escalade-alpi

Publié le 12 Mai 2020

Le ministère des sports a publié un guide d'accompagnement pour la reprise des activités sportives. Il est ici. L'idée est bonne même si beaucoup ne le liront pas. L'état fait son travail, ne critiquons pas tout sur tout. Le problème provient du contenu. Par exemple, il dit qu'il est possible de reprendre l'escalade mais uniquement sur voies d'une seule longueur pour l'instant (i.e. jusqu'à la date du 2 juin après quoi, nous verrons). A en regarder de plus près le contenu du papier, on se rend compte que des activités ayant un pourcentage important de traumatismes (ski, parapente) sont autorisées en précisant, par exemple pour le parapente, "en individuel" et on comprend bien que ce qui est mis en avant n'est pas l'accidentologie des voies de plusieurs longueurs mais le fait de se croiser à deux au relais. Quand on voit le nombre de personnes qui se croisent dans les transports en commun (notamment franciliens) et qu'on sait à quel point l'escalade en grande voie est marginale, choisie et que le partenaire est lui-aussi choisi, on est en droit de s'interroger sur le cohérence et le véritable risque d'envoyer en réa des wagons de nouveaux contaminés par ce biais.

Quelque part, on ne voit pas trop comment cela peut se mettre en place sur le terrain... On peut gravir une grande voie d'une traite, sans relais. La technique est fiable. On commence à grimper et une fois en bout de corde, on place une micro traction sur le premier point rencontré. En cas de chute du premier, il sera retenu par le second comme à corde tendue mais en cas de chute du second, c'est la micro qui bloque et il n'y a pas de chute du leader. On peut ainsi avaler une grande voie d'une traite avec une corde de 50 m, un tirage bien géré et un paquet de dégaines.

Trêve de plaisanterie, examinons maintenant de plus près le document du ministère.

L'escalade autorisée ? Oui mais... ou non mais...

Page 51
Escalade et alpinisme autorisés. Ils sont allés jusqu'à réfléchir à la parade en bloc. Il y a un truc qui m'échappe : une loi existe-t-elle sur le bloc indiquant sur quelles voies il faut obligatoirement une parade et quelles autres il n'en faut pas ? A titre perso, je pare mes filles même sur un sol plat terreux avec les pieds à un mètre cinquante de haut... Et c'est quoi un bloc de faible hauteur ? Ils rêvent. Les grimpeurs ne feront absolument pas cas de ça et c'est impossible à vérifier sur le terrain.

L'escalade autorisée ? Oui mais... ou non mais...

Page 52
Ah ben finalement les voies de plusieurs longueurs ne sont pas autorisées.

Randonnée : arrêts prolongés sur les points caractéristiques non autorisés. J'ai failli m'étouffer. Tout cela est juste du bon sens. Pour le reste, si on interdit quelque chose, il faut pouvoir le normer. C'est quoi "prolongé" ? Combien de temps ? Qui déclenche le chrono ? Qui mettra une amende ? Sur quel critère ?
Croisements 1,5 m. Encore du bon sens. D'ailleurs, en effort, 1,5 m est largement insuffisant. D'autre part, sortir du sentier en certains endroits est plus dangereux que d'y rester. On risque la glissade, la petite (voire +) blessure...
Contrôles DVA : ils ont même pensé à le dire. Heureusement car sinon, je pensais m'approcher jusqu'à 30 cm de ma/mon partenaire !

L'escalade autorisée ? Oui mais... ou non mais...

Page 53
Ah ben finalement la grande voie pourrait être autorisée sans faire de relais (cf technique micro-trax donc)
Même position sur la cordée !!! Mais où vont-ils chercher tout ça ????

Au lieu d'un tel torchon, qui n'a par ailleurs pas valeur d'arrêté, un appel au bon sens, doublé d'un message bienveillant n'aurait-il pas été préférable ? D'autant que cela met dans la difficulté nombre de professionnels. Je croyais justement que cette reprise était en partie motivée par un sauvetage économique ; me serais-je trompé ?

Comment peut-on passer autant de temps à écrire des choses aussi ridicules qu'incohérentes avec le reste, voire divergentes selon comment on les comprend, pour des pratiques aussi marginales ? Il est normal de mettre le paquet sur les situations critiques : transport, regroupements en intérieur, voire d'appeler les gens à rester vigilants de partout en se rappelant la fragilité des services de secours mais là...

J'avais été agréablement surpris des annonces récentes à propos des activités extérieures. Je m'étais sans doute emballé trop vite ! Et comme disait Le Papet Yves Montand dans Manon des sources : "Attendez, attendez la suite des couillonades !"

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #humeur

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Publié le 29 Avril 2020

Souscription Belledonnne Escalade édition 2020. 23€ (29€) => https://forms.gle/dcMXkN7pvhdx86f86

Le titre est épuisé. Dix ans, deux tirages et un franc succès m'ont amené à le reprendre. Le travail de réédition est en phase terminale et une nouvelle version verra le jour courant juin.

L'investissement pour ce genre d'ouvrage pourrait presque paraître démesuré. Mais quand on aime, on ne compte pas. La résultante de ces années passées à arpenter les montagnes ne se compte pas en quelques dizaines voire centaines d'euros de droits d'auteurs mais bien en la satisfaction du travail accompli et surtout en le temps passé là-haut. Là est la valeur inestimable de cet engagement.

Une telle passion et a fortiori, une tel livre, ne se fait pas tout seul. Lorsqu'un projet comme celui-ci arrive au bout, il est temps de remercier toutes celles et ceux qui m'ont aidé de près ou de loin. Je ne citerai personne, de peur d'en oublier ; chacun se reconnaîtra :
- Famille et amis proches pour le soutien, la confiance, la réalisation finale ;

- Spécialistes du massif pour l'échange d'informations ;
- Partenaires de courses pour le partage de la corde, souvent sous la contrainte des photos.

Je tenais aussi à remercier les nombreuses personnes qui m'ont envoyé leurs avis et critiques durant ces neuf années d'existence de la première version. Certaines modifications ont bien évidemment été prises en compte. Il est notamment ressorti des horaires un peu sévères, bien que personnellement, je les trouve moins sévères que ceux de Rébuffat il y a quarante ans. Dans Belledonne, de nombreuses arêtes demandent une progression avec assurance en mouvement. C'est de loin le point le plus délicat, y compris pour un guide, surtout lorsqu'il y a des rappels intermédiaires. Et il est en effet plus difficile d'avoir un bon niveau dans la progression simultanée assurée que de faire du 7a.

Concernant ce nouveau topo, outre les corrections, il se voit étoffé de nombreuses voies :
- Si l'on exclut l'addendum Taillefer qui ne sera pas reconduit dans la V2, nous passons d'environ 100 à 150 voies décrites sur Belledonne.
- Les nouveautés concernent pas mal d'itinéraires équipés mais aussi d'anciennes lignes oubliées et "déterrées" lors de sorties d'exploration fructueuses.
- Et à noter la suppression de quelques voies présentant trop peu d'escalade au regard de la marche d'approche ou trop peu d'intérêt. L'augmentation du contenu "grimpant" de 50% s'accompagne donc également d'une amélioration qualitative.
- Amélioration qualitative également de l'iconographie : sans être un photographe d'escalade au sens "s'installer sur une stat' et photographier une cordée", l'oeil a progressé, le matériel emporté aussi puisque l'ensemble des images ont été faites avec un capteur micro 4/3 voire même parfois au plein format ce qui n'était pas le cas dans la première édition.
- Les voies d'escalade sont décrites précisément et tracées sur photos : cotation, historique (première), approche, cheminement, descente. Dans les nouveautés par rapport à la première version, l'abandon de la cotation globale (D, TD) au bénéfice d'une cotation maximale et d'une cotation obligatoire. Et l'apparition du matériel type à emporter, nombre de paires, longueur de corde, numéros de friends...
- En parallèle, des commentaires techniques, culturels, historiques... viennent compléter le tableau. Merci aux spécialistes du massif qui ont accepté de répondre à mes questions et me donner leurs informations : Anne Bauvois, Stéphane Bauzac, Patrice Bret (+), Jean-Michel Cambon (+), Serge Coupé (+), Xavier Dorel, Yannick Guérillot, Philippe Halot, Emmanuel Pellissier, Julien Pierson, Stéphane Vallon, Damien Vaugoyeau... Et merci à Jean-Michel Asselin qui signe une superbe préface !

Concernant l'équipement, les recettes, l'investissement, Belledonne est un massif à part. Hormis les sites sportifs (non décrits dans cet ouvrage qui ne concerne que la grande voie), il n'y a pas vraiment d'ouvreur pouvant se revendiquer "du massif". C'est d'ailleurs pourquoi il n'existait aucun topo depuis 1947 et celui de Félix Germain. En Belledonne, chacun équipe un peu dans son coin : quelques voies de Manu (NDLR Pellissier), de Marc Malvolti, de Xavier Dorel... Seul le secteur de Chamrousse fait véritablement l'objet d'un équipement méticuleux de la part de quelques personnes qui ont été contactées pour discuter avec elles de la teneur du topoguide Belledonne Escalade : Philippe Halot pour les lacs Robert, Damien Vaugoyeau et Stéphane Vallon pour la Petite Corse et Jean-Michel Cambon pour les rochers de l'Homme.

Le topoguide Belledonne Escalade redonne un nouveau souffle au massif y compris à son auteur puisque c'est décidé : dès que ce sera possible, je retournerai sur ces montagnes pas seulement pour les gravir mais aussi pour participer à l'équipement avec, donc, un réinvestissement d'une partie des recettes du topo dans cet équipement. A suivre donc.

En attendant la parution, vous pouvez donc pré-commander le topo à un prix avantageux avant le mois de juin : 23€ au lieu de 29€ !

Formulaire ici : https://forms.gle/dcMXkN7pvhdx86f86

La nouvelle couverture

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Un aperçu du topo
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Un aperçu du topo
Un aperçu du topo

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi, #publications

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Publié le 14 Mars 2020

« C’est vendredi 13 aujourd’hui, ça porte malheur ! »

Tels étaient les mots de ma grande fille Stella en partant ce matin au collège. En rigolant, je lui répondais que tout ça, c’étaient des conneries…

SMS du frérot sur le coup des 10h :

« Merde Cambon ! »

Un autre dans les secondes qui suivent.

« Tu as su pour Cambon ? »

Quoi ?!!? Hein ?!! Nooonn !!!!!

La nouvelle tombe tel un couperet. Notre Jean-Mimi national nous a quittés. En équipant les rochers de Ponsonnas, un éboulis vertical comme il aimait le nommer, l’ami s’en est allé. Une faute ? Un bloc sournois ? Peu importe. La conséquence est sans appel. On entend d’ici les parois de l’Oisans pleurer. En fait, j'avais raison. Ce n'est pas un malheur, c'est un séisme, une inondation de degré 8 sur l'échelle de Notre-Dame !

En quelques dizaines de minutes, les commentaires affluent sur la toile. La communauté montagnarde est abattue. Comme il l’écrivait lui-même dans ses topos : quel con mais quel con ! La pilule ne passe pas. L’animal devenait pourtant extrêmement prudent. De plus en plus. Après avoir bravé les grandes parois des Alpes telles la face sud du Fou ou la Walker avec Jean-Marc Boivin et dit lui-même qu’il ne voulait/pouvait plus suivre le rythme effréné de son acolyte, après avoir ouvert, avec le même matériel désuet, des voies engagées comme la directe nord à l’Olan avec son compère Bernard Francou, il était devenu maître dans l’ouverture de grandes voies (plus ou moins difficiles) avec équipement à demeure systématique. D’abord des lignes équipées du bas dans les années 80 puis de plus en plus régulièrement du haut, notamment après son écrasement sur une vire qui lui avait coûté les calcaneums. Avec, au fil des ans, l'ouverture de voies pour qu’elles soient répétées, i.e., avec un équipement réfléchi concernant la sécurité. Au début des années 2000, il découvre les rochers de l’Homme à Chamrousse et y fait une exploration systématique comme il le faisait à Ailefroide, à la tête d’Aval ou à la tête de la Maye dans les Ecrins. Les voies Cambon deviennent alors presque systématiquement équipées béton. Pour rendre accessible au plus grand monde l’escalade en grande voie, il ne faisait aucune concession. Un travail titanesque. La dernière fois que je l’avais rencontré sur les parois matheysines, j’avais ironisé en arrivant au relais d’où il s’apprêtait à descendre en rappel :

- Tu n’as pas été avare en points, j’en ai clippé un sur deux tout le long !  (rires)

- Sache, mon biquet impertinent, que si tu avais été là, tout seul, avec ce rocher décomposé, tu n’aurais pas fait le mariole !

De la répartie, il n’en manquait pas. J’adorais les conversations avec lui. Empreintes d’humour et de tacles à hauteur des chevilles quand cela se justifiait à ses yeux. Mais on sentait toujours au fond une profonde gentillesse.

D’autres l’auront davantage connu que moi pour mieux en parler. Mais Jean-Michel, c’était aussi un ultra-passionné-engagé. Je l’ai croisé en tant qu’instituteur (de très haute montagne) mais surtout en tant qu’équipeur. Si aujourd’hui, on devait retenir un nom ayant oeuvré pour l’équipement de grandes voies faciles et accessibles au plus grand nombre, ce serait Jean-Michel. Quel grimpeur aujourd’hui n’a pas escaladé une voie Cambon ? Combien de plaquettes lui doit-on dans nos montagnes ? Sans compter tout le reste : l'équipement des vires d'accès, les sentes taillées à la pioche...

Chaque rencontre avec le Maître me faisait le plus grand plaisir. Régulièrement, il me disait : « Mon petit Lio, je viens de terminer une nouvelle voie ; va voir, tu me diras ce que tu en penses, voilà le topo ! Mais tu le publies pas tout de suite hein ?!!? »

Au-delà de son oeuvre, Jean-Michel militait pour la mémoire montagnarde. Il lui tenait à coeur de rendre hommage à celles et ceux qui nous permettent de grimper. Que ce soit les ouvreurs, les réalisateurs de topos… Il m'avait beaucoup encouragé dans l'écriture de mon "Belledonne Escalade". Il faisait partie du petit groupe à l’origine de l’Appel des Ouvreurs et qui avait lancé cette lettre à la communauté sur les dérives de la non-maîtrise des topos électroniques et notamment, l’oubli de citation, de mémoire, des pionniers, des auteurs ; en résumé, de ceux grâce à qui nous grimpons. Un état d’esprit que je salue car on a trop tendance aujourd’hui à faire de l’escalade une consommation superficielle. Il n’était pas opposé aux nouveaux moyens de communication. Bien au contraire. Mais il était déçu de certains comportements qui en découlait. C’était aussi une partie de son noble combat.

Enseignant, père de famille, grimpeur, équipeur, engagement… mais aussi une plume d’enfer. Connaissant certaines de ses tirades par coeur, je prends toujours autant de plaisir à les relire une énième fois, avec le même fou-rire. Un condensé de rappels à la prudence, taquineries, ironies, hommages… le tout empreint d’une vérité difficile à contredire sans une dose de mauvaise foi. Son humour, sa verve, son enthousiasme, son talent d'écriture tout simplement, on le retrouve dans son topo "Oisans Nouveau Oisans Sauvage", qui fait date depuis fort longtemps. Réédité à de nombreuses reprises, il fait cohabiter ce qu'il appelle le terrain d'aventure (aujourd'hui "Trad"), l'Oisans sauvage, et les voies équipées, l'Oisans nouveau. Etendu à Belledonne sud, à la Matheysine et au Dévoluy. Un ouvrage de référence, aujourd'hui décliné en deux gros pavés (ouest et est). S'il ne fait pas encore partie de votre bibliothèque, il est encore temps. Ce livre est sans discussion possible la bible de l'"Oisans-Ecrins". Et il n'y aura pas de réédition... 

Le père Cambon ne laissait personne indifférent. Très souvent, on l’adulait pour l’ensemble de son oeuvre. Parfois, la critique était acerbe contre certaines de ses idées et de ses actions comme l’intérêt de sikater et ferrailler un rocher déliquescent. Fallait-il équiper ici ? Fallait-il mettre autant de points ? Mais au final, ces voies dont la légitimité était peut-être discutable, ne représentaient qu’une infime proportion de ses réalisations. Et comme il se plaisait à le dire, tout ça, c’est pour rire. Grimper reste un amusement et il ne faudrait quand même pas trop se prendre au sérieux. "Si on n’aime pas, on peut aussi passer son chemin" s'amusait-il à dire aux grimpeurs de niveau 7 et plus. En ajoutant qu'on avait aujourd'hui suffisamment le choix dans nos montagnes pour parcourir des voies qui correspondent à nos attentes et délaisser les autres sans privation. Et c’est finalement aussi ce recul qu’on appréciait chez Jean-Michel.

Aujourd’hui, la communauté alpine pleure. Ce ne sont pas des larmes mais des torrents qui coulent au pied de la Meije ou de la Dibona. La suite sera difficile. Quel vide immense pour nous tous ! Pour Babeth, sa compagne ! Pour Sylvain et ses autres fils ! Pour ses amis proches avec qui il a beaucoup grimpé ; la liste serait bien trop longue et incomplète ici ! Pour moi qui n’aurai plus l’immense plaisir de croiser son chemin et de le charrier sur une énième discussion à espace Vertical ou au sommet d’une voie. Pour nos montagnes !!

Nous allons continuer à grimper, à skier, à vivre. Mais rien ne sera plus comme avant. Désormais, tu ne seras plus là pour nous ouvrir la voie. Pour autant, nous te t’oublierons pas. Il ne sera pas un endroit en Oisans où je ne t'entendrai pas continuer à me taquiner. Nous continuerons à grimper tes voies avec le même plaisir. Ton oeuvre est monumentale et la communauté alpine t’en remercie du fond du coeur. On se console un peu en sachant que tu es parti en faisant ce que tu aimais. Avec une vie bien remplie. Loin des blablas d'en-bas. Merci mon Jean-Mi. Ton p’tit Lio.

Avec François Kern au trident de Cognet (2018), une de ses dernières réalisations qui est déjà devenue un must de grande voie facile équipée

Avec François Kern au trident de Cognet (2018), une de ses dernières réalisations qui est déjà devenue un must de grande voie facile équipée

Avec Stéphane Bauzac aux rochers de l'Homme dans Chourmo (2014), une des plus belles créations du Maître sur le site. (7a, 6b obl.)

Avec Stéphane Bauzac aux rochers de l'Homme dans Chourmo (2014), une des plus belles créations du Maître sur le site. (7a, 6b obl.)

Avec Stan Laurent à la Meije dans l'Ivresse (2013), une voie Cambon-Chapoutot exceptionnelle (6a, 5c obl.)

Avec Stan Laurent à la Meije dans l'Ivresse (2013), une voie Cambon-Chapoutot exceptionnelle (6a, 5c obl.)

Avec François Gouy dans la Walker de Livet (2005), la plus longue voie entièrement équipée (du monde ?) sur plaquettes by JMC (6c, 6a+ obl., 35 longueurs)

Avec François Gouy dans la Walker de Livet (2005), la plus longue voie entièrement équipée (du monde ?) sur plaquettes by JMC (6c, 6a+ obl., 35 longueurs)

Avec Julien Pierson dans Ranxerox à la tête d'Aval (2017), un de ses plus belles voies toutes confondues. Un mythe ! (7a, 6b obl. 24 longueurs).

Avec Julien Pierson dans Ranxerox à la tête d'Aval (2017), un de ses plus belles voies toutes confondues. Un mythe ! (7a, 6b obl. 24 longueurs).

Deux bouquins à lire et à relire absolument

Deux bouquins à lire et à relire absolument

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #portraits

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Publié le 17 Décembre 2019

Chaque hiver apporte son lot de petites trêves pour le ski : mauvaise neige, mauvaise météo (ou les deux ensemble). Après un début en fanfare, nous entrons dans la deuxième petite trêve hivernale. La première avait duré une semaine avec une bien mauvaise qualité de ski. C'est de nouveau le cas depuis samedi dernier. En espérant que les chutes annoncées en fin de semaine changent la donne.

Je propose donc à Emie de faire un petit tour à Grenoble pour changer. Commencer par un tour en ville pour le repas de midi puis la via ferrata de la Bastille qu'elle n'a jamais faite. Et pour rendre la balade agréable, nous emprunterons les vélos. Avant de partir, je lui laisse deviner le moyen de locomotion par des anagrammes : olev, elov, volé... Eh oui, faisant remarquer que vélo est l'anagramme de volé. Je ne pensais pas être à ce point prémonitoire. En sortant du restaurant, ma monture a disparu. Antivol sectionné. Propre. Il paraît que tout bon grenoblois doit s'être fait voler son vélo. 300 balles. Voilà, c'est fait. Il est alors très tentant de s'en tenir là et de rentrer la queue entre les jambes. Pour quoi faire ? On ne va pas se pourrir la vie pour un vélo. Certes, c'est très rageant et ça complique la vie de tout le monde, apprenant par la suite que même deux bons gros U, l'arme soit-disant absolue de protection, ne sont en rien une garantie dans la capitale alpine. Mais le vélo ne reviendra pas. Il faut se faire une raison. En remontant la selle du 24 pouces restant, je peux le piloter tout en asseyant ma fille sur le guidon. Cela nous permet d'atteindre le départ de la via ferrata. On verra pour le retour.

Bon moment en t-shirt au soleil de décembre. L'occasion de la parcourir sans stress : nous étions absolument seuls. La journée est sauvée et on rentre détendus malgré l'incident. Merci Fred pour le taxi retour.

Bel aménagement piétonnier vers la place Grenette. Le vélo était là...

Bel aménagement piétonnier vers la place Grenette. Le vélo était là...

Dans la VF
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Rédigé par lta38

Publié dans #vélo, #escalade-alpi, #Chartreuse

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Publié le 30 Octobre 2019

Les filles réclament une sortie escalade et sans trop marcher. Qu'à cela ne tienne. Direction, les rochers du Mollard en Chartreuse, où de petites voies (15 m) permettent des mouvements intéressants en plein soleil et généralement sans personne. L'équipement est généreux. les filles essaient les voies en moulinette puis en tête. En fin de séance, j'observe une voie intéressante, Hara-kiri. c'est marqué 6a sur le rocher, 6b sur le topo et sur le panneau local. Ca ne m'a pas l'air abo et après un repérage dedans, je propose aux filles d'essayer. Il faudra insister comme un diable pour que Stella s'y lance, en moulinette : "les 5c c'est déjà dur alors là..."... "Mais tu ne risques rien d'essayer, avec la corde"...

Première montée et elle doit s'y reprendre à quatre fois pour trouver la combine. Second crux et elle tombe, soit-disant à cause d'une araignée (Candice, je te présente Stella, vous pouvez monter un club - fin du private joke). A l'essai suivant, ça passe. Lilmite mais ça passe. Je lui propose donc de réessayer pour enchaîner. Toujours en moul' bien entendu, chaque chose en son temps. Et là, ça passe !!!

Satisfaction de la fille comme du père qui lui a donné la clé du premier crux. Rien d'exceptionnel. Aujourd'hui, on fait du 8 à douze ans. Mais à chacun son Everest. A voir le sourire sur son visage, c'est un grand moment pour elle et pis c'est tout. 6a ? 6b. Peu importe. Mais le Ze Topo faisant foi, ce sera 6b. Et toc ! La pluie peut arriver.

Premier 6
Premier 6
Premier 6
Premier 6
Premier 6
Premier 6
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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Chartreuse

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