Naissances
Publié le 5 Juin 2016
L'avantage de partir très tôt, c'est de pouvoir faire des rencontres inédites et de découvrir parfois de belles choses. Ce matin, 5h30, je manque d'écraser un renardeau en plein milieu de la route, suivi par deux de ses frères. Ils sont vraiment jeunes et ont élu domicile dans une grange. Je pose la voiture sur le bas-côté et attend. Les revoici qui se pointent.
Je prends ensuite la direction prévue : la loge de chevêchette. J'arrive finalement un peu plus tard que le lever du jour mais il devrait se passer des choses dans la matinée...
Et finalement non. Très peu d'activité. Les jeunes sont bien nés ; on les entend piailler. Les coquilles d'oeufs trouvées au pied de l'arbre lèvent entièrement le doute. Sauf que le mâle ne vient pas ravitailler. 7h ; 8h ; 9h... Toujours rien. La femelle sort à ce moment là et se pose tout près. Elle appelle. Puis part. Elle revient une heure plus tard. Sans la moindre proie (je pensais qu'elle était partie chasser).
Dix heures ; toujours pas de mâle. Serait-il mort ? La femelle élèverait-elle seule sa progéniture ? Le programme de la journée m'impose de ne pas rester davantage mais je commence à douter de la possibilité de faire des images de passage de proies entre les deux adultes. Nous verrons.
Au retour, en fin de matinée, je m'arrête quelques minutes à la grange des renardeaux histoire de voir si (et où) il y aurait possibilité de poser un affût. Les possibilités sont très limitées. Je fais le tour du secteur. Il y a plusieurs sorties possibles et peu de points de vue. Le meilleur est vraiment proche. En passant devant une ouverture, je jette à tout hasard un oeil dans la grange. A ma surprise "ils" sont là en train de jouer. Je me retire sur la pointe des pieds.