ski-glisse

Publié le 26 Février 2016

Retour de Haute-Savoie et week-end peu ragoûtant au regard des conditions nivo-météo pour le ski. Ca sent la fin des vacances. C'est d'ailleurs la phrase que j'ai lancée à Tim hier en attaquant la remontée du couloir ouest de la pointe d'Areu dans les Aravis.

Après une première descente, nous arrivons par gravité à trente mètres de dénivelé sous le couloir. Une plaque s'est détachée, peut-être la veille, si bien que les quinze derniers centimètres de neige reposent sur une neige portante. Nous progressons facilement et rapidement. J'arrive à la "rimaye". Et d'un seul coup : plouf ! Je m'enterre dans un mètre de neige meuble et je sens que ça va durer toute la remontée du couloir.

"Je crois que c'est fini les vacances !"

En attendant le reportage complet de cette sortie, voici le teaser. Reste à voir si ça fera autant d'entrées que "the force awakens" :D :D :D

Finies les Vacances ?

Et le plus beau : le reportage photographique de Timothée. Un vrai pro de l'image d'autant qu'en présence d'un "modèle" absolument pas habitué à être de l'autre côté de la lentille !

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 25 Février 2016

Le temps est toujours bouché. Pas d'éclaircie en vue. Quatorze heures. Je retourne me dégourdir les jambes sur l'aiguillettes des Houches, valeur sûre et bien (re)visualisée la veille.

Trente centimètres de fraîche hier ; trente supplémentaires depuis. La trace de raquettes s'arrête aux chalets et au-dessus, la trace de la veille a complètement disparue.

Je trace donc, cette fois en évitant le râté des traceurs de la veille et en restant bien loin des grandes pentes sommitales.

Stop idem cent mètres sous le sommet cause absence de visi.

Pas de coqs mais un cerf que je manque d'empaler. Neige bien moins lourde et ambiance Alaska. Ici c'est bien l'hiver.

Il neige de plus en plus fort et j'arrive trempé au bas de la descente. Je ne remonterai pas comme la veille.

La fin de journée se termine en revanche comme la précédente. Au PGHM chez Mymy et Philou avec les bières et la visite du Jouy.

Trois aiguillettes en deux jours. On va essayer de changer demain.

1700 m. Une bonne épaisseur

1700 m. Une bonne épaisseur

Nivôse 1800. Deux mètres ou pas loin.

Nivôse 1800. Deux mètres ou pas loin.

Alaska ?

Alaska ?

De la bonne blanche

De la bonne blanche

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 24 Février 2016

Le plus gros râté, on le sait c'est bien sûr cet hiver 2016. Bon ok on se répète. Mais c'est quand même un drôle d'hiver. Départ du Bettey pour l'aiguillette des Houches et on porte en février. Certes la neige est à dix minutes et en descendant, si on connait la bonne trouée, ça passe (tout juste). Si encore c'était dû à l'absence de précipitations. Mais là, deux-cents mètres au-dessus du parking, la neige est là, en quantité.

Des précipitations, il y en a bien eu. A la sortie de la forêt, sous 2000 m, la sonde va au fond. Mais les températures ont vraiment été douces. Fort heureusement ici à Chamonix, la pluie est arrivée un peu plus tard qu'en Isère lors des différents redoux et les cumuls neigeux sont plus importants sous 2200 m (au-dessus, la différence est moindre).

Bref, me voilà parti quand même avec d'autres râtés : oubli du Toponeige pour éventuellement choisir d'autres courses pour les deux jours à venir et oubli des cartes. Je profite d'une trace du matin mais dans la grande traversée à gauche au-dessus des chalets de Chailloux, elle rase les grandes pentes sud et je ne suis pas particulièrement rassuré. Pourquoi diable sont-ils allés tracer là où c'est le plus exposé ? Par-dessus le marché, le brouillard devient tenace. Cent mètres sous le sommet je ne tente pas le diable (d'autant que la sortie est un peu raide) et file au GPS dans la "directe" sud-ouest.

Nouveau râté je lève dix-huit tétras. Quelle loose !

Fin de descente. La petite neige qui tombait jusque là se calme et on aperçoit même la crête sommitale. Allez, je suis quitte pour remonter. Sous le sommet même combat, le brouillard est revenu. Je refais la même descente, sans les coqs cette fois. La neige est bien lourde sous 1800 m. Gaffe à ne pas se faire un genou.

Arrivé à la maison, une mauvaise manip. (le dernier râté du jour) efface toutes mes photos de la journée sur la carte mémoire. 

Fort heureusement je ne râte pas le rendez-vous chez Sandrine et Matthieu au PGHM avec apéro et même repas improvisé. Merci les amis.

 

De la neige en Haute-Savoie à partir de 1500 m. (image du lendemain)

De la neige en Haute-Savoie à partir de 1500 m. (image du lendemain)

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #tétras-lyre

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Publié le 21 Février 2016

Pour commencer, un petit clin d'oeil à mon partenaire et quelques mots pour le lecteur : s'il m'arrive de faire un retour sur un ski, une veste ou une paire de chaussures, le retour est objectif (enfin objectif... disons qu'il est ce que je pense vraiment) que ce soit Adidas ou une autre marque. Dans tous les cas, jamais je n'encenserai un produit qui ne me convient pas ou que je juge médiocre.

Lorsque je dis que j'ai apprécié les Scope GTX, la Longsleeve ou encore les Raven, c'est que c'est vraiment le cas.

Des pieds pour les grands et les petits

Des pieds pour les grands et les petits

Aujourd'hui, à l'image de cet hiver où les températures font le yoyo et sont globalement douces, nous partons pour une balade à pied en moyenne montagne, équipés de chaussures faites pour aller dans la neige.

Pour ma part, il s'agit de la Conrax CP. Elle ne fait pas dans la légèreté mais en même temps, ce n'est pas le but et compte tenu de son programme on peut difficilement lui demander mieux. Elle paraît solide avec ses renforts, dotée d'une belle semelle crantée, d'un laçage rapide protégé sous le rabat rapide. Respirante et imperméable. Le type de chaussure à la fois fait pour flâner en station après le ski comme pour aller passer une journée les pieds dans la neige. Ou à raquettes. Mais aussi (surtout ?) pour plus que cela (je ne l'ai pas encore expérimenté) : elle est cramponable et avec sa rigidité, on peut espérer aller dans du fort raide et glacé. François Kern l'a utilisée lors de son expé en terre de Baffin avec des températures qu'aucun endroit (habité) de France n'a connu lors de ce mémorable hiver 2016. Moi qui, jusque là, opérais avec de simples chaussures Goretex et rentrais trempé avec parfois les pieds gelés, je confirme que c'est un autre monde. Pour les petits, le modèle Adisnow possède une bonne semelle avec membrane Climaproof et doublure Primaloft pour l'isothermie, la même que celle que j'ai dans mes doudounes de la marque. Préférez le modèle à scratch, moins précis mais qui permet à l'enfant d'être autonome s'il ne sait pas faire ses lacets. Et à l'école, cela évite à l'enseignant d'avoir à faire soixante paires de lacets avant d'aller en récréation (je sais de quoi je parle...).

Bon allez, fermons cette petite parenthèse matériel.

Mais que fait Emie avec un sac à la main ?

Mais que fait Emie avec un sac à la main ?

Montée, pique-nique au soleil puis sieste (pour les grands) et jeux (pour les petits). Et descente via un itinéraire bis où l'on comprend l'utilité d'un sac plastique : il ne prend pas de place dans le sac à dos et permet d'optiminiser la glisse à la descente.

Descente en culing sur sac plastique

Descente en culing sur sac plastique

Ca sent le printemps (sur la photo on n'entend pas les chants des mésanges et des grives).

Ca sent le printemps (sur la photo on n'entend pas les chants des mésanges et des grives).

Seize heures. Retour au bercail. SMS de Nico. "Je monte à la dent pour le sunset". Ca va être "liquide" mais bon...

16h45 au parking. J'attaque dans une mixture boueuse puis dans de la neige liquide. Je pousse péniblement mes skis sur une trace censée économiser ma progression. Mais quelle raideur ! Comment peut-on tracer aussi raide ? Au sommet, je rejoins Nico et Laurent de Diverticimes, venu faire quelques images.

Nico arrive au sommet

Nico arrive au sommet

Deux skieurs démarrent un peu avant le couchant

Deux skieurs démarrent un peu avant le couchant

Belledonne, derniers feux

Belledonne, derniers feux

Nico et Laurent en pleine discussion. Dans le ciel, des avions mais aussi le divertidrone

Nico et Laurent en pleine discussion. Dans le ciel, des avions mais aussi le divertidrone

L'emblème de la Dent sous l'oeil de la Lune

L'emblème de la Dent sous l'oeil de la Lune

Le soleil est repassé à "droite" de Chamerchaude : on va vers les beaux jours

Le soleil est repassé à "droite" de Chamerchaude : on va vers les beaux jours

Différentes couleurs de ciel juste avant et juste après le coucher du soleil
Différentes couleurs de ciel juste avant et juste après le coucher du soleil

Différentes couleurs de ciel juste avant et juste après le coucher du soleil

Et le ski ? Eh bien je m'attendais à pire au vue de la montée. Une neige bien portante dans le pas. Une traversée certes très moyenne où ça gratte un peu et puis un talweg bien glissant qui ramène jusqu'au col des Ayes. De quoi faire encore des grandes courbes dans la prairie et retour par la route bien tassée.

Mais quand même cette saison :

- Pas une seule descente à skis en coupant les lacets par le sentier

- Montée par le sentier de la Gorgette soit à pied soit à skis mais sur une épaisseur minimale

- Aucune descente intégrale sans être certain de ne rien toucher

- Mis à part dans le pas de l'Oeille (et encore, le crux est déjà bien dégarni), des quantités bien faibles

- S'il ne reneige pas significativement on ne skiera pas la Dent au mois de mars ce qui serait une première pour moi depuis que je suis revenu à Grenoble en 2003.

2016 est définitivement un mauvais cru pour la neige sur les Préalpes. A moins d'une doublette mars-avril abominable ce que personne ne souhaite.

Une sortie ski sur la Dent à l'image de cet hiver.

Ski crépusculaire

Ski crépusculaire

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #balade, #paysages, #matériel

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Publié le 19 Février 2016

Après la petite perturbation de la nuit/matinée, des éclaircies sont annoncées pour la fin de journée. Et à 14h, ça semble se préciser. Il n'en faut pas moins pour motiver les troupes afin de tenter le "coup du soir". Nico est partant. On retourne dans le secteur de Saint-Mury car on voulait explorer le verrou direct de montée à la Sitre.

Une piste d'accès quasi parfaite

Une piste d'accès quasi parfaite

Ca part plutôt bien mais au niveau du premier verrou, c'est le but malgré le soleil : trop de neige fraîche sans cohésion (soixante centimètres de neige roulée), passage à 45°, progression quasi impossible à skis avec deux ou trois passage "verneux". Et c'est pire à pied. Du coup, on tire à gauche, ayant découvert que la combe sud-ouest de la Sitre skiée en partie haute dimanche dernier se prolonge vers le bas par un couloir que l'on remontera tout à peaux. Le temps semble se recouvrir mais la visibilité reste bonne jusqu'en haut de la combe où on a même le droit à un rayon de soleil. Bref car très vite les nuages nous enveloppent.

Epaule de la Sitre dans le pâté

Epaule de la Sitre dans le pâté

Plutôt que de descendre là-dedans on attend l'éclaircie en remontant un couloir bien raide qui donne accès au sommet même de la pointe de la Sitre. Je ne mets pas les crampons et me retrouve rapidement le nez sur la pente. Il me faut sortir le piolet pour émerger au sommet après un passage à 55°.

Le mur sous le sommet

Le mur sous le sommet

Toujours pas d'éclaircie : on skie trois-cents mètres plein sud sur le "trou" de la Sitre et on remet les peaux, en attendant. Il est désormais 18h15. Le soleil se couche et on ne le verra pas. Il est temps d'enlever les peaux et de descendre par la combe tracée dans l'après-midi. Non sans franchir l'arête sud-ouest au niveau du chemin d'été : le seul passage relativement abordable, moyennant un petit mur à 50°, très court mais exposé. Encore du brouillard puis ça s'éclaircit en-dessous.

L'éclaircie du soir, trop tard

L'éclaircie du soir, trop tard

On y reviendra : par belle météo et avec un peu plus de neige pour éviter un peu de ski sanglier sur cent mètres entre 1500 et 1600 mètres. On ne gagne pas à tous les coups et c'est tant mieux. Les réussites n'ont que plus de valeur !

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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