Publié le 18 Juillet 2021

Déjà trois montées là-haut depuis la fonte de neiges de fin juin. Le projet avait été initié à l'automne dernier avec mon ami Ju'. Un "premier étage" à trois possibilités, empilables (si besoin) pour une cordée désirant rester à proximité des lacs pour profiter de ce très joli bout de caillou.

Mais j'avais une autre idée derrière la tête. Proposer un parcours joignant plusieurs voies, un peu à la manière de la Grande Arabesque des Aravis mais en plus court et en 5c max, du moins je l'espère. Ce "panoramique des Sept-Laux" commencerait pratiquement au bord des lacs pour se terminer au sommet de la Pyramide à plus de 2900 m d'altitude.

Damien est de la partie pour me donner un coup de main et découvrir les joies de l'équipement. Les plaquettes sont déjà planquées là-haut ; nous en profiterons pour en monter d'autres. Le "deuxième étage" de ce projet est rondement mené et dans la lancée, nous nous attaquons à la suite. Malheureusement, les accus faiblissent plus vite que d'habitude (un gneiss très dur là-haut ?) et nous devons battre en retraite après une traversée en deuxième longueur. Les maillons rapides resteront en place. De même que les plaquettes au relais.

Une très belle journée. Et un grand merci à l'équipe du refuge des Sept-Laux (Hervé, Manon, Paulo) pour le stockage du matériel. Topo à venir.

Quelques ambiances vite saisies à la Dji Osmo Action
Quelques ambiances vite saisies à la Dji Osmo Action
Quelques ambiances vite saisies à la Dji Osmo Action
Quelques ambiances vite saisies à la Dji Osmo Action

Quelques ambiances vite saisies à la Dji Osmo Action

Et merci à Petzl pour le matériel.

Et merci à Petzl pour le matériel.

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi

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Publié le 16 Juillet 2021

Ce n'est pas un fait rarissime. De mémoire, je me rappelle des étés 2014, 2011, 2007... plus loin 1993 et son mois de juillet abominable. 2021 est à ajouter sur la liste. Et on pourra noter sur ses tablettes que la station météo de Grenoble Saint-Martin-d'Hères, la plus chaude du département de l'Isère (et une des chaudes de France pour les températures maximales estivales) affiche une température moyenne moyenne de 20,8°C sur la première quinzaine de juillet alors qu'elle tourne habituellement autour des 24°C !!

Comme d'habitude, les Alpes du nord et le Jura sont infréquentables dans ces conditions. Plus au sud (05), cela devient acceptable mais loin d'être estival. Et dans le "midi", le mistral règne en maître. Ce qui est moins habituel, ce sont les crues exceptionnelles remarquées plus au nord (Belgique, Allemagne) et des catastrophes sans précédent dont tout le monde a vu les images.

Devant l'abandon d'un petit programme courant juin, je me retrouve à rester dans les parages durant cette période. Il a fallu s'adapter. Rien de grave ; ce sont les vacances. Cette semaine aura été l'occasion d'aller relever quatre caméras en stand by depuis plusieurs semaines et surtout de voir des amis et de balader tranquillement avec eux.

A noter qu'avec la crise sanitaire, j'ai encore fait le choix cet été de rester en France pour des raisons personnelles. En même temps, il a tant de régions que je ne connais pas, et d'ascensions à découvrir...

Crécerelle, chardonneret, pic vert, RQ front blanc rencontrés plus au sud
Crécerelle, chardonneret, pic vert, RQ front blanc rencontrés plus au sud
Crécerelle, chardonneret, pic vert, RQ front blanc rencontrés plus au sud
Crécerelle, chardonneret, pic vert, RQ front blanc rencontrés plus au sud

Crécerelle, chardonneret, pic vert, RQ front blanc rencontrés plus au sud

Chevrette

Chevrette

Les cimes du Gapençais tentent une percée

Les cimes du Gapençais tentent une percée

Juste devant la caméra !!!

Juste devant la caméra !!!

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #nivo-météo

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Publié le 14 Juillet 2021

C'est un peu le casse-tête. Pour un petit compact, l'affaire est simple. Mais pour un hybride avec un museau non négligeable (et a fortiori un reflex), la question se pose. J'ai expérimenté plusieurs techniques :
- La housse adaptée (genre chez Lowe Pro) : très encombrant, système de fixation pas pratique, protection limitée contre les chocs (par exemple, contre un rocher), ouverture zip pas très rapide
- Le système de clip Peak Finder : rapide, pratique, mais aucune protection de l'appareil. A bannir sur des arêtes rocheuses et encore pire en escalade. Et trop risqué à skis de rando à la descente.
- L'appareil photo dans le sac à dos : trop contraignant pour le sortir, du coup, on fait moins d'images.

J'ai rencontré Thomas Béguin qui cherche à résoudre cette "équation". Thomas nous apporte une solution intéressante. Son produit est en pleine évolution mais au stade actuel, il résout pas mal de problèmes :
- protection contre les chocs (fibre de verre + néoprène)
- étanchéité
- portage poitrine (type DVA)

En outre, l'étui est fait sur mesure pour épouser au mieux les dimensions de votre boitier + objectif. Les matériaux utilisés sont recyclés. Une fixation sur bretelle du sac à dos et sur baudrier est à l'étude. Thomas fabrique la housse selon le cahier des charges demandé. Pour ma part, je suis en train de lui préparer un cahier des charges serré (pénible le mec...) et une des inconnues reste de savoir avec quel objectif je souhaite réaliser le gabarit, sachant que cette protection me servira pour le ski de rando et l'escalade.

On pourra remarquer le gain de poids non négligeable (voir photo) mais il faudra y déduire ce dont on n'aura plus besoin. A titre de comparaison, j'ai ôté le système Peak Finder, le capuchon et le pare-soleil. La perte n'est alors que de 125 g pour la seule housse. Bien évidemment, il faut ajouter le poids des sangles pour le portage poitrine mais pour ma part, je réfléchis surtout à un portage ceinture et bretelle. Bref ; photographes pros et amateurs je vous laisse vous faire une idée et contacter Thomas qui se fera un plaisir d'en discuter avec vous. Voici son site.

Etui test pour Canon EOS RP et 24-70 EF (donc avec la bague)

Etui test pour Canon EOS RP et 24-70 EF (donc avec la bague)

Le poids des accessoires désormais inutiles

Le poids des accessoires désormais inutiles

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Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

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Publié le 11 Juillet 2021

Sans en faire une liste exhaustive, j'ai fait pas mal d'alpinisme durant les années 1995-2005. Quelques grandes courses de montagne, mais aussi des couloirs de neige en juin/juillet (c'était encore bon à "l'époque") et toutes les voies "normales" parfois loin d'être débonnaires d'ailleurs. Le dénominateur commun à toutes ces courses étaient le gros sac de rigueur (crampons acier, piolet lourd, cordes 2x50...) et grosses chaussures. Et toujours la corvée des marches d'approche et du retour dans ces conditions. Aujourd'hui, trois paramètres diminuent cette contrainte :
- L'évolution du matériel vers le léger (mais bon, si on veut des crampons efficaces, il faudra quand même de l'acier)
- Les chaussures actuelles plus humaines en terme de marche (mais là encore, il faut un minimum de rigidité)
- L'expérience du bonhomme qui optimise le matériel à acheter... et à emporter

Cependant, malgré ce progrès, je n'ai plus envie de ça. Je ne dis pas que c'est strictement terminé mais ce que j'affectionne, c'est avant tout l'alpinisme en mode léger. Evidemment, cela me ferme la porte à un certain nombre de courses mais je n'en ressens aucun manque. Et si c'était le cas, je m'octroierais une entorse à la règle. Cet alpinisme en mode léger est parfois mal vu dans le milieu, notamment par les guides et les secouristes. Les raisons en sont évidentes :
- Observation de gens au taquet par matériel inadapté
- Secours pour les mêmes raisons
- Dans une moindre mesure, pointe de jalousie de voir des amateurs avancer plus vite que les pros

Car il est bien évident qu'avoir un sac léger et marcher avec des chaussures basses semi-rigides est un atout. Je choisis mes courses en fonction. Le cas le plus limite reste sans doute celle-ci : j'étais à quatre pattes sur trois (certes courtes) sections en neige quand le Thibal courait. Tout est affaire de compromis. Accepte-t-on de se mettre taquet sur trois fois vingt mètres linéaires cumulés pour avoir le reste de ces deux jours en grand confort ? Chacun fera son choix ; j'estime qu'avec une bonne lame de piolet, j'ai juste perdu quelques minutes sur ces passages, tout en assurant et en ancrant la lame comme un débutant. Il n'en demeure pas moins qu'on n'est pas à l'abri de surprises.

Bref ; aujourd'hui, ce sera direction la pointe d'Amont par le pilier nord qui est une grande course de l'Oisans en parait-il très bon granite. L'idée est donc de partir en chaussures d'approche et de faire toute la course ainsi (5b max, à protéger). Pour se passer des crabes, nous décidons d'attaquer l'arête au plus bas (2500 m) soit 850 m de course. Quasi l'équivalent de l'arête du Promontoire à la Meije mais en plus difficile. Bon au final, moyennant une facétie sur des dalles polies par le glacier (et improtégeables), nous grugerons le tout premier pilier d'une centaine de mètres mais sans doute sans gagner de temps. Après un départ à 5h30 de Saint-Christophe, nous attaquons l'arête à 8h30 à l'altitude exacte de 2630 m. Nous voyons au loin des cordées sur le haut du premier ressaut et compte tenu de leur avance, nous sommes rassurés sur le fait qu'elles auront sorti le ressaut "difficile" avant nous.

Toute la première partie déroule et s'avale vite à corde tendue. Le plus difficile reste de gérer son souffle à vouloir grimper comme un bourrin, parfois tête un peu trop baissée compliquant presque le cheminement. Le rocher est moyen dans cette partie basse mais on arrive assez vite au pied du premier vrai ressaut où nous commençons à nous dire que plus haut, ça devrait bouchonner. Finalement, il n'en sera rien. Nous dépassons deux cordées par une variante à corde tendue et au niveau du premier passage de 5, les deux autres nous laissent passer le temps de mettre leurs chaussons. Bravo à ce groupe de filles fort sympathique du CAF Marseille souhaitant apprendre à être autonomes en montagne de se lancer dans cette course qui est tout sauf une voie d'initiation.

Le troisième ressaut est également superbe. Ca court mais c'est beau. Avec une protection tous les dix mètres, nous sommes vite sur l'arête où nous sommes surpris par la beauté du caillou rouge final menant à l'aiguille centrale du Soreiller. Il est 13h. Nous faisons une pause d'une bonne demi-heure avant d'entamer la descente. Un rappel (25 m, 30 m serait mieux) nous mène à une partie plus facile où nous pouvons ranger la corde pour désescalader prudemment l'arête sud jusqu'à ce qu'elle touche la neige. Les névés nous font gagner du temps et on se paye le luxe de la collation au refuge du Soreiller. Il est 15h. C'est la foire dans la Dibona. A juste titre quand on voit ce caillou de fou. Bon ce n'est pas tout mais on a encore l'aléa du retour à St-Christophe. Descente en courant. Ce serait mieux en parapente mais bon... Je n'ai pas (encore) les compétences. Il est guère plus de 16h. A peine débarqués sur le bitume, une fille s'arrête. Non seulement, elle nous ramène mais elle nous propose gentiment de nous monter au parking de la Selle.

Autant dire que dans ces conditions, avec une journée aussi parfaite, j'adore l'alpinisme. Une par an avec Cat dans ces conditions. Rendez-vous en 2022 !

A noter que, sans remettre en question les cotations, j'étais bien plus tranquille dans les 5b, certes raides mais prisus et en excellent rocher, que dans certains passages de soit-disant 3 en rocher lisse et avec des protections lointaines. Juste pour dire qu'il ne faut pas se laisser impressionner par les cotations. Les passages annoncés les plus difficiles passent facilement en grosses (adhérence maximum et bacs dans les mains) et si on le souhaite, on peut barder de protections. Avec seulement 25 m de longueur disponible (nous avions pris un brin de 50 en 8 donc à double), j'ai dû improviser un relais un peu moyen juste avant le deuxième passage de 5 qui, vu du bas, est un peu impressionnant. En réalité, il n'est vraiment pas difficile et comme le début de la longueur n'est pas méchant, il est conseiller de poursuivre à corde tendue jusqu'au relais en mettant quelques protections supplémentaires au cas où. A voir l'option de prendre un brin de 30-33 m à simple (et un auto-décrocheur de rappel pour le seul rappel de la course). 

On assure pour traverser deux courtes bandes de neige bien dures

On assure pour traverser deux courtes bandes de neige bien dures

Cat attaque le premier ressaut

Cat attaque le premier ressaut

Deuxième ressaut (photo Cat)

Deuxième ressaut (photo Cat)

Deuxième ressaut
Deuxième ressaut

Deuxième ressaut

Arête finale vers la Centrale

Arête finale vers la Centrale

Vue sur la Dibona (entre autres)
Vue sur la Dibona (entre autres)

Vue sur la Dibona (entre autres)

Envie de revenir grimper ici

Envie de revenir grimper ici

Le contenu du (et le) sac à dos. L'un porte la corde, l'autre la quincaillerie.  Coupe-vent et doudoune en fond de sac au cas où (elle y restera). Ajouter de quoi grignoter et à boire : 1,5 litre avec remplissage sur le ruisseau juste avant l'attaque, parce qu'on ne va pas porter de l'eau alors qu'il y en a plein le vallon de la Selle. Et les Terrex Solo pour marcher ET grimper. Et le luxe : mini short pour la descente du Soreiller.

Le contenu du (et le) sac à dos. L'un porte la corde, l'autre la quincaillerie. Coupe-vent et doudoune en fond de sac au cas où (elle y restera). Ajouter de quoi grignoter et à boire : 1,5 litre avec remplissage sur le ruisseau juste avant l'attaque, parce qu'on ne va pas porter de l'eau alors qu'il y en a plein le vallon de la Selle. Et les Terrex Solo pour marcher ET grimper. Et le luxe : mini short pour la descente du Soreiller.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #matériel

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Publié le 10 Juillet 2021

Ce n'est pas une grande course. C'est assez décousu avec beaucoup de portions où on ne fait que marcher en équilibre. et une échappatoire à mi-parcours. Mais le rocher est bon, ça grimpe quand même et il faut savoir placer ses protections. Les vues sont splendides et au final, avec toutes les manips', ça en fait un itinéraire pour tester son aptitude à des choses plus sérieuses.

Compte tenu des contraintes horaires de retour et du monde sur les routes, ce sera notre choix "à côté de la maison" pour ce samedi.

En mode "tambour battant" (mais encordés, sauf sur la première partie des arêtes du Pin), il nous faudra quand même trois heures pour atteindre la dent du Pra depuis le pas de la Coche en empruntant l'intégralité des arêtes vers le nord.

Concernant le matériel à emporter, le plus long rappel fait 25 m. Au choix 2x25, 1x50, 1x25 + 25 m de "ficelle", 1x25 + Escaper ; ce sera cette dernière solution pour nous. 4 friends du 0,5 au 2, sangles. Chaussons inutiles (un passage de 5a).

Descente en profitant des névés sur la combe sud-ouest (la classique à skis depuis le Vénétier). Le raidillon du bas n'est pas si pire mais il n'y a pas de trace. Autre option : poursuivre par les arêtes jusqu'à la Jasse voire faire l'intégrale. Bonne balade !

Le beau passage des arêtes du Pin

Le beau passage des arêtes du Pin

Rappel sur la lame du Pin

Rappel sur la lame du Pin

Dans la voie "Plume" au signal de l'Aigleton, au final moins belle que la voie de gauche en raison d'une deuxième longueur au rocher fort douteux et peu protégeable.

Dans la voie "Plume" au signal de l'Aigleton, au final moins belle que la voie de gauche en raison d'une deuxième longueur au rocher fort douteux et peu protégeable.

Sur les arêtes vers la dent du Pra
Sur les arêtes vers la dent du Pra

Sur les arêtes vers la dent du Pra

Le rappel de l'antécime. Ma sangle posée en 2014 n'a pas bougé. Elle commence à fatiguer.

Le rappel de l'antécime. Ma sangle posée en 2014 n'a pas bougé. Elle commence à fatiguer.

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi

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