Moucherotte givré. 20 octobre 2010
Publié le 21 Octobre 2010
Le Moucherotte, c'est un peu le mont Aigoual local. Après une chute de neige ou un épisode de brouillard givrant, c'est le sommet qui symbolise le mieux le givre. Sa situation comme premier grand sommet au nord du Vercors, et sa position très à l'ouest en font la première barrière des Alpes exposée à la bise. Et quand la température est négative, le givre est de rigueur, favorisé par la présence de pins à crochets accrochés (accrochez-vous pour ce calembour très puissant) sur les pentes et sur lesquels le givré se manifeste merveilleusement. Il suffit de deux ou trois centimètres de neige pour voir apparaître des formations de plus de dix centimètres d'épaisseur.
En ce mercredi après-midi, je n'ai pas de voiture ; aussi je prends le car pour descendre à Engins. La montée à St-Nizier est rapide par le pas de la Corne que je ne connaissais pas encore.
L'automne est là avec les couleurs et l'humidité.
Le contraste s'amplifie vers 1500 m sur la montée classique au Moucherotte avec la présence de la neige.
Au fur et à mesure que l'on approche du sommet, la quantité de neige n'augmente pas mais comme expliqué plus haut, le givré est de plus en plus important.
Je profite d'une éclaircie par chance : le paysage est somptueux avec quelques beaux rayons de soleil sur la plaine de Lans.
Il n'y a pas foule ici : je croise seulement deux personnes qui descendent et il y a une trace de VTT.
Le paysage est de plus en plus blanc dans les derniers mètres.
De plus en plus givré...
Sous le sommet, le soleil me quitte mais j'ai le droit à des paysages exceptionnels qui mériteraient certainement un traitement en noir et blanc.
Toutes les images sont prises avec le petit compact Canon S95. La qualité d'image est superbe mais il ne fait pas de miracle en ce qui concerne la dynamique.
Seulement 6IL environ contre le double pour mon reflex. Du coup, s'il s'en sort bien lorsque le temps s'est couvert, la gestion de l'exposition est beacoup plus délicate avec le soleil. Elle est parfois impossible lorsque le contraste est trop important.
Bon il est temps de redescendre. Un dernier regard vers cette offensive hivernale.
Et je prends la direction de Grenoble, d'abord par la voie classique puis le sentier des 3 Pucelles. Ensuite, je prends le GR qui se dirige vers la tour Sans-Venin.
Vers 600 m d'altitude, je coupe un court instant la route, au moment même où un car Transisere descend vers la vallée. La tentation est forte, d'autant que j'ai un repas à préparer pour mes invités du soir. Je finis donc en car + tramway. Une rando "propre", peut-être ce à quoi il va falloir s'habituer si le pétrole venait à manquer.