Bravo les prévisionnistes !
Publié le 18 Janvier 2020
Les moyens de communication actuels sont d'excellents supports pour partager, échanger, communiquer autour de nos passions, idées etc. Ce sont aussi des moyens d'entretenir le lien avec la famille, des amis, éloignés géographiquement un tant soit peu. A contrario, on les utilise aussi pour critiquer parfois sans réfléchir, s'énerver voire insulter et au final, ne rien apporter d'autre que de la prise de tête. Ah si : noyer la "bonne" info dans un ensemble d'échanges médiocres. Un des fils conducteurs de ce blog est d'essayer le plus souvent possible d'apporter des informations qui vont au-delà du simple retour de sortie personnelle. Je n'y parviens sans doute pas toujours mais j'essaie. Aujourd'hui, je tenais à adresser un grand bravo aux prévisionnistes météo qui font un travail remarquable et ont développé des outils d'une précision ahurissante. Là encore, ça s'excite très vite sur les réseaux sociaux lorsque "LA" météo s'est plantée :
- Bandes de bons à rien
- Ils annoncent la neige parce que les vacances approchent
- Soit disant il devait faire beau
Il faut rappeler que la météo n'est pas une science exacte et que les météorologues s'appuient sur les modèles qu'ils ont élaborés. Il ne s'agit pas de deviner le temps qu'il va faire. Ou de dire ce que l'on aimerait qu'il fasse. On regarde ce que le modèle prévoit. On l'interprète. On tempère éventuellement en s'appuyant sur les situations antérieures qui y ressemblent. Puis on "pond" les cartes et les picto qui vont avec. Ces deux dernières semaines, nous avons eu l'illustration de la précision des outils actuels.
- Avant-dernier jour des vacances dites de Noël. Je regarde les prévisions pour la semaine à venir et voit que l'on parle d'une petite perturbation pour le vendredi suivant. Rien avant (grand beau) et rien après (grand beau également). A J-6, on annonce "un peu" de neige. Le modèle parle de 15 cm. Le vendredi matin. Au final, cela se passe exactement de la sorte : certes, il ne neigera que 5 cm (10 cm pour Belledonne nord sans doute au coeur du petit épisode) et pile au moment désigné.
- Le samedi suivant, je fais de même pour la semaine d'après. Idem. Perturbation prévue pour le vendredi (punaise, il ne fait pas bon avoir le vendredi vaqué...) avec ciel couvert le matin et 30 cm de neige l'après-midi et la nuit suivante. Puis globalement beau ensuite. Encore à J-6. Et ??? Bingo ! Six jours plus tard, il commence à pleuvoir à midi et il tombe entre 20 et 40 cm sur les Alpes du nord. Bon, cette fois, ce sera un peu plus que prévu (on ne s'en plaint pas) sur Belledonne (jusqu'à 50 cm au nord du massif localement) mais la précision du timing de passage de ces deux perturbations près d'une semaine à l'avance est le témoin des progrès de la météo. Bravo les gars !
Bon du coup, tout le monde était sur les dents. Les stations ont sans doute fait le plein et ça devait se presser aux portillons. Du fait du manque de neige à basse altitude, les points de départ sans portage restaient toutefois comptés dans nos montagnes dauphinoises. Ce devait être la cohue à Prabert, Gleyzin, Chamrousse, au col de Porte etc. Ce bain de foule ne me tentait guère ; en même temps, tracer dans cette neige qui pourrait s'avérer dense en raison du vent de nord (et qui le sera un peu) m'enchantait moyennement. Car cette journée devait être un prétexte de sortir avec Guillaume. Nous nous connaissons depuis longtemps mais... ne nous sommes jamais rencontrés. Autre bon point de ces réseaux sociaux. On a l'impression de se connaître sans s'être croisé en vrai. Et quand cela se produit, le contact est facile, rapide. Les conversations vont bon train. Ca allait donc bavarder énormément durant cette sortie. Nicolas étant de la partie également, ce ne pouvait en être autrement. Une trace serait appréciable. Mais pas trop à la descente...
J'opte pour un tour dans mon "fief" de Belledonne nord. Une trace de six personnes (le bon plan de ne partir qu'à midi...) nous permet de monter sans effort et de converser comme prévu. Connaissant par coeur le coin, je ne trace que les deux cents derniers mètres jusqu'à une bosse délaissée par nos prédécesseurs et qui nous ouvre les portes d'une descente vierge. Idem pour la seconde dans un vallon en traversée. Puis encore pour la troisième au soleil couchant. On a vu du beau décor, on a fait un peu d'effort, on a skié et on a parlé. Journée idyllique en Belledonne !