Publié le 5 Juillet 2013

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Ou comment n'emporter que le strict minimum. On part avec Thibaut pour une traversée de Belledonne estivale à skis (si si...) avec l'idée de faire les beaux sommets et 7000 m de dénivelé en deux étapes (une vingtaine d'heures effectives mais avec nuit au milieu). Le sac à dos de compet' (bien que je n'en fasse pas), les peaux, les chaussettes de ski (départ en basket avec mini chaussettes), les gants light, un bandeau pour les oreilles au cas où, le chapeau, un tee-shirt manche longues, un mini coupe-vent sans manches, des barres énergétiques (l'étape se fera en refuge gardé), deux carrés autocollants pour les peaux au cas où, un litre d'eau (ça coule de partout en Belledonne), les lunettes, la doudoune light pour le soir. Les crampons ici présents resteront à la maison car c'est un peu la crise du logement avec les baskets dans le sac. Ils seront remplacés par un piolet (200 g vs 400 g pour les crabes). Non visibles sur l'image : un peu de salé, la crème solaire, l'appareil photo. A suivre.

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 2 Juillet 2013

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Toutes les sorties ne se passent pas comme on l'avait imaginé. Pourtant, ça paraissait simple : une voie facile pour conclure une (petite) journée de travail et ménager mon épaule, en terrain connu.

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Après deux longueurs d'escalade à la dent de Crolles (6a ; 5b), Delle laisse malencontreusement échapper une basket. Candice avait déjà fait le coup du chausson il y a deux ans. Pour la basket, c'est moins grave, mais descendre le pas de l'Oeille avec un chausson, neuf qui plus est, n'est pas une sinécure.

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On opte pour la retraite mais en faisant quand même la longueur suivante (6b, le crux) qui a l'air sympa.

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La retraite prendre du temps. C'est que bibi est de plus en plus partisan de la grimpe avec 50 m d'attache. Et des rappels de 25 m ne permettent pas de descendre des longueurs de 30 m par définition. Du coup, il faut bricoler un peu et ça prend du temps. On finira par descendre en cinq manips en ne laissant qu'un seul maillon rapide. 

Le vent se lève et comme d'habitude, la face ouest de la Dent n'est pas un lieu réputé pour la chaleur. Il n'y a plus qu'à rentrer sans avoir fait le sommet en jetant un dernier coup d'oeil à la paroi éclairée par quelques jolies teintes du soir.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 30 Juin 2013

Non je n'ai pas utilisé deux fois le même titre ! Ne confondons pas LA Pra, plaine située sous les Doménon et la dent DU Pra, sommet central du massif de Belledonne, borne orographique triple avec l'aiguille de Marcieu sur les trois vallées qui entourent le massif : Isère, Eau-d'Olle et Villards.

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Voici une des images phares de la journée que je ne suis pas prêt d'oublier. Retour sur cette magnifique sortie un peu improvisée au fil de l'après-midi.

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Après avoir hésité sur le point de départ, je profite du télésiège des chamois de Prapoutel qui me mène à 2000 m d'altitude vers 14h. C'est pas demain la veille qu'on retrouvera un enneigement aussi bon permettant de profiter de l'ouverture des remontées mécaniques d'été. Le brouillard accroche mais la couche est censée être bloquée vers 2200 m.

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C'est effectivement le cas. Peu avant le sommet de la Jasse, je retrouve le soleil et vérifie que la pente ouest est toujours en conditions pour le retour.

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Arrivé au sommet, c'est trop tentant de skier la voie normale à une date aussi tardive, sous le regard médusé de deux piétons. Je descends jusqu'à 2000 m sous les lacs du Vénétier moyennant un micro déchaussage. La direction est alors tout de suite trouvée : direction le col de l'Aigleton avec au passage vérification de l'exactitude de la balise nivose.

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Grand soleil côté Eau-d'Olle alors que des rouleaux débordent de la crête du Pin. La direction est toute trouvée : je monte à la Belle Etoile par le couloir sud.

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Cette fois, on est au coeur du massif et c'est du très grand Belledonne.

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Une fois au sommet, il n'y a pas longtemps à hésiter : le versant est est blanc sur toute sa hauteur alors feu !

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Je m'octroye une petite pause au lac de la Belle Etoile d'où ressortent de magnifiques couleurs.

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Petit coup d'oeil dans le rétro.

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Une truite (?) explore la petite petite du lac qui est dégelée.

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Je poursuis la descente jusqu'au lac Cottepens. Incroyable qu'il ne soit pas encore entièrement dégelé pour un 30 juin (ou un 1 juillet).

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J'aurais pu gagner trente minutes en restant versant ouest (qui passe incroyablement) mais un petit doute et l'envie de faire des images de ce côté me poussent à en faire le tour.

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Je m'arrête ensuite au refuge des Sept-Laux (c'est que je n'ai rien mangé depuis ce matin) et m'offre un petit Perrier avant de repartir vers les Cabottes.

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Deux cents mètres sous le sommet, la lumière devient fabuleuse.

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Le brouillard commence à se dissiper et laisse apparaître les lacs éclairés sous le chaînon du rocher Blanc.

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Au sud, le lac de la Belle Etoile où je suis passé un peu plus tôt.

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Gros plan sur les couleurs on ne peut plus turquoise.

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Au sommet, après avoir hésité sur le couloir nord-ouest en très bonnes conditions mais qui me mènerait plus bas que souhaité, j'opte pour la voie normale (4.1) que je n'ai faite qu'une seule fois en 1999.

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Là encore ça passe sans souci.

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Après une remontée à l'arête de l'Evêque, je plonge dans le vallon du Pra et rencontre trois chamois.

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Restent encore 450 m de déniv (pfff...) jusqu'à la cime de la Jasse pour boucler. Là aussi, ça se dégage.

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La descente est excellente comme les autres. A ce sujet, si on excepte l'Aigleton et l'Evêque qui sont faciles sur leurs deux versants, aucun des pentes fréquentées ce jour que ce soit en montée comme en descente (Jasse sud et ouest, Belle etoile sud et est, Cabottes est et nord-ouest) ne présente de passage aussi raide que le haut de la face ouest de la cime de la Jasse. Rapidement, la pente diminue. Entre 2200 et 2000 m, trois courts déchaussages sont nécessaires entre les langues de neige sur ce versant ouest qui souffre aussi de l'enneigement du secteur (très bon cette année comme partout mais ce coin de Belledonne autour de la station des Sept-Laux présente habituellement un petit déficit par rapport au reste du massif que l'on retrouve cette année). Une dernière langue de neige providentielle et découverte au dernier moment amène au déchaussage final à 1950 m exactement, un chouïa plus bas que la gare d'arrivée du TS des chamois.

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Evidemment, il est presque 20h et à cette-heure-ci, pas question de compter sur le siège pour redescendre. Mais ce n'est pas un problème, surtout avec le matériel léger d'aujourd'hui. Je remets les baskets et descends par les pistes sous une belle lumière du soir.

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Dernière rencontre que l'on ne voit pas sur cette image : un aigle royal plane dans le ciel au-dessus de la station, peut-être le même que celui que j'ai eu la chance de voir de près en arrivant au sommet de la cime de la Jasse et qui avait immédiatement décollé en direction de la dent du Pra.

Que du bonheur cette sortie autour du Pra. Pas loin de 3000 m verticaux (en montée parce qu'en descente, ça les dépasse) ; les retrouvailles avec les beaux circuits à skis.

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Coup d'oeil à "la Belle" depuis Les Adrets sur la route du retour. Quel massif !

 



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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 29 Juin 2013

J'ai omis d'en parler et je n'ai malheureusement pas de photo à l'appui mais en passant à Livet lors de cette sortie, j'ai pu noter un névé toujours présent dans un couloir d'avalanche juste au-dessus du village, orienté plein sud et à une altitude de... 700 m !!!!! Compte tenu des températures actuelles, il y a fort à parier que ce névé ne soit pas totalement dilapidé au début juillet. Prenons-en (bonne) note !

Allons voir aussi du côté de la balise nivose de l'Aigleton. Après une accélération importante de la fonte au début du mois due à deux facteurs (neige fraîche donc vulnérable à cette époque de l'année puis canicule sur cinq jours), elle n'a perdu que 10 cm en six jours ces derniers temps. Cette fois, c'est sûr : elle sera encore positive et largement début juillet vu qu'elle affichait encore presque 110 cm à J-4.

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Les limites skiables ont bien remonté mais elles restent exceptionnelles pour la date. Partout sur Belledonne/Rousses on skie à 2000 m dans les vallons. Certains versants nord permettent de descendre à 1800 m ce qui est remarquable. Enfin, les "spots" comme le couloir du Pertuis permet de descendre skis aux pieds à 1550 m (il y en a quelques autres). Ce n'est pas mieux qu'en juin 2010 à la même date mais en revanche, la quantité de neige en place est bien supérieure et ces limites tiendront beaucoup plus longtemps en juillet.

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo

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Publié le 26 Juin 2013

C'est le nom d'une nouvelle voie au Grand Bec de la Roizonne au-dessus de l'Alpe-du-Grand-Serre. C'est aussi un peu le ressenti que l'on aura à la sortie. Je ne m'attendais pas à trouver un rocher faramineux. Ayant déjà fait la voie de l'accu et "un point c'est tout", je connais bien les lieux. On part donc pour une ensemble type "petite course" en (moyenne) montagne qui sera ponctuée de hauts et de bas.
Bas : le grand beau annoncé n'est rien ; il fait froid (ça c'était prévu) et des nuages accrochent les reliefs par endroit. Heureusement, l'approche très bucolique réchauffe.
Haut : on retrouve le soleil au pied de la paroi est l'approche par la nouvelle sente cairnée est un peu moins pénible que la traversée depuis la baraque du Périmètre que j'avais empruntée à deux reprises.

Une fois à l'attaque, la cordée est au beau fixe et Delphine attaque la première longueur en 5c. Le rocher, lichéneux (c'est peut-être la première répétition de la voie) demande des précautions dans les poses de pieds.

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Bas : L2 nous pose quelques soucis (ci-dessus à droite et ci-dessous). Dix mètres après être parti du relais, un pavé se détache de sous mon pied gauche et s'écrase sur Delphine. Fort heureusement, les "dégâts" sont superficiels (une belle contusion quand même sur le pouce). Il nous faudra un bon moment avant de décider de poursuivre et pas dans la plus grand sérenité mais Delphine n'est pas du genre à abdiquer pour un petit bobo. Pour ma part, je suis un peu "sonné", me sentant responsable de cet incident et je termine au relais bien content d'avoir enchaîné cette longueur de 6b+ sans autre histoire, me disant que l'emploi d'un seul brin de Joker n'était peut être pas ici le meilleur choix.

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Maintenant qu'on est là, il faut poursuivre et se concentrer sur les deux longueurs suivantes (5c) pour les mêmes raisons. Il va de soi que le moral est sans doute un peu entamé par l'incident mais je pense être objectif en disant que le rocher, en tous cas à la date de notre passage, est un peu moins bon que dans les deux voies voisines.

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Haut : le naturel finit par reprendre le dessus. J'enchaîne L5 vite fait bien fait en rabaissant la cot initiale (sans doute erronée) à 6a au lieu de 6b+

En revanche, je remonte un chouïlle celle de L6 (6b au lieu de 6a+) avec deux passages bien retors. Le rocher est nettement meilleur et puis aussi la tête a repris le dessus donc tout va mieux.

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Au sommet, c'est l'heure de la pause déjeuner. On zieute la (nouvelle) L7 de l'accu que je n'avais pas faite et on se dit que ça fera une conclusion agréable à la balade malgré le petit vent frais. Il est annoncé 50 m de rappel pour en redescendre mais on trouvera bien un moyen de s'en sortir avec un seul brin (de 50 !).

Bas : cette longueur (6a/b) présente un pas expo avec un point mal placé (le seul sur sept longueurs d'escalade) juste avant le relais et réception sur vire six mètres plus bas en cas de chute.

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Finalement le ressaut principal se descend en pile 25 m de rappel et la première partie de la longueur, très facile, passe en marche terrain chamois avec l'aide de la corde passée dans un spit.

Haut : la nouvelle descente cairnée est cent fois mieux que le couloir sud-ouest vraiment rebutant. On suit un instant l'arête puis on bascule face sud dans un couloir herbeux raide mais assez commode. On rejoint ainsi la sente de montée 50 m sous le pied des voies.

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Une journée qui restera fort sympathique et riche en enseignements bien que nous laissant un peu le bec dans l'eau sur l'escalade en elle-même.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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