ski-glisse

Publié le 2 Février 2021

Ce créneau s'annonçait très serré. Et plus on s'en approchait, plus il semblait improbable. Devant monter à Saint-Martin (d'Uriage), je tente quand même le coup tant qu'à être (quasi) sur place. La station de Chamrousse a appelé son domaine de ski (aménagé) "Mountain park". C'est également l'endroit le plus adapté (géographiquement parlant) pour essayer la nouvelle chaussure de la firme grenobloise Gignoux, basée à Saint-Martin. Cette chaussure se nomme justement la Mountain.

Alors, malgré la neige qui s'annonce fort mauvaise, je me trouve une bonne excuse pour monter là-haut. Bilan : il a plu jusqu'à plus de 2000 m puis reneigé, re-plu. Il faut cheminer dans 40 cm de colle. A la montée, la trace est faite ; en revanche, à la descente, sans le damage, c'est une catastrophe. Certains skieurs (sans doute d'un niveau moyen) redescendent à pied par moments...

Pour un véritable essai, on repassera, mais en attendant, voici un petit aperçu de cette chaussure :

- Coque en carbone, comme la Black et les Race, autres modèles de la marque.
- Chausson par Palau. A la différence de celui de la Black (pour la Race, c'est un bikini), il est plus épais, plus molletonné, plus confortable et sans doute plus isolant contre le froid. Sa durée de vie devrait également être meilleure. Il semble jouer un rôle supplémentaire (par rapport à celui de la Black) dans le maintien du pied pour la descente. Il ne dispose pas de semelle intérieure par contre.
- Laçage intérieur : serrage du coup du pied par cordon avec petit bloqueur ainsi que par un scratch. De ce fait, c'est un peu plus long à préparer qu'une chaussure classique où une fois qu'on a mis le pied dans les chaussons, on passe directement aux crochets.
- Serrage extérieur : le laçage intérieur remplace ainsi le collier inférieur. En revanche, l'unique collier supérieur de la Black est remplacé par un double collier permettant un appui plus marqué et situé nettement plus haut. Un petit bloqueur évite le glissement des deux languettes tibiales. A la descente, la Black était redoutable en torsion mais manquait d'appui frontal. Le changement est radical avec la Mountain ; on s'en aperçoit avant le premier virage. Elle devrait correspondre aux skieurs qui "envoient" en appui languette.
- Etanchéité totale grâce à une guêtre qui remonte très haut, bien plus haut que sur n'importe quelle autre chaussure. Ce point était insuffisant sur les Race et perfectible sur la Black.
- Passage montée/descente par simple abaissement de levier. Le levier est fixe mais on peut choisir l'inclinaison (deux réglages) et demander de faire monter un levier dynamique. Idem Race et Black
- Inserts Low-tech évidemment, compatibles Ultimate 3 à l'avant (biseautés).
- 740 g par pied (vs 600 g pour une Black et 500 g pour les Race).
- 1850€ TTC, livraison UE

A noter qu'il est tout à fait possible de l'essayer. Contact : https://pierregignoux.fr/produit/mountain/

Ne pas se fier aux images : neige ultra lourde quasi inskiable
Ne pas se fier aux images : neige ultra lourde quasi inskiable

Ne pas se fier aux images : neige ultra lourde quasi inskiable

Combo léger descente : Gignoux Mountain + Dynastar F-Team (89 au patin) + Gignoux U77
Combo léger descente : Gignoux Mountain + Dynastar F-Team (89 au patin) + Gignoux U77
Combo léger descente : Gignoux Mountain + Dynastar F-Team (89 au patin) + Gignoux U77

Combo léger descente : Gignoux Mountain + Dynastar F-Team (89 au patin) + Gignoux U77

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #matériel, #ski-glisse

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Publié le 31 Janvier 2021

Elle n'avait pas été anticipée. C'est finalement le bulletin de samedi qui laissait entrevoir cette belle fenêtre. Avec les températures qui allaient rapidement remonter en journée, il fallait être réactif dès le matin. Ce ne fut globalement pas le cas si j'en crois mon arrivée à 9h30 sur ce sommet fréquenté, sans la moindre trace.

La tactique du jour concernait également (et surtout) le risque d'avalanche. Pour éviter de se casser la tête (voire les dents), il suffisait de rester sous 2200 m et d'être vigilant dans les pentes dépassant les 30-35 degrés. Par ces conditions, je m'abstiens de les remonter et ne traîne pas en descente, en évitant les sections raides trop soutenues.

Me revoici donc sur Allevard. En même temps, le ski y est tellement bon... Sans oublier que pour la qualité, il fallait aussi rester au-dessus de 1500 m et donc, éviter la majorité des départs du Dauphiné, souvent bien bas.

Des rencontres sympathiques, quelques animaux (chamois, lagopède...) et de belles courbes avant le réchauffement de la mi-journée, et le tempête prévue le lendemain.

Ephémère fenêtre
Ephémère fenêtre
Ephémère fenêtre
Ephémère fenêtre
Ephémère fenêtre
Ephémère fenêtre
Ephémère fenêtre
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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 27 Janvier 2021

Il n'aura pas fallu bien longtemps pour voir en direct la réalisation des prévisions de la veille. Départ de la maison à 13h30 ; il semble neiger sur Belledonne mais pleuvoir sur la Chartreuse. Lorsque je dépose les filles au foyer de fond du Barioz à 1400 m, c'est un crachin breton qui s'invite. Fort heureusement, celui-ci ne dure pas. Je redescends poser la voiture au col du Barioz quelques 300 m de dénivelé plus bas et monte au pas de course pour les rattraper. Avec la température et l'humidité ambiante, le t-shirt est à tordre. Je les rejoins sous le petit mur vers 1700 m et nous terminons ensemble l'ascension du Grand Rocher sous une petite neige humide mais avec une bonne visibilité et, chose rare ici, absolument seuls.

Le haut de la descente est plutôt bonne mais la neige commence à s'humidifier et sous 1700 m, ça colle un peu. Fort heureusement, avec les nombreux passages de la veille sur cette course ultra classique, la suite est complètement damée et le ski restera très agréable jusqu'en bas. 

16h au col du Barioz. Encore une jolie petite sortie pour elles. Leur premier "demi" Grand Rocher seules (la seconde moitié avec leur père donc) et vraiment seules (car la montagne était pratiquement vide d'humains) et une descente presque deux fois plus longue que la montée. Voici qui achève leur première partie de saison avec tout pile dix sorties à skis de randonnée. Tout en étant très modestes, ces sorties auront mis en évidence leurs progrès :
- Rythme "client" (ou "Toponeige") de 400 m/h en montée arrêts compris, sur des profils au demeurant peu raides.
- Bon ressenti au niveau accroche des peaux dans les passages raides
- Geste de la conversion (amont) efficace en cours d'acquisition
- Manip' rapide acquise : levier, talonnière, peau, chaussage
- Appropriation des neiges profondes

Juste à temps
Juste à temps
Juste à temps
Juste à temps
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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 26 Janvier 2021

Depuis le jour de Noël soit très exactement depuis un mois, nous bénéficions sur les Alpes du nord de conditions exceptionnelles pour le ski. Le mot exceptionnel ne signifie pas que les quantités de neige dépassent les records ; ni même que le soleil règne en maître. Non, l'exceptionnel est à prendre en compte pour la qualité de la neige proportionnellement à l'espace disponible. En effet, nous avons reçu des chutes de neige régulières, souvent modestes (de 15 à 30 cm, parfois davantage) mais assez nombreuses, permettant d'effacer les anciennes traces (je considère la neige "trafollée" comme médiocre à skier) tout en améliorant peu à peu l'épaisseur et donc diminuant du même coup le risque de touchettes. Et cette situation s'est produite au moment où le soleil est au plus bas de l'année, avec des températures conformes aux normales, ce qui a permis de conserver de la poudreuse quelle que soit l'orientation de la pente. En ce sens, tous les itinéraires suffisamment enneigés promettaient du très bon ski. Pour s'en convaincre, il suffit de revoir sur ces pages la (grosse) vingtaine de sorties glisse effectuée durant cette période... Il était inutile d'être un expert pour trouver de la bonne neige.

Etat des lieux
Pour une fin janvier, l'enneigement est excédentaire sur les Alpes du nord, assez uniforme à partir de 1500 m du Vercors au Léman. Comme en témoigne cette image prise sur le site meteofrance pour le massif de Belledonne (ci-dessous à gauche), il est largement excédentaire en moyenne montagne (et encore plus sur les Savoie vers 1000 m) et plutôt conforme aux normales en altitude. Cela reflète bien des précipitations non exceptionnelles en terme de quantité mais accompagnées de froid pour les conserver à basse altitude. Pour les Alpes du sud, le froid a également permis la conservation de la neige en bas et donc, un enneigement un peu supérieur à la moyenne à 1500 m. En revanche, il est déficitaire en altitude faute de perturbations méditerranéennes d'ampleur suffisantes. Ci-dessous (à droite), le croquis pour l'Embrunais - Parpaillon. A noter qu'habituellement, si l'écart Alpes du nord / Alpes du sud est presque systématiquement marqué en faveur des premières en-dessous de 2000 m (ce qui se vérifie nettement encore cette année), cette règle l'est beaucoup moins en altitude où cela dépend des saisons. Et cette année, l'écart est particulièrement marqué (de l'ordre de 3/1 pour le nord).

Belledonne / ParpaillonBelledonne / Parpaillon

Belledonne / Parpaillon

Fin de partie
Cette situation remarquable pour le skieur est désormais terminée. On pourrait rêver d'un hiver de quatre ou cinq mois comme cela mais... il ne faut pas rêver. Les prévisions à quinze jours montrent un changement de temps. On note sur le modèle de la Clusaz (Haute Savoie, 1200 m d'altitude - copie d'écran du site meteoblue) que les perturbations douces vont s'enchaîner. Avec un anticyclone positionné sur les Açores et prolongeant une sorte de dorsale sur l'Espagne, on entre en effet dans une situation typique du régime d'ouest, pouvant parfois être assez doux ce qui semble être le cas.

Fin de partie

Conséquences
Outre un temps perturbé, peu propice aux sorties contemplatives en altitude, il faut s'attendre à une dégradation globale des conditions :
- Probablement partout en-dessous de 1500 m avec, au mieux, une neige mouillée, au pire un déluge. L'Isère sera (et le Vercors en tête de liste), comme d'habitude dans ce cas, en première ligne de la dégradation. Le Beaufortain, la haute vallée de l'Arve (le Tour) et la Tarentaise pourraient résister. Mais combien de temps ?
- Des accumulations importantes au-dessus de 1500 (pour les secteurs les plus favorables) et 2000 m plus à l'ouest, faisant que le cumul deviendra excédentaire pour la saison, et le risque d'avalanche provisoirement très élevé.
- Espoir ? Ces situations d'ouest qui s'enchaînent font souvent le yoyo et on peut espérer que l'alternance de l'isotherme zéro degré permette de conserver une limite basse de la neige (pour le skieur) tout à fait correcte. En outre, étant données les quantités en place, la neige ne disparaitra pas du jour au lendemain même s'il pleut en continu (enfin, on espère ne pas revivre une situation comme en février 1990...). En fin de période, il est fréquent que cela se termine par un basculement du flux au nord-ouest abaissant la limite pluie-neige et surmontant la couche neigeuse fortement humidifiée par plusieurs centimètres de poudreuse permettant du bon ski.

En attendant d'y voir plus clair, on se repasse le film de ces derniers jours de ski, secteur Belledonne, fiefs du Collet et du Barioz où j'aurai encore réussi à découvrir de nouvelles sections dans des forêts très bien enneigées !

Fin de partie
Fin de partie
Fin de partie
Fin de partie
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Fin de partie
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Fin de partie
Fin de partie
Fin de partie
Fin de partie
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Fin de partie
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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Belledonne, #nivo-météo

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Publié le 23 Janvier 2021

Une fenêtre d'une demi-journée. Une nouvelle chute de 25 cm de neige remettant les paysages "à neuf" après deux jours de mini redoux. Des conditions délicates en montagne. Rien de tel pour rempiler avec les filles sur une balade forestière. Cette fois, il s'agira de gérer le slalom entre les arbres à la descente. La chance de pouvoir faire sa trace en s'écartant un peu de la ligne classique prisée par les raquettistes et quelques skieurs permettra aussi aux filles de tracer un peu et anticiper les endroits où il faut faire la conversion afin de ne pas être obligé d'en faire une autre cinq mètres plus loin ou de se prendre des branches dans le visage. Et une bonne glisse à la descente durant lequel le ski s'enfonce juste ce qu'il faut pour le plaisir.

Le plus compliqué restera la route avec des pneus qu'il est temps de changer : j'ai failli ne pas pouvoir remonter au col du Granier à cause d'un véhicule qui remontait à la vitesse d'un cycliste alors que justement, en montée, il faut garder de la vitesse pour éviter de se faire coincer. Inversement, à la descente, prudence pour bibi mais pas pour un prédécesseur qui glisse et finit sur le toit dans un ravin. Beaucoup de peur mais aucun mal. En résumé sur la neige : de bons pneus, avoiner en montée mais rester modeste dans les descentes.

Chartreuse, la Cochette depuis le Désert d'Entremont.

Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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