Du lynx en Belledonne ?
Publié le 21 Février 2021
Le cheminement d'un passionné de nature sauvage commence par l'exploration autour de la maison puis se poursuit par des voyages lointains. Ainsi, "on" commence par le chamois et l'aigle royal avant de se payer un safari à la recherche (facile) de lions, éléphants et léopards. Si pour ma part, j'aime les séjours "exotiques" (au sens de la découverte de nouveaux horizons), je ne suis attiré que par les destinations montagneuses ou froides. Cela peut expliquer que je n'ai jamais mis les pieds en Tanzanie (mais ce n'est pas exclu que cela arrive un jour).
Ce qui m'intéresse avant tout, ce sont les espèces que je peux voir autour de la maison. Je trouve "pauvre" de ne pas connaître la faune qui nous entoure et d'aller faire le tour de la planète pour cocher des espèces mythiques. De même que je trouve d'une pauvreté absolue le fait de prendre un billet d'avion pour aller dans un pays étranger "cocher" une capitale et prendre en photo avec son smartphone les grands monuments. Pour moi, un voyage doit s'accompagner d'une certaine recherche, d'un peu d'aléatoire, de surprise et de découverte. Et d'originalité.
Alors certes, on ne peut pas faire de chaque sortie une balade originale. On a parfois besoin de s'aérer les neurones ou de faire "tourner la machine" sans trop réfléchir au pourquoi du comment. Mais pour en revenir à la faune, j'aime bien essayer de connaître les espèces phares de l'Alpe. Il en est une un peu mythique qui passe presque toujours inaperçue : le lynx. A la question "Y a-t-il du lynx en Belledonne ?" je ne peux répondre de manière affirmative. Mais il est quasi certain que le gros chat y passe régulièrement. Certains l'auraient entendu ; d'autres l'auraient vu. Je dispose en effet de plusieurs observations très probables. Il faudrait le confirmer par une image, photo ou vidéo.
Je ne sais pas si j'aurai le courage et le temps de m'y coller. Je ne sais pas si (et quand) il y aura d'autres sorties après celle-ci. Mais plutôt que de faire du pas très bon ski, autant faire une belle balade à pied (ou grimper etc). Après deux mois de super poudre, je ne suis pas très enclin à gâcher le tableau en skiant coûte que coûte. J'ai la chance d'être motivé par plusieurs activités et les sorties à skis vont désormais s'espacer. Alors voilà, cet après-midi, par une chaleur digne d'un mois d'avril, 1000 m de dénivelé (et 15 km) à "bartasser" pour tomber sur cette empreinte : il y en avait trois, d'environ 8 cm de diamètre, espacées d'environ 40 cm et pratiquement alignées, sur ce secteur où j'ai (au moins) une donnée très probable. Le mystère restera entier mais pour une première sortie, je m'en contente largement. Une balade très paisible, un final avec une superbe lumière, et pas un chat (c'est le cas de le dire...).