Apprentissage

Publié le 25 Janvier 2020

Quand on ne fait que rester sur les pistes, le ski de randonnée est un autre sport. Les filles en ont déjà fait un peu. Mais j'ai toujours choisi des conditions quasi parfaites : itinéraires damés par les passages, neige de printemps juste revenue, névé ou encore dix centimètres de poudreuse sur un fond tassé. Aujourd'hui, je sais que les conditions seront variables. Il y aura aussi des conversions à faire et des passages un peu raides. Ce ne sera pas très long mais il y aura largement de quoi apprendre.

On part tard car la sortie n'était pas prévue. Cette vilaine luminosité qui se répète depuis quelques jours n'est pas très agréable. Mais le ciel semble s'éclaircir alors go ! Stella est motivée pour un petit tour. Vu l'heure, on prend les remontées mécaniques jusqu'à La Croix de Chamrousse. Première descente sur les Escombailles où la neige est bonne. Petit hésitation avec les Vans mais il est déjà tard et il y a ensuite le retour un peu plus long. Du coup, au col des Lessines, on bascule au nord pour traverser les lacs Robert et monter au Grand Eulier. Entre conversions et passages un peu raides, on s'arrête et on répète les manips. Sentir l'accroche des skis, faire pivoter le ski aval en l'enroulant autour de la chaussure amont. Y'a du boulot. Retirer les peaux au sommet : on se baisse, on passe en position descente mais sans chausser, on retire la peau d'un coup sec. Là aussi, ça ne se fait pas en un claquement de doigts.

Bonnes conditions à la descente finalement : la neige commence à transformer sur ce versant sud puis une fois passée la brèche Robert nord, on retrouve la poudre. Au choix, ce sera poudre ou neige tassée par les passages.
"On se croirait au Canada" me dit Stella, qui ne connaît le Canada que par des images. Il faut bien reconnaitre que ce secteur des Pourettes est vraiment classe. Rappelons au passage qu'il abrite la cembraie la plus occidentale de toutes les Alpes et c'est effectivement un arbre qui a de la gueule. De mon côté, le fait de connaître ces lieux par coeur est sans doute bien différent. J'imagine volontiers ce que peut ressentir un enfant de douze ans en passant ici pour la première fois de sa vie en hiver et cette impression d'être complètement "ailleurs". A noter toutefois que le par coeur reste relatif. Je me laisse entraîner par des traces mal placées, ce qui n'évite pas une petite partie de ski sanglier avec un ressaut raide et étroit à déraper, quelques vernes et passages cailloux. Belledonne ne serait pas Belledonne sans ça et c'est parfait pour l'apprentissage du vrai ski de montagne. Ces quasi 900 mètres de dénivelé descente depuis le sommet (incluant la petite remontée intermédiaire des Pourettes) nous auront occupé une quarantaine de minutes. De quoi apprendre, sentir les cuisses chauffer, et avoir l'impression d'une longue descente.

Arrivée au col des Lessines depuis les Escombailles

Arrivée au col des Lessines depuis les Escombailles

Descente du col des Lessines

Descente du col des Lessines

Traversée des lacs Robert

Traversée des lacs Robert

Montée à l'Eulier
Montée à l'Eulier

Montée à l'Eulier

Contents !

Contents !

Neige pas mal du tout pour la descente
Neige pas mal du tout pour la descente

Neige pas mal du tout pour la descente

Fin de journée dans les Pourettes

Fin de journée dans les Pourettes

Le chasse-neige : l'indispensable sur les tous-droits obligatoires étroits où l'on prend de la vitesse

Le chasse-neige : l'indispensable sur les tous-droits obligatoires étroits où l'on prend de la vitesse

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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