Affût aux renards
Publié le 2 Juin 2021
Le renard roux est une espèce incroyable. Ce petit canidé possède en effet toutes les qualités pour passer inaperçu alors qu'il est très répandu à travers le monde, de la haute montagne aux grandes villes. Il choisit son terrier parfois à quelques mètres de la vie humaine et personne ne le voit. Et en même temps, s'il repère un être humain à deux-cent mètres dans un champ, il s'enfuit en détalant. Méfiant, rusé mais parfois culotté comme en témoignent certaines anecdotes (récentes), il laisse rarement indifférent.
J'adore cet animal même si je n'hésite pas à le traiter de saligaud lorsqu'il vient déchirer ma tente pour essayer de me piquer ma bouffe ; ce n'est pas pour autant que je sortirais un fusil. Souvent mal aimé comme de nombreux prédateurs, il est pourtant beaucoup plus utile que ses détracteurs le pensent. Notamment par son rôle de régulateur des petits rongeurs qui constituent l'immense majorité de son régime essentiellement carnivore (il se nourrit aussi de fruits). De ce fait, il contribue aussi à limiter certaines maladies comme la fameuse maladie de lyme.
On le rencontre jusque dans les grandes villes. Si ceux du campus de Grenoble demeurent difficile à observer, les renards de Londres sont le témoin de cette adaptation. Etre si craintif et vivre aussi proche des hommes en même temps...
Dans le Grésivaudan, le renard est partout. Je ne me suis jamais vraiment essayé à faire des affûts dans les secteurs où il se reproduit. Les terriers que j'ai pu trouver étaient toujours le fruit du hasard. Cette année encore je viens d'avoir la chance de trouver un secteur avec six renardeaux. Mais ils sont déjà bien grands. J'ai toutefois fait une tentative d'affût. Ce n'est pas évident car il est pratiquement impossible d'être à la fois bien placé et de rendre la tente affût peu visible. Et pour le coup, le Canon EOS RP pêche par l'absence de mode silencieux. Celui-ci n'est en effet disponible qu'en mode scène et sans rafale. A la limite, pourquoi pas mais le problème demeure l'impossibilité de jouer sur la sensibilité et malgré le trépied, l'appareil photo analysait sans doute la focale en proposant une vitesse de 1/500è à 12800 ISO sans autre choix possible !!! C'est dommage car j'aurais pu essayer des plans fixes au 1/125è et donc à 3200 ISO, valeur beaucoup plus raisonnable en terme de gestion de bruit.