Par monts et par mots

Petite sortie du soir pour vérifier qu'ils commencent à pointer le bout de leur nez et c'est effectivement le cas bien qu'encore timide. On va maintenant aller voir au spot "number one" pour se rendre compte de cette poussée. Sera-t-elle hésitante, habituelle ou exceptionnelle ? Affaire à suivre.

Traditionelle sortie hebdomadaire du soir avec Candice. Ce sera la découverte d'un nouveau spot pour tous les deux : Saint-Paul-de-Varces. Nous commençons à grimper à 17h30 ce qui nous laisse un peu de temps avant la nuit. La météo annoncée mauvaise l'après-midi a curieusement bien tenu jusque là mais brutalement, le ciel devient noir. Nous aurons cependant le temps de grimper jusqu'à la tombée de la nuit, en prenant notre temps. Le secteur est beau, calme, ombragé au pied des voies. Dans sa partie basse, on trouve surtout des strates avec prises assez rondes ou crochetantes. Ce n'est pas ce que je préfère, un peu comme à la Bastille au Père Gras. Les parties finales, davantage sculptées sont de toutes beauté. L'équipement est nickel sur goujons ; quelques points éloignés dans le haut mais rien de bien méchant. Nous avons été saisis par la pluie : bien sûr ça mouille aux relais supérieurs mais au bas de la falaise, l'assureur peut soit se mettre à l'abri contre la falaise, soit sous un arbre et le grimpeur est globalement à l'abri dans la partie centrale de la face, légèrement surplombante dans le haut. Les voies font de 35 à 40 m : corde de 80 m obligatoire. Et comme c'est très soutenu de bas en haut, on ne fait pas le voyage pour rien. On n'aura fait que trois longueurs (sans se presser il est vrai) mais trois fois quarante, ça fait cent vingt mètres et ça équivaut largement à faire cinq longueurs sur un autre site. Par contre, quand la pluie et le vent sont arrivés, nous avons eu droit à quelques belles volées de pierres. Certes, aucun risque pour le grimpeur et l'assureur si celui-ci est bien contre la paroi mais avec un peu de recul du pied de la falaise, on est exposé et le casque ne serait pas un luxe pour le bas. Nous avons fait :
- "Ohé du Gerbier", 6a+, 35m. Une des rares voies faciles sur le papier. Pas très intéressante, globalement dans le 6a avec un pas vraiment bloc au premier tiers. Pour moi, ce sera le passage le plus dur (petites prises rondes dans les mains et pas grand chose pour les pieds) de la soirée. Ca peut pas valoir moins que 6b et encore, c'est une moyenne (ou alors on a rien compris tous les deux).
-  "Sueurs froides", 6b+, 40 m. Oh la belle longueur ! Ca grimpe dès le début et ça ne faiblit jamais jusqu'en haut. Il faut 15 dégaines. On sort au sommet les bras farcis. Rien de bien difficile mais une continuité rare. Sans doute un des must du secteur.
- "le loup dans la bergerie", 6b+, 40 m. Un peu du même style mais j'ai trouvé ça moins difficile. Le départ est atypique, en écart avec un arbre sur dix mètres (sinon, c'est au moins du 8 ou plus) puis du même style que la précédente mais j'ai trouvé ça plutôt rando (ce qui ne m'a pas empêché de faire une belle erreur de lecture et de tomber !). A mon avis, c'est 6b max.
Deux très vilaines photos pour finir, prises avec le vieux Pana TZ3. Sur la seconde, de bien mauvaise qualité, on ne dirait pas mais le mur fait 40 m de haut. Vraiment un beau mur ! 

Retour avec Doms sur le site de "ses" blaireaux pour faire quelques plans plus larges avec le 70-200. 19h55 précises. Le premier blaireau montre le bout de son nez. Ils ont vraiment une horloge dans la tête.

Puis deux.

Puis trois.

Puis quatre !

Personnellement, je préfère ce genre d'image moins cadrées serrées, qui montre l'animal dans son environnement.

Pas très esthétique pour certains, le blaireau observé comme j'ai pu le faire deux soirs en moins d'une semaine, devient un animal attachant. d'ailleurs, dans les livres pour enfants, il est souvent le "gentil", le pépère". On retrouve cette impression en l'observant autour de son terrier.

Doms me dira cependant que lors de ses nombreuses soirées d'observation, il a pu voir aussi que le blaireau pouvait être très agressif. Il m'a notamment parlé d'une bagarre avec un sanglier venu à proximité du terrier et paraît-il que ce n'est pas focément le plus gros qui eût le dernier mot !

Encore une bien belle soirée avec cet animal que je connaissais peu, mis à part de nuit dans les phares ou, malheureusement, écrasé sur le bord des routes.

Ah si je me souviens d'un jour de l'été 2000 où j'étais en train de courir sur un sentier de montagne en plein midi et j'étais tombé nez à nez avec un blaireau. Celui-ci s'était mis à courir devant moi sur le sentier pendant un long moment !

Toutes les images de ce petit reportage ont été faites avec le 70-200 f/4 L Canon, monté sur le 450D.

Avec la plage de focale allant de... 70 à 200 soit 110 à 320 mm en eq. 24x36.

Et utilisation de trois flashes 480 Canon, pilotés par un transmetteur sur la tête de l'appareil.

Voilà qui clot mon "dossier" blaireau. On va essayer maintenant de penser un peu au brame du cerf mais cette année encore, le nombre de jours sur le terrain sera compté. Et merci encore Doms !

Compte tenu d'une météo douteuse l'après-midi et d'une forte chaleur annoncée, nous optons avec Stan pour une escalade ombragée où nous aurons la possibilité de stopper quand bon nous semble. J'aime beaucoup de site des lacs Bessons au-dessus de l'Alpe d'Huez. Des voies de 1 à 4 longueurs sur un superbe gneiss. Et comme c'est la première fois que nous grimpons ensemble, ça permet aussi de prendre nos marques sur de petites voies bien équipées. 

Au final, une bien belle pioche encore ici. C'est la quatrième fois que j'y viens et je ne m'en lasse pas.
Nous avons fait :
- Sous un arbre perché : 6a ; 6a+ ; 6a+ ; 6a. Descente en deux rappels aux relais pairs.
- Pas que beau avec variante de départ Splach gordon : 6b ; 6a+ ; 6c+. Descente en un rappel de 50 m puis à pied par une rampe herbeuse avec cordes fixes.
- In extremis + le contrat : 6b+ ; 6b. Descente en un rappel de 53 m avec l'elasticité de la corde.
Neuf longueurs soutenues dans le 6, sur un beau gneiss rouge très raide à prises franches. Un régal. A bientôt pour une autre sortie ensemble.

En découvrant ces images, l'internaute se dira peut-être : oula ! Quelle proximité ! Quelle bonne pioche ! Alors disons-le d'entrée de jeu. Je n'y suis pour rien. Je n'ai aucun mérite. Mon ami "Doms", amoureux de nature, de bébettes en tous genre et surtout des mal-aimés considérés à tort comme "nuisible" par notre société, a fait un travail monstrueux sur cet animal. Cela fait des années qu'il cherche les terriers, qu'il fait des affûts, par tous les temps, rapportant parfois des photos que beaucoup aimeraient avoir mais que lui trouvait insuffisantes. Et puis, il a fini par faire cette bonne pioche. Des centaines d'heures de recherche, d'affûts ; passer de statut d'importun (car on a beau se cacher à merveille, l'odorat du blaireau ne le trahit jamais) à accepté. Du matériel aussi dont je passe les détails mais je faisais ridicule avec mon 300f/4 et mon 450D. Toute une série de flashs esclaves. Bref. Un très gros travail digne d'un professionnel. Rare sont ceux qui ont pu faire un travail sur le blaireau comme Doms. Et moi qui arrive la fleur au fusil. J'en suis presque gêné. Je ne le mérite pas. En contre-partie, je n'ai sans doute pas la même satisfaction que lui car ces images ne sont pas, pour moi, l'aboutissement d'un travail appronfondi. Mais quand même. Quel plaisir d'être là, de vivre cette scène au milieu des blaireaux ! Quelle soirée. Merci Doms d'avoir proposé de me le faire partager. Tu peux compter sur moi pour ne pas y retourner sans toi et ne pas dévoiler le spot. Veille bien sur "tes" blaireaux.

19h15. On installe le matériel. Le blaireaux sont censés sortir aux alentours de 20h00 ; plutôt un peu après ces derniers temps.

Le premier débarque à 19h55. C'est ma première image de blaireau.

Les images ne sont pas recadrées. avec le coeff 1.6, j'ai une focale de 480 mm. Si j'avais su, j'aurais pris mon 70-200...

Le blaireau est un animal attachant. Je comprends la fascination de mon ami pour cet animal difficile à observer et pourtant si commun.

L'un d'entre eux est un petit. A priori seul rescapé de la cuvée 2012.

Celui-ci rentre un peu mieux dans le cadre !

De bien beaux portraits pour une première dont je n'ai, je le repète, aucun mérite.

Merci Doms pour ce partage. C'est bien peu de le dire. Et avec plaisir pour revenir avec le 70-200 à l'occasion.

Et je réitère ma proposition pour le brame... bien que ce sera beaucoup plus aléatoire au niveau observation.