ski-glisse

Publié le 15 Décembre 2018

Depuis le temps qu'on cherchait à s'en caler une avec Philippe ! Aujourd'hui, c'est le dernier jour de beau et la fin du ski sur cet épisode neigeux du week-end dernier. Il faudra désormais compter avec de nouvelles chutes de neige dès le lendemain. L'occasion d'en profiter pour faire un grand tour, d'autant que la nivologie est favorable : très bonne neige dans presque toutes les orientations et particulièrement sur les versants "soleil" et stabilité généralisée. On part pour une première montée de mille mètres verticaux d'une seule traite : au col de l'Aigleton, on remonte sur la bosse à droite pour skier une ligne laissée vierge et observée l'avant-veille. Ca commence bien avec une bonne première petite descente. Poursuite vers le col de la Vache : pas une trace alors on s'y colle.

Première descente : variante de l'Aigleton
Première descente : variante de l'Aigleton

Première descente : variante de l'Aigleton

Remontée au col de la Vache

Remontée au col de la Vache

Et c'est parti pour une impression de wilderness comme souvent ici. Belle trace pour finir au col de la Vache dans le "frigo" puis on passe de nouveau au soleil pour la suite : descente versant est sur les lacs. On s'y sent loin de tout. Seul le petit chalet du Cos met une touche humaine ici. On remonte au sommet des Illettes par le versant est : un véritable régal que de tracer ici et de finir sur cette crête suspendue entre les lacs et le versant Allemont. Mais le meilleur est à venir : la face ouest des Illettes pour la descente. Pliée en moins d'une minute dans une neige excellente, il n'y aura pas de photo pour l'immortaliser. C'est à cet endroit qu'on croise nos amis de la Bigoudyteam qui descendent du couloir sud de Belle Etoile.

Arrivée au lac du Cos

Arrivée au lac du Cos

Montée aux Illettes, au-dessus du lac du Cos

Montée aux Illettes, au-dessus du lac du Cos

Arrivée au sommet des Illettes

Arrivée au sommet des Illettes

Toute la troupe se regroupe au fond de l'Aigleton et on se décide à remonter avec eux jusqu'à la dent du Pra. L'occasion de tester la machine, le dénivelé accusant déjà 2200 mètres positifs. Au sommet, salutations. Avec Philippe, nous plongeons dans la face sud-ouest histoire de prolonger ce circuit logique. La neige est toujours bonne. A part quelques passages par-ci par-là, que du bon ski encore ! Une fois aux lacs du Vénétier, Philippe me propose de remonter à la Jasse. Peu enclin à côtoyer la foule, je lui propose plutôt la dent de Bédina où il n'y a pas de trace. En plus, cela permet de zapper le plat du Vénétier à la descente. Ce sera la cinquième (et dernière) montée du jour avant une cinquième (et dernière) descente en face sud-est. Encore de très bonnes conditions de ski jusqu'à Aiguebelle. Restent alors quatre-cents mètres de boarder cross où il faut faire attention en quelques endroits aux cailloux qui affleurent. Mais là encore, rien ne nécessitant de vieux skis et surtout, une section très ludique.

Philippe, comme je te l'ai dit, je ne suis pas sûr que la prochaine fois, on refasse un aussi beau truc mais on essaiera ! Merci en tous cas pour ta compagnie en cette superbe journée où, c'est vrai, nous aurons pu remettre les peaux sur un peu plus de cent-cinquante mètres de dénivelé pour arrondir les chiffres à trois kilomètres verticaux. Mais ce tour est tellement beau et logique ainsi ! En tous cas, cette sortie en appelle d'autres : six heures pour boucler quasi 3000 m de dénivelé, comme dit Philippe "on n'a pas acheté de terrain" !!! Après, tout est relatif. Kilian Jornet vient de poster une sortie sur Strava : 5000 de déniv' en un peu plus de cinq heures. Bon ok, il a sans doute le matos le plus léger qui soit, il est en Norvège à des altitudes assez basses, il ne prend pas de photo et encore moins un quart d'heure pour sortir un bout de pain et du fromage... Mais quand même ! Quel animal !!!

En tous cas, en ce qui me concerne, cette bambée comme on dit, clôt une semaine (4 sorties à 2000 m de déniv' en moyenne plus une sortie piste avec les filles) de grand ski avec une neige de qualité ce qui n'est pas systématique à cette date. On attend avec impatience les (bonnes) conditions à venir.

Les Bigoody en terminent avec la descente de la sud de Belle Etoile

Les Bigoody en terminent avec la descente de la sud de Belle Etoile

Remontée à la dent du Pra avec les Bigoody

Remontée à la dent du Pra avec les Bigoody

Philippe a le smile en haut de la dent de Bédina. Y'a plus qu'à rentrer !

Philippe a le smile en haut de la dent de Bédina. Y'a plus qu'à rentrer !

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Rédigé par lta38

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Publié le 13 Décembre 2018

Traditionnelle sortie du jeudi. Régis pose sa matinée et Thibault se joint à nous. Objectif : tracer et faire du beau ski, de six heures à midi. On se laisse tenter par un départ de Prabert. L'idée est de traverser le pas du Pin pour skier le couloir est, réalisé avec le frangin en 1997 alors que personne ne le connaissait. Depuis, il est régulièrement tracé mais moins souvent que le couloir ouest par lequel on y accède car plus raide et imposant de repasser un col pour revenir. "Malheureusement", la veille, je "tombe" sur une photo de mon ami JP : ça ressemble fort à ce couloir est. Et comme l'idée c'est de tracer...

6h30. La petite équipe démarre à la frontale ; l'objectif reste le même car on espère qu'il n'y ait pas eu d'autres passages et qu'on pourra emprunter une autre branche vierge pour accéder au couloir. C'est le cas à l'attaque : seules deux traces partiellement effacées par le vent s'engouffrent dans le goulet de montée. Celui-ci est en excellentes conditions de poudreuse tracée. Aussi, il n'est pas possible d'offrir la trace à des poursuivants sans l'avoir préalablement saccagé. La première descente se fera au petit jour dans ce couloir côté ouest donc. Du coup, on remonte pour basculer en est et comme prévu, sans être gêné par les deux traces de nos prédécesseurs grâce à une entrée juste au nord et un autre couloir inférieur. On se laisse descendre assez bas côté Rivier car la neige est bonne.

L'idée est ensuite de remonter vers la dent du Pra mais comme elle est tracée, je laisse glisser les peaux plus à droite et on termine à une antécime de la Belle Etoile, le signal du Vouteret. Dommage que l'éclaircie n'ait pas duré. Le brouillard nous incite à quitter les peaux juste en-dessous du sommet. Descente excellente, passés les cent premiers mètres, excellents aussi côté neige mais un peu gênés par le brouillard. Il ne reste qu'à remonter au col de l'Aigleton et de finir en optimisant la descente pouvant être assez chaotique (beaucoup de blocs non recouverts, boarder cross avec quelques cailloux apparents).

Pas grand chose à jeter côté ski. La quantité est limite mais la sous-couche est efficace et la neige de surface légère en presque toutes orientations. Un beau "tricotage" de près de 2300 mètres de dénivelé.

Pas du Pin, montée côté ouest
Pas du Pin, montée côté ouest

Pas du Pin, montée côté ouest

Vers le signal du Vouteret
Vers le signal du Vouteret

Vers le signal du Vouteret

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Rédigé par lta38

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Publié le 12 Décembre 2018

Je l'ai déjà dit quelque part sur ce blog, sans doute à plusieurs reprises, mais j'éprouve un grand plaisir à faire la trace. Pour le skieur de randonnée, ce n'est pas ce qu'il y a de plus "rentable". Plus la neige est profonde, plus on se régale à la descente mais aussi plus on en bave et on traîne à la montée. C'est pourquoi les skieurs de compétitions ne s'embarrassent généralement pas à faire la trace et s'entraînent souvent en station ou sur des ultra-classiques. Si j'aime bien aussi en profiter, j'apprécie encore plus de tracer, surtout quand, comme en ce moment, la trace n'est vraiment pas pénible à faire.

Aussi, ce matin, je délaisse Pravouta trop tracé à mon goût pour monter à la dent de Crolles. Olivier l'avait tracée la nuit précédente mais avec le vent, tout était presque à refaire ce qui n'est pas pour me déplaire. Cette fois-ci, le sommet est atteint. L'aube est somptueuse. Je descends en nord puis remonte aux rochers du Midi : la quantité de neige est encore un peu juste pour remplir tous les trous (gaffe aux sciallets !!!) ; en revanche la qualité est top. Seconde descente en ouest puis remontée à la Dent pour revenir par le pas de l'Oeille.

C'est que j'avais un impératif de retour en milieu de matinée afin de préparer la suite : les filles attendaient leur retour à la glisse pour cette nouvelle saison elles-aussi. Cette fois-ci, ce sera Chamrousse... quasiment pour nous tous seuls ! Et une neige d'excellente qualité, sur et entre les pistes pour quelques traces également pour les plus petits. 

Pas de l'Oeille vers 7h45. On commence à y voir clair

Pas de l'Oeille vers 7h45. On commence à y voir clair

Depuis le sommet ouest

Depuis le sommet ouest

Aube rosée sur les hauts plateaux de Chartreuse après la première descente

Aube rosée sur les hauts plateaux de Chartreuse après la première descente

Montée aux rochers du Midi

Montée aux rochers du Midi

Entre les rochers du Midi et la Dent, vue versant Grésivaudan

Entre les rochers du Midi et la Dent, vue versant Grésivaudan

La croix givrée

La croix givrée

Le pas de l'Oeille pour moi, comme je l'aime

Le pas de l'Oeille pour moi, comme je l'aime

Chamrousse, piste des crêtes

Chamrousse, piste des crêtes

Dommage pour le petit voile : il faisait bien frais

Dommage pour le petit voile : il faisait bien frais

Un peu de poudre pour Emie

Un peu de poudre pour Emie

Belle lumière de fin de journée

Belle lumière de fin de journée

Dernier run. Un beau mercredi à la neige !

Dernier run. Un beau mercredi à la neige !

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Rédigé par lta38

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Publié le 10 Décembre 2018

Il est rare que j'aborde un billet sous cet angle mais là, ça fait vraiment plaisir. Prenez un début d'hiver prometteur puis, comme souvent, redevenant capricieux dans nos montagnes. Mettez un coup de chaud début décembre qui remet la moyenne montagne à zéro : une petite déprime semble poindre... Heureusement, un week-end "grosse neige" est annoncé. Et finalement, non, ça ne pose que dix centimètres. La déprime ? Sauf que dans la nuit, la fin de l'épisode pose quarante sur les Préalpes avec de la douceur puis du vent soit une sous-couche qui englobe tous les cailloux. Mieux ; par-dessus, une journée de traîne qui rajoute quinze à vingt de poudre.

Et là, on a sans doute le meilleur rapport montée/descente : trace sans difficulté, ski d'hiver, de neige froide mais sans effort. Du vrai ski de goret. On s'en met plein les narines. Un truc de fou ! En montant ce soir-là faire un Pravouta pour prendre la température, j'ai été complètement surpris par ces conditions de maboul. Du coup, après une première descente, je suis remonté.

Une fois en bas, malgré la petite neige, la nuit, la solitude... je me suis laissé tenté vers la Dent (de Crolles). Quelle descente ! Grouink grouink on vous dit !!!: Les sangliers de Chartreuse sont de sortie et malgré le beau soleil d'aujourd'hui, je ne regrette pas de bosser, d'autant que je vais avoir l'occasion d'y retourner très vite. Franchement, cette sortie nocturne était dantesque. Une ambiance incroyable et du ski pour lequel les cinq étoiles de skitour ne suffisent pas !!! J'ai même failli remonter une sixième fois si j'avais pu prévenir le camp de base de mon retour plus tardif que prévu. Quel ski et quelle ambiance, je me répète !

Grouink grouink on vous dit !!!

Grouink grouink !!
Grouink grouink !!
Grouink grouink !!
Grouink grouink !!

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Rédigé par lta38

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Publié le 1 Décembre 2018

On a beau être entré dans l'hiver météorologique, cette sortie de ski en Chartreuse ne sera qu'une parenthèse entre l'automne et... l'automne. On peut considérer que jusque là, il n'y avait rien à faire skis aux pieds en Chartreuse. Et dès demain, ce sera également le cas avec la lessive prévue (pluie jusqu'à 2300 m...). Cela fait plusieurs années que les coups de neige de novembre-décembre à basse altitude sont ici systématiquement suivis d'une journée de beau temps à saisir le matin avec redoux l'après-midi puis de pluie massacrant tout dès le lendemain. La chaleur de cet été favorise sans aucun doute les flux d'ouest très doux avec une température de l'océan probablement au-dessus de la moyenne à cette date.

Bref, je pars de nuit pour ma première dent (de Crolles) à skis de la saison mais n'irai pas au sommet. Le pas de l'Oeille a en effet été décapé par les vents. Je ne l'ai rarement vu en aussi mauvais état. Du coup, je chausse au niveau du câble sans aller jusqu'au sommet ce qui est rare pour être mentionné. Je descends "avec les skis", c'est dire avant de faire cette fois de vrais bons virages sur la partie nord de la prairie jusqu'à l'entrée de la forêt. Il fait à peine jour ; aussi je remonte une seconde fois le pré et accueille le soleil le long de la Gorgette. Encore quelques bons virages jusqu'à l'entrée de la forêt. En espérant que la neige revienne à basse altitude avant Noël. Pour continuer à skier il faudra désormais prendre de l'altitude dans les jours qui viennent.

Dans le pas de l'Oeille
Dans le pas de l'Oeille

Dans le pas de l'Oeille

A mi-hautur du pré, le long de la Gorgette
A mi-hautur du pré, le long de la Gorgette

A mi-hautur du pré, le long de la Gorgette

Avant de plonger dans la forêt
Avant de plonger dans la forêt

Avant de plonger dans la forêt

Le reste de la journée : entre autres la désormais traditionnelle escalade indoor du samedi matin avec des filles motivées. Et une école de vol histoire de mettre tout de suite les bonnes bases pour progresser et ne pas faire comme ceux qui tremblent dès que le point passe au-dessous de leur bassin même après vingt ans de pratique. Bon, on démarre tranquillement mais on est sur la bonne voie.
Et comme c'est le premier jour du mois de décembre, le sapin tant attendus par certaines.

Premiers vols

Parenthèse Chartroussine

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Rédigé par lta38

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