escalade-alpi

Publié le 18 Août 2014

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Ce magnifique refuge niché dans l'envers du Canigou est implanté sur un site fantastique. Beaucoup de qualificatifs certes mais l'endroit les mérite. Accessible en trente minutes de marche depuis le parking du Randé puis ensuite, rando, grimpe, canyon ou cueillette de champignons. Au choix. La rivière du Cady a vraiment modelé un paysage somptueux.

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Direction la voie "lunule party". Tout est dans le topo "les Pyrénées du Levant" par le duo Dulac/Testas. La voie remonte une arête effilée sur laquelle il a été possible de forer des trous pour y mettre des cordelettes à la place de la ferraille. Economique et un peu plus propre mais en contre-partie, il faudra une maintenance à plus court terme.

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Le crux se situe dans la première longueur en bon 5c. Le cheville tient dans toutes les positions. Cool.

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La suite de la journée se passe sur le rocher Henri Bellair, juste sous le refuge où une dizaine de couennes ont été tracées, du 6a au 6c. Le rocher est hyper raide et même légèrement déversant à grosses prises franches mais ça reste assez technique.

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Je ferai jusqu'à 6b en tête mais 6c en moulinette pour ne pas risquer une chute ; trop proche de mon niveau max.

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Encore une belle journée de grimpe sous le soleil, la plus chaude même de cette petite semaine dans le sud-ouest, le tout face au roc de Mariailles.

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Rédigé par lta38

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Publié le 17 Août 2014

Il fallait bien fouler le point culminant du secteur. Encore un site magnifique mais qui se mérite... pour son accès voiture. Tenez-vous bien : 21 km de piste depuis Villerach. On se croirait au Vénézuela. Sans 4x4 ça passe mais il faut y aller mollo en pas mal d'endroit, surtout la section finale. 1h15 pour votre serviteur et qui est plutôt dégourdi dans cette situation.

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Une heure de marche d'approche et on est au pied de la face est avec un temps splendide.

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C'est parti pour la voie Eureka, une voie en 5c max (à peine) de huit longueurs, très homogène dans le niveau.

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L'équipement est relativement abondant sur goujons mais ils sont fort éloignés et dans ce terrain, on ne doit pas tomber. Si on est juste dans le niveau, prévoir un peu d'équipement complémentaire.

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Et un peu de recherche d'itinéraire aussi. On sort sur l'arête à moins de 100 m du sommet.

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Val en mode t-shirt flashy ma7s ça ne durera pas avec le petit vent frais du sommet. Un météo parfaite.

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Retour par l'autoroute très fréquentée de la voie normale qui contraste avec l'absence de cordée dans les voies de la face est mise à part la nôtre. Et rebelotte la piste au retour. Assurément le crux de la journée.

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Rédigé par lta38

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Publié le 15 Août 2014

Quand on n'a pas les jambes (rappel : voir ici mon incident), on a le porte-monnaie. Non en fait il n'y a aucun rappprt et on n'était pas obligé de faire des choix de destinations aussi distants mais c'est comme ça cette année. Après l'Italie, contre toute logique, direction les Pyrénées. Encore des pensées lors de ce séjour avec Matthieu, décédé exactement dix ans jour pour jour avant que je ne pose pour la première fois les pieds dans ce merveilleux massif. Pensée double pour lui qui avait grimpé salathé Wall au (vrai) Yosémite en finissant à l'arrachée aux jumars avec une cheville en vrac. Aujourd'hui, au secteur appelé le "petit Yosémite", c'est moi qui grimpe avec une cheville en vrac, précautionneusement strappée... Des tas de raisons, de coincidences... pour avoir par moments la larme à l'oeil.

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Premier constat : c'est beau. Second : c'est sauvage. Troisième : c'est peu fréquenté (tout ça est sans doute lié). Quatrième : les accès ne sont pas triviaux, les sentes peu marquées ; ici on n'est assurément pas dans les Alpes.

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Un peu de géographie quand même : département 66 ; accès via Vernet-les-Bains puis Casteil (envers du Canigou) et piste de Mariailles avec parking au Randé. 3,2 km de piste en bienmauvais état mais qui passe avec un Peugeot Partner (compter 15 minutes si on a un peu l'habitude ; ne pas hésiter à "pousser" les moins téméraires qui roulent moins vite qu'un piéton montant avec une cheville en moins).

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Topographie : l'accès à ce secteur est encore pas trop compliqué. On suit le sentier depuis le col du Cheval Mort puis, après le pont sur le Cady, on prend une sente discrète à gauche (ne pas traverser à gué en aval comme conseillé dans le topo). 

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La voie maintenant : les "secouristes". Parfait pour tous les deux. Val, avec un peu de marge pour une reprise en grande voie après quelques jours de couenne cet été et moi, sans forcer seulement deux semaines après mon entorse. 6 longueurs en 5b. Le topo conseille d'emporter quelques coinceurs mais je n'ai pas eu le besoin de poser quoi que ce soit.

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Le retour se fait à pied par la droite (cairns) sans difficulé d'où la grimpe en corde à simple nickel.

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Un endroit vraiment somptueux avec une belle entrée en matière pyrénéenne.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 4 Août 2014

04082014-IMG_5840.jpgPas besoin de se casser la tête pour trouver un nouveau titre. Je suis bien en période de convalescence et il faut ménager la cheville. Direction le col du Coq pour aller grimper le matin car l'aprem, j'ai mon rdv radio+écho afin de savoir exactement ce qu'il en est. 

Que les internautes se rassurent, à J+3, je ne suis pas suffisamment con pour aller grimper (quoique). C'est Val qui va grimper et moi je reste en bas avec le reverso et les filles qui jouent.

Le petit site est sympa, au frais. On y était venu une fois en 2011, le jour où on a visité la maison dans laquelle on habite aujourd'hui. Pas mal de voies en 4/5, bien équipées pour le grimpe en tête. Val n'a pas le choix, je reste en bas. Et elle s'en sort plutôt bien. L'escalade ça reste en tête. Ca reste dans la tête. Je ne résiste pas (ben si finalement je suis con) à faire quand même une longueur (en tête en plus) mais dans le petit 5. Absolument aucune douleur avec le strap. Allez, je me dis que si je ne déconne pas, le programme prévu après le 15 août, moyennant quelques aménagements, adaptations et précautions, pourrait être maintenu.

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Rédigé par lta38

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Publié le 29 Juillet 2014

Encore deux jours consécutifs avec un sale temps et on s'occupe comme on peut. Par curiosité, j'ai essayé de photographier des diapos rétro éclairées avec le 60 macro en fermant un peu le diaph. Le résultat n'est pas bon. Il faudrait d'abord fermer le diaph au max (mais avec une perte de qualité d'image) pour avoir davantage de netteté sur les bords mais même avec ça je pense qu'on est très loin d'un bon scan à diapos. Faudrait que je passe par là car c'est dommage que ma collection d'images argentiques se perde. Des conseils ?

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En attendant, retour sur ma plus belle course de haute montagne réalisée avec François Thirion en août 2001. "Tu fais de la montagne ?" "Oui, pourquoi ?" C'est ainsi que j'ai rencontré François en juin 1998 à l'oral du concours de professeur des écoles en voyant sa montre altimètre Avocet (une autre époque !!!).

On est vite tombé d'accord sur des projets de montagne et il me parlait du pilier du Frêney. Je me sentais un peu juste techniquement pour aborder cette course (petit 6b à vue à l'époque) et pas suffisamment expérimenté. Mais rapidelment j'ai accumulé les sorties. Au printemps 2001, je mute en ski de pente raide mais surtout je réalise régulièrement des courses d'altitude (quasiment toutes à skis) entre le mois de mai et la mi-août que je retrouve en parcourant mes notes perso : col Claire, sud des Aupillous, col du glacier Noir couloir nord, pic Coolidge, Ailefroide orientale, Boeufs Rouges, roche paillon, italiens à la Grande Casse, roche Faurio, dôme des Ecrins deux fois dont une fois par la directe nord, mont Blanc, mont Maudit face nord, traversée Midi-Plan, Pelvoux, Rouies, Gioberney... près d'une vingtaine de courses entre 3300 et 4800 m, de quoi non seulement être en forme mais en plus avec le quota de globule. Mon niveau d'escalade s'est réduit mais finalement, pour une course comme le Frêney, la condition et l'expérience acquise sont plus importantes.

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"Il y a un créneau de beau temps, on va au Frêney ?" François écoute mon coup de fil un peu imprévu et saute sur l'occasion. Il monte dormir à l'aiguille du Midi en guise d'acclimatation. Premier jour : montée au bivouac Eccles avec un détour de 40 minutes sur les moraines de Miage pour contourner une passerelle absente sur le torrent. 2500 m de dénivelé plus haut, on arrive avec les gros sacs après un bel effort, un peu de technique (via ferrata sous Monzino, glacier, pente de glace sous le bivouac...). Ca va être sport le lendemain. Les deux tonneaux sont déjà pleins. Trois cordées pour l'Innominata, cinq pour le Frêney. On trouvera un peu de place pour se reposer mais on dormira très peu (ou pas en ce qui me concerne).

Départ vers 3h30.

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Une cordée d'allemands peu fair-play tente de nous devancer en avançant l'heure de réveil officiel mais ils se trompent d'attaque et doivent traverser des pentes de neige exposées. Ils seront finalement derrière. L'approche n'est pas anodine : on monte, puis on redescend au col Eccles et de nuit, on ne trouve pas les rappels d'où du 50° en neige dure. Ici, on n'est pas à Presles : piolets, crampons, un minimum de vêtrements, réchaud... et le sac ne peut pas être léger.

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Petit embouteillage à l'attaque. On laisse filer devant les trois cordées de guides avec leurs clients et on attaque seulement à 7h après une pause gourmande. Deux autres cordées sont derrière nous.

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Quasiment pas d'équipement dans la quinzaine de longueurs du socle en 5c/6a max mais tout se protège très bien. A cette altitude avec les sacs, il faut cependant rajouter un bon point à la cotation théorique.

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Quinze longueurs, même centrées sur le 5, eh bien on ne peut pas non plus courir ici et on arrive au pied de la chandelle à la mi-journée. On y fait une grosse pause car la fatigue de la montée de la veille et de la non-nuit se fait sentir. Eh puis, devant ça bouchonne dans les longueurs dures. Les clients couinent... Ils couraient dans les longueurs faciles derrière les guides efficaces mais ici, ça piétine davantage.

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On attaque la chandelle à 14h. Le versant orienté à l'est repasse vite à l'ombre et François sort la doudoune de clochard. Et ça commence à tirer au clou. Je ne me souviens plus des cotations annoncées en libre pour les six longuers de la chandelle. Il me semble qu'après une jolie longueur en Vsup, on attaque une fissure bardée de clou qui doit taper dans le 6c/7a. Puis une traversée à droite dont je n'ai aucune idée de la cotation mais loin d'être facile (heureusement sur-équipée).

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Vient ensuite la longueur clef en 7a+ (A1 pour nous) dans laquelle le second de la cordée précédente a dû passer pas loin d'une heure. J'avais noté qu'on y passera à tous les deux pas loin d'une heure et demie. Encore trois longueurs de libre (du 5 loin d'être évident... et peu équipé) et on sort au sommet du pilier. Eh bien là, on n'est pas rendus. Il faut repasser avec les grosses. Ca prend un temps fou car le sommet est une grande dalle inclinée peu confortable. Il faut prendre soin de ne pas laisser échapper une chaussure ici donc tout bien amarrer. La fatigue aidant, on ne se précipite pas pour rester lucide. Ensuite, il faut descendre en rappel dans une brèche profonde, traverser des couloirs puis remonter sur l'arête menant au mont Blanc. Du sommet de la Chandelle, tout cela paraît proche mais entre les manips, les montées et les descentes, il faut une bonne heure. Il est 20h lorsque nous attaquons la remontée au mont Blanc. Les topos donnent 3h... On a du mal à y croire ; on est à plus de 4500 m... Et pourtant... La nuit tombe

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La forme est revenue. C'est assez incroyable et on avance bien sur l'arête. Mais une erreur de vouloir couper sous le mont blanc de Courmayeur nous met à l'épreuve. On finit bien secs au sommet à 22h30 !

30072014-IMG_6939.jpg Thé et sieste au sommet s'imposent. Le ciel est plein d'étoiles. Seuls au monde. Il faut ensuite se résoudre à descendre. Dans ce sens, ce n'est plus qu'une formalité mais la simple petite remontée au dôme du Goûter fait remonter le coeur. On poursuit jusqu'au refuge. Changement d'ambiance ; il faut enjamber les nombreux alpinistes étendus au sol pour le court repos de la nuit. Heureusement, il est rapidement 1h et les montres sonnent. Les dortoirs se vident. De quoi avoir toute la place pour nous pour récupérer. Une récupération courte mais qui confortera la forme actuelle puisque le lendemain, le descente sur Chamonix se fera presque toute en courant (faut pas se plaindre aujourd'hui de commencer à sentir des maux dans les rotules...). Merci François si tu lis ces pages pour ce beau partage. Au plaisir de se recroiser, ça commence à faire un bon moment.

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Rédigé par lta38

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