Randonnées corses
Publié le 29 Avril 2025
C'est parti pour quelques jours en Corse du sud avec pour commencer, trois randonnées incontournables présentant toutefois quelques bémols.
- San Petru depuis Petreto. Plus sportif et plus intéressant que le seul A-R depuis le col de Saint-Eustache. L'avantage, c'est qu'en débarquant à Ajaccio et avec un pied à terre à Propriano, on le fait au passage moyennant zéro kilomètre de voiture supplémentaire. La partie inférieure (forestière) est très belle dans la chênaie mais le sentier intégralement abîmé par les sangliers (nous en avons vu au passage). La partie supérieure est sublime jusqu'au sommet où la vue est panoramique. Beaucoup d'oiseaux du maquis (venturon corse, bruants, tariers, linotte...). Dommage qu'on soit obligé de faire l'aller-retour (pas de sentier bouclant jusqu'en vallée et hors-sentier dans le maquis fortement déconseillé).
- Punta di Pratarella. Boucle depuis Porto Pollo (bassin du Taravo), par Serrra-di-Fero, Cupabia. Au passage, faire une petite visite dans la tour de Campanella. Sûrement trop chaud l'été et fréquentation pouvant être dissuasive. Mais en cette période, c'est top.
- Canyon de la Purcaraccia (Bavella). Magnifique ! Malheureusement, il est désormais interdit et seulement réservé aux groupes encadrés par un moniteur. Apparemment, les grimpeurs et a priori "canyonneurs" (donc équipés de matériel adéquat mais non professionnels) ne sont pas (encore ?) ennuyés. En revanche, c'est mort pour le randonneur "de base" (sans doute plus de 90% des visites) qui souhaite aller voir ces belles vasques. Et on peut être certains que de nombreux contrôles vont être effectués durant la période faste avec les amendes qui vont avec. Vous voilà prévenu. Il faut dire qu'entre le sentier non balisé dans le maquis (certains sont capables de se perdre par manque de prises de repères) et le terrain casse-gueule sur la partie finale (et surtout autour des vasques), on imagine le nombre de personnes, étant donnée l'affluence estivale, qui se mettent en danger. Les trois célèbres canyons du coin sont désormais interdits (avec la Vacca et Polliscellu). Les randonneurs aguerris (et donc dégoûtés) ne peuvent que "remercier" tous les tocards qui, en déclenchant des opérations de secours, ont motivé ces interdictions. L'exemple type, hors accident, demeure le touriste de base qui saute de quelques mètres dans une vasque puis dans la suivante puis se retrouve devant un rappel de 30 mètres. Bon ben, il faut remonter. Ah ben on peut pas ! La suite est connue...
On pourra regretter cette interdiction, cette différence de traitement entre les uns et les autres (sans doute aussi un peu poussée par les professionnels), on pourra avancer un loi "discriminante" (c'est la mode) mais à un moment, il faut bien que ceux qui font vraiment n'importe quoi paient à la place des autres. De nombreuses interdictions totales sont émises parce qu'un seuil acceptable a été dépassé. Là au moins, l'interdiction n'est pas totale et cible, par définition (quand bien même la distinction est très réductive), les moins aptes à visiter ces lieux. Que cela (je n'y crois guère) les fasse réfléchir pour que, dans d'autres endroits aussi beaux toujours autorisés, on n'arrive pas aux mêmes conclusions.