loup

Publié le 8 Novembre 2019

Petit clin d'oeil au roman de Michelet et à la série télévisée qui en a été tirée et que mes grands parents regardaient. Je trouvais cela déjà vieillot à l'époque... Vieillot, c'est aussi le mot qui me vient à l'esprit quand je pense à une certaine catégorie de gens. Il ne faut pas y voir forcément du "méchant" derrière ces mots et j'aurais même envie de dire que quand toute sa vie on a été bercé par des idées, des pratiques, il est difficile pour ne pas dire impossible d'en sortir. Je n'arriverai pas à les faire changer d'avis et ce n'est limite pas le but ici. En revanche, les nouvelles générations, les gens encore neutres, ouverts d'esprits car moins pris dans une quelconque idéologie, bref, une grande majorité d'entre nous, pourra comprendre que nous devons changer certaines choses.

Je suis tombé sur cette vidéo mettant en avant une chasse traditionnelle : la tendelle. Je l'ignorais. Je ne pensais pas qu'on pouvait encore promouvoir de telles choses. Alors certes, c'est moins destructeur qu'un fusil (en quantité s'entend), ça demande tout un apprentissage, une connaissance du milieu et ça peut paraître en harmonie avec la nature. Mais quand même, si on veut être en harmonie avec la nature aujourd'hui, on sort avec ses bras pour grimper, ses jambes pour marcher ou courir, ses yeux pour observer (avec des jumelles pour aider), ses oreilles pour écouter. Son appareil photo aussi pourquoi pas. On n'est pas obligé de tendre des pièges avec des cailloux pour piéger les grives. Cette pratique, d'un autre temps, peut ne pas paraître si pire. D'autant plus qu'elle demeure marginale et probablement condamnée à s'essouffler. Définitivement. Il suffirait donc de la laisser telle quelle. Mais cette vidéo a été en partie financée par le conseil départemental de la Lozère. C'est assez incroyable que des fonds publics servent à promouvoir ce genre de pratique. Qu'il y ait des gens nommés responsables donner du crédit à cela. C'est là que le bât blesse. Cette pratique tend à disparaître et donc, les autorités de notre pays essaient de la dynamiser à nouveau. Incroyable.
Depuis quelques années, j'ai l'impression qu'on assiste en France, à un retournement de situation, en parallèle de la prise de conscience écologique. En fait, je pense que c'est lié. Nous savons aujourd'hui que l'homme est en grande partie responsable des changements climatiques et de la perte rapide de biodiversité. Des changements dans le même sens, il y en a déjà eu. Mais jamais aussi rapidement dans l'histoire, ou alors d'un coup d'un seul (météorite...). Penser que l'homme n'y est pour rien, c'est, passez-moi l'expression, avoir de la merde de poule devant les yeux. Ce qu'on ne sait pas encore, c'est si tout cela n'est pas cumulé à d'autres causes naturelles mais dans tous les cas, on y est. Je ne reviens pas ici sur les multiples constats présentés par ceux qui savent mieux que moi (à ce propos, c'est très actuel que chacun donne un avis sur tout - pour ma part, je m'en réfère aux constats des spécialistes, corroborant mes propres observations locales). Bref ; depuis quelques années donc, une certaine catégorie de gens pratiquant une activité professionnelle ou de loisirs allant à l'encontre de ce qu'il faudrait faire pour limiter notre impact tente de reprendre du poil de la bête comme pour sauver leur pratique. Au lieu d'en changer. Et comme très souvent, il y a de l'argent en jeu, nos gouvernements n'hésitent pas à les soutenir. Cette chasse à la tendelle en fait partie.

Ainsi, nous sommes en 2019. On piège les grives sous des cailloux. On déterre (légalement toujours) des blaireaux qu'on achève à coup de pelle, on court après les cerfs pendant des heures bien assis sur des chevaux pour les égorger ou les noyer dans un lac (mais il parait qu'on ne tue pas l'animal, on le sert - on sert le cerf quoi)... Pratiques d'un autre âge, que notre pays devrait bannir définitivement. Point. Et ce ne sont pas les chasseurs qui vont me contredire. A chaque fois que j'en parle avec l'un d'entre eux, il est d'accord avec moi. Je discutais même récemment avec un chasseur très actif du bassin grenoblois. Actif au sens "très présent en montagne sous tous les plans". Il me confiait que s'il en avait le pouvoir, il interdirait tout simplement la chasse aux gallinacés de montagne. Car parmi d'autres aberrations, nous avons en France la liste des espèces que l'on peut tirer. Une liste bien trop longue. Un des derniers exemples récents assez marquant quoique anecdotique, est l'abattage d'un courlis cendré en France mais qui avait été relâché en Pologne, pays où les populations accusent de lourdes pertes. Triste exemple du saccage de notre nature. Certains s'évertuent à protéger et d'autres ruinent leur travail. Je ne rejette pas tout en bloc dans la chasse, je l'ai déjà dit. Je ne suis pas chasseur et ne le serai jamais sauf par nécessité mais je conçois que cette activité perdure, par exemple pour les grands ongulés dans le cadre de plans de chasse bien ficelés et respectés. Mais la liste est à revoir. Parmi les initiatives à soutenir, la demande de la LPO (et peu importe que ce soit la LPO, qu'on l'aime ou l'aime pas - je dis ça parce que la Ligue de Protection des Oiseaux n'est pas toujours bien vue par les grimpeurs que je fréquente autant que les naturalistes - il ne faut pas s'arrêter à cela car ici, ça relève du bon sens) d'arrêt total de la chasse au lagopède. Même si les prélèvements sont mineurs, cette chasse existe toujours et pour le coup, voici un oiseau dont personne ne conteste la diminution drastique des populations. Non seulement nous avons envahi son territoire mais en plus, le réchauffement climatique joue contre lui. J'espère que cette demande sera enfin entendue.

Quant au loup, le ministre de l'agriculture Didier Guillaume promet de doubler les tirs de prélèvement. Alors, cela veut-il dire que 200 loups devraient être menacés de mort en 2020 ? Pas tout à fait. Il existe plusieurs gradations de tirs :
- les tirs d'effarouchement, destinés, comme leur nom l'indique, à faire fuir le prédateur
- les tirs de défense, destinés à abattre un ou plusieurs loups, théoriquement en situation d'attaque (autour d'un troupeau, suite à une attaque constatée)
- les tirs de prélèvement, destinés à abattre un ou plusieurs loups sur un territoire plus vaste, même sans troupeau et sans attaque constatée à cet endroit.

Ce serait donc cette dernière catégorie qui devrait être pondérée d'un coefficient double. Est-ce que ces tirs s'ajouteront aux autres ou serait-ce à la place de tirs de défense, sans augmenter le nombre total de loups à tirer ? Pour le moment, nous n'avons pas encore toutes ces informations mais on s'oriente peut-être en 2020 vers une augmentation du massacre. Le mot est bien pesé parce que depuis que ce processus (de tirs de loups) a été mis en place, on a massacré des loups, c'est sûr mais on n'a pas non plus stoppé les attaques sur les troupeaux qui ont augmenté chaque année. On continue donc à massacrer une profession qui doit être revue en profondeur, nous l'avons déjà évoqué avec les constations sur le pastoralisme intensif qui détruit nos alpages alors qu'on pourrait avoir autant de bêtes qu'actuellement, mais mieux réparties en petits troupeaux, plus faciles à surveiller, et à une altitude plus basse où ils pourraient participer à une réouverture des clairières subalpines.

De gros chantiers nous attendent en 2020. A chacun d'apporter comme il le peut sa petite pierre à l'édifice.

Archives. Lagopède alpin. 2018

Archives. Lagopède alpin. 2018

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #loup, #animaux

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Publié le 23 Septembre 2019

Le journal numérique Haut Alpin D!ci, réputé pour ses papiers à sensations vides d'enquêtes est passé définitivement maître dans l'art de remuer la merde. Dernier billet en date d'aujourd'hui intitulé : "un couple attaqué par un jeune loup". Voici le courrier que je viens de leur envoyer :

Bonjour

Je me permets de vous signifier la grossière erreur que vous faites en publiant un nouvel article polémique sur le loup. Dans le billet en question, vous évoquez une attaque qu'auraient subi des randonneurs en plein bivouac dans le parc national des Ecrins. Personne ne peut affirmer que le loup n'attaquera jamais l'homme mais pour une première depuis son retour en 1992, il me semble qu'il faudrait un argumentaire solide. Or, à la lecture de l’article, je constate qu’il n’y a aucune argumentation ; le journaliste se contentant de décrire l’histoire racontée par les deux protagonistes. Je me permets de vous poser les questions suivantes :

- Y avait-il des témoins pouvant confirmer la version ? Apparemment non ! Ne peut-il pas s’agir d’une histoire inventée par deux personnes farouchement opposées au loup ? Ou un des cas suivants ?

- L’identification d’un loup en pleine journée étant déjà rendu compliqué,  quel crédit peut-on apporter à une telle affirmation en pleine nuit avec des yeux à moitié ouverts ? Ne peut-il pas s’agir d’un chien, d’un chien-loup, voire d’un gros renard ? J'ai des amis qui ont confondu loup et renard (si si) ; il a fallu leur photo pour qu'ils rectifient.

- Aucune morsure identifiée loup n'a pour le moment été déclarée. Aucune morsure tout court d'ailleurs.

- Est-ce que le fait de déchirer une tente est suffisant pour conclure ? Comme le font parfois les renards, ne peut-t-il pas s’agir d’un animal affamé simplement attiré par la nourriture présente dans le sac à dos, la déchirure de la tente étant le résultat de la panique suite au réveil des deux randonneurs ?

Ne serait-ce que pour ces trois raisons indiscutables, conclure en gros titre qu'il s’agit d’une attaque de loups sur des humains est a minima un manque de professionnalisme au pire une imposture.

Le sujet est déjà un sujet brûlant. Les éleveurs sont parfois mis en grande difficulté par les loups. Des scientifiques travaillent d’arrache-pied en étudiant le comportement des loups et des chiens de protection pour les aider. Et compte tenu de l’état de notre planète, l’homme doit mettre toute son intelligence en oeuvre pour trouver des solutions protégeant à la fois les éleveurs et les loups. Dans ce contexte tendu, votre billet attise un feu qui n’en a pas besoin d’autant plus qu’il le fait sans la moindre argumentation. On a l’impression d’avoir à faire à un journaliste anti-loup de base qui cherche tous les moyens pour faire passer son point de vue. Je vous rappelle que le journalisme est un métier qui consiste à enquêter pour tirer d’éventuelles conclusions et à défaut émettre seulement (et éventuellement) des hypothèses. Le contenu de votre billet ne permet de tirer aucune conclusion et surtout pas celle d’une première attaque de loups depuis son retour en France en 1992. Je tenais donc à démentir cette information : à ce jour il n’y a aucune attaque de loups recensée sur l’homme en France en 27 ans.

En publiant un tel billet vous n’aidez ni les éleveurs ni le loup ni les hommes de manière générale. En revanche, vous portez la responsabilité de monter les gens les uns contre les autres alors que le sujet impose de travailler tous ensemble.

Cordialement

Lionel TASSAN

 

PS : suite à mon courrier, pas de réponse, courrier (que j'avais posté en commentaire) supprimé (!!!!!) mais pris en compte car titre changé et "bémolisé" et addendum incitant à une grande prudence au niveau de cette information.

Archive : loup mâle alpha en Belledonne en mai 2019 (photo lta38)

Archive : loup mâle alpha en Belledonne en mai 2019 (photo lta38)

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Rédigé par lta38

Publié dans #loup

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Publié le 10 Septembre 2019

Ma deuxième année d'utilisation de caméras automatiques s'achève. Le but premier, inavoué au départ, était bien une approche personnelle sur des espèces très difficiles à observer que sont le loup et le lynx. Pour ce dernier, je n'y ai consacré qu'une seule sortie de repérage à ce jour. Nous verrons (peut-être) plus tard. En revanche, très rapidement, c'est le loup qui a attiré mon attention. Après six mois d'essais, ont suivi quelques semaines assidues pour essayer de trouver des loups au printemps 2018, en vain. Le premier loup est passé devant mes caméras fin juin 2018 et je ne l'ai su qu'au mois d'août suivant. La véritable quête a donc commencé à ce moment-là. A quelques jours près et par souci de commodité avec les saisons, je considère donc qu'avec l'été qui vient de s'achever, s'est achevée également ma première année de travail sur le loup.
Les premiers mois infructueux n'auront toutefois pas été vains car la chance a fini par sourire à force d'affûts en septembre 2018 avec la rencontre, durant une vingtaine de minutes, d'un subadulte de la meute.
Depuis ce jour, le nombre d'affût a été très limité, étant donné la grande difficulté d'observer le loup mais l'accent mis sur le placement des caméras. Le bilan est pour moi satisfaisant même avec l'échec de suivi de la reproduction. Une centaine de vidéos (soit en moyenne une dizaine par mois) et quelques belles sorties de recherches d'indices (traces, crottes), mêlant surprises et effort.

Puisse la nature être aussi généreuse pour la seconde année. Et elle le sera car le loup reste un prétexte pour être dehors, sportivement et/ou en immersion. Il n'y a aucune raison pour que cela ne se poursuive pas si la chance d'être en bonne santé continue à m'accompagner.

Petit pêle-mêle de cette première année

Petit pêle-mêle de cette première année

L'automne commence bien avec cet arrêt de la louve devant une de mes caméras.

L'automne commence bien avec cet arrêt de la louve devant une de mes caméras.

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Rédigé par lta38

Publié dans #loup, #Belledonne

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Publié le 31 Août 2019

Ce titre me plaît. Faire de la nature un sanctuaire n'a jamais été ma tasse de thé. Tout l'enjeu de notre ère est de trouver ce subtil équilibre pour que la nature demeure et que l'homme en profite avec respect. Le fameux "jour du dépassement", bien que fictif et discutable, reste une donnée basée sur des critères constants et nous indique que le "contrat" est loin d'être rempli. Pour le moment, l'ensemble "tient" parce que la planète est grande et remplie de ressources. Pour combien de temps ?

En allant relever mes caméras automatiques la semaine dernière, je me suis rendu compte à quel point le loup s'adapte à l'homme et brouille les pistes. En l'espace d'un été, tout ce que je pensais avoir appris sur cet animal a été démonté et je dois repartir de zéro dans mes investigations. Quelque part j'ai envie de dire "tant mieux"...

Pendant ce temps, à cent kilomètres à vol d'oiseau, les éleveurs du Gapençais prennent la préfecture en otage et jouent du chantage pour demander des tirs de loups au coeur même du parc national des Ecrins, là où il est interdit de cueillir la moindre fleur, le moindre champignon, de camper... Fort heureusement les pouvoirs publics tiennent bon, en tous cas pour le moment. Mais pour en arriver là, c'est qu'il y a une exaspération totale des éleveurs sur ce sujet. Je ne milite pas à leurs côtés certes mais ne pas en tenir compte serait ne pas suivre la règle implicitement induite par le titre de ce billet. Je reste critique sur certains points de l'agriculture (intensive, pesticides, exploitation des sols sans répit, sélection des semences...) y compris en montagne, ayant pu encore vérifier récemment l'énorme dégradation d'un alpage par un trop grand nombre d'ovins (si vous faites un tour sur le versant sud des aiguilles de l'Argentière au col du Glandon, vous pourrez vous en rendre compte par vous mêmes : les ruisseaux sont entièrement souillés par les crottes, l'herbe rasée, piétinée... sur des hectares !). Mais il faut bien manger et l'homme aura toujours besoin d'exploiter les terres. En parallèles de solutions d'agriculture responsable et durable, il y a aussi la protection de la profession et les éleveurs qui sont dans les clous au niveau de la prévention contre la prédation méritent d'être entendus. Leur revendications expriment une réalité : la cohabitation "des loups et des hommes" est aujourd'hui un demi-échec de la part des pouvoirs publics.

Bien sûr, il n'est pas question de tirer le loup dans les parcs nationaux et j'ose espérer qu'il n'y a aucune dérogation de ce côté-là. Mais en attendant, il serait tant de faire les choses correctement. Chaque année, on tire de plus en plus de loups et il y a de plus en plus d'attaques. Et si on ne visait pas les bons loups ? Si on s'y prenait mal ? on commençait enfin à se rendre compte que la politique appliquée va à l'encontre de l'effet recherché ? Certes, entre la pression induite par des éleveurs aveuglés par leur colère et le manque de connaissances sur l'espèce en question de la part de nos administrés, il est difficile de faire bien. 

En espérant que ce petit monde va se réveiller, je suis allé me balader ce matin avec Olivier dans "ma" Belledonne avant la rentrée. Pas de caméra à relever, pas d'affût. Une randonnée et le ramassage de quelques myrtilles. J'avais quand même emporté le reflex et le téléobjectif en cas de rencontre fortuite, qui n'a bien entendu pas eu lieu. La saison des myrtilles entre dans son apogée. Je n'en ai pas beaucoup ramassé cette année ; on ne peut pas jouer sur tous les tableaux. Demain, nous entrons dans ma saison préférée : l'automne (météorologique). Belle rentrée automnale à tout le monde et vivement la fraîcheur annoncée.

Relevé du 21 août

Relevé du 21 août

Myrtilles

Myrtilles

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #loup, #recoltes, #Belledonne

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Publié le 2 Août 2019

Un mois sans relever les caméras, plus de cinq semaines même pour l'une d'entre elles. A peine rentré des pays du nord et zou, on va voir ce qui s'est passé dans le secteur.
Des cerfs à gogo, sans surprise. Je ne vais pas faire le blasé mais étant donné la collection d'images (animées ou pas) que j'ai sur cet animal, je préfèrerais économiser des piles pour d'autres. Du coup, une des caméras ayant donné plus de deux-cents vidéos de cerfs, je l'ai même déplacée !!!

Côté loup, comme évoqué dans le dernier billet à ce sujet, l'animal est passé dans une grande discrétion. Je reste persuadé qu'il est "là"  (ou pas loin) mais emprunte les chemins de traverse. Il y a fort à parier qu'avec l'accentuation de la traque dont fait preuve notre beau pays, les loups vont être de plus en plus malins pour se rendre invisibles.
A ce sujet, j'ai appris pas mon mentor que tous les loups tués n'étaient pas déclarés. Certes, ce n'est pas vraiment une surprise mais ce qui en est une pour moi, c'est qu'on aurait probablement le rapport 1/1 : pour un loup tué officiellement, un loup braconné !!! C'est énorme. On se dirigerait donc vers environ un tiers de la population éliminée cette année (200 pour environ 600 animaux) ce qui commencera probablement à la mettre à mal. Le loup étant un animal extrêmement intelligent et, pour ma part, croyant sans aucun doute à l'adage rappelé dans Jurassic Park "la vie trouve toujours son chemin", il y a fort à parier que ces pertes soient compensées :
- un individu alpha risque d'être remplacé par un subadulte. Les subadultes manquent d'expérience et ce sont souvent eux qui s'attaquent aux troupeaux, proies plus faciles que les ongulés sauvages. On risque aussi une augmentation des cas d'hybridation.
- des meutes désorganisées vont se solder par des déplacements de loups pour reformer des meutes => davantage de loups en transit = davantage d'attaques faciles pour des individus isolés.

Le gouvernement actuel, sous la pression des éleveurs, a donc probablement tout faux. Personne n'y gagne. Ni le loup, ni l'homme, ni la nature, ni l'éleveur. Il est temps de mener conjointement un vrai travail de cohabitation : renforcer les moyens de protection, l'efficacité de la protection, cibler les loups "satellites" qui posent problèmes (avec une véritable étude de fond sur l'animal) pour leur faire comprendre de ne pas s'approcher des troupeaux.

Cerfs/biches
Cerfs/biches
Cerfs/biches

Cerfs/biches

sanglier

sanglier

loup

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #loup, #Belledonne

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