première partie dure, petite poudre sur les faux plats, transformant sur le bas, trop court malheureusement.
- crêt du Rey sud : transfo en partie raide (le meilleur de la journée), puis globalement dure mais pas carrelée.
- combe Bénite sud : dure puis transfo sous 2000. Chemin pas terrible pour finir (relief).

Montée au Dzonfié

Montée au Dzonfié

Montée à Pierre Percée. Y a comme un problème : David en doudoune !

Montée à Pierre Percée. Y a comme un problème : David en doudoune !

Descente de Pierre Percée : David en admiration devant ces contrastes

Descente de Pierre Percée : David en admiration devant ces contrastes

Montée au mont Coin

Montée au mont Coin

Montée paisible au crêt du Rey avant un final aérien sur l'arête nord-est
Montée paisible au crêt du Rey avant un final aérien sur l'arête nord-est
Montée paisible au crêt du Rey avant un final aérien sur l'arête nord-est

Montée paisible au crêt du Rey avant un final aérien sur l'arête nord-est

Dans et sous la superbe face sud du crêt du Rey
Dans et sous la superbe face sud du crêt du Rey
Dans et sous la superbe face sud du crêt du Rey

Dans et sous la superbe face sud du crêt du Rey

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Rédigé par lta38

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Publié le 26 Décembre 2018

Retour sur les Alpes et journée entièrement consacrée au ski. La station des Sept-Laux nous accueille à Pipay le matin dès 9h avec Nico et les enfants. Des pistes pour nous tous seuls jusque vers 11h puis quelques skieurs mais pas la moindre attente aux remontées mécaniques. Bon, il faut dire que le domaine s'est vraiment modernisé et que le débit des appareils est important. Même en période de bourre, le plus pénible n'est pas l'attente mais le parking puis la gestion du danger sur les pistes. Mais là, il faut bien reconnaître que le grand lessivage par la pluie du début de vacances a complètement changé la donne alors que les conditions étaient parfaites depuis deux semaines.

Il y aura certainement plus de monde la seconde semaine mais la station étant une des plus attractives pour "rider la poudre", il y a fort à parier que les amateurs exclusifs de grosse neige ne seront pas là. Pourtant, nous avons été agréablement surpris par la qualité de neige sur les pistes. Hormis quelques passages (notamment là où ça ne voit jamais le soleil), la neige est très bien travaillée et l'accroche est bonne. Les enfants se sont fait plaisir et on a même fait un peu de "transfo" de bord de piste en début d'après-midi. A défaut d'avoir de la neige "d'hiver", on a eu la tranquillité et à skier avec les enfants, je préfère ce genre de conditions à la foule des grands jours dans la poudre.

14h. Retour au parking. Le compte y est. Les enfants veulent jouer ensemble l'après-midi à la maison. Soit. Je ne quitte même pas les Gignoux aux pieds et à peine arrivés, je prends le sac de rando et les peaux pour filer sur le col du Coq. J'en oublie de prendre de l'eau alors que j'ai déjà soif en partant... Tant pis, je mangerai un peu de neige.

15h15. Pour gagner du temps, j'attaque à pied par le raide sentier plein sud de la Gorgette puis chausse à la sortie de la forêt.

16h30. Après avoir tout monté en peaux, j'attaque la descente de la Dent de Crolles dans une neige revenue mais plutôt en surface. Nous sommes en décembre et le soleil reste peu actif. Du bon ski, d'autant que la dent est peu tracée. Dans la prairie, ça reste plutôt bon mais à cette altitude (1600 m en moyenne), plein sud, les jours sont comptés avec l'anticyclone qui s'installe. Etant donnée l'heure (crépuscule civil à 17h), le soleil passe vite derrière le bec Charvet, le bas de la prairie est déjà en train de regeler et le ski devient moins bon, tout comme sur la route, bien béton et jalonnée de trous causés par les traces des piétons. Mais elle ramène à la voiture au parking 1200 et c'est tout ce qu'on lui demande.

Tout comme aux Sept-Laux le matin, des pentes désertées par les skieurs (je n'y ai vu que des piétons) alors que, sur la Dent comme sur Pravouta, 100% des itinéraires sont skiables et la qualité de neige tout à fait correcte en choisissant l'heure de descente. Ceci étant, cela reste loin de ce que l'on vient chercher ici en hiver mais bon... Après un beau mois de décembre de ski, ne nous plaignons pas. Parfois, nous y venons en baskets à la même date.

Belles pistes aux 7 Laux

Belles pistes aux 7 Laux

Une dent de plus au couchant

Une dent de plus au couchant

Illustration du phénomène d'inversion : masse d'air douce mais froid en vallées la nuit. Jusqu'à -3°C en Grésivaudan mais +6°C à Chamrousse 1500 m plus haut !
Illustration du phénomène d'inversion : masse d'air douce mais froid en vallées la nuit. Jusqu'à -3°C en Grésivaudan mais +6°C à Chamrousse 1500 m plus haut !

Illustration du phénomène d'inversion : masse d'air douce mais froid en vallées la nuit. Jusqu'à -3°C en Grésivaudan mais +6°C à Chamrousse 1500 m plus haut !

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Rédigé par lta38

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Publié le 20 Décembre 2018

Et c’est reparti. Avec les bonnes conditions de ce mois de décembre, les jambes ont déjà repris l’habitude des gros dénivelés. Direction le Collet-d’Allevard où je fais une première montée aux Plagnes en une demi-heure grâce à la motivation d’un autre randonneur. Mais en posant les skis hors des pistes damées, je sais déjà qu’il faudra « se battre » : quarante centimètres de neige dense sont tombés la veille.

Première descente en est sur Orgeval et première grosse trace pour remonter. Deuxième combe plus au sud et rebelotte. Le temps passe vite dans ces cas là. Il ne faut pas trop regarder sa montre et la vitesse ascensionnelle. Se dire qu’on est là pour le plaisir de tracer. Après tout, si c’est pour évacuer les problèmes liés à la montée, autant faire de la station non ?

Troisième descente versant ouest cette fois jusqu’au chalet de la Pierre du Carré où je profite cinq minutes d’un banc au sec. Allez on remonte... et on retrace.

Et si je refaisais une autre combe en est ? Et comme je me laisse embarquer un peu plus bas qu’à l’accoutumée, il faut repasser par la case « chalage ».

Cette (grosse) matinée, car il m’aura fallu pas mal de temps pour boucler ces 2200 mètres de dénivelé dont 1600 à tracer, nous ramène à l’essence même du ski pour moi. Faire sa trace en descente mais dès que possible sans autre trace à côté et donc la faire aussi à la montée. Bon, quelquefois, je triche. Souvent même. Je profite de la trace des prédécesseurs pour rejoindre un secteur sans trace de descente ou me contente de faire comme tout le monde à savoir, trouver des sections vierges au milieu des traces.Mais pour moi, il n’y a pas photo : le plaisir ultime est bien celui d’ouvrir en montée comme en descente et il faut reconnaître que cela n’est pas toujours simple avec l’explosion de l’activité et les gens comme moi qui tiennent un carnet de courses en ligne.

L'aube. Et déjà une montée et une descente de réalisées.

L'aube. Et déjà une montée et une descente de réalisées.

Troisième montée, au soleil. Et les traces de la deuxième descente.
Troisième montée, au soleil. Et les traces de la deuxième descente.
Troisième montée, au soleil. Et les traces de la deuxième descente.

Troisième montée, au soleil. Et les traces de la deuxième descente.

Les tétras sont passés par là

Les tétras sont passés par là

Vue sur les Bauges et la fin de la deuxième montée

Vue sur les Bauges et la fin de la deuxième montée

Sommet des Plagnes

Sommet des Plagnes

Quatrième descente versant ouest

Quatrième descente versant ouest

Au chalet de la Pierre du Carré
Au chalet de la Pierre du Carré
Au chalet de la Pierre du Carré

Au chalet de la Pierre du Carré

Dernière montée

Dernière montée

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Rédigé par lta38

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Publié le 17 Décembre 2018

C’était dans un coin de ma tête et lorsque Olivier lance la même idée à un petit cercle de copains, je ne peux que répondre positivement. Comme prévu, on se retrouve au bas de la prairie, lui ayant le temps de commencer par un Pravouta, nos horaires de départ étant décalés.
- Ca m’a l’air moins bon que l’autre soir !
- C’est dégueulasse oui, tout crouté !
L’éclaircie de l’après-midi, associée à un isotherme zéro assez élevé et quelques nuages faisant office de loupe, a bien pourri le manteau. En allant chercher la neige sur les pentes orientées plein ouest, c’est déjà meilleur. C’est ainsi qu’on se dirige vers le pas de l’Oeille.
Ce sera un bon choix : bonne neige froide stable. Mais surtout, le plaisir de le tracer : quelle ambiance là-haut de nuit ! Évoluer sur cette neige douce sur fond des lumières grenobloises, au milieu des barres rocheuses et des yeux des chamois qui brillent, est un pur régal. Voire irréel.
Un petit aperçu en images faites au 6D, un peu à la va-vite et à 12800 ISO.

Féérique !

Féérique !

Amen !

Amen !

Grouink !

Grouink !

Crux !

Crux !

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Rédigé par lta38

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Publié le 15 Décembre 2018

Depuis le temps qu'on cherchait à s'en caler une avec Philippe ! Aujourd'hui, c'est le dernier jour de beau et la fin du ski sur cet épisode neigeux du week-end dernier. Il faudra désormais compter avec de nouvelles chutes de neige dès le lendemain. L'occasion d'en profiter pour faire un grand tour, d'autant que la nivologie est favorable : très bonne neige dans presque toutes les orientations et particulièrement sur les versants "soleil" et stabilité généralisée. On part pour une première montée de mille mètres verticaux d'une seule traite : au col de l'Aigleton, on remonte sur la bosse à droite pour skier une ligne laissée vierge et observée l'avant-veille. Ca commence bien avec une bonne première petite descente. Poursuite vers le col de la Vache : pas une trace alors on s'y colle.

Première descente : variante de l'Aigleton
Première descente : variante de l'Aigleton

Première descente : variante de l'Aigleton

Remontée au col de la Vache

Remontée au col de la Vache

Et c'est parti pour une impression de wilderness comme souvent ici. Belle trace pour finir au col de la Vache dans le "frigo" puis on passe de nouveau au soleil pour la suite : descente versant est sur les lacs. On s'y sent loin de tout. Seul le petit chalet du Cos met une touche humaine ici. On remonte au sommet des Illettes par le versant est : un véritable régal que de tracer ici et de finir sur cette crête suspendue entre les lacs et le versant Allemont. Mais le meilleur est à venir : la face ouest des Illettes pour la descente. Pliée en moins d'une minute dans une neige excellente, il n'y aura pas de photo pour l'immortaliser. C'est à cet endroit qu'on croise nos amis de la Bigoudyteam qui descendent du couloir sud de Belle Etoile.

Arrivée au lac du Cos

Arrivée au lac du Cos

Montée aux Illettes, au-dessus du lac du Cos

Montée aux Illettes, au-dessus du lac du Cos

Arrivée au sommet des Illettes

Arrivée au sommet des Illettes

Toute la troupe se regroupe au fond de l'Aigleton et on se décide à remonter avec eux jusqu'à la dent du Pra. L'occasion de tester la machine, le dénivelé accusant déjà 2200 mètres positifs. Au sommet, salutations. Avec Philippe, nous plongeons dans la face sud-ouest histoire de prolonger ce circuit logique. La neige est toujours bonne. A part quelques passages par-ci par-là, que du bon ski encore ! Une fois aux lacs du Vénétier, Philippe me propose de remonter à la Jasse. Peu enclin à côtoyer la foule, je lui propose plutôt la dent de Bédina où il n'y a pas de trace. En plus, cela permet de zapper le plat du Vénétier à la descente. Ce sera la cinquième (et dernière) montée du jour avant une cinquième (et dernière) descente en face sud-est. Encore de très bonnes conditions de ski jusqu'à Aiguebelle. Restent alors quatre-cents mètres de boarder cross où il faut faire attention en quelques endroits aux cailloux qui affleurent. Mais là encore, rien ne nécessitant de vieux skis et surtout, une section très ludique.

Philippe, comme je te l'ai dit, je ne suis pas sûr que la prochaine fois, on refasse un aussi beau truc mais on essaiera ! Merci en tous cas pour ta compagnie en cette superbe journée où, c'est vrai, nous aurons pu remettre les peaux sur un peu plus de cent-cinquante mètres de dénivelé pour arrondir les chiffres à trois kilomètres verticaux. Mais ce tour est tellement beau et logique ainsi ! En tous cas, cette sortie en appelle d'autres : six heures pour boucler quasi 3000 m de dénivelé, comme dit Philippe "on n'a pas acheté de terrain" !!! Après, tout est relatif. Kilian Jornet vient de poster une sortie sur Strava : 5000 de déniv' en un peu plus de cinq heures. Bon ok, il a sans doute le matos le plus léger qui soit, il est en Norvège à des altitudes assez basses, il ne prend pas de photo et encore moins un quart d'heure pour sortir un bout de pain et du fromage... Mais quand même ! Quel animal !!!

En tous cas, en ce qui me concerne, cette bambée comme on dit, clôt une semaine (4 sorties à 2000 m de déniv' en moyenne plus une sortie piste avec les filles) de grand ski avec une neige de qualité ce qui n'est pas systématique à cette date. On attend avec impatience les (bonnes) conditions à venir.

Les Bigoody en terminent avec la descente de la sud de Belle Etoile

Les Bigoody en terminent avec la descente de la sud de Belle Etoile

Remontée à la dent du Pra avec les Bigoody

Remontée à la dent du Pra avec les Bigoody

Philippe a le smile en haut de la dent de Bédina. Y'a plus qu'à rentrer !

Philippe a le smile en haut de la dent de Bédina. Y'a plus qu'à rentrer !

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Rédigé par lta38

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