ski-glisse

La proximité du bassin grenoblois fait de Belledonne une destination de choix pour le ski. Mais il suffit de faire le tour du massif pour se retrouver dans des conditions similaires à ce qu'on trouve dans les Alpes du sud. La vallée des Villards fait partie de ces secteurs qui demandent un peu de temps : un peu de route, un peu d'approche, et du dénivelé. Hormis la combe du Tepey et, dans une moindre mesure, celle des Roches, les autres combes sont assez tranquilles, surtout quand l'enneigement fait défaut en partie basse.

Une valeur sûre une nouvelle fois vérifiée en cette belle journée ensoleillée, un peu fraîche à l'ombre mais presque printanière au soleil une fois le vent d'est tombé en début d'après-midi. Coté neige, nous n'aurons toutefois pas la poudre espérée. De bonnes sections mais aussi d'autres un peu cartonnées ou réchauffées. Une skiabilité correcte mais sans plus. Nous avons par ailleurs abandonné l'idée de la face nord-est du rocher des Pâtres bien ravagée par le vent. Un beau tour sauvage de quasi 2km verticaux avec les copains, même avec des conditions loin d'être optimales, reste le gage d'une belle journée en montagne. Nous ne sommes après tout qu'à la mi-décembre !

+50 cm ! Le vendredi après-midi, c'est permis (par l'emploi du temps). Un tour à Pipay. On croise les copains, on fait de belles courbes dans la poudreuse, 2000 tout rond, c'est bien bon !

La saison dernière, je n'ai pas mis les pieds en Chartreuse faute d'un enneigement très déficitaires et de rares journées durant lesquelles ce massif était fréquentable skis aux pieds, et de manière nettement moins intéressante que son voisin d'en-face deux mille mètres plus haut. Une première depuis mon retour sur l'Isère durant l'hiver 2004 et même un peu avant puisque je venais chaque hiver y faire une ou deux sorties avec les copains grenoblois.

Cette année, les conditions restent déficitaires en-dessous de 1500 mètres mais il va falloir s'y habituer. Et on est qu'à la mi-décembre ; certaines saisons, y compris il y a trente ans, la neige n'était encore pas présente. Cette année, elle l'est un peu et au-dessus de 2000-2200 mètres selon les massifs des Alpes du nord, l'enneigement est même (très excédentaire). Sur mon pluvio, je relève presque 600 mm d'eau dans la vallée du Grésivaudan entre fin octobre et aujourd'hui soit 60% de ce qu'il tombe en moyenne dans l'année, en l'espace de sept semaines !!! A Vallorcine en Haute-Savoie, on a dépassé les 1000 mm de précipitations durant le même laps de temps ce qui correspond grosso modo à la même proportion. Des précipitations record depuis... ??? Même en 2001, hiver auquel ressemble à s'y méprendre le début de 2024, on devait être un peu-dessous sur les Ecrins. Mais 2001 avait été arrosé jusqu'en mai. Pas certain qu'une telle intensité se poursuive. Nous verrons bien.

La bonne nouvelle, c'est qu'en altitude, là où tout est tombé sous formée neige, on peut tabler jusqu'à dix mètres de neige aux endroits les plus arrosés (Mont-Blanc)... Pour notre Chartreuse, qui culmine péniblement à 2000 mètres d'altitude et mal placée à l'ouest, prenant de plein fouet les trois coups de redoux depuis début novembre, ce n'est pas encore la panacée. Il n'empêche que ce jeudi, j'ai pu skier la Dent de Crolles dans des conditions tout à fait correctes, avec juste un mini déchaussage pour franchir le point le plus raide, très rocheux, et quelques mini touchettes dans le pas de l'Oeille. Un retour pour moi sur ce sommet que je n'avais pas skié depuis février 2022 !

Une grosse chute de neige et un dimanche de grand soleil juste après. Cela promettait d'être bien dense sur les itinéraires de ski, d'autant plus au départ de Grenoble où les points de départ sont comptés en raison d'une forêt insuffisamment enneigée.

De temps à autre, ces jours d'affluence sont l'occasion d'aller un peu plus loin, d'autant qu'on sera quatre dans la voiture. C'est aussi la poursuite de la quête des itinéraires faciles et peu dangereux. Après des années à faire de la pente raide puis des gros dénivelés, me voici à compléter la "liste" des itinéraires abordables.

Direction Saint-Jean-de-Maurienne pour une montée au Grand Chätelard. Au parking à 10h30, c'est la surprise : pas une seule voiture. Nous tracerons jusqu'au sommet et n'aurons pas le moindre skieur sur l'itinéraire y compris à la descente. En discutant avec un local de retour à la voiture, nous apprenons que le coin reste paisible et que les quelques randonneurs préfèrent la classique d'à-côté, toute aussi "plate", d'un dénivelé équivalent mais avec moins de longueur. Il faut dire que la piste du départ puis la partie forestière sont un peu longues, surtout quand on trace dans cinquante centimètres. Et au retour, il faut impérativement se laisser glisser dans la trace.

Un très bel itinéraire panoramique avec l'objectif sécurité rempli mais pour le coup, ça manquait un peu de pente avec toute cette neige fraîche. 

Une journée de grand beau entre deux perturbations et un enneigement un peu juste à basse altitude, carrément insuffisant pour les points de départ forestiers du Dauphiné = direction Celliers en basse Tarentaise.

Un secteur sans forêt, avec un départ dans des champs, et un enneigement souvent important (un des coins les mieux enneigés des Alpes), avec des redoux moins actifs. Et aussi, la possibilité de rester dans des pentes raisonnables du point de vue de la nivo tout en faisant du bon ski.

Une sortie qui ressemble à s'y méprendre à celle-ci, date et (partie des) copains présents. Car si j'apprécie tout autant de sortir seul que bien accompagné (avec des objectifs différents), je suis de moins en moins enclin à faire de la route seul pour diverses raisons. A cinq dans un véhicule, cela rend le déplacement bien plus rentable.

Un départ tôt afin d'avoir le privilège de faire la trace, laissée à la famille Zijp. De mon côté, l'objectif était de suivre tant bien que mal...